Collection Soumis - Soumise. Le Sex-Shop (1/1)

• Excusez mademoiselle, je vais vous paraître indiscret, mais avez-vous dix-huit ans, vous paraissez si jeune.
• Je parais, mais j’ai, depuis aujourd’hui, regardez ma carte d’identité.
• Que cherchez-vous dans une boutique comme la mienne ?
• Rien de spécial, j’habite chez mes parents non loin d’ici, je passais devant votre sex-shop pour aller à mon collège, dès le jour où vous avez ouvert, je m’en souviens, c’était déjà mon anniversaire, j’avais quatorze ans.
J’étais ouverte à la sexualité, ayant vu mes parents copuler dans la cuisine alors qu’ils pensaient que je faisais mes devoirs sagement dans ma chambre.
• Que cherchez-vous plus particulièrement, je vais vous poser une question indiscrète, êtes-vous vierge ?
• Si faire une fellation à un garçon le jour de mes seize ans est considéré comme un axe sexuel, j’ai perdu ma virginité, mais si c’est faire comme mes parents, mettre le sexe que mon père présentait à ma mère dans le bas de notre corps, je suis vierge.
• Une fellation, c’est un début de sexualité, mais je peux vous dire que vous êtes vierge, pour perdre votre pucelage, un homme ou objet devront entrer dans votre intimité.
• Je vous remercie du renseignement, nous avons eu des cours d'éducation sexuelle à l’école, mais j’ai été absente pour maladie à ceux où ils nous parlaient de ça.
Poser des questions aux copines, déjà, il faudrait que j’en aie, mais je suis trop indépendante pour m’abaisser à leur poser la moindre question, surtout depuis que je suis au lycée.
• Je vous répète ma question, que chercher-vous plus particulièrement, voulez-vous vous dépuceler vous-même.
• Pas particulièrement, je voyais, que votre établissement était interdit aux mineurs, je m’étais juré que ce jour, je rentrerais pour voir ce que vous vendez.
• Je comprends, passer devant ma boutique était un fantasme que vous réalisez aujourd’hui, Agnès, voulez-vous tenir la caisse, je vais faire voir à mademoiselle nos principaux rayons.


• Merci, c’est gentil, voyez, à droite dans ces rayons tous les films pornos tournés par genre, voire pays, la pornographie étant différente d’un endroit de la planète à un autre.
Regardez, vous avez les nouveautés, exemple le premier film que Clara Morgane a tourné comme réalisatrice, vous connaissez Clara Morgane, la jeune femme à la mode grâce aux films qu’elle a fait avec un contrat de Marc Dorcel.
• Marc Dorcel, non ?
• C’est un homme qui a su développer en France, les vidéos pornos grâce à Canal plus à qui il vendait ses productions et qui ont fait leur fortune.
• Canal plus, j’ai entendu perler, le foot et les films en tous genres, papa et maman sont trop pauvre pour avoir cette chaîne, c’est la chaîne des gens riches.
• C’est une façon de voir les choses, j’ai canal plus pourtant, même si je suis propriétaire de cette boutique, je suis loin d’être riche, mais continuons la visite, ici, vous pouvez visionner les films que vous souhaitez voir en entrant dans ces cabines situées au fond.
• Si je le veux, je peux voir des films ici !
• Je vais être franc, à 90 %, ce sont des hommes qui viennent ici, les femmes, seule représente 2 % de ma clientèle, vous faite partie de ces 2 %, par exemple, le reste ce sont des femmes mariées qui descendent dans ma cave à objet et tenue spéciale.
Là, sur ces étagères, ce sont tous les godemichés, que principalement les femmes achètent, mon chiffre d’affaires sur ces objets a chuté depuis que les sites Internet les vendant se sont ouverts.
Elles les reçoivent par la poste, certaines à l’insu de leur mari, ce sont souvent les frustrés du cul, oublié par leur mari, le gode est la première étape avant l’adultère.
• L’adultère, je connais, mon père pratique l’adultère, maman connaît bien le sujet, elle devrait partir, mais j’ignore pourquoi elle reste avec un homme la cocufiant.
• Je vois que vous avez quelques références, souvent les parents, sans s’en rendre compte, sont la première pierre à l’éducation sexuelle de leurs s, sans s’en apercevoir bien sûr.

Si j’ai bien compris, c’est votre cas depuis le jour de vos douze ans.
• Vous avez parlé de cave où principalement les femmes mariées descendent, j’ai le droit de la voir.
• Comme vous m’avez prouvé que vous êtes majeur oui, mais je crois qu’avant de pratiquer le sadomasochisme, l’apprentissage de votre sexualité serait nécessaire.
• Faites-moi voir, je veux tout connaître, depuis qu'en passant devant chez vous, je me posais des questions !
• Suivez-moi.

Il me fait descendre dans ce qu’il devait être une cave sous une maison, cave voûtée dans la vieille ville où j’habite.

