Le Cadeau De Mariage 5
A chacun son épreuve
Agnès reste quelques secondes immobile, silencieuse au milieu du bar. Les yeux toujours baissés, son manteau dans les mains, elle semble être dans un état second. On perçoit un léger tremblement de ses membres, tandis que le rouge lui est venu aux joues. Elle nentend que son cur qui tambourine dans sa poitrine. Antoine, resté assis face à lhomme, a du mal à cacher son érection et à contrôler la jouissance qui lenvahit.
Alors doucement calmement, lhomme invite Agnès à venir rejoindre son fiancé.
Les jeunes fiancés, assis sur le grand fauteuil face à lhomme, sont profondément bouleversés. Lhomme reste silencieux de longues minutes, scrutant tour à tour Antoine et Agnès dans les yeux. Il semble les jauger, mais en vérité il veut accen la pression, fléchir leur vigilance pour mieux les contraindre en les déstabilisant. Puis dune voix douce, il entreprend de les informer.
- Mon ami, qui était aussi celui de ta maman, Antoine, ma nommé son exécuteur testamentaire. Il ma chargé de deux missions. Une auprès de ta maman, une autre auprès de vous deux. Cette dernière intéresse votre cadeau de mariage. Cest un superbe cadeau. Je voudrais que tu saches, Antoine que ta mère et mon ami ont vécu des moments très intimes. Ton père au courant, sans faciliter cette relation, la acceptée pour lamour de ta mère et pour toi. Puis la vie les a éloignés et séparés. Il na pas osé revenir vers vous au décès de ton papa, trop respectueux du souvenir de lamitié fidèle qui les unissait tous les trois. Car cétaient des amis denfance, soudés par une histoire qui trouvait ses racines dans la sincérité des sentiments. De ceux que je voudrais retrouver entre vous deux.
Antoine est stupéfait de quil vient dentendre. Il vouait une admiration sans bornes pour son père, et ce quil vient dapprendre lémeut à en pleurer. Il comprend combien son père avait dû aimer sa maman pour accepter cette liaison qui ne devait quêtre souffrance et douleurs.
- Il a écrit une longue lettre à ta maman que je suis chargé de lui remettre. Il a également écrit ce petit mot qui vous est destiné.
« Cher Antoine, pour remercier mon ami davoir accepté de porter mon message, après ma disparition, je lui laisse linitiative de vous mettre, Agnès et toi, à lépreuve pour recevoir ce cadeau. Cest une épreuve damour pour vous aider à sceller encore plus profondément votre union ».
Lhomme sait limportance de ce présent comme un argument de poids pour arriver à ses fins. Son pouvoir nen est que plus fort. Surtout pour ce quil a lintention de faire vivre et subir aux jeunes gens.
- Mes s, une petite maison au bord de leau sur une île de la méditerranée vous est offerte pour votre union. Une petite maison rien que pour vous deux.
Les deux tourtereaux sont stupéfaits. Ils ont du mal à vraiment réaliser limportance de cette largesse. Ils sont heureux et de joie ils se jettent dans les bras lun de lautre. Agnès serre ses seins contre la poitrine dAntoine. Ils signent leur union ; ils ne font quun. Le messager a un regard de tendresse mais sous entendu perversion. Lhomme poursuit après les avoir laissés un moment se réjouir de la bonne nouvelle. Il sait que maintenant, les choses vont leur paraître moins réjouissantes.
- Elle vous appartiendra quand vous aurez satisfait aux conditions que je vais vous faire connaître. Une épreuve individuelle pour chacun et une pour vous deux.
Antoine et Agnès retrouvent leur esprit et les yeux pleins despoirs et dinterrogations, ils écoutent lhomme. Il se penche sur une serviette et en extrait trois enveloppes blanches. Une porte le prénom dAgnès, une autre celui dAntoine et la dernière les deux prénoms. Les trois enveloppes sont fermées. Sadressant aux deux amoureux il leur dit.
- Vous devrez prendre connaissance des instructions chacun de votre côté, quand vous serez seuls.
Le jeune garçon ne comprend pas. Il est saisi dune angoisse. Cet homme va-t-il révéler à Agnès son comportement lautre jour au téléphone ? Et toutes ces interrogations qui lui reviennent en mémoire. Cet homme connaît-il certains détails les concernant comme la couleur de la robe que porte Agnès ce soir ! Ou leur numéro de portable ! Il est décontenancé. Son angoisse se transforme en peur quand il croise le regard maintenant froid et menaçant de lhomme. Il adresse un léger sourire à Agnès autant pour la rassurer que pour se donner le courage dobéir. Dépité, il quitte en silence le bar de lhôtel sans ignorer les regards réprobateurs que lui adressent les clients encore présents.
