Le Cadeau De Mariage 2

L’éveil des sens
- Ce n’est pas poli ni joli-joli de raccrocher au nez d’un ami. Dis-moi comment sont les seins de ta petite amie. Allez ! Ils doivent être bien fermes non ? Ses pointes sont sensibles ? Ils se dressent au moindre frôlement de doigt. Elle aime que tu lui lèches ? Elle les montre facilement ? Tu as déjà eu envie de les montrer à tes copains ? Répond-moi, tu dois faire ce que je te demande, tu le sais.
Cette fois Antoine ne résiste pas. Son excitation est trop forte. Il pressent qu’il est sur le point de jouir. Toutes ces questions sont autant de pics d’excitation. Il ne peut alors s’empêcher de satisfaire cet homme.
- Oui ! Ils sont fermes, en forme de poire avec des bouts bien visibles. Je les ai caressés mais jamais léchés… Oui, Oui… Monsieur, J’ai envie de les montrer… Ahhhh !
C’est en disant ces derniers mots que son plaisir atteint son paroxysme. Il ne peut maîtriser des gémissements qui accompagnent une éjaculation inhabituelle en puissance et en quantité. Les premières salves de foutre vont s’écraser sur le sol devant lui. Puis plusieurs autres maculent son short et sa main. Il lui faut plus d’une minute pour récupérer pendant laquelle il reste sans voix. Il prend alors conscience que, le portable toujours à son oreille, l’inconnu a entendu ses gémissements.
- Alors, petit voyou, tu as bien juté ? Ça t’a excité de me parler des nichons de ta petite copine, ta future. Moi aussi je l’avoue. Je te laisse récupérer. Je vous attends tous les deux demain soir, à l’hôtel des voyageurs, face à la gare. 20 H. Et n’oublie pas, ne dit rien de ta branlette à la petite, mais tu me la fais belle et sexy. Et à toi de la convaincre de ne pas mettre de soutien gorge.
Sur ces mots, l’inconnu raccroche sans laisser le loisir à Antoine de protester. En aurait-il eut le courage d’ailleurs.
La jouissance passée, le jeune homme réalise alors l’énormité de ce qui vient de se passer. La honte et le dégoût le submergent.

Agnès son amour, bafouée, salie dans ce moment d’égarement. Comment a-t-il pu se conduire ainsi ? Il est perdu ! Il s’est laissé entraîner dans cette voie de débauche et n’a rien pu faire pour endiguer cette fureur de sexe. Plus il y pense et plus il se dégoûte. En vérité, sans vraiment comprendre, il venait de découvrir un aspect de lui qu’il ne connaissait pas. Il se met à trembler quand les derniers mots de l’homme lui reviennent à l’esprit.
« Demain. Hôtel. 20 H. Sans soutien gorge ».
Ce n’est pas possible, il ne peut envisager d’emmener sa fiancée devant ce démon qui avait si bien lu dans son âme au point de lui faire perdre le contrôle de lui même. Non ! Et puis, il réalise à cet instant qu’il ne lui a même pas demandé comment il avait eu son numéro de portable. D’ailleurs il ne parlera pas à Agnès de ce qu’il considère encore comme un simple moment de défaillance, de faiblesse. Et puis, comment envisager de lui avouer qu’il avait vanté son intimité à un inconnu et qu’il avait joui simplement en évoquant ses jambes, ses seins et son cul. Ses nichons, comme il a dit ! Non, impossible, il ne pourrait jamais avouer l’inavouable à celle qu’il destine à prendre comme épouse et mère de ses futurs s.
Ce jour là, ils n’avaient pas prévu de se voir.
La jeune fille venait tout juste de rentrer chez elle quand son portable se met à vibrer. Un numéro inconnu. Elle hésite à prendre répondre mais finalement, intriguée, elle prend l’appel.
- Oui ?
- Bonjour Agnès. Je suis un ami qu’on a chargé de vous remettre un cadeau pour votre mariage, toi et Antoine.
- Ah, oui. Il m’en a parlé.
- C’est un très beau cadeau. Aussi, cet ami a souhaité que vous respectiez certaines règles en mémoire des souvenirs qu’il conservait de la maman d’Antoine.… et répondiez à certains critères pour mériter ce présent.
Ce qu’elle vient d’entendre de la voix de cet inconnu ne surprend pas complétement la jeune fille, déjà au courant par Antoine.
Mais elle est immédiatement troublée par le timbre de cette voix. Chaude, douce et posée, elle la perturbe sans vraiment en savoir la raison. Sans pouvoir résister, docile, elle se laisse envoûter, s ‘abandonnant aux effets qu’elle lui suggère. Même si elle est étonnée de devoir « répondre à certains critères pour mériter… », elle n’a pas le courage de l’interrompre.
- Il voulait entre autre s’assurer que le fils de son amie avait choisi une jolie fille pour épouse. Il m’a fait promettre, avant de disparaître, de m’en assurer de visu avant de remettre son cadeau au couple.
- …
Stupéfaite, la jeune fille reste coite. Il faut la voix au téléphone pour lui faire reprendre conscience.
- Tu es toujours là Agnès ?
Le silence de la jeune fille avait fini par surprendre l’homme. Agnès, avec difficulté, finit par maîtriser sa voix et recouvrer ses esprits.
- Oui ! Oui ! Je vous écoute Monsieur.
- Je ne doute pas que tu es jolie et j’aimerai te rencontrer, enfin, tous les deux demain, afin de vous parler de cet ami disparu et du cadeau qu’il vous a réservé.
- Bien entendu Monsieur, ce sera avec plaisir.
- Et je suis sûr que tu auras à cœur de te présenter sous tes plus beaux atours et qu’à cette occasion que tu acceptes de te faire particulièrement belle. Je suis certain qu’alors tu combleras les espoirs de cet ami.
Agnès est stupéfaite de ce qu’elle vient d’entendre. Quel mufle ! Pourtant au fond d’elle-même une voix lui dit de ne pas éconduire cet homme. Le son calme de sa voix est rassurant et en même temps troublant. Il lui avait suffit de quelques mots pour affaiblir son esprit d’analyse et lui faire baisser sa garde. Elle ne comprenait pas pourquoi cette voix exerçait sur elle une telle irrésistible fascination.
- Si vous voulez, finit-elle par dire, après un court instant.
- Très bien Agnès, je suis certain que tu sauras m’offrir ton plus bel aspect et même plus ! A demain.
- A demain Monsieur.

