Lectures Érotiques (11). Esparbec : La Jument (Editions La Musardine, 2008)
Si Esparbec, l'auteur de ce roman, ne fait pas dans la dentelle, c'est avec talent et détermination puisqu'il se déclare "pornographe à part entière". Avec « La Jument », Il nous livre une sorte de Lady Chatterley postmoderne et trash : une mère de famille bien rangée qui s'abandonne avec délectation aux fantasmes d'un palefrenier.
Mélanie s'ennuie dans une vie de bourgeoise de province, jusqu'à ce que cette mère de famille et épouse de notable découvre les joies de l'équitation avec Hugo Von P. Mélanie, nouvelle jument en dressage, intègre le hara dHugo et ses jeunes lads.
Notre apprentie Messaline va vite s'apercevoir qu'on y dresse deux sortes de juments. Toutes ne servent pas de montures aux mêmes cavaliers... Dans l'odeur du cuir, du stupre et du crottin, cest un Esparbec pur et dur, de la meilleure cuvée.
La thématique « cavalière » a certes déjà été traitée à lenvi par le porno. Quant au thème de la bourgeoise coincée, dressée pour devenir une assoiffée de sexe qui se prête à tous les fantasmes, il se confond pour ainsi dire avec la pornographie. On pourrait presque définir le genre sur cette base : la métamorphose dune oie blanche en nymphomane soumise.
Ce roman va du hard au vraiment hard sur décor d'écurie et de soirées mondaines. Cest un roman où le sexe est vraiment partout. Cependant contrairement à d'autres livres pornographique, il y une histoire, une évolution dans le livre : comment une petite bourgeoise va se faire dresser en se laissant r avec sa complicité.
LAUTEUR
Georges Pailler, dit Esparbec, né en 1940, est un écrivain français. Il est l'auteur d'une centaine de romans de gare sous le label MEDIA 1000 et de 11 romans aux éditions La Musardine. Il a aussi utilisé d'autres pseudonymes comme John Jensen, Victoria Queen, Georges Péridol. Il est considéré par Jean-Jacques Pauvert et Georges Wolinski comme le plus grand écrivain pornographique français
Esparbec est remarqué par Jean-Jacques Pauvert qui lui consacre un long chapitre dithyrambique dans sa fameuse Anthologie historique des lectures érotiques (tome 5, 1985-2000, Stock), et édite « La Pharmacienne » dans la collection qu'il dirige à La Musardine.
En 1998, un récit autobiographique, Le Pornographe et ses modèles, attire l'attention de la critique.
Quant à « La Pharmacienne », il devient en quelques mois un véritable livre culte. D'autres romans vont suivre, où sa verve démoniaque se donne libre cours : La Foire aux cochons, Les Mains baladeuses, Amour et Popotin, Le Goût du péché, Monsieur est servi, La Jument, Le Bâton et la Carotte et enfin Frotti-frotta.
Voici ce quils disent de lui :
«Bien loin des contorsions pseudo-"artistiques" trop souvent le lot sempiternel des romans contemporains, Esparbec pratique avec bonheur la pornographie pure.» (Jean-Jacques Pauvert)
« Esparbec, érotomane de caractère et pornocrate de profession, poursuit son uvre littéraire. C'est un écrivain, un vrai, et il le sait.» (Wiaz, Le Nouvel Observateur)
RESUME
Rien ne prédestinait Mélanie à devenir une " jument ", aucune anomalie génétique, en tout cas : c'était une femme comme tant d'autres, qui s'ennuyait et ne savait trop quoi faire de sa peau.
Mariée à Gontran, riche avocat, mère de deux s, Mélanie, l'héroïne de ce roman, s'ennuie à mourir dans une petite ville de province. Que faire pour le temps ? Jouer au bridge, au tennis ? Que ces plaisirs sont fades comparés à ceux que procurent l'adultère ! Seulement, voilà, en province où chacun épie la vie du voisin, s'envoyer en l'air de façon illicite n'est pas chose aisée.
Esparbec nous raconte avec forces détails ladultère de Mélanie avec son gynécologue, N. et ce pendant quelle attendait son second . Elle ne sétait jamais aussi bien entendue, sexuellement, avec un homme. Pourtant, elle cessa davoir envie de lui après son accouchement. Pour elle, il était lié à sa grossesse.
Elle changea de médecin. De toute façon, avec ou sans spéculum, ça devenait monotone, ça ressemblait presque à un second mariage ; or, cest la nouveauté qui excitait Mélanie ; tout le problème était là : la nouveauté cesse dêtre nouvelle dès quelle se répète
Après N, Mélanie prit pour amant un jeune avocat stagiaire.
