L'Importun 6


Il y a bien cinq minutes que Sylvain lime à un train de sénateur. Marie garde la maîtrise de son souffle. On dit que « qui veut aller loin ménage sa monture ». J’ai l’impression qu’en leur accordant une heure de coït j’ai proposé aux amoureux un challenge hors de portée. Aussi ménage-ti-il ses efforts pour ne pas tomber en panne avant la fin de l’heure. On verra. Marie pousse quelques interjections d’impatience, des ah et des oh, pour l’encourager à enclencher la seconde. Il continue son train-train et garde sans doute des ressources pour le feu d’artifice final. Marie attire sa tête, l’embrasse langoureusement obtient une accélération de courte durée du mouvement des hanches et de la verge. Le rythme retombe. Elle trouve alors le temps de m’appeler à l’aide. +

– Jean, un gâteau d’anniversaire ne se mange pas comme ça. Tu me l’as offert, tu dois prendre ta part au festin.

– Que veux tu dire ? Cette heure vous appartient. Je ne relaierai pas ton partenaire. A lui de te faire évoluer vers un ou des orgasmes s’il en est capable

– Non, mais reprends ta place sur le canapé, de manière que je sente de façon continue ton accord.


Non, je ne voulais plus de sa tête sur mes jambes et je ne voulais plus entendre ses mercis. Je suis en colère plus à cause du secret entretenu sur le stérilet que pour tout ce qu’ils font et vont faire. Cocu depuis peu ou depuis toujours ? Marie est une tricheuse. Elle s’est fait poser un stérilet sans m’avoir consulté. Son gynécologue l’a aidée à me le cacher. Lui me sait donc cocu depuis la pose du fil à contraception. Car cet engin permet autant de favoriser en les cachant les relations extra conjugales qu’il sert à empêcher la grossesse. Marie en a parlé à Sylvain de manière qu’il déverse en elle toute sa semence sans redouter d’avoir à assumer une paternité dont les technologies modernes sont capables de révéler l’origine. Il était rassuré, pouvait « baiser fort » une presque quadra soucieuse des formes de son corps plus que de fidélité.



Quelle place prend Sylvain, grâce à ce maudit stérilet, dans la probable longue lignée d’amants qui ont pu défiler impunément et secrètement dans le ventre de Marie à mon insu ? Il doit s’en foutre, du moment qu’il baise avec mon autorisation ! Peu importe pour lui le rang de passage. Je vois la situation différemment, car chaque nouvel utilisateur m’a enfoncé davantage dans mon état peu enviable de mari trompé et ridiculisé. Pas un collègue n’a osé me mettre en garde. Pas un ami n’a eu le courage de m’avertir des bruits ou moqueries dont je suis l’objet. Je me sens cocu et solitaire face au couple qui s’agite sur le canapé.

- Viens, ou je rejette ton cadeau, implore Marie.

C’est un peu tard, tout est consommé ! A quoi bon délivrer Sylvain de sa probable hantise de ne pas tenir le coup. Il a eu les yeux plus gros que les couilles ? Quelle vengeance ce serait. Je me lève et rejoins la place indiquée. Alors, vexé par mon « s’il en est capable » et stimulé par la supplique de la femme qu’il écrase de tout son corps, Sylvain desserre ses freins et laisse parler la nature. Il se dresse sur les bras et se met en branle. Son bassin accélère la cadence, ses coups dans le vagin plus forts et plus rapides se répercutent dans les seins ébranlés puis dans les épaules de ma femme et dans mes cuisses. J’examine ce corps enfin lancé dans un assaut digne de ce nom.

Je lis le résultat immédiat dans les yeux chavirés et dans le souffle plus saccadé de Marie. Sylvain la secoue avec rage, elle halète de pl fort et de plus en plus vite. Deux minutes de ce traitement radical les mènent à la conclusion : il dit : « je pars », elle répond ; « je viens ». Le conquérant ploie les bras, sa poitrine s’effondre sur les seins palpitants. Le premier round s’achève dans l’immobilité et les soupirs de récupération. J’attends. Marie ouvre des paupières lourdes sur des yeux noyés de larmes, elle parvient à me sourire et déclare :

- C’était bon.
Merci.

