Monsieur De Nuelles
Je faisais partie de ceux qui se lavaient et n'avaient pas peur des humeurs qui pourraient pénétrer par la peau dans l'eau. J'ai appris de Monseigneur que certaines dames de hautes noblessse ne se lavaient pas les main de tout un mois! Diable, comment ne pas être malade. Je faisais de gros progrès dans l'art de l'escrime. Mon professeur , maître d'arme des armées du roi ne trouvaient pas mon art de tirer élégant mais efficace. En effet depuis tout gamin Je chassais les vipères dans les rochers avec un jonc de noisetier et je loupais rarement mon coup.Frappant d'apès lui plus d'estoc que de pointe ce qu'il m'a moult reproché.
Monsieur pour toucher il ne faut pas frapper mais jouer de la pointe. Il disait cela avec l'accent gscon et sans malice car je devais très souvent jouer de la pointe le soir aussi bien avec Monseigneur que ses amis. Enfin il se jugea assez reposé et comme il disait : Hors près du roi, je ne suis rien.
J'ai cette fois partagé mon temps entre monter la jument que j'avais acquis sur les conseils du palfrenier de Monseigneur. Jeune et peu escalabreuse, aimant rien que tant les autres chevaux sauf les hongres, qu'elle ne se privait pas de mordre, et les moments plus doux dans la carosse à foutre Monseigneur ou tout ses désirs sexuels et diantre, ils étaient nombreux. Pour mon plaisir il se lavait lui aussi soigneusement et se parfumait.J'avais souvent vu les gens sur les galères avec un mouchoir sur le nez et j'en comprenais maintenant l'usage. J'ai ainsi été initiè au léchage de fesse et du trou de joie , j'ai découvert la sensibilité des tétons chez certains mais aussi l'agrandissement du dit trou par divers objets et même la main.
La première étape a été Roanne sur le fleuve Loire où Monseigneur après la chevauchée dans les monts du Lyonnais a décidé de faire plus court et de prendre la coche d'eau , plus agréable mais dangereuse par les bancs de sable et remous du fleuve. Il faisait couler l'or de ses fontes et nous sommme partis au matin pour nous rendre à Orléans, d'où on remonterait le grand chemin vers Paris.
Dès le village de Meudon l'odeur changeait amenée par le fleuve Seine, moins grand et bien plus puant que la Loire. En trois étapes depuis Orléans nous nous trouvâmes dans son hotel de Paris, pas faché de ne plus sentir l'odeur des rues. Je voulus me laver à la fontaine de la cour mais Monseigneur m'a dit qu'à Paris on ne se lavait pas comme ça mais dans des baquets en bois, sorte de demi tonneaux ovales garni d'un linge au fond pour ne pas être piqué par une écharde, le dit bain pouvant se prendre à deux. Il a ordonné à deux solides serviteurs d'en préparer un pour nous deux . J'allais me dévêtir quand un jeunot m'a arrêté. Laissez moi faire monsieur, c'est mon office. Le jeune bougre n'était pas laid et m'a habilement dévêtu me faisant moults compliments pour mon sexe et la beauté de ma peau. Il m'a fait passer une chemise qui descendait jusqu'aux chevilles avant de prévenir Monseigneur que j'étais prêt.
Hé bien qu'en est il de l'eau vous autres?
Le parler parisien est un peu spécial pour moi qui avait déjà bien voyagé et le débit plus rapide. J'ai compris que deux baquets allaient le remplir le temps de les monter ce qui a promptement été fait. Monseigneur m'a rejoint dans la même tenue et un petit escabeau nous a permis d'entrer dans l'eau chaude et parfumée. Une fois dans l'eau deux jeunes hommes ont retirés nos chemises avant de nous frotter le dos comme cheval en écurie.
Doucement marauds.Nous ne sommes pas des cheveaux. J'ai vu son sourire quand la main du dit maraud a disparu dans l'eau sur son devant.