Ses partenaires se ressemblaient tous, appartenaient au même milieu social, sexprimaient avec les mêmes clichés, et la baisaient de la même façon stéréotypée, empruntée aux cassettes vidéo. Ils ne lui faisaient deffet que la première fois, quand ils la déculottaient et quelle écartait les cuisses pour leur montrer son sexe.
Il y a les médecins, bien sûr, et Mélanie adore se faire « visiter ». Mais on ne peut pas aller jouer au docteur tous les jours. Ça ferait jaser. Tandis qu'on peut très bien faire de l'équitation trois ou quatre fois par semaine. Et justement, il y a ce manège très couru, à la sortie de la ville.
Après avoir couché avec les maris de toutes ses amies, la jeune épouse de Monsieur de Challonges décide, pour se changer les idées et " se donner un peu de mouvement ", de faire de l'équitation. Un beau matin, après avoir accompagné ses s à l'école, elle se rend à l'écurie d'Hugo, le maître du manège.
Le hasard fait bien les choses, Hugo Von Pratt, le maître du manège, adore plus que tout punir longuement et délicieusement les riches bourgeoises, qui montent à cheval pour se procurer des sensations fortes. Dans cette écurie, Hugo et Mélanie ne sont pas seuls : il y a les lads, une douzaine de lubriques chenapans, et parmi eux, Gembloux, un véritable démon au visage d'ange. Ces lascives cavalières font du cheval en tenue d'Eve et, quand elles se conduisent mal, on leur donne du martinet. Si ce n'était que du martinet ! Elles voulaient des émotions fortes, elles vont être servies.
Dès la 1ère séance, Hugo lui dit quil sait pourquoi elle est là.
Il va dailleurs ne pas se la réserver pour lui, commençant par la partager avec Pierre Fournier, un éditeur, qui connait le mari de Mélanie.
Punie pour sêtre « amusée » avec le jeune Gembloux, Mélanie sera offerte aux deux lads, Skinny et Mimile. Par la suite, Mélanie va soffrir à lensemble des jeunes lads.
Disposant de Mélanie, Hugo va la pousser à des ébats saphiques, avec Oriane de Villetaneuse.
Il la livre ensuite au vicieux baron Brachard. Cest en montant sur la même jument que le baron va prendre Mélanie, avant de la cravacher et de la baiser en compagnie dHugo.
Brachard et Hugo vont profiter delle, pour vendre le corps de Mélanie dans des séances sado-maso, en forêt, portant lunettes et perruque blonde.
A loccasion dune soirée mondaine chez le sénateur Bardini. Ingrid, lépouse de celui-ci, a reconnu Mélanie lors dune partie en forêt et la désire depuis des mois. Ingrid dispose désormais de Mélanie, quelle offre à un de ses invités, avant de pratiquer également avec elle des partouzes SM.
Mélanie écrit dans son journal : « Les femmes sont pires que les hommes. Moins brutales, peut-être, mais plus froidement cruelles »
Mélanie sera la vedette dune après-midi intime avec Ingrid et ses invitées. Norbert, lamant dIngrid la besogne, tandis que les invités « punissent » Mélanie à coups de badine et de baguette de coudrier.
Lors dune soirée, alors que sa nièce « occupe » Gontran en soffrant à lui, Ingrid offre Mélanie à son sénateur de mari, qui la baise en présence dIngrid et à linsu du mari cocu.
Mélanie avait déjà deux maquereaux, Brachard et Hugo. Elle est désormais affublée dune maquerelle, Ingrid.
Ingrid se sert notamment de Mélanie pour déniaiser les jeunes ados de son entourage, à limage du jeune Alexandre.
Mélanie est aussi la vedette des soirées du sénateur. Mais son idylle pornographique avec Ingrid va prendre fin. Choc pour Mélanie qui était tombée amoureuse de la perverse Ingrid.
Elle finit par retourner faire de léquitation, elle y allait, comme disait Hugo, « non pour monter, mais pour être montée ».
NOTES DE LECTURE : quelques passages que je retiens et qui donnent le ton du livre.
1) UNE FEMME QUI SENNUIE.
