Alice Double Jeu 2
ALICE 2
Alice 1 double jeu présenté en juillet 2017
RAPPEL
Jean, mari dAlice, a pour meilleur ami Léon. Léon est le mari de Sonia et le père dun petit Alex. Alice voudrait devenir mère. Elle aime Jean, mais après trois années de relations sexuelles aussi vaines quassidues, elle a voulu forcer le destin. Le meilleur ami possède nécessairement des qualités voisines de celles de son mari, de plus il a fait ses preuves, il a un fils. Alice a accueilli avec joie des attentions délicates de Léon, a trouvé quil ferait un géniteur possible et a cédé facilement à un baiser volé, rendu, multiplié dun Léon trop amical un soir de fête. Ils ont eu une liaison passagère et fructueuse : Alice tombe enceinte. Or les époux apprennent que Jean est stérile. Comment Jean recevra-t-il la nouvelle de cette grossesse ? Alice insiste sur son désir de maternité et Jean en vient à proposer de confier à Léon la tâche de faire secrètement un à lépouse quil veut conserver par ce moyen insolite.
UN COMMENTAIRE de lecteur de lépoque
On nage délicieusement en eaux troubles. Les intentions sont édifiantes, les moyens beaucoup moins. Le problème est réel, hélas la faute initiale d'Alice ternit la sympathie qu'on pourrait éprouver pour ce couple. La femme a pris un amant pour tomber enceinte, s'est vue aussitôt exaucée, trop vite, et elle cherche le moyen de cacher son égarement pour ne pas peiner ou vexer le mari stérile. Car malgré tout, elle aime son Jean. Pourtant elle voudrait conserver l'ami-amant le plus longtemps possible, garder pour elle seule le secret peu durable de sa grossesse. Jean est admirable de générosité, en vient à proposer la solution souhaitée, mais son aveuglement le rend pitoyable. Enfin, le désir d' n'est-il pas le masque d'un adultère vécu avec le meilleur ami ? Et ce meilleur ami mérite-t-il ce titre ?
UN autre Commentaire :
Je sors bouleversée de cette lecture. La femme est partagée, pas franche.
ALICE 2
Ouf, je respire, je suis sauvée. Jean a persuadé Léon. Ma grossesse lui semblera naturelle. Entre amis on se rend des services. Celui-là est extraordinaire. Jean sera éternellement reconnaissant, remerciera ce merveilleux ami qui fera de lui un père, il se félicitera à vie davoir su trouver la solution à un problème qui pouvait paraître insoluble. Quant à moi, jaimerai encore plus fort ce mari si généreux, capable de se sacrifier pour faire de moi une mère comblée. Léon riait au téléphone, heureux de rendre service à son meilleur ami, heureux aussi de devoir sunir à moi avec lassentiment de Jean. Nous pourrons nous aimer sans crainte dêtre surpris ou blâmés. Nos relations sexuelles réjouiront mon mari, elles seront louées et encouragées jusquau jour où je me proclamerai enceinte.
Jean revient de sa rencontre avec Léon. Ah ! Il a eu bien du mal à exposer lobjet de sa visite. Cest quil nest pas facile de raconter, même à son meilleur ami, quon est incapable de faire un à sa femme. Enfin le verdict de la médecine a eu raison des scrupules affichés par Léon.
-Tout dabord ce cher Léon sest étonné de lapprendre, ensuite il a voulu me consoler, puis il ta plainte. Jai dû lui rappeler que stérilité nétait pas impuissance, pour quil cesse de croire que tu navais jamais connu les plaisirs des sens. Il était incrédule et jai dû lui raconter comment je my prenais pour te faire jouir. Somme toute, à la manière de tous les hommes ! Il a ensuite reçu un véritable choc quand je lui ai demandé de maider à te féconder.
Comment pourrais-je taider, ma-t-il demandé ? Je nai aucun remède pour transformer ton sperme.