Quand il se retrouve seul sur le trottoir devant lhôtel, il est pris dun sentiment de honte. Il vient dabandonner sa promise à cet homme qui lui apparaît maintenant de plus en plus comme un prédateur. Et Agnès sa proie. Il ne sait pas vraiment doù lui vient se sentiment mais il est bien réel. Alors subrepticement il contourne le bâtiment et sapproche dune fenêtre qui donne sur le bar. Caché dans lombre, il épie le couple. Lhomme sest déplacé. Il a pris sa place aux côtés dAgnès. Ils lui font face ce qui lui offre une vue directe, à peine plus de quatre mètres devant lui. Il lui parle en se maintenant très près de son visage. Agnès affiche une mine grave en écoutant sans rien dire. Antoine voit lhomme avancer une main et ses saisir de celle dAgnès encore posée sur ses genoux, les cuisses serrées. Elle se laisse faire.
Antoine vit un cauchemar. Comment son Agnès, lamour de sa vie, peut-elle se laisser aller ainsi, se donnant en spectacle. Il a envie de pleurer et en même temps il ne peut contenir son érection. Lhomme maintenant se penche sur la poitrine de la jeune femme. Antoine comprend quil regarde les seins par la transparence du tissu de la robe. Agnès ne bouge pas, comme pétrifiée. Pour Antoine cela devient insupportable. La conversation avec cet homme lautre jour lui a révélé son côté pervers et cest cet homme là qui en ce moment contemple les atouts de sa belle. Ceux-là même quil lui a vantés au téléphone. Antoine balance cette fois encore entre la honte de sa veulerie et lexcitation de voir sa belle désirée par cet individu pervers. Il se doute bien quil a pris un ascendant sur elle. Et sur lui également. Mais il se sent impuissant à se défendre et à la protéger. Cest au moment où il voit la main de lhomme se poser sur la cuisse toute proche de lui, quAntoine sent son éjaculation souiller ses sous vêtements.
Agnès non plus na pas bien réalisé pourquoi lhomme les avait séparés. Elle est choquée, incapable davoir une réaction. Comme figée, elle attend. Elle attend ce que lhomme va faire, ou lui dire.
Elle narrive pas à soutenir longtemps le regard quil lui porte. Un regard tout différent. Celui-là est entaché de lubricité. Instantanément, cette chaleur lui envahit le bas-ventre. Nul besoin de mots ni dattouchements. Ce qui séchange entre eux deux en cet instant est chargé de sexe, de plaisir, de faute. Elle le sait. Elle la déjà ressenti ce fameux dimanche. Elle pensait bien pouvoir maîtriser ce désir de sexe, mais il était plus fort que tout. Agnès devenait cette seconde femme, celle qui ignorait tout des vices de la lubricité. Etait-ce là sa véritable nature ? Elle prit peur devant ce qui lui apparaissait maintenant comme une évidence et il allait falloir assumer cet aspect de sa personnalité. Elle le ferait, elle le sait déjà.
Sans un mot lhomme sest levé pour venir sasseoir à ses côtés à la place laissée libre par le départ dAntoine. Il sest approché de son oreille pour lui murmurer des mots qui la déstabilisèrent encore plus.
- Agnès, tu es une jeune fille magnifique, intelligente et délurée. Volontaire et déterminée, je sais que tu conduis ta vie avec efficacité et tu es destinée à un brillant avenir. Outre ces qualités intellectuelles, tu es une jeune fille affective qui attache beaucoup dimportance aux valeurs du cur. Je sais que tu adores tes parents, surtout ta maman. Physiquement, la nature ne ta pas non plus oubliée. Tu es une adolescente jolie, avec un visage aux traits fins et réguliers. Tes yeux dun vert émeraude tachés de paillettes de la couleur de lor, affichent un regard lumineux qui trouble certainement plus dun garçon. Ton corps est maintenant épanoui, ta jeune poitrine pointe fièrement, deux petits seins hauts placés, des fesses rebondies quune légère cambrure des reins met en évidence de surcroît par ta taille très fine.
Agnès a déjà entendu cet homme la louer pour sa beauté. Mais maintenant il lui semble quil sadresse à une autre femme. Ses mots sont imprégnés de sexe, de luxure. Et Agnès en est toute bouleversée. Il sadresse à celle quelle-même découvre.
