Le Cadeau De Mariage 1
Lamour en toute innocence
Ils se sont rencontrés au lycée. Ils avaient tous les deux 16 ans. Deux ans après, ils se sont déclarés un amour infini, une passion empreinte de bonheur.
Ils idéalisaient si fortement cet amour que dun commun accord ils se sont promis de ne le consommer quune fois leur serment de fidélité exprimé devant Dieu et les hommes. Un serment sans ambiguïté ni compromission. Absolu, comme leur amour. Cette union ils lont programmée pour le mois de juin, dans quelques semaines. Leurs examens en poche, ils pouvaient envisager leur avenir, lui, fort en math, vers les études techniques, elle, attirée par les langues, envisage des études supérieures de littérature.
Cet engagement semble décalé dans notre société reconnaissant plus volontiers comme futiles et désuètes, les valeurs dantan. Mais cest pourtant un couple de jeunes gens que beaucoup prennent en exemple. Agnès et Antoine sont beaux, sympathiques et saccordent à exprimer un bonheur peut-être fragile.
Agnès est une jeune fille ravissante. Sans fard ni artifice mensonger, sa peau est fine, lisse et dune extrême blancheur. Elle aurait dû naître au moyen âge quand la pâleur de la peau des femmes à la cour des seigneurs, était gage de beauté et de noblesse. Aujourdhui cette teinte, qui demeure un symbole de pureté, lui donne lapparence dune divinité dun autre monde que daucun admire. A contrario, la moindre émotion lui rougit les joues, révélant alors une timidité naturelle mais excessive. Elle a un corps de statue grecque, sans leur embonpoint. Sa poitrine déjà mature par la taille arbore des seins parfaitement dessinés, aux aréoles bien marquées. Fermes, leur plastique, leur forme, saccordent avec le corps dune jouvencelle à peine sortie de ladolescence. Ajoutons à cela quelle a la « taille faite au tour, les hanches pleines », et cest un vrai délice de la voir se déhancher en toute innocence en maillot deux pièces, les mercredis à la piscine municipale, la poitrine dansant au rythme de ses pas.
Comme bien souvent chez les filles, Agnès est plus mûre que lui et elle aime son « Toine » sans imaginer en aimer un autre.
Antoine est un jeune et joli garçon qui na rien à envier à la timidité de sa promise. Il manque de confiance en lui et se trouvait « con », jusquà sa rencontre avec Agnès. De constitution physique fragile, on peut légitimement se demander sil serait capable, le cas échéant, de protéger son amour. A maintes reprise dailleurs, il avait été pris comme souffre douleur par des camarades de classe, jaloux de lattachement dAgnès pour lui. Agnès qui faisait bien sûr lobjet des appétits et convoitises de beaucoup dentre eux. Souvent ennuyée, il navait jamais eu le courage de sinterposer pour prendre sa défense. Pour eux, il ne la méritait pas, mais Agnès laimait ainsi et savait éconduire tous ces vautours ! A peine plus grand que sa dulcinée, quelque peu chétif, il affiche peu du mâle protecteur. Cependant une conviction lhabitait : il pourrait mourir pour elle. Mais en mal dassurance en lui, il vivait chaque jour avec la peur au ventre de la perdre mais surtout de la voir sépanouir dans les bras dun autre garçon.
Leur idylle est des plus romanesque, partageant les mêmes goûts. Ils aiment la musique classique, le jazz celle de leur âge mais également les artistes de variété chantant lamour et la liberté. Ensemble ils partagent une passion commune pour le cinéma néo-réaliste italien. Chacun dans sa chambre a placardé aux murs, les mêmes affiches ou portraits de leurs héros. Une passion à lunisson !
Malgré leur jeunesse, personne na trouvé à redire quand ils ont annoncé leur volonté dunir leurs vies si tôt. Ils se promirent des noces dont le seul faste serait le romantisme.
