Jeu
Vers quatre heures du matin, Thierry et moi rentrons dune fête, accompagnés dune brave inconnue : Julie.
Depuis toutes ces années que Thierry et moi sommes concubins, nous aimons toujours autant nous amuser, sortir et faire la noce.
Cette nuit, Thierry a rencontré Julie.
Mademoiselle nétant pas motorisée et nayant pas envie de dormir sur place, Thierry décide de la ramener chez elle. Mais Thierry est saoul, tout comme elle et agaçante de surcroît, avec son rire chaque fois que Thierry ouvre la bouche. Il va se croire drôle, cet idiot !
Je dois donc prendre le volant et ramener la belle. Ils se calent derrière, lun à côté de lautre. Elle mexplique le chemin. Je démarre et nous partons dans la nuit. Thierry se plaint de la barre qui lui traverse le crâne. Il a trop bu. Julie glousse. Il se plaint et réclame quon masse sa pauvre tête. Il me regarde dans le rétroviseur, loeil chafouin. Il fait mille simagrées pour bien quon prenne la mesure de sa douleur. Et la Julie continue de glousser. Je dis :
Julie, soulage-moi ce râleur, sil te plaît.
Elle hausse les épaules, ses yeux roulent vers le plafonnier, et Thierry glisse vers elle pour lui donner son crâne à masser. Elle glousse encore une fois, mais je nai pas besoin de me répéter, déjà ses mains plongent dans les cheveux de Thierry et lui pétrissent sagement la tête.
Jincline le rétroviseur pour les surveiller.
Elle a lair de sappliquer malgré lalcool qui bout en elle. Thierry la guide, accompagnant de petits soupirs le mouvement des menottes. Peu à peu, il semble se calmer. Peut-être, le sommeil va lui tomber dessus
On aurait la paix ! Dans le rétroviseur, Julie vérifie mes réactions. Je lui jette des clins doeil pour lencourager. « Si tu réussis à lendormir, ma cocotte, chapeau ! »
Les mains douces de Julie malaxent. Ses paumes longent le front de Thierry, sengouffrent dans ses cheveux, pétrissent la nuque. Elle le caresse, puis lenvie lui vient de glisser dans le cou, sur les bras
Mais moi, je suis là, tout près, avec les yeux qui lorgnent dans le petit miroir, alors il faut faire discrètement
Ma présence na pourtant pas lair de faire peur à Julie.
Monsieur att la menotte de la vilaine et la colle entre ses jambes. À la tête dimmaculée quelle me fait dans le rétroviseur, je peux imaginer la bosse qui pousse sous la main de linnocente ! Je détourne les yeux. Julie semble perdue. Mais jentends le zip de la braguette ! Thierry ne fait aucun effort de discrétion,
je lentends peiner avec son pantalon, puis je vois la fille rosir. Mon coeur semballe. « Arrête maintenant, Julie, sil te plaît. Thierry est très sensible tu sais ! » Mais le rire qui sensuit jette le trouble.
Qui sait, ai-je bien saisi, ou est-ce que je ne parle pas encore du massage ? Jengage la conversation. Je deviens bavarde, je cherche à les faire parler lun et lautre, à rester en contact. Plusieurs fois, jappelle Thierry, qui ne répond pas.
Il dort ? Thierry ! Tu dors ?
Jinterroge Julie, écoeurée de voir, dans le rétroviseur, son petit minois se tordre de gêne. Je la sollicite, nous discutons toutes les deux comme si rien ne se passait derrière, comme pour retarder les gémissements qui bientôt couleront de sa bouche, la garce ! En attendant, la bouche en coeur, elle me regarde, mais je ne suis pas stupide, je capte quelle a la main sur la queue de mon mec.
Je ne sais que faire de toutes les émotions qui me traversent, je me sens incapable de réagir. Comme une lave bouillante, ma tête fond. Ma gorge sassèche. Cest lui qui parle alors :
Tu es sans voix, ma chérie ? Tu ne dis plus rien ?
Il mextirpe de ma torpeur.
Quoi ?
Ma voix a jailli, trop forte. Il répond, avec une nonchalance qui me met hors de moi :
Rien, je me demandais si on arrivait bientôt, mon amour.
Il se fiche de moi ! Julie relance le dialogue, de manière anodine et légère. À larrière, ils se sont remis droits sur leur siège. Tout en me guettant, je la vois baver sur ses mains pour mieux glisser sur la queue de mon mec. Elle a la main douce, agile et chaude. Mais elle ne sen contente pas, je la vois disparaître du miroir. Mon coeur se met à cogner. Cette effrontée le suce ?
Jentends des bruits de succion. Il appuie sur sa tête pour plonger dans sa gorge. Il adore ça, je sais, enfoncer sa queue jusquau fond. Il latt gentiment par les cheveux, la fait aller et venir. Le ventre me brûle douloureusement. Je leur parle. Ne supportant pas le silence, je me mets à fredonner un pauvre air.
