Voisin Voisine 3

Comme je comprends l’énervement de ma femme. Je viens de lui faire rater sa partie de cul du lundi avec André, chez Nadège. Elle avait abrégé nos rapports ce matin et elle vient d’assister au départ de son amant dépité. Si on n’oublie pas qu’Odile et André ont des relations commerciales, on doit s’étonner de l’attitude du jeune homme. Qui se serait étonné de le voir saluer Odile, c’était normal ? Il pouvait même se montrer très cordial en faisant semblant de découvrir où elle habite. Faire comme s’il ne la connaissait pas est une erreur qui renforce les indications de Nadège. Quand Odile, à son tour prétend ne pas le connaître, je conclus qu’elle me ment pour cacher son adultère.

Aussitôt après un repas de midi silencieux avec une épouse triste, maussade, je décide de la suivre à distance quand elle se rendra au travail. Or elle semble pressée d’aller ouvrir son magasin de chaussures. Comme je le prévoyais, André l’accueille par une accolade devant la vitrine. Je n’ai plus de doute, je les laisse en tête à tête et je réussis à intercepter Nadège en route pour rejoindre son travail. En quelques mots je lui narre la matinée d’Odile.

- Bien, tu as compris la situation. Tu as orchestré cela de main de maître. Au magasin ils ne pourront pas rattr l’occasion perdue, à cause de l’arrivée de la vendeuse puis des clients ; tu as eu la bonne idée de ne pas te montrer et de ne pas éveiller leur méfiance. Tu sais que tu ne pourras pas toujours t’opposer à des rencontres. Quand ils comprendront mon rôle, ils trouveront d’autres heures et d’autres lieux pour s’aimer. Tu es cocu, tu admets que je ne t’ai pas manipulé, que je suis de ton côté. Vas-tu supporter longtemps que ta femme te trompe ? Comment vois-tu l’avenir de ton couple ; es-tu prêt à pardonner dans le cas où Odile mettrait fin à son adultère ?

- Crois-tu que je puisse faire de nouveau confiance à une femme qui me trompe et ruse pour multiplier les occasions de se donner à un autre homme.

Elle n’a pas commis qu’une erreur, elle ne peut pas prétendre n’avoir succombé qu’une, fois, n’avoir fait que céder à un moment d’égarement. Au contraire, elle a organisé sa vie pour me cacher ses rendez-vous. J’ai contrarié ses plans aujourd’hui, cela m’a permis de la voir ruser et de constater qu’elle était prête à faire l’amour avec moi, sans vergogne, juste avant d’aller se jeter dans les bras d’un amant. Il faut manquer de cœur pour être capable de ce comportement. Enfin je sais qu’elle entretient une liaison durable, dans intention d’y mettre fin. Non, je manque peut-être d’ambition, mais je crois mériter mieux que ce manque de respect et que cette atteinte à ma dignité. Nous nous séparerons, c’est acquis et je veux lui faire payer sa conduite indigne et méprisante.

– Que voilà une bonne résolution. Ce qu’elle te fait est impardonnable en effet et je ne crois pas qu’un couple puisse se reconstruire quand la faute de l’un de ses membres est aussi grave et résulte de calculs aussi froids. Je t’offre mon aide si tu en as besoin. La punition doit frapper la femme adultère et l’homme qui l’a séduite. Les circonstances sont favorables. J’ai un plan pour obtenir un résultat qui les blessera. Battons le fer temps qu’il est chaud. Mon plan peut aboutir dès vendredi, chez moi. Le voici.

Nadège est terrible. Je la croyais réservée, pleine de retenue, je l’entends m’exposer un piège bien préparé et dont le résultat sera infailliblement conforme à mes souhaits de vengeance. Je lui laisse le soin de tout préparer. Le soir même elle m’apprend avoir organisé une rencontre, chez elle, entre Odile et le recruteur régional d’une agence de mannequinat. Nadège sait que le rêve d’Odile est d’exercer l'activité de mannequin, de poser ou de s'exposer pour se mettre en valeur et pour valoriser accessoirement les produits de l'industrie de la mode. Odile s’est montrée très intéressée et a consenti à retarder d’une heure son rendez-vous amoureux. Elle m’annoncera que Nadège l’a invitée pour parler entre femmes.