« Commençons par un lieu commun : à savoir que dans les petites villes de province, c'est l'ennui qui pousse les femmes oisives à tromper leur mari. Il y a si peu de distractions. Enfin, il leur arrive quelque chose ! Elles retrouvent leurs émois d'adolescente, rasent les murs, mentent, se prennent pour Emma Bovary, etc. Il ne faudrait pas chercher plus loin l'explication de la plupart des adultères. Seulement, dans une petite ville, justement, chacun est à l'affût des faits et gestes de ses voisins, et prendre un amant n'est pas une affaire aisée. On a vite fait le tour des partenaires possibles. Après avoir couché avec les maris de leurs amies, et trouvé auprès d'eux une pitance aussi fade que celle qu'on leur sert dans le lit conjugal, elles en viennent, comme des hommes iraient chez des professionnelles, à s'adresser à certains spécialistes ».
2) BAISEE CHEZ LE GYNECOLOGUE
« En se levant, Mélanie voulut refermer le haut de sa robe ; dune voix neutre, N. lui fit alors savoir quil préférait quelle garde les seins nus. Il nen détacha pas ses yeux tandis quelle marchait vers le fauteuil ; Mélanie était très consciente de sentir bouger sa poitrine. Ils arrivèrent derrière le paravent.
Retirez simplement votre culotte.
Il lui tourna le dos ; Mélanie le vit déchirer lemballage dune paire de gants en latex. Elle se déculotta, monta sur le fauteuil. Le dossier était très incliné vers larrière, elle se retrouva presque couchée. Les gants à la main, N. lobservait. Il lui demanda, toujours de la même voix neutre, de retrousser sa robe au-dessus de son ventre. Dès quelle vit ses yeux sabaisser sur sa toison, elle ferma les paupières.
Écartez les cuisses.
Il la prit par les mollets, lui fit replier les genoux et lui mit les talons sur les étriers. Les joues en feu, Mélanie le surveillait entre ses cils.
Les yeux qui contemplaient sa vulve entrebâillée nétaient plus ceux dun médecin.
Il laissa retomber les gants dans un tiroir métallique sous le fauteuil et, du bout des doigts, sépara les poils pour bien dévoiler la fente du con.
Les petites lèvres étaient soudées par la mouille. Il fit passer son doigt entre elles pour les dissocier.
Puis il sintéressa au clitoris. Pour bien faire béer le vagin, il avait posé son autre main, les doigts dirigés vers le bas, sur le ventre de Mélanie qui sarrondissait déjà sérieusement car elle arrivait au quatrième mois.
Faites vite.
Ces mots quelle chuchota pouvaient sappliquer à lexamen, mais il ne se méprit pas.
Il jeta un coup dil par-dessus le paravent pour voir ce que faisait la fillette, puis revint se placer entre les cuisses de Mélanie et ouvrit son pantalon.
Elle se sentit pénétrée jusquau plus profond et crispa ses mains sur les bords du fauteuil. La tenant par les hanches, il la baisa très vite, comme un homme qui utilise le corps dune putain, et cest ce qui bouleversa Mélanie. Elle neut pas besoin comme avec son mari davoir recours à ses fantasmes pour greffer son plaisir sur celui quon prenait dans son vagin, la situation suffisait : enceinte, elle se faisait baiser comme une pute par un ami de son mari. Elle eut beau serrer les mâchoires, une plainte sourde lui échappa au moment de lorgasme, et Betty lappela.
Maman ? Il te fait mal, le docteur ?
Non
cest fini
Surtout ne viens pas !
Elle avait retiré ses pieds des étriers et sétait assise ; des perles de transpiration brillaient sur son front et sur sa lèvre supérieure ; un filament de sperme, épais comme de la morve, coulait de son vagin ; N. lui tendit un morceau de coton et elle se torcha le sexe avec une grimace de dégoût. Il se reboutonna et regagna son bureau. Après sêtre essuyée, Mélanie descendit du fauteuil et se reculotta ; elle remonta son soutien-gorge et referma le haut de sa robe avant de quitter labri du paravent ».
MELANIE DEVIENT LA PUTAIN DU GYNECOLOGUE
« En raccrochant, elle se répéta : « Il va me prendre entre deux patients. »
La réceptionniste laccueillit avec dans les yeux une lueur de complicité un peu méprisante.
Mélanie se sentit sale sous son regard
Cela lui fouetta les sens.
Elle se demanda si dautres patientes appelaient N. sur sa ligne directe. Il ne devait pas en être à son coup dessai. Soit oubli, soit malveillance, la jeune fille lintroduisit dans la salle dattente. Sy trouvaient deux personnes, un vieux monsieur qui devait souffrir de la prostate (N. était spécialiste des voies urinaires) et une dame avec sa fille.