Il repousse les bretelles du soutien-gorge, presse ses seins, létouffe. Elle réprime des gémissements.
Elle le pompe et salive de plus en plus. Les jambes de Paul, derrière mon siège, se tendent. Je maperçois que depuis quelques secondes, je ne respire plus. Je reprends de lair. Puis le bruissement dun tissu soyeux me donne la chair de poule. Serait-il en train de retrousser sa jupe ? Je jette un coup doeil
derrière. Un cul pâle et rond surgit de lobscurité. La jupe est remontée, et la culotte entre les cuisses. La tête me tourne. Quand donc a-t-il baissé sa culotte ? Ou bien est-ce elle qui en a pris linitiative ? Les mains de Thierry sactivent. Il malaxe ses fesses pendant quelle le suce. Il lui enfile un doigt, je rêve ! Elle
se cabre et soupire.
Il pose sa paume sur sa chatte. Son joli cul ondule dans la main. Thierry retire son doigt, glisse dans le sillon des fesses, plonge deux doigts, cette fois. Et cest le même cinéma, les reins creusés, les soupirs, les mouvements de bassin qui ne sortent plus de mon champ de vision.
Je la vois remonter, apparaître dans le petit miroir, murmurer quelque chose à loreille de Thierry. Je lui demande si on la dépose, et quelle mindique la route. Elle tourne la tête vers moi, cramoisie.
Contrariée, elle se redresse comme elle peut, rejette en arrière ses longs cheveux, je vois ses yeux humides. Elle me demande où nous sommes et commence à mindiquer le chemin. Il continue à la caresser et cherche le moyen de lenfiler maintenant
Nous roulons sur des routes désertes, en pleine campagne. Il fait nuit noire. Je me concentre pour ne pas virer dans le fossé.
Nos yeux dans le rétroviseur ne se lâchent pas. La regarder chavirer me rend folle.
Elle se cale au milieu pour soi-disant me guider, elle soulève légèrement ses fesses, se cambrant au mieux. Il se colle à elle, la prend par les hanches, la fait asseoir sur sa queue. Je sens une onde de chaleur lenvahir. Sa voix devient hésitante, ses lèvres échappent à son contrôle et tout son corps en proie à une
ardeur langoureuse, tressaille
Il passe ses mains sur ses cuisses, entre ses cuisses pour les écarter, puis la fait sempaler sur lui. Elle se retient de moins en moins. Je reçois un coup dans le dossier mou du siège. Je prends la mouche, freine brutalement, flanque la voiture sur le bas-côté de la route, me retourne,le sang me monte, je crie :
Vous vous foutez de ma gueule ? Descendez !
Il va pour dire quelque chose, mais je sors. Je claque la portière derrière moi. Je reste dehors, adossée contre la voiture. La nuit a tout recouvert, il fait lourd, il pleuviote.
Une fenêtre sabaisse. Thierry, agacé, me lance en soupirant :
Rentre
Il pleut.
Et alors ?
Mais putain, cest toi qui
Quoi ? Je le coupe. Cest moi qui quoi ?
On ne sétait pas dit quon essaierait des choses tous les deux, quon se laissait le droit ? Jai rêvé, ou cest même toi qui as insisté ?
Mais pas comme ça, putain ! Pas avec moi, là, devant, pendant que vous
Je ne veux pas savoir en fait ! Voilà ! Je ne veux pas savoir !
Julie sort de la voiture. Je marche pour me calmer. Jai la gorge serrée, je ne sais pas ce qui me prend.
Il descend lui aussi. Nous sommes bien malins maintenant, tous les trois sous la pluie.
Julie, confuse, se perd en excuses. Je ne veux pas lentendre se désoler. Je larrête et lui roule un patin sous ses yeux à lui. Il semble ne rien comprendre, et elle encore moins ! Je glisse ma main sous les vêtements de Julie. Elle se raidit. Je remonte sa jupe, que je coince à sa ceinture. Sa culotte remise à la va-vite, je la fais rouler jusquen bas.
Je magenouille devant elle, ouvre ses cuisses, et ma langue la goûte. Elle est brûlante et mouillée, je la bois. Elle nose pas me repousser. Elle rit bêtement, écarte les jambes. Adossée contre la portière, elle sabandonne à mes coups de langue. Une main vient caresser mes cheveux ruisselants.
Thierry nous regarde en secouant la tête. Il sapproche. Jai limpression quil va me gifler. Il caresse mon front, tire ma tête en arrière. Il se penche vers moi, membrasse. Ma bouche a le goût de Julie. Il passe ses mains dans mes cheveux, presse ma nuque, plante ses yeux dans les miens. Il me sermonne. Il mavertit darrêter mes caprices, parce que ça va mal se terminer, dit-il. Et il poursuit que je suis une petite garce et quil va la baiser devant mes yeux, la Julie.
