Collection Zone Rouge. Ma Déchéance (1/2)
La vie apporte des bons moments et d'autres semblants sympas savérant moins marrants.
Je mappelle Sarah, 19 ans, étude à Dijon, de la maternelle à la terminale avant dintégrer une formation en BTS de comptabilité, pour dans les mois futurs venir travailler avec mes parents dans leur magasin de chaussures, dans une rue commerçante près du Palais des Duc de Bourgogne.
Mes parents sont propriétaires de cette boutique de chaussures, mon père a un manque dans la comptabilité et quand il sera à la retraite avec maman, je reprendrais le magasin étant bien formée à la vente, mes vacances et mes jours de repos, je les remplace fréquemment.
Depuis deux jours, ils sont partis en Espagne fêter leurs 40 ans de mariage, cest les vacances universitaires et je les remplace.
Il est 15 heures ce mardi, quand deux gendarmes se présentent à moi.
Êtes-vous la fille de Claude et Claude Gendre ?
Oui, je suis Sarah leur fille.
Nous avons la douleur de vous annoncer que vos parents ont eu un accident de la route et sont décédés à Ronda en Andalousie, un chauffard à brûler un stop, ils sont décédés sur le coup, ainsi que lautre chauffeur.
Leurs corps sont à votre disposition pour être rapatrié.
Il va de soi que je mécroule sur la banquette placée pour essayer les chaussures, la tête dans les mains.
Je passe les formalités, le retour des corps, lenterrement, je ferme la boutique pour cause de décès.
Trois jours se passent, je reçois un coup de téléphone dun monsieur se présentant comme un notaire du centre de Dijon.
Monsieur Claude Gendre, est-il là ?
Jignore qui vous êtes, Claude Gendre était mon papa, je viens de lenterrer avec maman, victime dun accident de voiture en Espagne.
Je sais que vous êtes leur fille unique, jai fait des recherches afin de retrouver votre famille, vous pouvez venir à ladresse que je vous demande de noter, le frère de votre père est décédé et vous êtes sa seule héritière comme le prévoient les dispositions de la loi.
On parle souvent de loncle dAmérique apportant des millions de dollars à leurs héritiers, je fais les gros titres des journaux.
« Au lendemain de lenterrement de ses parents, la jeune Sarah, bien connue dans la rue commerçante de notre cité, hérite dun tonton qui lui était inconnu et qui habitait à Paris dans un appartement de l'avenue Foch.
La jeune fille hérite de lappartement et de 80 millions deuros. »
Je monte à Paris rencontrer le notaire qui a prévenu celui de Dijon et après toutes les formalités, je prends conscience que je peux vivre ma vie sans travailler, et même étudier.
Il faut ajouter à cette somme, le chèque que je reçois dun grand groupe dassurance ayant pignon en Espagne et en France, il paye lamende de leur adhérent qui a tué mes parents.
Dès ma montée à Paris, je me présente à lappartement dont je suis propriétaire, le notaire m'ayant mis au courant quun couple de personnes soccupait de cet oncle.
Je mappelle Firmin, je vous présente ma femme Rose, nous allons chercher du travail ailleurs, il y a presque trente ans que nous étions au service de monsieur Léon.
Pas du tout, vous remplacez monsieur Léon par mademoiselle Sarah, nous verrons pour vos payes, je prendrais une décision suivant vos derniers émoluments.
Pendant les semaines qui suivent, je vis une vie oisive, jai chargé le notaire de Dijon de trouver une gérance pour la boutique avec lappartement de fonction que nous habitions.
Mes revenues augmentent encore, jai pris lhabitude de manger dans les meilleurs restaurants Parisiens, fini le métro, je prends des taxis, rapidement, je mennuie.
Les fringues de luxe sont futiles pour moi, un jean avec basket et un débardeur voici ce que jaime, rapidement ce que jai acheté, entre dans les placards de la chambre de Léon que jai fait vider par Firmin et donner aux petites surs des pauvres.
Dans un restaurant, un sommelier me propose une bouteille de Bordeaux Cheval-Blanc, je suis à deux doigts daccepter.
Avez-vous du champagne ?
Oui, bien sûr, à bonne température, un Dom Pérignon 98 !
Une bouteille sil vous plaît.
La bouteille arrive, jy trempe mes lèvres, cest bon et quand je quitte le restaurant, je sens la nécessiter de marcher un peu.
Si une personne me suit, elle remarquerait que la ligne droite est devenue courbe pour moi, jusquà ce que je passe devant un bar à vins, je pousse la porte, latmosphère est feutrée, trois hommes sont au bar, je minstalle au bout seule place libre.
Que voulez-vous boire mademoiselle, mais avez-vous 18 ans ?
Avec un peu de difficulté, je sors de mon sac ma carte didentité.
Je vous offre un verre, mais je vous connais, jhabitais à Seurre près de Dijon, jai vu votre photo dans le Bien Public, vous avez hérité des biens du frère de votre père que vous avez eu le malheur de perdre ainsi que vos parents.
Nous sommes pays, jaurais besoin que tu maides pour faire des travaux dans ce bar.
Je me lève dun bon, je sors, deux minutes, un taxi me prend en maraude, je me réfugie au fond de mon lit, je viens de prendre conscience que je suis une proie pour des hommes sans scrupules qui sont prêts à tous pour me piquer mon fric.