• Une cave comme la vôtre, nous en avons une aussi, mon père entrepose ses bouteilles, il a beaucoup de casiers, il a même fait des étiquettes, par type de vin, année, presque 100 % sont vides, il achète du gros rouge qui tache.
Comme disait Coluche, il boit tellement qu’avec ce qu’il renverse, on pourrait ouvrir un bistrot.
• C’est un poivrot !
• Pire que ça, avec maman, ils sont à la limite de la cirrhose, je pourrais disparaître qu’ils se demanderaient simplement si dans ma nouvelle vie, je suis heureuse, comme eux le sont grâce à leurs bouteilles.
• Nous y sommes, voilà les mannequins montrant les différentes tenues qu’homme ou femmes revêtent dans le milieu de la soumission, elles sont en cuir, ou en latex, vous voulez en essayer une, j’ai votre taille !
• Nullement, je veux simplement voir, grâce à vous, je découvre un monde dont j’ignorais l’existence.
• Bonjour monsieur Roger, il y a longtemps que vous nous priviez de votre présence, je vous laisse chercher ce qui vous intéresse.
• Votre vendeuse, m’a dit que vous étiez là avec une jeune femme et que vous aviez quelques nouveautés susceptibles de m’intéresser.
Aimez-vous être soumise mademoiselle ?
• Non, je découvre ce monde qui semble fabuleux, à quoi servent ces cravaches ou autres martinets, c’est drôle, nous avions le même que celui-là à la maison, j’ai tellement reçu de voler avec par papa ou maman que les trois-quarts des lanières sont cassés.

• Aimiez-vous recevoir ces fessées ?
• Quand vous me posez la question, je dois reconnaître que les premières volées, je criais, mais après, je refusais de leur faire voir qu’ils me faisaient mal, il y a deux ans qu’ils ont arrêtés, les derniers temps, je serrais les dents, ils pouvaient frapper, je restais stoïque.

L’homme est parti à l’autre bout de la cave.

• À quoi servent ces boules avec des lanières.
• Quand les suppliciés reçoivent les volées de coups avec les cravaches et autres fouets, ils criaient tellement quand un maître vous punit, qu’il a fallu inventer ses boules à bouches.
Si vous saviez, jusqu’à ou peut aller le vice consenti, les cris sont nécessaires, certains font ça dans leur appartement entouré de voisins.
• Je tombe des nues, des femmes se font faire mal, incroyables.
• Des hommes aussi sont des soumis, vous êtes peut-être une soumise qui s’ignore, dommage que la place m’empêche d’avoir des objets volumineux de soumissions.
Regardez ces photos, j’ai la possibilité de fournir à mes clients le désirant, des croix, des piloris ou tous autres instruments de , si vous le désirez, vous pouvez voir des films tourner avec des masochistes et des sadiques.
• En avez-vous dans vos cabines de projection ?
• Bien sûr, c’est un milieu très secret, en leur vendant mes objets, je connais le niveau de perversité ou de soumission que ces gens ont, mais je suis comme certains autres corps de métier, même si je vends du sexe, j’ai une obligation de réserve.
• Je comprends, vous êtes mère Teresa des déviances, je vous ferais signe si je décide de choisir ce genre de sexualité, je comprends maintenant à quoi servent les sex-shops.
Selon ce que les clients vous achètent, vous pouvez voir dans quel milieu sexuel ils évoluent.
• Oui, surtout les films, je sais s’ils sont hétérosexuels, homosexuels féminins ou masculins.
• Sadomasochiste s’ils descendent dans la cave.

• Je vois que vous êtes une bonne élève, vos parents auront bientôt une fille bardée de diplômes, ils seront fiers de vous.
Après ce tour de ma boutique, je vous vends quelque chose, une cassette sur la soumission !
• Je reviendrais, il faut déjà que je règle quelques petits détails d’ordre physique.
• Je comprends ce que vous voulez dire, si je peux vous êtes utiles de ce côté-là, appelez ou passez !
• Merci, sans vous vexer, vous êtes un peu vieux.
• C’est sympa comme réflexion, pour vous prouver que je suis loin d’être rancunier, je vous offre ce gode que vous pourrez utiliser après avoir réglé votre petit problème comme vous dites, c’est un cadeau d’anniversaire.
En espoir de vous revoir mademoiselle.

Je suis sorti, j’étais à dix mètres de chez moi quand j’ai été apostrophé.

• Mademoiselle, excusez de vous interpeller, sans le vouloir, j’ai entendu votre conversation avec Roland sur la soumission, si vous décidez de vous trouver un maître, je connais le meilleur, voici une carte avec l’adresse de son manoir.
Allez le voir à la grille vous direz que vous venez de la part de monsieur Roger, vous présenterez cette carte, vous serez bien reçu.

L’homme a tourné les talons, me laissant avec cette carte en main, j’ai repris mes cours sans grande envie, je suis tellement curieuse de nouvelles choses qu’en ce moment, je suis devant la grille d’un manoir à quelques kilomètres de la ville, je sonne.

• Je sonne.
• Que voulez-vous ?
• Je viens de la part de monsieur Roger, il m’a donné cette carte.
• Je vois, attendez, je vous ouvre, j’appelle madame Annabelle, elle va s’occuper de vous.

Dans les jours qui ont suivi, nous pouvions lire dans la colonne du journal local.

« Recherche dans l’intérêt des familles.
Une famille bien connue de notre commune recherche Sophie une jeune fille, de 18 ans, la police privilégie la piste d'une fugue et comme elle est majeure, refuse d’ouvrir une enquête, si vous l’a voyer, appeler le journal.
Les commerçants et les voisins interrogés par notre journaliste doivent constater que tous ignorent ou est passés cette jeune fille. »
Seul un vendeur du sex-shop voisin a reconnu qu’elle est venue chez lui le jour de ses dix-huit ans, interrogé, il a parlé d’une certaine attirance pour la soumission, elle aurait été fouettée dans sa jeunesse.
Les parents interrogés ont reconnu s’être servis d’un martinet, mais de là à conclure que cette jeune femme aurait rejoint un réseau sadomasochiste, il y a un pas trop grand à franchir à ce stade de notre enquête.
Nous continuons à enquêter, il faut reconnaître que depuis quelques années, des cas similaires de disparition de jeunes filles nous interpellent.
Affaire suivie par notre journaliste, monsieur Roger. »

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