Allons, laissez nous je vous appellerais.
Monseigeur était dans le même état que moi et soulevant une jambe et me faisant soulever l'autre il a pu engager mon sexe dans ses fesses si douces. Après nos ébats il a claqué des mains et une fillette est entrée, Monseigneur me disant qu'elle allait me rabattre le poil comme il était de bon ton à la cour . Elle faisait ça fort bien et vite et ma poitrine est redevenue comme dans ma prime jeunesse. Las , il a bien fallu que je me lève pour qu'elle ôte mes poils pubiens. Monseigneur pouffant de me voir la queue bandée dans la main de la fillette dont c'était l'office unique. Une fois tout retiré, devant et derrière elle a inspecté Monseigneur mais n'a eu que peu de poils à retirer. Enfin elle partie , d'autres valets nous ont apportés des chemises sèches pour nous en vêtir et nous assoir dans la pièce voisine ou flambait un bon feu. Sur la table un jambon et un flacon de vin nous attendait.
Il faut encore te décrasser de tes manières trop simple mais je te présenterais à sa majesté qui aime fort les hommes comme moi ou d'autres. Non point spécialement ce qui touche à l'amour charnel mais aussi par la beauté des corps, la charnure comme le visage. Demain je ferais venir un maestro italien qui t'instruiras plus encore que le cuistre de Lyon. Il mangeait, se servant d'une petite fourche à deux pointes ce qui m'a étonné.
Je vois ton étonnement , ce raffinement a été amené en France par le roi. Chacun peut ainsi se servir sans salir les autres morceaux. N'es ce pas chou comme idée? Tu verras Titou qu'on ne retiendra de lui que ses goûts sexuels!
J'espère que non Monseigneur.
Tiens demain matin un de ma mesnie (entourage) t'emmènera voir le duc de Guise à la sortie de son Hotel, Les gens en sont tout rassotés(réjouis). Et ne manque pas sa vêture. Il ressemble à un coq sur un âne. Certains le disent beau, c'est à en mourir! Il n'a point l'aspect de notre Henri.
Lui par contre quelle allure royale avec ses boucles de perles et ses affiquets accrochés sur sa vêture. Tu feras ainsi la différence. Pour le moment si tu sors ne dis point que tu es à moi, enfin de mes amis. Je suis assez mal vu par ces pauvres chiens qui me puent . Je m'en moque moi je vois le roi, et je crois qu'il m'aime assez. Il disait ça en se paonnant fort et en se cambrant . Il est vrai que je ne suis pas trop mal fait.
Nous avions fini notre repue et secs.il me fallait me vêtir pour assister de fort loin au coucher du roi. Mr de Joyeuse étant lui plus près des courtines( sorte de petit balcon séparant les gens connus, des solliciteurs). Le roi l'a appelé et en se gonflant le torse il a franchi les quelques pas jusqu'à la couche du roi, s'agenouillant pour lui baiser la main pas encore enduite d'onguent ni revétue des gants. Henri prenait un soin extrême de sa personne. Je les ai vu échanger quelques mots puis tout le monde s'est retiré.
Comme il me l'avait demandé je suivais de loin et ce n'est qu'une fois remparré dans son hotel et moi à ses cotés qu'il m'a dit , frétillant encore de cette àparté: Après les compliments d'usage j'ai du faire le récit bref au roi de mon voyage à Toulon. Il est rassoté(fou de joie) de ces petites tranches de vie hors la cour. J'ai glissé un mot de toi dans mon récit et il veut t'entendre sur les conditions de vie de ses gens de mer. N'ayant que le titre , les pécunes(l'argent) et fort peu d'obligations .Il est préférable que ce soit toi qui lui explique . Prépare ton récit, fait le court mais vivant , Henti a tant de soucis que ces narrations lui font du bien et qui sait, tu pourrais y gagner un autre maître que moi, le seul commun à nous tous, le Roi.
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