Ce vendredi, j’arrive en avance chez Nadège. Son séjour a été chamboulé. En face du canapé se dressent sur pieds des spots lumineux, deux caméras impressionnantes que deux hommes de forte corpulence installent pour capter sous différents angles les images de ce qui devrait se passer sur le canapé. Sur la table de salon un seau de campagne et ses coupes côtoient des biscuits, crée une ambiance de réception. Nadège me prédit que tout va bien se dérouler, désigne le responsable qu’elle a briffé et le caméraman au courant du but de la séance, avant de me cacher dans la chambre à coucher voisine d’où j’entendrai et je pourrai voir.

Le signal convenu m’avertit de l’arrivée de ma femme. J’entends les salutations et présentations puis le tintement des coupes de champagne. Odile est invitée à s’asseoir,
l
Nadège vient chercher un stylo dans la chambre, en sortant, tire la porte sans la fermer. Je vois le canapé sous la lumière alors que je suis dans le noir. L’amie renseigne Odile puis passe la parole à Gaston. Nous avons droit à un exposé sur le mannequinat. C’est principalement une activité de jeunes femmes, très jeunes. Le surnombre de candidates a conduit à ne sélectionner que des silhouettes filiformes et à faire baisser les cachets. Quelques personnes émergent, parviennent au prix d’énormes sacrifices à une certaine notoriété. Elles sont rares. Le métier impose d’incessants déplacements, amusants au début, mais vite lassants.

– Vous valez mieux que ça. Même en réussissant un début de carrière, celle-ci sera courte. Vous avez vingt ans de retard sur les jeunettes à la mode. Mais vous êtes une belle femme, très belle et d’autres débouchés s’offrent à vous. Ces débouchés allient un travail agréable et extraordinairement bien rémunérés. Me croirez-vous, dans certaines agences d’événementiel, une femme peut gagner entre 2500 et 3000 euros de l’heure. Non par mois, je dis bien par heure de travail. Comparez aux revenus ordinaires.
Vous est-il arrivé de réaliser un gain équivalent ? Si oui, je peux me retirer immédiatement.

– Je me contenterais de la moitié. C’est énorme. Vous pourriez me recommander ?

– Tout dépend de vous. Peut-être aussi de votre entourage. Nadège m’a dit que vous êtes mariée. L’activité ne se pratique pas dans votre petite ville de province. Votre mari vous suivrait-il dans la capitale ou sur les lieux de tournage.

– Des tournages ? Ce n’est pas vrai, moi, faire du cinéma ! Est-ce possible ? Mon rêve ! Il s’agit de ma vie, alors peu importe l’avis de mon mari. Je suis prête à me passer de son autorisation. N’est-ce pas Nadège. Di- leur combien peu compte mon mari. Monsieur Gaston, je suis une femme libérée ; mon amant lui-même n’aurait pas son mot à dire et ne m’empêchera pas de faire du cinéma. Trois mille euros de l’heure ! Quand puis-je commencer ?

- J’admire votre enthousiasme, mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Vous devrez respecter des délais de préavis. Par ailleurs, je dois proposer votre candidature aux meilleures agences. Une simple lettre ne peut pas suffire. Vous savez que le salaire annoncé ne peut pas payer n’importe quel travail au cinéma. En premier le recrutement dépend de la beauté de la candidate. C’est ce qui justifie ces lumières qui éblouissent et la présence des deux grosses caméras et de cette caméra de poing. Autrement dit, pour étayer votre candidature, j’ai l’obligation de produire des images de vous. Etes-vous prête à poser ?

– Comme vous le voyez, j’ai eu recours à mon esthéticienne. Dites-moi comment me tenir.

– A l’évidence vous êtes une candidate belle, intéressante, vous plairez, c’est sûr. Je reviens sur la nature des films auxquels vous êtes appelée à participer. Vous y serez souvent en tenue très légère, parfois aussi encore moins vêtue. Pourriez-vous tourner nue ? Vous hésitez ?

