Domination De Couple - Episode 0 - Transition

Domination de couple - Episode 0 - Transition
Suite de la série "Soumission en vacance"

Une lumière aveuglante. Le bruit des bottes à talons qui claquent sur les marches métalliques de l’escalier.

- « Tu ne réalises pas à quel point tu es excitant comme ça… »

Je visualise son visage entouré de lumière. Son corset, sa tresse, son gode ceinture…

Et je fus sorti de ma transe par l’arrivée du métro. Mon voisin de droite pestait contre un retard dont je n’avais absolument pas conscience…

En réalité, je m’appuyais plus sur mon imagination que sur mes souvenirs pour ces images qui me hantaient. J’étais face au mur quand elle était venue me libérer, quand je lui ai dit que je ne pouvais plus continuer, que c’était trop. La fin des vacances s’était déroulée dans une ambiance bizarre mais fonctionnelle…
Pauline n’a jamais appris ce qu’il s’était passé. Je me suis toujours demandé depuis si elle avait des soupçons.
Je ne sais pas s’il s’était passé quelque chose avec Pierre. Tout ce que je sais c’est que notre couple fonctionnait aussi bien après qu’avant et c’est tout ce qu’il me fallait.
Sur la fin des vacances, Léa comme moi avait réussi sans trop de difficulté à garder la face et à donner le change. Mais après notre retour sur Lyon, on avait perdu le contact… Il y a 3 mois déjà.

3 mois. Sur le premier, j’ai complètement fait abstraction de mon initiation. Pauline et moi avions repris nos routines de la reprise, les soirées TV, restau de temps en temps, sexe vanille par-ci par-là.
Et puis le 1er mois est passé… Et la nostalgie a commencée. Et si j’avais mieux géré mes limites ? Et si j’avais continué ? J’ai appris à ce moment-là que Léa et Pierre s’étaient séparés. Apparemment leur couple ouvert ne marchait pas si bien que ça.
Ça a été l’élément déclencheur. J’ai commencé à fantasmer. Dans mes masturbations d’abord. Puis dans mes rêves, et après 2 mois dans mes rêves éveillés dans le métro semblerait-il… ça devenait compliqué à gérer.



Paradoxalement, ma relation avec Pauline marchait du tonnerre. Nous étions bien ensemble, complices comme nous ne l’avions pas été depuis longtemps. Mais secrètement, j’avais un manque qui se développait de plus en plus… jusqu’à ce soir.

Mais revenons à nos moutons. Et nos moutons, ils sont tassés comme des sardines dans une boite de 1,5x12m à se promener à grande vitesse sous la ville de Lyon. Je rentrais du boulot, j’étais usé, perdu dans mes pensées, et j’avais envie d’un petit whisky pour faire passer tout ça.

Quand j’ouvris la porte, je bloquais subitement. Dans le canapé, un verre de whisky à la main, se tenait Léa à côté de Pauline.

- « Salut Fab’ », me dit-elle avec un sourire complice,
- « euh… salut ? »
- « Léa, enchantée ! » se moque-t-elle.

Pauline m’explique que Léa et elle discutaient pendant la journée par sms et qu’elles ont décidé de faire un petit apéro après le boulot.
Je reprends du poil de la bête, me sers un whisky et m’installe dans le fauteuil qui fait face au canapé.

3 mois putain… 3 mois a pas savoir ou j’en suis à part 2 choses : je suis fait pour être Pauline et ça ne change pas… et que j’ai un manque, un besoin d’une forme de relation comme celle que j’avais brièvement partagé avec Léa.

Bref, on discute en descendant du whisky et du porto et en mangeant des tomates-cerises.

- « Qu’est-ce que tu deviens ? » je demande à Léa après avoir parlé de la pluie et du beau temps pendant 5min.
- « Bin écoute comme tu le sais surement Pierre et moi on s’est séparé peu de temps après les vacances… »
Elle rentre direct dans le vif du sujet il semblerait.
- « Ça n’allait plus depuis un moment, notre relation battait de l’aile et sexuellement je me suis mise de plus en plus à envisager autre chose…
- Tu as flashé sur quelqu’un d’autre ? » lui demande innocemment Pauline.
- « Pas sur quelqu’un… disons que j’ai repensé récemment à un type de relation que j’avais laissé de côté quand Pierre et moi nous sommes mis ensemble… et que notre relation ne me suffisait plus pour sacrifier ce penchant de ma vie sexuelle »
Elle me regardait droit dans les yeux.
Je dégluti et avala mon whisky d’une traite.

Je n’étais pas assez saoul du tout pour tenir ce genre de conversation en étant à l’aise. Je me demande si elle n’en jouait pas d’ailleurs. Pauline, elle, avait l’air excessivement intéressée.

- « On a l’impression que tu vas nous annoncer ton coming out ou quelque chose du genre !
- Non pas vraiment… même si oui, j’ai toujours aimé autant les garçons que les filles » petit clin d’œil à Pauline qui rougit avant de me regarder mi-gênée mi-intriguée.
« Non, je parle vraiment du type de relation, physique et affective… j’aime tout ce qui touche aux relations de domination et soumission Pauline. C’est mon truc, ma drogue, certains vois ça comme quelque chose de glauque mais pour moi c’est une forme de relation extrêmement belle et puissante. »

Waouh. Sacrée tirade, pas une poète la Léa mais elle était convaincante. D’ailleurs, Pauline avait l’air vraiment intriguée… voire intéressée ?