- Il était loin de soupçonner que nous comptions sur son sperme. Il a évidemment cru à un passage en milieu médical pour un prélèvement de sperme. Il na pas deviné immédiatement quil devrait te faire lamour pour semer en toi la petite graine qui rencontrerait un ovule en ton sein.
- Alice, je devrais munir à elle. Vraiment ? Où as-tu pêché une idée pareille ? Est-ce légal ?
- Léon a toujours été droit et respectueux du droit. Pour le convaincre jai dû me montrer persuasif :
- Aucune loi ne prévoit ce cas, aucune loi ne tinterdit davoir des rapports sexuels avec Alice à partir du moment où je te le demande. En principe, ce qui nest pas interdit est permis. Ces rapports doivent garder un aspect secret. Personne ne doit être mis au courant de ton aide. Au nom de notre amitié, viens au secours de mon couple, donne-moi le bonheur dêtre père.
Tu mémeus et je suis prêt à répondre à ta demande. Hélas, je suis marié, et je ne peux pas agir sans consulter Sonia. La décision ne peut-être que celle de mon couple. Je ne voudrais pas que mon épouse bien aimée apprenne un jour que je laie trompée avec Alice, une telle révélation sonnerait le glas de mon couple. Mais je me porte garant pour elle, sensible à votre détresse elle acceptera que nous vous aidions et elle ne répandra pas ce secret.
?
- Voilà où nous en sommes. Nai-je pas bien uvré pour toi et moi. Préparons-nous à recevoir la visite de Sonia et Léon.
Je comprends que Léon veuille par précaution consulter sa femme avant de se lancer dans cette folle aventure. Mais pourquoi celle-ci assisterait elle à nos rapports ? Sa présence me glacera, je perdrai toute forme de spontanéité, je noserai pas me laisser aller et être active lors des accouplements devant Sonia.
Ma chérie, ne souhaitais-tu pas ma présence afin déviter la création dun lien trop fort entre toi et mon ami ? Il est tout aussi logique daccepter de façon symétrique la présence de Sonia.
Ah ! En quoi ta Sonia aurait-elle part à la procréation de notre ? Autant Léon est-il indispensable, autant elle sera inutile.
Pourrais-tu faire lamour avec Léon contre le gré de Sonia ? Naurais-tu pas le sentiment de tricher.
Tu renoncerais bien facilement. Je me doutais bien que tu ne tenais pas vraiment à ta proposition. Tant pis, jaurai fait un beau rêve !
- Comme tu es injuste. Jai longuement réfléchi avant de vouloir recourir à Léon. La demande est faite, Léon veut bien se dévouer, il est trop tard pour faire marche arrière. Je mefforcerai de raccourcir le temps que Sonia voudra passer à observer vos relations, quitte à mabsenter pour lui tenir compagnie. Ca te va ?
On verra. Je suis curieuse de voir comment tu ty prendras pour la tenir à lécart du lit où je recueillerai le sperme de ton ami. Elle pourrait simpatienter, trouver que nous mettons trop de temps à faire ce qui devrait être simple et rapide et laisser poindre une jalousie néfaste pour notre projet. - Tu imagines le pire. Sil te plaît fais preuve doptimisme et tout ira bien, je le veux et Léon le voudra aussi
à SUIVRE
POUR MEMOIRE
Alice 1 double jeu
Alice.
-Mon chéri, voilà deux ans que nous sommes mariés, sans compter l'année si longue de nos fiançailles. Autrement dit, cela fait trois ans que nous faisons l'amour, en cachette avant ou officiellement depuis notre mariage et toujours avec autant de passion. Je t'avais dit que j'aimerais devenir femme par toi et mère. Tu n'as pas ménagé tes efforts. Je suis femme ; je ne suis pas mère. Force est de constater que les quantités de sperme que tu as déversées dans mon vagin ne produisent aucun effet.
- Je suis navré de ta déception. Ma tendre Alice, souviens toi des conseils de ton gynécologue. Il dit que tout est affaire de patience. La grossesse souhaitée viendra à son heure.