N. parut contrarié en la voyant là. Il expédia ses deux patients. Quand le tour de Mélanie arriva, deux femmes, dont lune semblait sur le point daccoucher, firent leur entrée. N. alla leur parler, puis fit signe à Mélanie de passer dans le cabinet.
Déshabillez-vous, nous navons guère de temps.
Entièrement ?
Oui. Toute nue. Vous pouvez garder les bas. Jai vu que vous portiez des bas. Ma femme porte des collants.
Mélanie retira sa robe. N. laida à dégrafer son soutien-gorge.
Derrière elle, il prit ses seins à pleines mains.
Pendant quil lui faisait durcir les mamelons, Mélanie se débarrassa de sa culotte.
Sur le fauteuil, lui dit N. Et cette fois, gardez les yeux ouverts.
Elle se jucha sur le fauteuil, écarta les cuisses comme elle le faisait sur la table, au temps de Kim, replia les genoux, et passa elle-même ses pieds dans les étriers.
Elle savait, maintenant, ce qui lattendait, et son impudeur animale laffolait.
N. la masturba du bout des doigts et dès quil sentit quelle était trempée, il lenfila. Il ne se coucha pas sur elle ce qui aurait été possible, car le dossier pouvait se rabattre entièrement mais la baisa debout, tandis quelle, écartelée, se relevait à demi sur ses coudes pour le regarder faire. Elle baissait les yeux pour bien voir sa queue sengloutir dans son vagin. Quand elle sentit quil allait éjaculer, elle prononça mentalement les mots « endroits les plus secrets » et se laissa aller à la renverse.
Essayez de ne pas crier trop fort, lui dit N., on entend tout de la salle dattente.
Il lui pétrissait la poitrine ; après avoir jeté un coup dil à son bracelet-montre, il ralentit son mouvement ; Mélanie sentait sa bite glisser, louvrir, toucher le fond. Beaucoup mieux membré que son mari, il la remplissait bien ; elle regardait ballotter à chaque pénétration son gros ventre de femme enceinte et la tige de chair qui coulissait entre ses poils ; la mouille dégoulinait dans la raie de ses fesses, chaude, gluante.
Vous mouillez beaucoup, observa N. La prochaine fois, il faudra penser à mettre une serviette sous vos fesses.
Mortifiée, Mélanie sefforça de ravaler sa jouissance, mais il la ramona jusquà ce quelle cède, et cette fois, comme elle pouvait se laisser aller, elle sanglota carrément. Sans attendre quelle reprenne ses esprits, N. fit couler de leau dans une cuvette et lui passa des compresses stériles. Elle put procéder à une toilette sommaire. Il ny avait pas de paravent et elle dut saccroupir devant lui au-dessus de la cuvette.
Pendant quelle se lavait le cul, ils échangèrent quelques paroles, comme si de rien nétait.
Il fut question de la grossesse de Mélanie et du temps quil faisait, très doux pour la saison. N. lui donna à nouveau le numéro de sa ligne directe.
Essayez de ne pas le perdre, cette fois.
En la reconduisant, la réceptionniste arborait un air revêche ; elle se montra tout juste correcte. Par la suite, N. sarrangea pour quelles ne se trouvent plus en contact. Mélanie arrivait par une seconde issue et entrait directement dans une pièce minuscule, sans fenêtre, une sorte de débarras contigu au bureau. Là, nue, assise sur un fauteuil, elle attendait que N. vienne la chercher. Il y avait un bidet pliant, une poire à injection et des serviettes nid-dabeilles dans un placard. Souvent, quand elle se branlait sur le fauteuil en écoutant ce qui se passait à côté, Mélanie se faisait leffet dêtre une putain qui attend son client.
Elle prit lhabitude daller voir N. deux ou trois fois par semaine, toujours laprès-midi. Quand elle devint trop enceinte, il la sodomisa. Cest une pratique à laquelle son mari navait jamais eu recours, et qui lui rappela dautres souvenirs dadolescence, quand Kim et elle se faisaient enculer par des copains du lycée pour rester pucelles. De plus en plus, ses relations sexuelles avec N. prirent un tour masturbatoire dans lequel limagination jouait un rôle primordial.