Mais comme jai contrarié ses plans, monsieur a besoin quon lui donne un coup de main, un bon coup de langue pour rebander. Il me donne donc sa queue à lécher, pendant que Julie, consternée, nous regarde nous chamailler. Je sens son sexe durcir dans ma bouche. Mes mains caressent ses couilles. Je les fignole
dans le creux de mes paumes, mes doigts glissent entre ses fesses et senfoncent. Il grogne. Je le fouille pendant quil baise ma gorge.
Julie sagenouille et me soigne. Elle défait mon gilet, découvre mon ventre, leffleure. La pluie tiède tombe sur nous. Ses mains vont sur mes hanches, puis sur mon ventre à nouveau. Elle voit que ça mexcite, que je me creuse pour diriger sa main plus bas, pour quelle dépasse la ceinture de la jupe
Mais elle ne semble pas pressée. Jécrase mes lèvres sur la chair molle de ses lèvres. Nos bouches douces se croisent sur la queue de mon homme. Nos genoux sabîment sur lasphalte, mais peu nous importe. Nos langues promptes à suser sur lui, cest tout ce qui compte. Embrasser, échanger nos salives, la laisser couler sur le gland
Et lune puis lautre, on lengouffre
Le voilà qui râle, qui se retient, qui baise la bouche de Julie, puis la mienne, et celle de Julie encore
Elle est agenouillée sagement, à se faire labourer la gorge. Thierry la soulève, la met à quatre pattes. Il tire encore sur la jupe pour la remonter jusquà la taille, quil puisse mater ses fesses pâles et dodues. Je vais les câliner, ses fesses, les cajoler, passer ma langue au milieu, tout en pétrissant ses hanches, sa taille fine, son ventre
Je lèche mon majeur et mon index, les lui introduis doucement. Elle gémit la bouche pleine.
Je retire mes doigts, les fais lécher à Thierry. Je lape, mattarde sur son clitoris qui darde, lenduis de bave. Je le suçote comme un petit bonbon, laspire, glisse ma langue entre les plis, menfonce en elle
La fille se cabre, Thierry écarte ses fesses pour mieux voir.
Puis il latt, la redresse, la retourne contre la voiture, la trousse. Il saisit ses hanches, colle sa queue contre le sexe de la fille. Elle brûle dêtre transpercée. Il la fait se tordre dimpatience, passe sa queue entre ses cuisses plusieurs fois, entre les plis qui souvrent, sur le clitoris, puis à lentrée de la fente. Il glisse à peine, entre et sort
Elle halète, elle adore ça quon la fasse languir
Je me cale entre elle et la voiture. Ses yeux mi-clos, sa bouche ouverte, ses seins frémissants aux tétons qui perlent, durs comme des bijoux, la chair de poule et son ventre tendu, tout en elle réclame cette queue.
Je caresse son visage, son front trempé. Elle se frotte comme un chat contre mes paumes
Il lui enfonce sa queue.
De ses yeux, dun coup, jaillit léclat, et cette eau sur ses joues tant la voilà remplie. Elle se laisse aller mollement dans mes bras. Jaime son silence.
Il ressort sa queue presque entièrement et lui en remet un coup. Ses soupirs me ravagent.
La fille mentoure de ses bras, pose ses mains sur la tôle, écarte ses jambes, creuse ses reins pour le sentir plus profond encore.
Je la contemple. Elle membrasse. Sa langue roulant sur ma langue, et ses hanches venant rebondir sur mes hanches, elle me fait ruisseler. Je meurs denvie dêtre prise, je crève de me faire démonter. Jadore ça, languir moi aussi, jadore quon me fasse délicieusement patienter, lexquise douleur au ventre
Il lâche à la fille de menfiler deux doigts. Ce quelle fait. Je soupire de la recevoir, je lui ouvre plus
largement mes jambes. Elle gémit fort maintenant. Il lui pétrit les seins, les fesses, il saccroche à ses hanches pour quelle sempale sur lui. Elle râle. Je lui parle pour ne pas quelle moublie dans son plaisir. Ses doigts me creusent, prennent la cadence. Je la sens venir, ça mexcite de lentendre, de la sentir devenir bouillante, perdre le contrôle. Elle se cabre comme une pouliche et halète. Elle crie, essaie
de me fourrer sa main. Je crie, et jusquaux derniers spasmes, nous crachons notre bonheur.
Elle sabandonne sur moi. Mais Thierry la remet à genoux. Elle se laisse faire comme une poupée de chiffons. Il se branle au-dessus de son visage adorable. Elle ouvre la bouche. Il explose.
Pantelante, je mapproche delle, lui fais tirer la langue pour me donner cette sève à avaler.
Je lèche les traces de foutre sur ses lèvres, lui dépose un petit baiser.
Elle na pas le temps de réaliser. Thierry et moi sommes déjà remontés dans la voiture, quand elle se relève. Je démarre, le moteur gronde, et nous filons.
Nous la laissons sur le bas-côté de la route, comme une biche effarée.
Quand nous sortons, avec Thierry, cest notre jeu préféré.
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