- J'ai aussi lu les résultats des analyses de ton sperme.
- Ah ! Nous revenons à l'accusation d'avant analyses. C'est moi, Jean, le coupable, le mari stérile. Va dire ça à ma mère : elle te répondra que les hommes de la famille n'ont jamais failli à leurs obligations maritales et ont toujours procréé. Elle t'assénera pour preuve que je suis là, que j'ai des érections plus que convenables...
- Mais qu'est-ce qu'elle en sait ? Oh, pardon, je le lui ai dit moi-même à maintes reprises que tu nes pas impuissant. C'est vrai, tu bandes dur et tu me procures des sensations formidables quand nous nous aimons. Ma mère de son côté réplique pourtant que de mémoire de femmes, toutes celles de la famille ont donné naissance à des s vigoureux. Selon elle, il est impossible que je sois stérile. En dehors de sur Dorothée dans son couvent, toutes les femmes depuis des générations, chez nous, ont accouché dun ou de plusieurs s.
- Au cours des réunions de famille jai constaté que les femmes sont fécondes de ton côté. Mon amour, je suis désolé du retard infligé à nos espérance. Mais que faire ? Patientons encore quelques mois. Si je ne réussis pas à t'engrosser avant Noël, je me résoudrai à recourir à l'insémination artificielle en laboratoire.
En réalité, attendre Noël m'est impossible. Pour l'instant j'ai constaté la disparition de mes règles. Il est probable que je sois enceinte, tout au début d'une grossesse et j'ai une quasi-certitude, le père, qui ne peut pas être Jean, mon mari, est plus certainement son ami Léon. Car, lasse d'attendre un miracle trop long à se produire, j'ai pris un amant. Léon, à l'insu de Jean me courtisait, je me suis donnée à lui à la condition expresse qu'il ne parlerait jamais de notre liaison à quiconque. Dès le premier rapport sexuel Léon ma rassurée sur mes capacités de génitrice.
Ma mère et ma belle-mère jubileront à l'annonce de l'événement. Jean pourrait avoir des doutes puisque des analyses lui accordent peu de chance de devenir père. Il pourrait donc un jour, trouver un prétexte pour connaître l'origine de l' que j'attends. Ce serait une catastrophe pour notre couple. Le pire scandale entacherait lhonneur des deux familles. Mon deviendrait un bâtard. Je sais, les lois évoluent, parfois hélas plus vite que les mentalités. La solution proposée par Jean ne peut pas me convenir. Je dois en trouver une plus discrète et surtout une plus rapide.
Le temps presse, à Noël, je ne pourrai plus cacher mon ventre rond. Il suffit de regarder les photos des femmes enceintes de ma famille pour prévoir une grossesse très visible. Je rejette la proposition de Jean ;
- Recourir à linsémination nest pas glorieux pour la famille. Que dira-t-on du bébé né dun inconnu ? Les autres membres accepteront-ils ce fils ou cette fille issu(e=) dun père inconnu ? On parlera dhérédité peut-être chargée. Et alors notre malheureux rejeton sera observé et disséqué perpétuellement par pépés, mémés, tontons, tatas, cousins et cousines et jen passe. Tous feront la chasse à linévitable tare de ce fils ou de cette fille « de personne. »
- Ma chérie, pourquoi raconter le procédé utilisé. Nous pourrions garder ce secret pour nous.
- Je ny crois guère. Résisteras-tu aux questions de ta mère, à son enthousiasme délirant ? Et quand elle saura
Ce nest pas possible. Et puis il y aura des traces dans les dossiers des organismes de santé ou sociaux. Les journalistes fouille-merde découvriront ces traces pour nuire à un être qui, devenu adulte, se distinguerait du troupeau. Pense à ces révélations puantes des périodes pré ou post électorales. Je ne supporterais pas ça pour mon .