Ce qui les excitait le plus, cétait quelle attende dans la petite pièce, à linsu de la réceptionniste et des patients. Nue, sauf ses bas et ses souliers, assise dans un vieux fauteuil, cuisses écartées, avec ses gros seins gonflés comme des pis par la grossesse, son ventre déformé. Il la gardait parfois plusieurs heures dans ce cagibi, et venait se servir de son anus entre deux visites ; il la pénétrait et la faisait jouir en jouant avec ses seins, qui étaient très sensibles. Il néjaculait presque jamais.
3) MELANIE ET HUGO
Sans hésiter, Mélanie sagenouilla devant lui. Elle sappliqua à bien le sucer, faisant tournoyer sa langue, lui flattant les couilles.
De temps en temps, quand elle sentait quil était sur le point déjaculer, elle le mordillait, puis reprenait son va-et-vient.
Je savais que tu serais une bonne suceuse, ça se voit à ta bouche, dit-il en lui caressant le crâne. Continue, je vais juter dedans. Il faudra tout avaler.
Elle avançait et reculait la tête, aspirait, se servait de sa langue. Le sperme lui fouetta le palais, lémission était puissante, épaisse, gluante.
4) BAISEE JUSQUE LOS
Ouvre bien ton con, fais bailler le vagin !
Il la pénétra dun coup, la soulevant sur la pointe des bottes. Elle ferma les yeux et acquiesça de la tête à tout ce quil disait. Elle le sentait au fond de son ventre, il lempalait. Rien dautre ne comptait. La tenant par les hanches, il lécrasait contre le lavabo et la bourrait en linsultant dune voix sifflante.
Elle jouissait comme une malade ; à peine lavait-il enfilée, elle avait eu un spasme et depuis ça narrêtait pas, quand elle croyait que cétait fini, que son excitation allait retomber, ça se rallumait, et ça grimpait de plus en plus. En dépit des lads qui gloussaient derrière la cloison de bois, elle sentendit glapir. Elle le suppliait darrêter ! De continuer ! Moins fort ! Plus fort
elle ne savait plus ce quelle voulait. Et toujours la grosse queue la défonçait.
5) TON CUL EST A MOI
Il continuait à lenfiler par les deux trous, avec une froide brutalité, comme sil avait voulu la saccager.
Tu es ma chose, disait-il. Tas compris ? Ma chose !
Oui, Hugo
Répète : « Je suis ta chose. Mon cul est à toi. »
Je suis ta chose, Hugo, mon cul est à toi
« Tu peux en faire ce que tu veux, Hugo, de mon cul ! Le donner à qui tu veux. Mais moi, je nai pas le droit den disposer. » Répète !
Elle répétait. Il exigea quelle le fasse plus fort, et elle lui obéit, dune voix qui chevrotait, car il ne cessait de lui plonger sa grosse verge au fond du ventre. Elle eut un orgasme si intense quelle en perdit un moment connaissance.
BAISEE SUR UNE JUMENT
Restez sur votre jument, on va faire ça sur elle.
Adroitement, il passa de sa monture sur elle de Mélanie, sans mettre pied à terre, la prit à bras-le-corps par derrière, la souleva, se mit en selle après lavoir poussée en avant. Il lui demanda de retirer les pieds des étriers, il y mit les siens.
Dès le gland eut trouvé le vagin, il tira le cul de Mélanie vers lui, et, à deux mains, lemmancha. Elle réagit dun cri rauque. Il était tout entier enfilé dans le vagin, les cuisses de Mélanie reposaient sur les siennes. Elle avait les bras ballants, elle était ouverte, clouée sur lui.
6) LA SENATRICE
Elle ne sut même pas laquelle de ces femelles venait de se servir de sa bouche pour jouir.
Nue, Ingrid se coucha sur elle, elles saccouplèrent comme font les femmes, sexe à sexe, leurs cuisses se chevauchant. Cest ainsi quIngrid prit son plaisir sur elle, en lui couvrant le visage de baisers, tandis que Beth se masturbait en les regardant.
7) INITIATRICE
Je gémissais sans vergogne ; il y avait au moins trois mais qui soccupaient de mon sexe et de mon anus. Des doigts coulissaient en moi, dautres me titillaient. Quelquun dégrafa ma chemise pour dégager mes seins. Une bouche me suça un mamelon et le pénis dAlexandre entra dans mon vagin. Je fus surprise par les dimensions de lorgane. Le petit salopard était monté comme un âne. Je ne sais comment cela se fit, mais je me suis retrouvée couchée sur un tapis, Alexandre me baisait en soufflant comme un buf ; Ingrid sétait assise sur ma figure pour que je lui fourre la langue dans les poils. Elle était tournée vers Alexandre pour quil me voie bien la lécher. Au moment où javais un orgasme, elle me doucha le visage, son goût acre descendit dans ma gorge.
