En Finale !
On est en finale ! On est en finale !
On était en finale, oui. Et, ce soir-là, on fêtait ça. À la buvette du club. Les joueurs. Les dirigeants. Et puis Amandine. On avait absolument tenu à ce quelle soit là. Cétait notre mascotte, Amandine. Notre talisman.
Tout avait commencé au début de la saison précédente. Parce quil avait remarqué quelque chose de bizarre, Kevin.
Il y a une fille, dans les tribunes, chaque fois quelle est là, on gagne. Seulement quand elle est là. Sinon on perd
Il nous lavait discrètement fait voir.
Celle tout au bout à gauche, au troisième rang.
Non, mais comment elle était mignonne en plus ! Cétait qui cette fille ? Elle sortait doù ? Quelquun la connaissait ?
Oui. Benjamin.
Cest Amandine. Le même bled que moi elle habite. Avec une copine. En février elle est arrivée. Ou en mars. Quelque chose comme ça. Cest tout récent en tout cas.
On nétait pas superstitieux, non, mais nempêche
il avait bien fallu finir par se rendre à lévidence : sa présence dans les gradins nous portait manifestement chance.
Fin août, juste avant la reprise des compétitions, Julien, notre capitaine, était allé la trouver. Tout seul. Sans prévenir personne.
Vous vous seriez fichus de moi.
Et alors ?
Et alors
On a discuté. Elle adore le rugby. Depuis toute petite. Et elle a remarqué, elle aussi, que quand elle est là
Je lui ai demandé du coup
Tu lui as demandé. Mais tu lui as demandé quoi ?
De venir au stade tous les dimanches. Si elle pouvait, bien sûr. Ça la beaucoup fait rire. Mais elle a finalement accepté : « Je serai votre porte-bonheur officiel en somme
»
Et elle avait été là. Systématiquement là. À domicile comme à lextérieur. Sa présence nous tranquillisait. Elle était là. Tout était dans lordre : on allait gagner. Et on gagnait. On ne cessait pas de gagner.
Elle sétait dabord montrée extrêmement discrète : au coup de sifflet final elle séclipsait et on ne la revoyait pas avant la semaine suivante.
Si jarrive la tête dans le cul, il va me dire le reste mon patron.
Ceux que leur femme attendait aussi.
Elle est cool la mienne
Mais bon, il y a des limites.
On ne perdait plus. Jamais. On enchaînait insolemment les victoires. ment : cétait pour elle quon jouait.
De son côté, elle était, de plus en plus partie prenante de notre parcours. Elle sinquiétait de la méforme de celui-ci, de la pubalgie de celui-là. Arborait fièrement des tenues à nos couleur le jaune et le vert dans les tribunes. Conservait précieusement, dans une grande chemise, également jaune et verte, toutes les coupures de journaux qui nous étaient consacrées.
Donc
on était en finale. Et on arrosait ça.
Reste plus quà gagner.
Facile à dire. Il y avait du lourd en face.
Tout va se jouer sur la motivation.
Et, de ce côté-là, on ne craignait rien. Ni personne. On avait Amandine.
On a levé nos verres.
À Amandine ! À notre mascotte !
Qui nous devra bien une petite récompense si on gagne, non ?
Il était quelque peu éméché Martial.
Et ce que je verrais bien, moi, cest une bonne petite pipe sous la douche, tiens ! Après leffort, le réconfort
Il y a eu quelques rires gênés. Un long silence quAmandine a finalement brisé.
Et pourquoi pas ?
On la regardée, stupéfaits. Abasourdis.
Vous ne men croyez pas capable ?
Non. Si. Peut-être. On nen savait rien en fait.
Et tu nous le ferais à tous ?
Il a demandé ça, la lippe gourmande Baptiste. Les yeux exorbités. Ce qui a déclenché lhilarité générale.
Quand même pas, non
Nexagérons rien
Un seul, ça suffira
Julien a saisi la balle au bond.
Le capitaine. ment !
Elle a souri.
Pas ment, non.
Qui alors ?
Celui qui se sera donné le plus à fond sur le terrain.
On sest tous vus dans le rôle.
Ce sera moi, cest couru.
Tas le droit de rêver. Ce sera moi, oui. Alors là vous pouvez vous accrocher, les gars.
Elle a quand même tenu à préciser, tout à la fin, juste avant quon se sépare.
Mais motus et bouche cousue, hein ! Pas question que ça sébruite. Sinon, vous ferez tintin
Oh, pour ça, oui. Elle pouvait compter sur nous. Dautant que ça nous arrangeait plutôt.
Non, parce que jimagine, moi, si ma légitime apprenait quil se fait des pipes dans les vestiaires !
Peut-être quelle voudrait participer,
Tas quà y croire. Elle marrache tout le bazar, oui, plutôt
Entre nous, on ne parlait plus que de ça.
Il y avait ceux qui ny croyaient pas vraiment.
Cest le genre de truc quune nana elle peut dire comme ça, sur le coup, prise dans lambiance. Mais dès quil sagit de concrétiser, il y a plus personne.
Cest trop beau pour être vrai nimporte comment.