- Effectivement, linsémination par les circuits normaux nest pas une bonne idée. Renoncer nest pas une solution pourtant. Or je reconnais que les questions de nos proches deviennent lassantes, pénibles, pour toi et pour moi. Je réfléchis au problème depuis un certain temps. On finira par me traiter dincapable, la nouvelle de ma stérilité fera le tour de la ville. On manifestera de lincompréhension ou on compatira, ce qui sera encore plus dur à supporter. Oui, que faire ?
Je lance une piste, sans y croire :
- Nous devrions multiplier nos relations sexuelles pour augmenter nos chances de me voir tomber enceinte. Un jour ou lautre un spermatozoïde plus hardi et plus actif que les autres fera son travail.
- A la lumière de lexpérience passée, jen doute. Voilà pourtant une idée merveilleuse et dès ce soir je vais mappliquer à te posséder avec force. Cela suffira-t-il à combler nos désirs, à faire de nous des parents ?
- Oh ! Mon amour, que je suis heureuse de cet engagement. Le doute nest pas bon conseiller. Essayons encore et espérons. Qui ne tente rien, na rien, tentons, nous y trouverons le plaisir des sens et la joie de nous sentir plus proches dans cette collaboration. Je taime.
- Cest un engagement, ce nest pas une garantie. Ai-je jamais chômé ou fait grève au lit ou ailleurs quand tu minvitais aux câlins ? Je suis découragé. Parfois je me dis que
- Non, mon amour, chasse les idées noires de désespoir. Que te dis-tu ?
- Je nose pas te le dire.
- Cest aussi grave ? Tu ne penses quand même pas au suicide ? Plutôt renoncer à l que de te perdre. Viens dans mes bras, grand sot. Je taime tellement.
Eh ! Oui, je le dis et je le pense, même si parfois il a fait bon dans les bras de Léon. Cest comme ça, bien que je ne puisse pas me lexpliquer. Est-il vraiment anormal daimer un homme et de faire lamour avec son meilleur ami ? Suis-je la seule femme dans ce cas ? Quand je lis les faits divers au développement tragique, je me fais peur et je me console en même temps : dautres avant moi ont déjà fait cela. Un temps jai cru être entrée dans une impasse, peut-être mon Jean est-il capable de men tirer. Je lécoute :
- Lidée du suicide ne ma pas effleuré. Non, je pense à une autre solution. Elle est difficile à exposer. Jai peur de te blesser.
- Enfin, mon amour, parle. Ne crains pas mes réactions. Ne sommes-nous pas en train de partager nos idées pour découvrir une issue à notre problème.
Pour rire, je dis :
- Accouche ! Comme cest drôle, hein ! Parle sans crainte. Toute idée mérite dêtre débattue. Si j avais une pensée, même farfelue, susceptible de régler la situation, je la soumettrais à la discussion.
En réalité jai mon idée, mais je préfère laisser à mon homme la joie de lénoncer. Et je linvite à ne pas tenir compte de ce qui pourrait me blesser :
- Alors vas-y, dis-moi tout ce qui te passe par la tête et analysons.
- Eh ! Bien
Jen tremble
promets-moi dêtre indulgente.
- Je le promets. Embrasse-moi pour prendre courage, si cest si difficile.
Jean après ce viatique se lance sur le chemin où je lattends :
- Nous souhaitons avoir le bonheur dune progéniture, de bonne facture, sans hérédité trop lourde à porter. Il faudrait trouver un donneur de spermatozoïdes, sain de corps et desprit. Ensuite il faudrait quil veuille déposer sa semence en toi, à ma place. Enfin lhomme dévoué devrait être un homme de confiance, capable de garder secrète son aide. Cela fait beaucoup de conditions à remplir. Mais
- Oh ! Mon chéri, voilà une idée folle. Qui pourrait remplir tous ces critères ? Te rends-tu compte que tu me ferais féconder par un homme autre que toi ? Enfin ce nest quune hypothèse. De plus, il devrait, cet être discret, me posséder sexuellement, coucher avec moi, introduire son sexe dans le mien et accomplir les mouvements nécessaires à léjaculation.