Elle finit par baisser sa garde. Le son de sa voix lui procure un étrange mélange de plaisir et dangoisse. Elle est sensible à ces paroles qui la confortent dans ce quelle vient de découvrir ces derniers jours : le désir de plaire. Elle devient femme en quittant sa première peau dadolescente. Elle fait sa mue. Et cet homme la découvert. En se laissant bercer par cette voix, elle saperçoit à peine que tout en parlant il lui a pris la main quil caresse doucement dune caresse légère mais douce et empreinte de tendresse. Elle sabandonne aussi quand elle sent le souffle chaud sur son épaule puis les lèvres qui déposent un baiser dans son cou, entre deux phrases, entre deux mots. Elle na non plus aucune réaction quand elle sent la main sur son genou. Elle noffre aucune résistance à la traction qui lui fait séparer ses jambes. Pas plus quand elle réalise que la main remonte lentement vers son bas-ventre découvrant le haut de ses cuisses et sa petite culotte blanche. Elle sait bien quils font face aux autres clients du bar, mais elle nen a cure. Elle sent quelle plait et que les regards que lon porte sur elle sont chargés de concupiscence et de désir. Elle se surprend même à souhaiter quil la mette nue, là au milieu du bar. Elle se découvre exhibitionniste, une sensation totalement inconnue delle avant ce fameux dimanche, et qui se révélait à nouveau en cet instant.
La chaleur qui a envahi son ventre se transforme en un frémissement de tout son corps.
- Tu es chaude Agnès, brûlante. Tu es une femme désormais. Une femme sensuelle qui aime le sexe et qui ne demande quà le découvrir. Je serai ton maître dans cet enseignement. Tu es mienne et tu vas mobéir.
LAgnès qui répond oui à plusieurs reprises nest pas lAgnès qui a promis fidélité à Antoine. Cest celle qui réclamait les mains du beau-père dAntoine. Celle que ses parents pourraient dire delle quelle est une catin, une pute. Mais elle sen fiche, elle sera les deux car elle aime son Toine.
Lhomme est satisfait. Pleinement satisfait. Son emprise sur la jeune femme est totale. Il sait quil lui suffira de lexciter un peu par un simple regard lubrique ou quelques mots, pour voir sa volonté à lui résister disparaître. Elle est « à disposition ».
Au moment où ses doigts effleurent le fin tissu de la petite culote qui cache son minou, lhomme sent la jeune fille se raidir. Un rapide coup dil dans la salle pour sapercevoir que son comportement commence à gêner la jeune femme au bar, le décide à lâcher son emprise.
- Jai fait appeler un taxi pour rentrer chez toi. Lis bien la lettre que je viens de te remettre. Je veux aussi que tu te fasses jouir quand tu seras seule tout à lheure. Imagine ce que jaurais pu te faire réaliser ce soir au milieu de tous ces gens. Tu mettras ton manteau une fois sur le trottoir. Je prendrai demain de tes nouvelles et celles dAntoine. Va maintenant.
Agnès a les jambes qui la soutiennent à peine. Elle a du mal à se lever. Une fois debout, elle traverse la salle à pas lents, consciente des regards qui se portent sur elle. En marchant elle se rend compte que son sexe mouille abondamment, au point de sentir un liquide sécouler le long de ses cuisses. Le plaisir supplante la honte. Elle va jouir, elle le sent. Une fois sur le trottoir, le taxi est là. Agnès ne met pas son manteau, elle préfère sinstaller au milieu de la banquette arrière de lauto, en laissant bien ses jambes ouvertes pour espérer un regard du chauffeur sur sa chatte quelle sent brûlante de désir. Ce comportement, elle ne le doit à personne ! Cest sa propre initiative de safficher comme une femme offerte, devant un inconnu. Elle a aussi hâte darriver chez elle pour découvrir son épreuve dont elle imagine quelle sera de la même nature que la rencontre avec cet homme. Elle sait déjà que quoi il lui demande, elle sexécutera. Elle sait aussi quelle laissera Antoine en dehors de ses découvertes avec cet homme.
Une fois chez lui, la honte oubliée davoir abandonné sa belle, Antoine sest branlé une seconde fois en imaginant Agnès nue au milieu du bar, sous les regards envieux des clients présents. Secrètement, il sest vu mater sa femme en train dexciter une bande de mâle en rut.
Une fois lexcitation passée, il pense à ce quil a vu, caché dans lombre. Agnès semblait comme fascinée par cet homme qui se contentait de lui murmurer à loreille. Et ce baiser ! Comme Agnès a-t-elle pu accepter quil lui embrasse le cou et lui caresse la cuisse. Antoine nécouta pas la voix sourde au fond de lui qui lui soufflait ce quil navait pas envie dentendre. Il inclinait plutôt à penser quil était investi dune mission pour son couple, mission en hommage à labnégation de son papa pour la survie de son propre couple. Maintenant il sagissait du sien.
Aucun des deux ne sait en cet instant combien leurs fantasmes se rejoignent et combien ils pourront souder entre eux, un lien supplémentaire à leur union au demeurant sentimentale.
Une fois seul, lhomme sest saisi de son téléphone portable pour annoncer la bonne nouvelle à ses complices.
- Mes amis, la petite est « à disposition ».
(à suivre)
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