- « Waouh… je m’attendais pas à ça ! je sais pas trop quoi dire là…
- Ça te gène que je sois directe comme ça ? On peut parler d’autres choses si tu es pas à l’aise ! »

Elle me regardait régulièrement. Je crois qu’elle était en train de tâter le terrain. Moi, pour pas prendre de risque, je ne disais rien et je buvais !

- « Non non ça m’intéresse… Et tu aimes, genre attacher un mec ? ou qu’il t’attache ? le frapper, je sais pas ? C’est quoi qui te plais en fait ?
- Ce qui est hyper puissant c’est la relation entre un dominant et un soumis, pendant leur période de jeu. Le soumis remet complètement son plaisir entre les mains d’une autre personne qui le teste, l’encourage, le challenge, l’aide à repousser ses limites… avec toujours un œil sur les limites justement. C’est la relation de confiance ultime, on ne fait pas plus que ça ! »

Silence dans la pièce. Pauline avait presque l’air gênée…

- « Je n’avais jamais envisagé ça comme ça… mais je comprends toujours pas pourquoi on voudrait se faire du mal dans une relation sexuelle…
- C’est pas une question de se faire du mal.
Enfin y a un peu de ça mais pas que. Disons que la relation n’est complète que si y a un risque, un challenge. Sans ce facteur-là, sans la peur voire même la douleur, temporaire et toujours maitrisée, le niveau de confiance dont je parle qui rend le reste aussi puissant n’existe pas. Et puis il y a des codes pour sortir du jeu si c’est trop tu sais. »

Là, elle me regarde. Et j’enfonce mon regard dans mon verre. J’avais brisé cette relation sacrée entre dominante et soumis… je ne l’avais pas alertée. Et la suite était ma faute.

- « T’es bien silencieux Fabien, tu en penses quoi toi ? » me demande Pauline.

Tous les yeux sur moi. Léa me regarde intensément. Je sens que tout ce qui est en train de se dérouler a été planifié, qu’elle me donne une chance inespérée… donc pour la 1ère fois, je m’ouvre.

- « Moi pour être honnête, ça m’a toujours fait envie. Exactement pour toutes les raisons qu’elle vient de lister…
- Pourquoi tu m’en as jamais parlé ?? » elle s’offusque. « J’aurais pu essayer… genre de t’attacher ou que tu m’attaches ou je sais pas trop. Enfin on aurait pu voir quoi. Je sais pas… »

Elle avait l’air un peu paumé. Est-ce que ça la tentait, est ce que ça ne la tentait pas ?

- « Tu sais » dis Léa, « ce genre de chose c’est difficile à improviser… Il vaut mieux que quelqu’un dans l’histoire s’y connaisse ! »

Pauline se tourna vers moi :
- « Tu as déjà pratiqué toi ? Tu saurais t’y prendre ? »

J’hésitais. Oui j’avais pratiqué, non je ne pouvais pas lui dire quand et avec qui et de toute façon je ne saurais pas la guider dans son rôle de dominante.

J’allais finalement répondre oui pour pouvoir quand même tenter ma chance quand je croisais le regard de Léa. Elle hochait « non » de la tête, très discrètement.
J’étais un peu paumé… Elle préparait le terrain et elle me demandait de louper ma chance ?

- « Non jamais. J’ai toujours eu envie d’être dominé mais j’en ai jamais parlé donc j’ai pas essayé.
Pour ce qui est d’être dominant ; ça m’a toujours tenté aussi mais je ne sais pas comment lancer ça… »

Advienne que pourra.

- « Eh bin j’ai qu’à vous former alors ! » dis Léa en riant, avant de se resservir un whisky.
- « N’importe quoi ! » Dit Pauline en pouffant, « c’est pas possible !
- Eh bin si figure toi, je l’ai déjà fait ! » lui répond Léa avec une pointe de fierté dans la voix.

Là pauline prend un air très sérieux.

- « Mais comment ça peut marcher en vrai ? C’est tromper !
- Non pas vraiment… Quand je l’ai fait oui je me suis immiscé dans un couple c’est vrai… Mais c’était différent. Déjà, je n’avais pas de relation sexuelle avec l’un ou l’autre. Enfin si, à la fin, mais c’était vraiment à leur demande et c’est des plans à 3, personnes n’était trompé dans l’affaire » dit-elle sur un ton très scolaire, « pour le reste, ça s’apparente plutôt à une forme de coaching. Le couple a son rythme, ses limites, sa sphère privée que je n’approche jamais. Moi, je me contente de pimenter leurs jeux, donner des ordres, des encouragements… Parfois j’accompagne l’un dans la domination de l’autre, parfois je laisse faire, parfois je domine les deux… La seule limite c’est celle qui m’est fixée et l’imagination des joueurs. Donc de la mienne. Qui est plutôt développée si vous voulez mon avis… »

Elle avait abattu ses cartes. C’était ça son plan. C’était ça la suite. Elle revenait à la charge, avec sa vision de ce que je recherchais et elle rendait ça possible.

Je retenais mon souffle. Pauline avait l’air de réfléchir intensément. Après 30 sec de silence, elle descendit son verre d’un coup, se tourna vers moi, vers Léa et lui dit :

- « Tu nous montrerais ? Juste pour voir quoi ! »

Léa pris un air étonné. Quelques secondes. Puis un sourire fendit son visage.

- « OK, si vraiment ça vous tente tous les deux j’imagine qu’il n’y a pas de mal à s’amuser un peu ! »

Le jeu recommençait enfin.


Suite à venir...

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