- Cest bien le problème. Comme je le prévoyais, mon idée te révolte. Ta pudeur refuse une union charnelle hors mariage. Je reconnais bien là ta droiture extrême. Pourtant comment veux tu donner la vie sans passer par ce détour ? Tu ne pourras pas prendre les moyens nécessaires afin darriver à nos fins ?
Jean ignore que ma droiture extrême ma conduite à emprunter des chemins détournés, de ces « détours » inavouables. Je souhaite de tout cur quil restera ignorant. Je vois donc dun bon il le fruit de son imagination qui me permettrait de cacher le résultat de mes amours adultères. La solution me satisfait, mais je dois cacher mon enthousiasme, accueillir lidée pour qui ny renonce pas, mais calmement pour ne pas éveiller sa méfiance.
- En premier, je pense à toi, aux sentiments qui te troubleront. Comment ne seras-tu pas frustré par cette intervention étrangère dans notre vie intime ? Lintimité corporelle indispensable pour atteindre le résultat te bouleversera. Tu souffriras trop. Comment vivras-tu ensuite en sachant que ton rôle de père ne sera quun rôle de façade. Aimeras-tu l dun autre homme qui aura copulé avec moi ?
Ces questions je me les suis posées cent fois. Jaimerais avoir sur le sujet lavis de mon conjoint. Il répond spontanément, comme quelquun qui a mûri de son côté les mêmes pensées depuis longtemps. Nous sommes au diapason.
- Veux tu ou ne veux-tu pas un ? Au risque de me répéter, « qui veut la fin, prend les moyens. » Le but me paraît noble, supérieur à déventuelles considérations ordinaires. La nature na pas voulu maccorder le bonheur dêtre père biologique. Il nest pas juste que tu en pâtisses et que tu ne connaisses pas les joies de la maternité. Reste la plus grande difficulté. Qui choisir pour te faire l ? Connais-tu un homme correspondant à nos exigences avec lequel tu naurais pas de rejet, avec lequel tu pourrais tunir charnellement sans répulsion ? Cet accouplement sera une épreuve. Mieux vaut quelle se déroule dans les meilleures conditions pour toi. Tu choisis le père.
- Ah ! Non, je nai pas de réponse. Cest si surprenant. Dans mon cur, il ny a que toi. Jamais je nai abordé la question sous cet angle. Qui ? Oui, Qui ? Ce sera un homme que japprécierai, cest certain. Il aura aussi ton assentiment. Qui, mais qui ? Je ne vois pas qui acceptera et ensuite gardera le silence. Et puis, faire lamour jusquà la fécondation, cela peut réclamer de multiples séances avec un inconnu. Seule avec cet homme, jaurai la sensation de te trahir.
- Oublies-tu le but de lopération ? Elle restera secrète, cela va de soi. Aux yeux de tous ce sera mon , même pour ma mère. Le vrai père renoncera à tous ses droits.
- Oui, tout au plus sera-t-il le parrain de cet .
- Une fois enceinte, tu renonceras à le recevoir dans notre lit. Te sentiras-tu capable de vivre cette rupture ? Tu pourrais laimer plus que moi et jen mourrais de chagrin.
- Non, cest impossible ! Mais je veux que tu massistes à chaque rencontre. Je veux que tu me surveilles afin de méviter de mattacher au donneur de sperme. Tu seras présent, il serait même bon que tu participes dune certaine façon à lintromission de la verge, que tu me tiennes la main pendant toute la durée de lacte pour mencourager, pour me prouver que tout est conforme à ta volonté. Ta présence et tes bons soins me feront oublier lartisan et me souvenir de notre but. Daccord ?
- Quel bonheur ! Tu acceptes ! Jai bien une petite idée sur la personne la plus apte à remplir cette mission. Que dirais-tu de mon meilleur ami ?