8) LES SOIREES DU SENATEUR
Telle que vous la voyez, toute rougissante, elle a le feu au cul. Son mari nest pas au courant de ses petites folies, vous comprenez. Et jen profite cyniquement. Aux temps bibliques, on lapidait la femme adultère, moi je me contente den faire profiter mes amis.
CE ROMAN ET MOI
Il y a évidemment beaucoup de points communs entre moi et Mélanie, à commencer par lhypersexualité. Rien narrête Mélanie, dès lors quelle jouit, ni le nombre de ses amants, ni les pratiques les plus extrêmes. De ce point de vue encore, je lui suis semblable, je suis une jument, qui a un besoin impératif dêtre « saillie » par un étalon vigoureux.
Comme Mélanie, je suis une bourgeoise de province, mariée à un notable, entretenue et qui sennuyait. Comme elle, mon mari ne mapportait pas satisfaction sur le plan sexuel.
Jai aussi découvert, au fil des séances torrides auxquelles la plume dEsparbec livre la jeune femme, que nous avons le même attrait pour certaines pratiques, comme la sodomie ou encore les séances SM.
Comme je lai raconté, dès mon adolescence, je provoquais pour recevoir fessée et cravache. Jai poussé Philippe à ces pratiques sur moi et jai raconté, dans des récits précédents, les séances organisées par Marie C. Celle-ci pensait me faire mal, mhumilier devant mon mari quelle convoitait. Elle a fini par sapercevoir quen réalité, attachée nue à une croix de Saint-André, je prenais mon pied sous la morsure du fouet. Cest difficile à expliquer et encore plus à comprendre. Chez moi, dès ladolescence, le ressort était la recherche de la punition que jestimais méritée pour mes désirs interdits et, plus tard, pour ma conduite scandaleuse. Esparbec nexplique pas vraiment pourquoi Mélanie accepte ce traitement, mais indique clairement que Mélanie prend son pied, quand le baron Brachard, puis les invités dIngrid cravachent « la jument ».
Je reconnais aussi un autre point commun avec Mélanie : cest la soumission pleine et entière à létalon quand il apporte tout ce quon peut attendre de lui. De ce point de vue, jai été aussi soumise à Rachid que Mélanie ne lest, dans le roman, à Hugo. Cette soumission est totale, y compris au point daccepter des choses par définition inacceptables, à savoir quand le dominateur tire profit de sa domination, y compris en tirant profit de mes charmes. Comme Mélanie la dit à Hugo, je reconnais avoir dit à Rachid : « Je suis ta chose, mon cul est à toi. Tu peux en faire ce que tu veux, de mon cul ! Le donner à qui tu veux. »
Grâce à Hassan, jai réussi à me libérer de lemprise de Rachid, le roman se termine alors que Mélanie est toujours sous lemprise dHugo.
Il y a cependant une différence majeure entre Mélanie et moi : pendant tout le roman, Mélanie est dans une situation dadultère. Elle trompe sans vergogne Gontran, et tous les moyens sont bons pour cela. Dans notre couple avec Philippe, il y a eu des situations dadultère, mais elles ont été temporaires. La situation « normale » dans notre couple est candauliste : mes frasques, mes ébats, je les pratique avec lassentiment, les encouragements de mon mari, qui en tire plaisir lui aussi.
Contrairement à Mélanie, jai refusé les tentations de ladultère, malgré les encouragements de mon mari. Je suis une Mélanie qui, tombée sous la coupe de Rachid, serait passée directement de la fidélité aux débauches du hara, sans passer par la case adultère.
Contrairement à Mélanie, jaime profondément mon mari Philippe, mon alter ego, mon complice, lordonnateur de mes plaisirs. Et quand jai failli le perdre, parce quune autre, Flavienne, le voulait, je me suis battue pour le reconquérir. Cest une différence fondamentale !
Et de ce point de vue, je préfère naturellement ma situation à celle de Mélanie, car ladultère, le mensonge, la trahison, tentations auxquels jai lâchement cédées, me mettent particulièrement mal à laise. Pour que mon plaisir soit entier, il faut que Philippe sache, quil approuve, quil assiste.
Comme Mélanie, je suis hypersexuelle. Mais contrairement à elle, jai la chance immense davoir un mari candauliste, et cest lui qui dispose de moi et est lordonnateur de mon bonheur et de mes plaisirs.
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