Je deviens parano, les rares fois où je sors de chez moi, chaque homme que je vois veut me sauter pour mon fric, la petite Sarah, il sen fiche.
Je suis loin dêtre vierge, même si mes expériences sexuelles se comptent sur les doigts de mes deux mains, ayant perdu mon pucelage avec un copain de terminal.
Jai eu une expérience le soir du résultat du bac avec deux garçons, mais ils mont baisé simplement remplissant tour à tour ma chatte et leurs capotes.
Je reste prostré le plus souvent dans mon lit.
Firmin, apportez-moi un whisky coca.
Cest de lalcool, mademoiselle, est-ce bien raisonnable.
Firmin quand monsieur Léon vous donnait un ordre que faisiez-vous ?
Je lexécutais, Mademoiselle, Rose va descendre acheter du coca, du whisky monsieur Léon en buvait pour les fêtes.
Je commande un verre, puis un autre, pendant plusieurs jours, je picole de plus en plus, je suis déchirée, mais la peur de sortir est forte, je crains de plus en plus que les hommes me piquent mon fric.
Mademoiselle, la bouteille est vide et les épiceries du quartier sont fermées.
Les épiceries oui, mais les bars non, je mhabille, jupe courte, botte souple montante et chemisier avec petit gilet.
Ça fait partie des fringues que jai achetées aux premiers jours de ma fortune, la peur que minspirent les hommes saplanit tellement lenvie de boire me taraude.
Un whisky coca sil vous plaît.
Je me souviens du premier, tout ce que je sais, s'est que je reprends conscience dans une chambre banale à quatre pattes sur un lit, un beau gosse me pénétrant, une fraction de seconde, jai envie quil me quitte, mais dans la glace de larmoire, je vois quil a une capote.
Je me laisse baiser, leffet de lalcool encore présent en moi à haute dose, jen redemande.
La nuit suivante, je ressors, je suis tellement imbibée que je finis par faire une chose insensée.
Je descends aux toilettes, viens me rejoindre.
Je le fais et pour la première fois, je suce une bite, fini la peur des hommes, jadore boire du sperme, il y a 10 clients, dans ce bar glauque, les 10 me déversent leur sperme, javale tous entre deux verres dalcool quil mamène.
Moi, la petite fille sage, du début de mon histoire, quand je parlais que certaines choses apportées par largent étaient moins marrantes, on y est, à vouloir fuir les coureurs de dot, je me détruis.
Ce soir, cest le bouquet, jai une nouvelle fois rempli mon estomac dalcool et de sperme, quand je ressors, je pars à pied, jemprunte une petite rue sombre, vous allez dire que je suis dans les beaux quartiers, certes, mais ce genre de rues existe, jai remonté la moitié de ce boyau quand on minterpelle.
Tu bois un coup poupée, assieds-toi on va partager.
Lhomme qui vient de minterpeller est à moitié dans le noir assis sur un carton, il est hirsute, pas rasé depuis des années, il sent mauvais, mieux, il pue.
Comment les choses se déclenchent, je sens quil cherche sous ma jupe pendant que je bois un affreux pinard à la bouteille, comment cet homme s'est retrouvé là, ce que je sais, cest quand il sort sa verge massive, il me couche en arrière, je sens quil me pénètre ?
Je sens quil décharge en moi, fini lidée de capote, il me remplit, la jouissance me fuit, mais étrangement un bien-être menvahit, la sensation dêtre un puits sans fond est si forte que le soir, jy retourne.
Jai sifflé mon whisky pur à la maison, il y a plusieurs jours que le coca a disparu, ce soir, ils sont trois, ils ont dû se donner le mot.
Je savais que tu reviendrais, mon pinard, cest un élixir, quand on y a goûté, on revient toujours à sa source.
Cest sur le carton comme la veille quils me passent dessus tous les trois, je suis devenue une loque, une pute non tarifée, en ais-je le besoin avec tout le fric que jai, mon corps ma quitté, mais dans ma tête, je suis bien.
Je reviens le lendemain, je tombe toujours plus bas, ce soir lun deux m'a enculé, jai eu mal, mais ça semble supportable.
Je reviens encore le lendemain, ils sont plus nombreux, la plupart me déchirent le cul pendant que je finis de boire le fond des bouteilles, cest moi qui leur donne des billets de 100 pour que sous le porche, il y ait assez de bouteilles pour notre soirée.
Chaque matin, lorsque je rentre, Firmin et Rose me récupère, me soigne, car les gars ont tendance à être de plus en plus violents avec moi, il me donne un bain chaque fois, mettant dans leau un flacon entier de 5 de Channel comme la fripouille dans les visiteurs.
Cest plus fort que moi, jai soif, je devrais aller aux alcooliques anonymes, mais jai perdu la notion du bien et du mal, seule ma dose dalcool et de sexe compte.
Ce soir, de plus en plus pute, j'y retourne, il y a deux heures que je me fais enculer, à croire que tous les poivrots de Paris se sont donné rendez-vous dans mon anus.
Dun coup, on marrache ma bouteille.
Jai soif, jai soif, rendez-moi ma bouteille
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