Et puis elle vit avec une fille. Alors quest-ce tu veux quelle vienne sucer une bite ?
Et ceux qui y croyaient. Ou qui voulaient y croire.
Cest le style de nana sans complexes.
Et puis elle a tellement envie quon gagne. Au moins autant que nous maintenant. Et elle sait que la perspective dune bonne pipe, il y a rien de tel pour motiver des mecs.
Vous en faites pas que, de son côté, elle y trouvera aussi son compte, va ! En plus !
Le dernier entraînement, lavant-veille du grand jour, elle la suivi jusquau bout. Du bord du terrain. Avant de nous raccompagner jusquà la porte des vestiaires.
Allez, allez ! Vous nous la gagnez, cette finale !
Ah, sûr quon allait la gagner. Sûr ! Dautant que
Ça tient toujours, hein ?
Quoi donc ? La petite gâterie daprès-match ? Évidemment que ça tient toujours. Plus que jamais.
Et elle sest éloignée avec un baiser, du bout des doigts, dans notre direction.
Ça a très mal démarré. Sur le coup denvoi, Tom, fébrile, a cafouillé le ballon, qui est allé rouler dans len-but. Un joueur rouge sest précipité, a pris tout le monde de vitesse, aplati.
On reste concentrés. On fait bloc. On serre les dents.
Et on est repartis à lassaut. Sérieux. Appliqués. Deux fois. Trois fois. Dix fois. Une interception malencontreuse. Lailier adverse qui file à lessai. Quatorze points de retard à la mi-temps. Ça commençait à faire beaucoup.
Amandine est là, les gars. Elle vous regarde. Alors vous savez ce quil vous reste à faire.
On sest arc-boutés. On a donné tout ce quon avait. On a marqué. Et pris le dessus. En mêlée. À la touche. Encore marqué. Plus que deux points, deux petits points à rattr. Après lesquels on a désespérément couru. Jusquà la toute dernière minute. Une pénalité. Facile. En notre faveur. Sil la passait Martial, cétait gagné. Il a posé le ballon, levé la tête vers Amandine dans les tribunes, puis vers les perches. Il sest élancé. Le ballon est passé à côté.
On est longuement restés prostrés sur les bancs du vestiaire. Effondrés. Sans rien dire.
Dites-le, les mecs ! Dites-le que je suis nul. Ça me fera du bien. Non, mais comment jai pu rater ça ? Comment ?
Ça peut arriver à tout le monde.
Mais pas un jour comme ça ! Pas une finale ! Pas quand Amandine
Surtout que si tu lavais passé ce coup de pied, cest sûrement toi quelle aurait
Ferme-la ! Je ten supplie, ferme-la !
Il sest levé comme un furieux, a claqué la porte derrière lui.
Il a fait sa réapparition, une dizaine de minutes plus tard, en compagnie dAmandine.
Ben alors ! Cest quoi ces têtes denterrement ? Vous avez perdu. Bon, ben voilà. Et après ? Il y en aura dautres des matchs. Il y en aura dautres des victoires. Il y en aura dautres des finales. Allez, on se secoue ! À la douche ! Ça vous fera le plus grand bien. Ça vous détendra, tiens ! Et puis, il y aura peut-être un petit lot de consolation, qui sait ?
Un lot de consolation ? Ah, comment ils ont volé nos shorts et nos maillots maculés de boue ! Comment on sy est précipités sous la douche ! Tous. Comme un seul homme. Ça la fait rire, Amandine. De bon cur.
Ah, dès quil y a quelque chose à gagner, hein !
Oh, ben oui. Oui. Mais cétait quoi ?
Vous verrez bien. Tout à lheure je vous dirai. Le moment venu. Mais dabord, ce qui serait bien, moi, je trouve, cest quon fasse un peu connaissance. Au moins un minimum. Non, parce que ça va faire quasiment un an que je vous suis partout, là, toute léquipe, mais de vous, de chacun individuellement, je ne sais pas grand-chose. Pour ne pas dire rien du tout. Cest loccasion ou jamais.
Et elle a commencé par la douche du bout. Tout au bout. Par Victor. Avec qui elle a échangé quelques mots en souriant. Et en lexaminant tranquillement sous toutes les coutures. Au tour de Tom après. Quelle a délibérément fixé en bas. À qui elle a dit, en même temps, quelque chose qui a semblé beaucoup les amuser tous les deux. Et puis les autres. Dans lordre. Fred. Martial. Domi. Elle sapprochait. Elle sapprochait de plus en plus. Rémi, juste à côté de moi, elle a voulu quil se retourne
Que je te voie les fesses ! Parce que pour se rendre vraiment compte sous le short
Elle les a longuement contemplées.
Cest bien ce que je pensais : elles sont à croquer.
Elle les a abandonnées à regret. Sest tournée vers moi. Ma détaillé. De la tête au pied. Des pieds à la tête. A recommencé.
Je ne te le pensais pas comme ça le morceau. Pas du tout. Comment on peut se faire des idées des fois.
Elle a approché la main. Comme si elle allait me la toucher la queue. Tout près. Sest ravisée.
