Rue Queûwe Curé. Légende 3.

Isabelle avait oublié son parapluie à l’Eglise… Elle en avait besoin car elle se rendait à Chinon, la grande ville, le lendemain, et le temps maussade l’encourageait à prendre ses précautions. Elle avait été frapper au presbytère, pour demander l’autorisation de pouvoir rentrer dans l’église à monsieur le curé. Mais ce dernier était absent. Elle avait, par acquis de conscience poussé la porte de l’édifice qui s’était ouverte silencieusement. Elle avait glissé jusqu’au banc où elle s’était assise le matin et s’apprêtait à quitter les lieux, quand elle entendit chantonner du côté de la sacristie. Dans un premier temps, elle se dit que ça ne la regardait pas et fit mine de s’en aller. Mais elle se ravisa. Et si c’était un voleur ? Elle frissonna, prit son courage à deux mains et s’approcha doucement de la porte entrebâillée. Elle étouffa un cri de surprise… Monsieur le curé se tenait au milieu de la pièce. Complètement nu. Il palpait les étoffes de ses chasubles.
Elle se retira vivement et entama une retraite vers le fond de l’Eglise. Puis… Mais non, c’était trop bête. Il était bien beau monsieur le curé, et elle avait la chance de pouvoir l’admirer comme bien peu de femmes avaient probablement pu l’admirer…Elle s’approcha à nouveau. Le corps de Monsieur le curé était bien équilibré. Il avait un cou et une nuque solide qui portait sa belle tête avec grâce. Son dos était musclé et suffisamment courbé que pour mettre plus encore en valeur les fesses rondes qui se trouvaient en-dessous de lui. Ses cuisses et ses mollets étaient parfaitement proportionnés et rappelaient combien monsieur le curé aimait rouler à vélo dans les campagnes avoisinantes… Elle s’attardait sur ce joli cul quand monsieur le curé se retourna… Elle eut un mouvement de recul en même temps qu’elle retenait un nouveau cri de surprise. Monsieur le curé ne l’avait pas vue ni entendue, mais ce qu’elle voyait de lui, dépassait ce qu’elle avait pu imaginer. Le sexe de monsieur le curé pointé vers le crucifix qui se trouvait haut perché sur le mur de la sacristie, palpitait à un rythme régulier… Elle ne pouvait en détacher les yeux… Elle tenta de se faire revenir à la raison, et y arrive au prix d’un bel effort… Et bien oui, monsieur le curé bandait.