Merci qui ? Merci pourquoi ? J’invite Sylvain à se retirer du sein de ma femme, à enlever la capote en prenant soin de ne pas la laisser déborder dans le sexe qu’il quitte. Il a du mal à se relever, ne sait que faire l’objet et de son contenu. Marie s’en empare, me montre que l’éjaculation a bien eu lieu, prend son amant en remorque et l’emmène sous la douche. Seul sur le canapé je maudis mon idée de les pousser à l’accouplement. Par bonheur, le temps passe, mon supplice prendra fin. Je les entends rire sous le jet. Ils s’amusent et ne se soucient pas de moi. Dans la porte Sylvain demande :

- Pourquoi dis-tu qu’il m’a fallu du temps pour me décider. Je me suis livré à des travaux de sape et ensuite, quand j’ai lâché les chevaux ça a payé. Que dirais-tu de te mettre au-dessus ? On verra si tu t’y prends mieux que moi pour obtenir une éjaculation et un orgasme simultanés aussi forts. Répète que ça t’a plu !

- Combien de fois devrai-je te dire que tu as été formidable. Demande à Jean, il a vu et entendu, il sait quand je jouis bien. Hein, Jean, il a été bon ce petit. Mais peut mieux faire.

De dépit il se jette sur le dos, pieds pointés vers moi et il reprends ses affaires en mains pour redonner forme à son pénis. Marie attend ma réponse qui ne vient pas, puis elle va donner un coup de bouche au gland pour aider au redressement de la verge. Sylvain se met à chantonner ;

- Grimpe lad’sus et tu verras…

Il n’a pas le temps de terminer, Marie passe une jambe au-dessus de son héros, me tourne le dos et remonte le deuxième genou contre le flanc de l’étalon. Je vois sa fente rougie au milieu des poils mal essuyés et je vois surtout l’œil fripé de son anus ; anus toujours vierge par sa faute et par la mienne. Je n’ai jamais eu d’appétence particulière pour les voyages dans ces parages. A la première tentative timide de ma part, elle a si violemment déclaré que cela lui répugnait que je n’ai jamais plus osé poser ma queue sur l’entrée de son joli cul.
Maintenant, quand entre ses cuisses, j’aperçois le mouvement de sa main pour saisir la queue de Sylvain et la guider vers sa vulve, j’ai des regrets. La queue disparaît dans le sexe accueillant en ouvrant largement la vulve.

Marie est empalée, elle marque un temps d’arrêt puis lève ses fesses, et replonge aussi vite, rebondit et se met à danser à folle allure sur l’essieu de chair. Elle relève le défi lancé par l’amant et veut établir un record. Elle est femme expérimentée et n’entend pas se laisser battre par un homme trop jeune pour savoir mieux qu’elle comment jouir et faire jouir. Devant moi la vulve bâille puis se referme régulièrement et très vite et l’anus monte et descend à la cadence incroyable de sa démonstration. L’épouse enhardie sue, elle souffle, elle s’époumone. Elle se déchaîne et finit par crier victoire. Elle quitte sa monture, lui arrache la capote en riant et m’administre la preuve visuelle de l’éjaculation arrachée de haute lutte. Elle déroule sur la verge encore dressée un nouveau préservatif. Il ne s’est pas relevé, elle remonte en selle, mais tournée vers moi.

Je suis en face de la chatte qui se jette sur la grosse souris pour l’avaler. Souris, pas souris, souris, pas souris. L’allure est beaucoup plus lente, l’effort plus mesuré ? Marie me fixe pendant que son ventre roule de droite à gauche lors des montées et des descentes. Je connais bien la souplesse de son bassin, je l’ai si souvent admirée. Le sourire qu’elle m’adresse me rappelle son espièglerie si fréquente quand nous nous aimons.

De l’autre extrémité du canapé Sylvain doit suivre au ralenti le spectacle de l’anus et de la vulve béante tel que le voyais. Une grimace sur le visage de Marie m’indique que son amant ose ce que le mari n’a pas risqué. Elle interroge :
- Que fais-tu ? Oh : Mon Dieu ? Qu’est-ce que c’est ? Mon cul…oh

La réponse rigolarde jaillit :

- C’est mon pouce. Je prépare ton cul. Tu m’as juré qu’il est encore vierge.
Je ne veux pas te laisser dans ce regrettable état pour le reste de tes jours. Personne n’a le droit de méconnaître toutes les facultés de son corps. Par ton cul tu peux connaître d’innombrables plaisirs. Ouvrons-le enfin à sa vraie vie. Ouvre-toi au plaisir total. Tiens prends ça, deux doigts dans le fion. Surtout continue à bouger autour de ma tringle. Oui, n’est-ce pas fameux ?