Bien sûr, encore vierges tous les deux, léveil des sens les a rattrapés et les a amenés à des flirts de plus en plus poussés. Souvent, quand ils se retrouvent seuls chez lun ou chez lautre, elle se laisse mettre nue. Il reste des heures à contempler son corps sublime. Petit à petit il avait fini par la caresser, et cela le mettait dans des états tels quils avaient de plus en plus de difficulté à respecter leur engagement. De son côté Agnès aimait beaucoup prendre le sexe mâle de son fiancé dans ses mains pour le caresser longuement. Et quand il finissait par jouir et éjaculer dans ses mains, elle était submergée de bonheur davoir donné du plaisir à son amour. Lui, navait jamais osé aller jusquà pénétrer son sexe de ses doigts, car elle lavait mis en garde sur la fragilité de son hymen quelle souhaitait conserver intact pour lui. Il adorait pourtant sallonger à ses côtés, sa tête reposant sur son ventre. Il prenait plaisir à sentir les effluves libérés par son sexe quand, délicatement, il passait ses doigts dans les poils du fin duvet de la toison de son pubis, dont la pointe du triangle se prolongeait, comme une invitation à poursuivre, par les fines lèvres luisantes de son sexe. Il restait en contemplation devant ces lèvres, de couleur rose, qui devenaient rouges turgescentes, gonflées de sang, quand il les effleurait amoureusement pour faire sourdre ce liquide qui signait laboutissement du plaisir de sa douce.
Ces derniers temps ces soirées se prolongeaient par de longs baisers durant lesquelles ils ressentaient tous les deux la fougue et la force de leur bonheur. Un bonheur non seulement guidé par des sentiments du cur, mais aussi par la folie des sens, celle qui fait perdre la tête. A linitiative de la jeune fille, tous les deux se sont fait tatouer derrière lépaule, un signe mystérieux dont le sens évoque lunion de deux âmes en un seul amour éternel.
Aucun des deux amoureux ne pouvait imaginer en cet instant que leur vie allait basculer en découvrant des aspects encore cachés de leur intime personnalité. Aspects uniquement rattachés à leur libido.
Une semaine avant cette date pleine despérance, Antoine, le jeune fiancé, reçoit un appel téléphonique étrange dun homme se réclamant dun vieil ami de sa famille, récemment disparu. Cet homme prétend que cette personne lui aurait fait promettre de remettre à Antoine un cadeau quil destinait au couple à loccasion de leurs noces et à offrir seulement le jour même de la cérémonie. Un cadeau des plus somptueux que lhomme détenait depuis et gardait précieusement près de lui, dans lattente de satisfaire à la volonté de lami disparu.
- Antoine, lui dit-il, cet ami de tes parents, souhaitait que ma démarche reste secrète. Il ne faut surtout pas en parler ni à tes parents ni à tes amis, à lexception de la jeune Agnès, bien entendu. Cette personne, avant de mourir ma remis une lettre sur laquelle figure tous les détails et instructions pour recevoir ce cadeau et fait foi du bien fondé de ma démarche. Je vais te la faire parvenir dès demain.
La voix de cet homme, douce et rassurante le surprend et le subjugue. Il ne lui dit rien de plus et Antoine, intrigué, nose pas lui demander plus de détails.
Le jeune fiancé remercie le mystérieux messager et est heureux dannoncer cette nouvelle à sa promise. Tous deux sinterrogent cependant sur cet ami et de la nature de ce cadeau. Mais, une fois encore, la curiosité lemporte sur la prudence et la méfiance.
Dès le lendemain, la lettre parvient au jeune homme. Elle date de plusieurs mois.
« Mon cher Antoine, je te connais depuis bien longtemps mais tu ne peux savoir qui je suis. Les liens qui munissaient à tes parents et à ta maman surtout, étaient des plus forts. La vie nous a séparés, mais jai toujours gardé en moi un sentiment très fort pour elle et ces instants vécus ensembles.
Je te demande de suivre à la lettre tout ce quil vous demandera de faire pour recevoir ce cadeau. Impérativement et aveuglement. Je lui fais confiance quil saura exprimer mon désir profond de vous rendre le bonheur que ta maman a su me donner. »
Une simple initiale J. signait la lettre.
Antoine est bouleversé. Ces allusions concernant sa maman le surprenne. Son père est décédé très tôt et sa maman est restée longtemps fidèle au souvenir de son mari. Elle a fini par prendre un compagnon avec lequel elle vit actuellement. Son beau-père.
Et que signifie cette exigence : « impérativement et aveuglement » contenue dans la lettre. Et que risque-t-il de « demander » ?
Aussitôt, il contacte Agnès et lui faire part de la missive et de ses interrogations. Moins étonnée, elle lui explique naïvement son sentiment guidé par la curiosité.