- Poser nue, complètement nue, ce serait indispensable ? C’est la condition pour obtenir un rôle ? Dans le fond, pourquoi pas si c’est nécessaire ! Et…

- Vous me comprenez vite.
Vous êtes donc disposée à poser nue, ici, maintenant, devant moi et devant le caméraman.

– Nadège, ça ne t’ennuiera pas ? Ta présence serait un encouragement. Tu ne diras rien à Jean avant mon départ pour les studios ! Peux-tu m’aider à me déshabiller.

Par l’entrebâillement de la porte j’assiste aux précautions de Nadège pour ne pas défaire la coiffure d’Odile quand la robe passe par-dessus la tête. Soutien-gorge, guêpière et string rouges, elle s’était mise en frais pour accueillir son amant. Gaston poursuit son objectif et s’exclame. Il flatte, Odile fond de bonheur, sa candeur m’inspire de la pitié.

– Ah Oui ! Admirable ! Nadège tu n’as pas exagéré, ton amie est splendide. Son corps magnifique est dans un écrin du meilleur goût. Georges ne reste pas bouche-bée devant tant de beauté, filme que diable. Ma chérie- tu permets que je t’appelle ma chérie- tourne tout doucement sur toi-même afin que chaque détail de ton corps superbe soit mis en valeur.

– C’est bien comme ça ? Faut-il que je me déhanche ou que je lève les bras ? Je peux me pencher en avant, faire saillir ma poitrine, sortir mes fesses, comme ça.

– Très bien. Tu es la meilleure candidate que j’aie rencontrée, disponible. C’est incroyable, tu devines et tu vas au-devant de mes souhaits, bravo, ma chérie. Pourtant il reste des étapes à franchir. J’ai parlé de nudité, l’as-tu oublié ?

- Absolument pas. Je commence en haut ? Nadège, les agrafes de mon soutien-gorge, s’il te plaît… Merci. Les lacets de ma guêpière. Oh ! ma taille n’est-elle pas trop forte ?

- Nous recherchons des corps de femme, tu es on ne peut plus « dans les normes », ni trop maigre, ni trop grasse, exactement comme les hommes aiment les vraies femmes, un modèle parfait. Mais…

- Ah, c’est vrai, il reste le plus difficile le string et les bas. Si, je l’enlève sans me faire prier. Seulement ma touffe vous paraîtra chiffonnée… et puis il faut que je me baisse. J’ai un peu honte, le caméraman filme ma croupe tendue.

– Tu as honte ? Dommage ; je ne sais pas s’il est utile de continuer. Ou tu es à l’aise ou personne ne voudra de toi, ma chérie. Que faisons-nous ?
– On continue, bien sûr. Mes fesses vous plaisent, j’enlève les bas. C’est fait. Je suis nue, toute nue. Ce n’est pas si difficile, hein.

– Surtout quand on est aussi bien sculptée. Non, ne te rhabille pas tout de suite. Tu as passé avec succès l’étape la plus difficile, tu t’es dénudée devant trois personnes qui ne t’avaient jamais vue en tenue d’Eve. La caméra gardera le souvenir de ta progression. Il me reste toutefois à vérifier ta volonté de te laisser filmer en action. Pourquoi une femme se dévêt-elle ? Le soir avant de se coucher, avant une douche aussi, mais encore ? Allons, n’aie pas peur des mots

- Ne ma charriez pas. Je vois de quoi vous voulez parler. C’est vous qui avez peur des mots. Je sais où vous voulez me mener. Alors qu’attendez-vous pour préciser que vous voulez me recruter pour des films pornographiques ? Vous craignez de me faire fuir ? J’ai l’air d’avoir peur du sexe ? Erreur, j’aime ça de plus en plus. Avant je me contentais de mon brave mari. Il ne me comble plus, j’ai dû prendre un jeune amant pour calmer mes envies de queue ! Voilà les mots. Je veux de la bite, je veux qu’on me baise, alors, disons les choses. Que souhaites-tu de plus, mon chéri pour compléter mon portrait. Demande et je fais. Je suis à tes ordres.

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