Elle ne réalise pas immédiatement le sens de ses dernières paroles « Et même plus » ! Elle reste interdite quelques secondes avant de prendre conscience qu’un trouble a envahi son bas ventre. Une sensation qu’elle n’a jamais encore ressentie. Bien différente de celle que lui procure les moments chauds avec Antoine. Sur le moment, elle n’ose pas ni envisager et ni accepter l’évidence. Encore moins d’aller constater in situ que son minou dégouline de cette liqueur qui enflamme ses sens. Inquiète elle décide d’aller prendre une douche pour éteindre ce feu qui commence à la dévorer et qu’elle devine interdit par sa morale.
Plus tard, elle prend conscience qu’elle n’a même pas eu la curiosité de savoir comment cet homme avait eu son numéro de mobile. Antoine ? Non, elle sait qu’il n’oserait jamais une telle imprudence. Elle décide en même temps de ne rien lui dire concernant le contenu de cet appel, ni sur l’émoi ressenti, bien décidée d’aller rencontrer cet homme avec son futur époux.
C’est Agnès qui apprend à Antoine que le fameux « roi mage » l’a appelée et souhaitait les rencontrer. Il lui dit qu’il a lui même été contacté et que le rendez-vous est déjà pris pour demain soir à l’hôtel où il séjourne.
Même quand ils finissent par découvrir que l’inconnu les a contactés tous les deux et comprennent qu’il a évoqué le même souhait de les rencontrer, aucun n’entrevoit le mal. Ça les fait d’abord rire mais chacun a bien conscience qu’il a subi la loi de cet homme et compris ses sous entendus diaboliques sans pour autant envisager un instant d’avouer à l’autre le trouble et l’émoi qu’il avait fait naître en chacun d’eux.
Le soir Antoine n’arrive pas à s’endormir. Des images défilent, obsédantes. Nu, il se voit obéissant à cet homme qui lui tient des propos salaces sur Agnès qu’il idéalise tant. Une fois encore une sensation au bas du ventre le surprend qu’il n’arrive pas à maîtriser. Lentement sans vraiment s’en rendre compte, sa main se glisse sous les draps.
Il se saisit de son sexe et le serre fort entre ses doigts. Les « nichons » d’Agnès son cul, ses jambes… Et l’homme qui mate, qui le voit… Il se laisse entraîner dans un tourbillon pervers. Très vite il sent sa bite grandir et durcir. Il entreprend de tirer sur la peau qui recouvre son gland. Le plaisir le submerge. Il s’abandonne et se masturbe frénétiquement jusqu’à jouir en quelques mouvements. Honteux à nouveau, il culpabilise d’user de ces images avilissantes de sa future femme mais qui l’excitent au plus haut point. Il est complétement déstabilisé au point de penser avec certitude, que demain, il irait au rendez-vous. Avec Agnès habillée de sa robe blanche… et sans soutien gorge.
Agnès aussi a du mal à trouver le sommeil ce soir là. Cette sensation au bas ventre qu’elle a ressentie tout à l’heure, en écoutant la voix sur son portable, est revenue plus intense et irrésistible. Elle serre, sans le vouloir vraiment, ses cuisses l’une contre l’autre. Un léger mouvement et le frottement lui procure une sensation encore plus forte. Elle a peur, car elle se rend vite compte que la situation lui échappe. Sa respiration s’accélère et des gouttes de sueur perlent maintenant sur son front. Elle a chaud et a vite fait de rejeter les draps qui la couvrent. Nue, elle est tentée de porter ses doigts entre ses cuisses, là où la chaleur est la plus intense. Là où naît le péché ! Cet homme est le diable. Il l’a envoûtée et ne se sent déjà plus la force de lui résister. Elle s’efforce de se concentrer sur des pensées sages et finit enfin par s’endormir, certaine que des rêves interdits allaient la tourmenter durant son sommeil.