- Cest super cette idée ! On verra bien mon amour.
Dans la soirée, il reçoit un nouvel appel de cet étrange messager soi-disant porteur de loffrande.
- Bonsoir Antoine. Tu as reçu et lu la lettre de votre ami ?
- Bonjour Monsieur. Oui Monsieur.
- Tu as bien compris ?
- Oui Monsieur.
Antoine est très intimidé par cette voix grave et douce mais qui, en même temps, exprime une certaine autorité. La suite devait lui confirmer cette impression.
- Je crois savoir que ta promise est très jolie, nest-ce pas ?
Antoine reste sans voix ! Il ne sattendait pas à une telle question.
- Oui, Monsieur, finit-il pas dire, timidement.
- Vous avez 19 ans tous les deux, maintenant, non ?
- Oui, Monsieur, répond-il, de plus en plus intrigué.
- On ma dit que beaucoup de tes camarades auraient bien aimé la séduire et te la piquer. Cest vrai ?
Comment peut-il savoir ça ? Antoine se sent soudain tout petit devant cette voix qui maintenant a pris un certain ascendant sur sa volonté. Malgré tout il tente de se ressaisir et de saffirmer.
- Oui, Monsieur, cest vrai, mais elle mest restée fidèle et rien ne pourra ternir notre amour.
- Humm, tu as lair bien sûr de toi, mon garçon. Tu sais, toutes les femmes sont sincères et fidèles mais la chair est faible.
Cette fois le jeune homme souffre. Bien sûr il redoute de voir sa belle senvoler et rien que de lévoquer le plonge dans des angoisses profondes. Linconnu qui a saisi son trouble cherche maintenant à le rassurer.
- Ne tinquiète pas. Agnès est vraiment très amoureuse de toi. Tu sais, ça me ferait plaisir que tu la fasses belle pour venir me voir.
Maintenant, le jeune homme sent la panique lenvahir. Il a peur de comprendre les insinuations de cet homme.
- Je te rappelle que vous devez faire tout ce que je demande pour recevoir votre cadeau. Daccord ?
Antoine ne sait pas quoi répondre. Plus pour ne pas avoir lair trop bête, il finit quand même par demander à son interlocuteur, sans vraiment réfléchir à ce quil disait.
- Cest quoi la faire belle ?
La voix dans le portable se fait plus froide, plus péremptoire. Le sang dans ses artères se met à battre avec violence. Antoine perd pied.
- Très bonne question mon vieux ! Fait lui mettre les vêtements qui te semblent le plus mettre en valeur sa beauté. Une jolie robe blanche qui lui arrive à mi cuisses et avec un joli décolleté par exemple. Elle a de jolies jambes ? Des jolis seins ? Dis-moi.
Cest étrange mais à cet instant, Antoine sent un trouble lenvahir. Les mots quil entend provoquent dans son short une érection brusque. Il est seul heureusement. Jamais il na ressenti une telle excitation. Aussi quand il répond, il ne peut empêcher sa voix de trembler légèrement.
- Oui Monsieur, Agnès a de jolies jambes.
- Et ses seins, dis- moi ?
Soudain le jeune homme se demande comment a-t-il pu en arriver à parler ainsi de sa belle avec cet inconnu ? Et cette érection qui maintenant lui fait mal tant sa bite est tendue et à létroit dans son short. Il glisse sa main pour la libérer et saperçoit que son gland est déjà tout humide de sécrétions. Sa respiration saccélère accompagnant les battements de son cur dans sa poitrine. Linconnu au bout du fil lentend et se rend compte de son trouble.
- Dis-donc mon cochon, tu es excité, ma parole !
Antoine panique.
- Non, Monsieur. Non !
- Je ne te crois pas ! Lâche toi. Tu bandes je suis sûr. Jimagine ses longues jambes et sa jeune poitrine. Et son cul, Antoine, parle moi de son cul !
Cen est trop pour lui, Antoine raccroche son portable. Il a sa bite dans sa main et se branle frénétiquement. Il a le sentiment que lhomme le voit. Il ne se contrôle plus et quand son portable se met à sonner à nouveau, il ne peut sempêcher de répondre car il sait que cest linconnu le rappelle.
(à suivre)
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