Non. Ce serait de la triche. Nempêche que rien que ça, tu commences à bander. Quest-ce que ce serait si je te le faisais vraiment !
Elle est passée à Theo, mon voisin de droite, à qui elle a demandé tout à trac sil avait une copine.
Oui ? Et tu tamuses quand même tout seul des fois, je parie ! Ah, tu vois ! En pensant à moi ?
Il a bredouillé quelque chose.
Hein ? Quoi ?
Elle a tendu la tête dans sa direction, sous la douche, pour entendre la réponse. Ce qui lui a mouillé la nuque et le haut des épaules.
Baptiste a suggéré
Tu devrais la quitter ta robe. Sinon, quand tu vas arriver au bout de la rangée, tauras plus un poil de sec.
Tas de bonnes idées, toi, quand tu veux.
Elle nous a tourné le dos, sest dirigée vers les bancs. Elle la déboutonnée sa robe, retirée, soigneusement étalée. Et puis elle est tranquillement revenue vers nous, en petite culotte et soutien-gorge blancs ajourés, brodés en relief. Elle a relevé la tête, sest brusquement immobilisée.
Mais cest quils bandent ! Mais cest que vous bandez, les garçons ! Tous. Et pas quun peu certains
Le moyen de faire autrement avec une fille comme toi !
Oh, mais ce nest pas un reproche, hein ! Au contraire.
Et son regard sest délibérément emparé de nos bites dressées, gorgées delle, a couru de lune à lautre, sest attardé ici, est revenu là.
Il y en a des belles. Ça donne envie.
Sers-toi ! Fais-toi plaisir !
Faudrait pas me le dire deux fois.
Sers-toi ! Fais-toi plaisir !
Theo, à mes côtés, a brusquement émis une sorte de grondement sourd, dansé dun pied sur lautre et déchargé. À longues saccades.
Elle a décidé.
Éliminé, lui ! Hors-jeu. Carton rouge. Allez, file !
Et elle a pris sa place sous la douche. Trempé, le soutien-gorge a, très vite, épousé ses seins, de tout près. Les a offerts, par transparence, pointes dressées. La culotte a moulé ses adorables petites fesses, modelé son fendu quelle a révélé, tout lisse, à nos yeux émerveillés.
Rémi sest extasié.
Quelle est bien foutue, putain ! Non, mais ce quelle est bien foutue.
Nos regards se sont rivés à elle. Nos queues se sont dressées vers elle. Des mains se sont refermées, élancées à rythme effréné, dans un irrépressible va-et-vient. Les souffles se sont faits courts. Il y a eu des soupirs.
Et ça a giclé. Ça a éclaté. À droite. À gauche. De tous les côtés. À qui mieux mieux.
Chaque fois, le verdict tombait.
Rémi, éliminé.
Martial, éliminé.
Julien, éliminé.
Et moi aussi
Éliminé, hélas !
Il nest plus resté que Kevin. Le dernier, le seul survivant.
Elle la appelé, enlacé, lui a tendu les lèvres. Il est descendu, lui a piqueté le cou de petits baisers. Descendu encore. Il a libéré un sein. Lautre. A enfoui sa tête entre eux, glissé une main dans la culotte mouillée, à lintérieur de laquelle il a fourragé. Ça a longuement moutonné. Elle sest dressée sur la pointe des pieds, a renversé la tête en arrière, doucement gémi.
Quel pot il a ce salaud !
On sest approchés. Tout près. On a fait cercle autour deux. De plus en plus près.
Il a descendu la culotte. Jusquà mi-cuisses. Jusquen bas. Sa chatte à nu. Sa chatte à nous. Il la lissée. Parcourue et reparcourue. Sest approprié le petit bouton. Quil a pressé. Fait rouler.
Oh, cest bon, Kevin
Que cest bon !
Ses yeux. Sur nous. Dans les nôtres. Sur nos bites durcies. Ses yeux de lun à lautre. De lune à lautre. Sur nos mains qui sétaient remises frénétiquement en mouvement.
Maintenant ! Sil te plaît, viens ! Oh, sil te plaît !
Il sest engouffré en elle. Ils se sont élancés lun vers lautre. Lun contre lautre. Furieusement. Bassin contre bassin.
Et tout sest emmêlé. Nos plaintes. Nos soupirs. Nos halètements. Son plaisir à elle quelle a proclamé à pleins poumons. Le nôtre, répandu au hasard çà et là. Et jusque sur les fesses de Julien le long desquelles il a lentement coulé.
Tout est retombé. Tout sest arrêté. On a lentement regagné les bancs, ouvert nos sacs de sport. Amandine a brandi, à bout de bras, en riant, ses sous-vêtements dégoulinants.
Vous ne voulez quand même pas que je renfile ça ?
On ne voulait rien du tout, nous !
Et même
on préférait quelle reste à poil. Et de loin.
Ben, tiens !
Mais elle a quand même renfilé sa robe.
Déjà ! Cest pas juste ! Il ny en a eu que pour Kevin.
Oh, mais patience ! Votre tour viendra.
Sûr ?
Sûr ! Il y a une nouvelle saison qui débute en septembre, non ?
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