Marie grimace mais ne veut pas le contredire. Elle n’est pas absolument impassible, remonte son torse, se contorsionne autour de ses deux axes puis se laisse tomber en avant, seins sur les pieds de Sylvain, une main touche ma verge, elle lève les yeux et me dit :

- Oh ! Jean, tout ça te fait bander. Mon pauvre homme, tu auras ton tour, quand notre heure finira.

L’autre est mécontent de ne pas retenir toute son attention et suggère un changement de position :

- Allons sur le tapis, toi à quatre pattes, moi derrière toi, regarde vers la fenêtre. C’est l’heure de la levrette. Tu vas déguster ma chérie.

Tourné vers moi il demande :

-- Combien de minutes encore, monsieur ?

- Six… disons : sept.

– Ce que le temps a filé et il reste tant de choses à te montrer. Fais vite Marie.

Le culot ! « Chérie… Marie… » à…il se croit tout permis. « Tant à montrer… » C’est parce qu’il a fait le plus commun. Tant de… il sait qu’il n’aura plus le temps d’étaler sa science en sept minutes. Que veut-il ? Laisser à ma femme des regrets et un goût de « revenez-y » ou une prolongation accordée sottement par " le monsieur cocu ?"

Marie ne veut pas perdre une miette de ce que son amant peut encore lui apprendre ou lui donner en matière de plaisir sexuel. Elle prend la position. Sur pieds il s'approche, se place, pointe sa queue sur le haut de la vulve, creuse son trou et se projette de toutes ses forces dans l'antre de volupté. Il charge, il défonce, il fait gémir. Marie peut-elle apprendre quelque chose de cette union fort commune, celle que je préfère?

- Aïe!!! Jean

Le cri de Marie attire mon attention. Sylvain s'excuse :

- Pardon, j'ai dérapé. Pas fait exprès. Attends, c'est l'occasion rêvée. Je te perce le cul. A moi cette virginité si longtemps préservée. Cela faisait partie de mon programme. Je m'efforce de te prendre en douceur. Tu n'as pas trop mal ? Il faut que je pousse, mes doigts n'ont fait qu'une partie du travail. Tu supportes encore un peu ? Tu souffres?

- Je comprends pourquoi je ne voulais pas aupravant. Tu m'arraches le bout de l'intestin. Ouïlle. Jean si tu savais, tu pardonnerais mes cris de la fois où... Aïe. mon Dieu. - Cesse de gémir, tu exagères. C'est fait, on ne peut pas aller plus loin, c'est comme si je t'avais greffé une paire de couilles au cul. Patience, j'emprunte ta cyprine pour graisser ma pine et le mouvement s'adoucira. Là, ça va mieux?

- Un peu. Merci de m'apprendre ça aussi. Jean pardonne moi de ne pas avoir eu la même patience avec toi, jadis. Mais toi, tu me semblais plus gros que Sylvain. Je parle de votre verge.

C'est du passé, mais j'accepte le compliment. Ce qui me choque c'est qu'elle se met à murmurer, puis à dire bien fort que c'est meilleur qu'elle ne croyait. L'autre lui conseille de se masturber le clitoris pour que le plaisir l'emporte sur la petite gêne. Elle envoie sa main au sommet de sa fente. Bientôt elle dit : - Oh! Tu as raison, ça marche, je ...oh, c'est bon.

Je siffle la fin de la partie. Sylvain reste collé au fessier. Marie immobile attend. Je menace ;

-Vous faut-il un seau d'eau pour vous décoller? Parfois on fait ça aux chiens. Je me lève et je vais faire couler le robinet d'eau de la cuisine. A mon retour, ils sont debout et se remercient à coups de baisers. Je suis obligé de les calmer:

- C'est fini. Stop.

- Déjà , minaude Marie.

-Hélas, maugrée Sylvain. J'ai soif, Drôle d'anniversaire sans une coupe de champagne.

Au réfrigérateur il n'ya qu'une bouteille de champagne sur les deux qe je croyais avoir mises au frais hier soir, en prévision de la petite cérémonie de remise du collier. J'aurais oublié la deuxième à la cave. Deux coupes suffiront puisque nous sommes trois. A deux nous aurions pu nous étourdir avec trois coupe! Tant pis. Pourquoi Marie ne semble-t-elle pas apprécier la deuxième coupe? Pourtant le champagne lui délie la langue :-

-Mon amour, tu as regardé le gâteau de près. Tu n'y as pas goûté. Ce n'est pas juste.Laisse-moi quelques minutes pour une rapide toilette et nous irons faire l'amour à deux dans notre lit. Je te dois bien ça. Oh! Comme je t'aime!