La vraie vie est là. Tous les deux découvrent, juste avant leur union, qu’il existe une sexualité en dehors de l’amour. On leur a bien appris que le sexe accompagne le cœur et sont indissociables. Mais maintenant, ils se sentent des tentations inconnues et pourquoi pas, des plaisirs inassouvis, jusqu'à accepter de déroger aux saints principes de leur éducation. Ils viennent de découvrir l’existence de leur jardin secret.
Le lendemain matin, ils reçoivent tous les deux un SMS de leur tourmenteur.
« Antoine, souviens-toi : pas de soutien gorge »
« Agnès, sois belle et décidée à me plaire »
Ils réalisent alors tous les deux, chacun de leur côté, qu’ils jouent avec le feu. Mais tant pis, la tentation du diable est déjà la plus forte et la curiosité qui accompagne l’excitation prend le pas sur leur esprit de discernement. Agnès, est bien décidée à cacher le trouble qu’elle a ressenti à l’écoute de cette voix et Antoine d’effacer de sa mémoire les deux masturbations jusqu’à la jouissance à l’évocation des charmes de sa future à cet homme dont il ne sait rien ou presque rien. Tous les deux ressentent le désir de poursuivre cette découverte au détriment évidemment de leur loyauté l’un pour l’autre. Quand le désir remplace la passion amoureuse, quand le plaisir des sens supplante celui du cœur, la raison vacille, et l’abandon est proche. C’est la soumission au péché, qu’aucune éducation n’empêche quand elle s’impose à des jeunes gens encore innocents.
L’homme est allongé sur le seul lit dans la chambre de l’hôtel de la gare. Un sourire aux lèvres, plein de satisfaction, égaie son visage. Des yeux bleus, à peine enfoncés dans leurs orbites et surmontés de sourcils épais, expriment cette douceur et gentillesse remarquées dans cette au voix téléphone par nos deux tourtereaux. Mais ce que ne révèle pas la voix, c’est la malice exprimée dans ce regard. L’homme semble goûter le plaisir de ce qu’il est en train de faire et la promesse qu’il espère en tirer, pleine de jubilation. Car cet homme, sous une apparente de bonhommie, est en réalité un pervers obsessionnel.
Il vient d’envoyer deux SMS courts, brefs, mais dont il sait qu’ils ont déclenché le trouble chez les jeunes gens à qui il les a adressés.
Il est nu. Un seul drap recouvre ses jambes jusqu’en haut de ses cuisses. Son corps coule en cascade de plis graisseux depuis sa poitrine, qui fait penser à des seins de femme, jusque son ventre, pour se terminer juste au dessus des poils de son sexe. Sous la touffe noire de son pubis disparaît son sexe, tout rabougris, qui semble minuscule et flasque. Le gros homme est recouvert de poils noirs sur tout le corps, le faisant ressembler à un gorille. Il a des poils partout : dans les narines, les oreilles et même au coin des lèvres qu’il a mal rasées. Son crâne en partie chauve ajoute à son aspect peu banal.
Abandonnant son portable, il glisse une main vers son entre-jambe, écarte les poils drus qui la cachent, se saisit de sa bite qu’il caresse langoureusement. Lentement le sexe prend forme, il grossit, s’allonge et finit par surgir de l’épaisse toison noire. Il est de bonne taille, long et épais. L’homme entreprend alors une lente masturbation, toujours le sourire aux lèvres. Il ferme les yeux comme pour rechercher des images à même de l’aider à obtenir son plaisir. Il étire son prépuce et dégage un gland énorme de couleur rouge lie de vin. Gorgé de sang il est prêt à exploser.
Soudain, il se ravise. Il abandonne sa masturbation et pour lui même dit à haute voix :
- Non ! Gardons ça pour ce soir ! Ça risque d’être chaud.

(à suivre)

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