- Lequel ? Tu ne manques pas de bons amis.
Ciel, quel bonheur ! Ma joie ne doit pas éclater. Quand Jean précisera-t-il que ce meilleur ami cest Léon ? Si le choix de Jean se portait sur un autre que mon amant, je rejetterais tout en bloc ou je manuvrerais pour lamener à avancer le nom de Léon. Jai choisi ce Léon parce que javais compris à quel point Léon et Jean sestimaient et finissaient par se ressembler.
- Allons, tu le connais, tu me reproches parfois de lui consacrer trop de temps. Dailleurs je sais que Léon a une haute opinion de toi. Tu sais très bien quil sagit de lui ! Souvent il me déclare que jai beaucoup de chance dêtre ton mari. Ses compliments mont troublé au point que, pendant un temps, je lai soupçonné dêtre secrètement épris de toi. Selon moi, nous ne pourrions faire meilleur choix. Cest mon meilleur ami depuis toujours.
- Tu as une confiance totale en lui, cest sûr ? Assez pour faire de Léon mon inséminateur secret ? Il faut que jy réfléchisse.
- Oui. Il te rendra mère et se taira.
- Ne saccrochera-t-il pas trop à moi ? Ce serait malheureux.
Suis-je sincère ? Léon et moi avons forniqué, pris du bon temps, nous sommes envoyés en lair à tout casser : jen garde le résultat, je suis enceinte de son fait. Est-ce que je pourrai continuer à partager la vie de mon mari ? Jean est charmant et nétait son impossibilité de me faire un , il fait un mari tout à fait appréciable et un amant très remarquable. Je lai aimé et je crois laimer encore. Simplement depuis que Léon est entré dans ma vie, je ressens un profond malaise, lorsque je partage mon corps avec lun ou avec lautre. Le passage des bras de lun dans les bras de lautre ou, plus clairement, les rapports sexuels avec le mari, après une relation amoureuse physique avec lamant, changent de qualité, nont pas la même spontanéité. Je suis plus ardente avec Léon, je parviens difficilement à vaincre un sentiment de trahison sous Jean. Souvent je ferme les yeux quand cest Jean qui me possède. Jai du mal à affronter son regard si pur. Pour linstant Jean ne semble pas sapercevoir de mon égarement, nen souffre pas et paraît bien parti pour accroître et mon bonheur et mon trouble de traîtresse. Il rejette mes objections.
- Enfin, cet ami vient souvent chez nous. As-tu à te plaindre de son comportement ? Non. Alors que faisons-nous ? La première fois je vous soutiendrai, je travaillerai à vous rapprocher. Pour marquer le coup, je toffrirai à lui, je te déshabillerai devant lui, sil le faut. Je resterai à votre disposition. Mais par la suite vous apprendrez à vous passer de moi. Cette marque de confiance absolue libérera vos esprits et favorisera la chaleur de vos élans. Ainsi vous parviendrez plus vite à créer la vie nouvelle.
- Tu ne resteras pas toujours avec nous ? Tu seras dégoûté de mon abandon à ton ami ? Alors je refuse de faire lamour avec Léon. Cet aura besoin de toi au moment de sa conception.
- Absolument pas dégoûté. Au contraire je serai enchanté de vous savoir pleinement investis dans votre ouvrage de don de vie. Il faut que je persuade Léon. Cest délicat. Mais jai la certitude quil sera heureux de venir à notre secours.
Léon vient de mappeler au téléphone. Il est très honoré de la confiance de Jean. Bien entendu, il accepte avec bonheur de nous rendre ce service. Il sinforme de ma santé. Je ne lui annonce pas quil a déjà rempli lessentiel du contrat. Je lui certifie quil sera le bienvenu, sil nous jure une totale discrétion. Jajoute que je souhaite de tout cur quil aura la patience de multiplier nos rapports jusquau jour où je pourrai annoncer sans erreur une bienheureuse grossesse.
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