C'est moi qu'elle embrasse sur la bouche. In vino veritas : Elle m'aime pour tout ça, un amant, des orgasmes et une sodomie! Et, bonheur suprême un si bon mari, si compréhensif. Si elle m'aimait elle verrait ma rage contenue.Je les laisse aller à la douche. Marie en revient la première, elle saute comme une chèvre en chaleur et me tire dans notre chambre. Elle veut mener l'affaire. Serait-elle éméchée ?

- Couche-toi sur le dos en bordure de lit. Oui, perpendiculairement à la longueur du matelas? Laisse-moi te sucer pour revigorer ton pénis. Je te branle et et je te prends au chaud entre mes lèvres. Hummmm! C'est bien, tu grossis vite. J'avais raison, tu es mieux membré que Sylvain. Chut, ne le vexe pas. Bon tu m'as vu galoper sur sa queue. Je veux mettre autant d'ardeur à te baiser que j'en ai déployée avec lui. Tu seras toujours mon amour de mari. Je grimpe.

Trot, galop, elle s'évertue à me donner le plaisir maximum et à se faire jouir. Au bout d'un temps de forte houle, elle reprend son souffle et marque une pause. Tout à coup elle fait :

- Aïe! Oh! Encore toi, Sylvain? Mon cul. non arrête!

La face hilare de son amant apparaît au dessus de la chevelure de Marie.

- J'obéis à tes ordres ma chérie. Le partage, il n'y a que ça de vrai. Laisse moi te bourrer le cul pendant que ton cher mari te remplit le vagin. C'est le coup de grâce! L'apothéose.

Un corps dur vient heurter ma verge, se frotte à moi à travers les parois du vagin et de l' l'intestin. Il progresse par à coups. Le poids de leurs deux corps me coince sous Marie. Elle m'enlace avec passion, elle me fourre la langue dans la bouche. Je ne peux ni crier ni me dégager. Ils me violent, car je ne suis pas consentant. Marie reprend les mouvements de son sexe autour du mien, Sylvain entre, sort, va, vient, son vit excite le mien. Peu a peu ma résistance faiblit, les frottements m'énervent, le mouvement m'entraîne, je me rends, je participe au mélange sulfureux et après l'orgasme long de ma femme, mon sperme jaillit dans son sexe brûlant. Sylvain en dernier livre ses dernières munitions. Nous nous étalons sur le drap.

A quioi bon protester, ce qui est fait ne peut être défait. Marie en est le chantre:

- Quel plaisir merveilleux à trois. Jean reconnais que Sylvain avait raison. Rien n'est plus fort, plus intense, plus beau que d'être prise par deux hommes. Je l'ignorais, maintenant je le sais. A l'avenir je ne pourrai plus me passer de ce bonheur extraordinaire. Il m'en faudra au moins une ou deux fois par semaine. Pardon mon doux amour de t'avoir piègé. Comment aurions-nous partagé cette expérience dont tu ne voulais pas sans un subterfuge bien agréable d'ailleurs? Sylvain s'est montré digne de partager notre couche et nos jeux amoureux, je lui ai permis de fréquenter notre couche: il l'a magnifiquement mérité. C'est moi qui lui ai demandé de compléter ce trio sensationnel. L'occasion se présentait, il ne fallait pas la manquer. Oui comment vivre sans recommencer ?

Cette fois le vase déborde. Je vais me venger. Je leur accorde une prolongation de deux fois quinze minutes, comme au foot. A la condition qu'ils me laissent seul sur mon lit? J'ai besoin de repos et de m'habi à ces moeurs. Ils filent au salon.Ils rient de leur bon tour, ils reprennent des jeux. Je fais mes bagages. De la porte du couloir j'observe Marie perchée sur un pied, l'autre tenu en l'air par ses propres mains tandis que Sylvain l'enfile en position debout. Avec persévérance il s'installe tantôt dans le sexe, tantôt dans l'anus plus souple maintenant. Ca les fait rire.. marie m'aperçois:- Mon amour, tu sors? Tu n'as pas envie de venir t'amuser?

- Je vais prendre l'air. A plus tard .

Je charge ma voiture. Ah! mon portefeuille est au salon. J'avance sur la pointe des pieds. Précaution inutile, ilssont affalés sur le tapis, complètement épuisés L'hôtel de la gare reste ouvert la nuit. Le gardien me fait remplir une fiche. Une chambre pour une personne.Adieu Marie, amuse toi bien avec ton jeune amant.

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