Mais c’était normal. C’était un homme. Mais ce n’était pas un homme comme les autres… Un homme de Dieu quand même… Mais Dieu s’il a conçu les hommes a-t-il pensé à une machinerie différente pour ses serviteurs ? Bien sûr que non. Si Dieu a créé l’homme avec la possibilité qu’il trouve du plaisir dans les choses du sexe, il n’a probablement pas pu avoir l’idée d’en priver ceux qui souhaitaient le servir… Le sexe qui continuait à palpiter lui fit davantage croire en Dieu… Et bien oui, Dieu a créé l’homme. Il lui a créé une biroute… Et la biroute est là pour qu’il y trouve du plaisir… Bon d’accord pour qu’il fasse pipi aussi… Mais sans doute pour qu’il trouve du plaisir à partir de là… Monsieur le curé semblait correspondre en pensées avec Isabelle. Parce que de plaisir il continuait à être question. Il avait attrapé son sexe bandé et le caressait doucement avec les étoffes précieuses… Troublée, Isabelle fit un pas en avant pour mieux voir. Son front heurta légèrement la porte. L’homme sursauta et d’un bond fut devant elle la superbe érection la regardant de son œil de cyclope. En même temps, ils poussèrent un cri. Puis il éclata d’un rire qui lui apparut à elle, désolé…
« Je me doutais bien que ça arriverait un jour… avec cette queue dressée, je signe aujourd’hui le départ de cette paroisse que j’aimais pourtant tellement ».
Et une larme coula sur son visage… Isabelle ne savait pas où regarder, mais c’était le sexe qui petit à petit, perdait de sa vigueur qui continuait à l’obnubiler, malgré sa pensée qui lui disait de regarder ailleurs. Elle se reprit cependant…
« Pourquoi votre départ ? »
« Quand vous raconterez ce que vous venez de voir dans le village, je n’aurai plus ma place ici »
« Mais qui vous dit que je vais raconter ce que j’ai vu ? J’ai trouvé ça très mignon. Je vous ai trouvé très beau, et j’ai trouvé charmant ce que vous étiez en train de faire. Si je le racontais, ce serait pour dire combien l’église peut être belle. Mais vous avez raison.
Je sais que ça ne passerait pas dans les têtes bien pensantes du village. Il n’est dès lors pas question que je dise quoi que ce soit à qui que ce soit ! ».
Monsieur le curé sourit doucement…
« Peut-être suis-je tombé sur la bonne paroissienne, celle qui n’a pas la morale des culs-bénis, celle qui pense que chacun peut faire des erreurs… Je vous le promets ma bonne Isabelle, vous ne me surprendrez plus dans une telle attitude… »
« Ah bin non ! » s’exclama la dame… Je ne dirai rien, à la condition que je puisse encore profiter de ces moments étonnants… Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, monsieur le curé, mais venir à l’église, ce n’est pas toujours amusant… Et voilà, que je vous vois tout nu, avec une sacrée biroute toute droite, ça va me donner l’envie de revenir… Et dimanche prochain, je vous écouterai avec plus d’attention encore… enfin, si j’arrive à ne pas penser à vous tout nu ! »
Et il en fut ainsi… Quand Isabelle apercevait une faible lueur par la fenêtre de la sacristie, elle savait que monsieur le curé s’y trouvait… Elle se glissait alors doucement dans l’église puis jusqu’à la porte et observait avec ravissement ce corps si réussi… Monsieur le curé ne la voyait pas ou feignait de ne pas la voir. Et elle aimait le voir se caresser, parfois jusqu’à l’extase…
Le temps passa. Isabelle regardait puis rentrait chez elle et dessinait ce qu’elle avait vu… Elle avait un coup de crayon remarquable. Le corps apparaissait sous son trait parfois doux, parfois nerveux. Le beau visage de monsieur le curé était évidemment tout à fait reconnaissable.
Un jour, monsieur le curé fut envoyé dans une autre paroisse. Laissant Isabelle à ses souvenirs et à ses dessins qu’elle rangeait dans une grande farde, grande farde qu’elle cachait derrière une lourde commode.
Isabelle tomba gravement malade et en mourut. Mais avant de mourir, elle révéla l’histoire à sa petite fille. Celle-ci fut évidemment surprise que sa grand-mère pu avoir un secret si coquin.
Elle en fut surtout attendrie…
La petite fille grandit. Elle participa aux élections à Bogos-la-ville et fut élue. Elle travailla beaucoup pour sa municipalité. Parmi d’autres tâches, il lui revint de choisir de nouveaux noms pour certaines rues du village… Le souvenir de sa grand-mère la hantait. En entendant les propositions cucul la praline ou carrément pompeuses de ses collègues, elle eut envie de se faire plaisir et de faire un clin d’œil à sa grand-mère. Elle chercha et chercha.
Ses recherches l’amenèrent au conte bien connu qui avait pour titre « les habits de l’empereur », conte dans lequel l’empereur se retrouvait à parader la bite à l’air devant son bon peuple. Dans certaines des versions qu’elle lut, le nom d’un village apparaissait « Queûwe ». Comme il y avait dans la région d’autres villages qui portaient ce nom, elle garda cet élément en mémoire, et alla chercher des idées du côté de ces villages. Ce qui lui permit de découvrir qu’un curé à Queûwe –Blancmont avait quelques siècles auparavant, sauvé les cultures du village grâce à ses prières, mais surtout grâce à diverses idées ingénieuses. A Bogos-la-ville les agriculteurs sortaient de périodes difficiles… Madame la conseillère municipale la tenait son idée. Elle convainquit ses collègues de sa bonne idée. La référence à une personne simple qui avait sauvé ce qu’il y avait de plus cher à la campagne, cela paraissait une excellente idée pour un nom de rue. La nouvelle plaque fut apposée sur la façade du numéro 1 de la rue Queûwe curé. Les habitants apprirent l’histoire de ce curé qui avait sauvé les récoltes… Et madame la conseillère municipale pensa très fort à sa grand-mère et à ses dessins du sexe tendu de monsieur le curé… Malheureusement, le curé, à ce moment là, même s’il semblait assez salace, ne présentait pas les qualités du curé de sa grand-mère… Rien que l’imaginer à poil… Bearck…

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