Hébergement D'Urgence (5)
Elle est allée remettre en place, une à une, les robes que la dernière cliente avait laissées en vrac sur la tabouret dune cabine. Avant de me rejoindre à la caisse.
Vous allez faire quoi ?
Pour ?
Ben, pour cette nuit, tiens ! Quand je serai ici, au magasin, comme on a dit, à menvoyer en lair avec Baptiste.
À ton avis ?
Vous allez descendre. Vous allez ment descendre. Ça, oui, mais après ? Vous allez rester planqué à nous mater dans lobscurité, ou bien vous allez surgir, dun coup, comme un diable de sa boîte ?
Quest-ce tu préférerais ?
Je sais pas. Je suis partagée.
Et lui ?
Oh, lui, que vous interveniez, alors là, il y a pas photo.
Jai fait mine de mabsorber dans mes factures.
Alors ? Vous mavez pas répondu. Vous allez faire quoi ?
Tu verras bien.
Ce que vous pouvez être chiant quand vous vous y mettez !
Et elle ma tiré la langue.
* *
*
Elle a poussé un hurlement de bonheur.
Baptiste !
Baptiste qui venait de faire son apparition, tout sourire, au magasin.
Elle sest jetée dans ses bras.
Baptiste, toi, enfin ! Oh, que je suis contente ! Tu peux pas savoir ce que je suis contente
Et sest tournée vers moi.
Je peux y aller ? Je peux monter ?
Jai levé les yeux vers la pendule au-dessus de la caisse.
Sûrement pas, non ! Il reste vingt minutes.
Elle ma jeté un regard interloqué.
Hein ! Mais il y a plus personne !
A ébauché un sourire.
Ah, ben daccord ! Vous le prenez comme ça ? Eh bien, on va voir ce quon va voir. Viens, toi !
Elle la entraîné vers une cabine, a tiré le rideau sur eux. Un rideau quelle a soigneusement ramené jusquau bout.
Jai pesté entre mes dents.
La garce !
Une cliente est entrée. Qui a longuement fait le tour du magasin. Tâté ici. Soulevé là. Décroché. Raccroché.
Jarrive pas à me décider. Je reviendrai.
Je me suis empressé de descendre le volet roulant. Et jai claironné.
Ça y est ! Cest fermé.
La tête hirsute, cramoisie, de Coralie est apparue dans lembrasure du rideau.
Trop tard ! On a fini
Ils se sont extirpés de la cabine. Elle sest ébrouée, la mine ravie.
Hou ! Comment ça fait du bien. Depuis le temps que jattendais ça !
* *
*
On a dîné tous les trois. Et, à la fin du repas, elle a voulu savoir.
On entendait ce qui se passait dans la cabine, du magasin tout-à-lheure ?
Un peu. Pas mal, même, par moments.
Je faisais attention pourtant ! Il y a eu des clientes ?
Une seule. Mais qui sest rendu compte de rien.
Ou qua fait semblant. Vous savez ce quil faudrait ? Cest quon le refasse un jour où il y aura plein de monde. Vous, de la caisse, vous observeriez comment ils réagissent, les clients. Et, après, vous nous raconteriez
Ça peut quand même poser quelques petits problèmes.
Oh, mais non, tu parles ! Parce que je braillerai pas à tue-tête non plus. Je me mettrai en mode soft. Et puis cest le genre de situation où les gens, ils font pas dhistoires. Trop contents de pouvoir se régaler.
Tas lair bien au courant.
Ben, tiens, jai du vécu, moi, mine de rien.
Ah oui ! Et si tu nous racontais ça ?
Une autre fois ! Pour le moment jai mieux à faire
Elle sest levée, est allée sasseoir sur les genoux de Baptiste, a passé un bras autour de son cou.
Comment tu mas manqué ! Tu recommenceras pas, hein ! Pas si longtemps ! Promets !
Mais oui !
Mieux que ça !
Mais oui, jte dis !
Elle a posé ses lèvres sur les siennes.
Il a fourragé sous le tee-shirt, lui a doucement modelé un sein. Elle a enfoui sa tête dans son cou.
Baptiste !
Ses jambes se sont imperceptiblement ouvertes.
Oh, Baptiste !
Elle lui a déboutonné sa chemise. Ses doigts ont couru le long de son torse. Sont descendus. Descendus encore. Lui ont palpé la queue à travers le pantalon.
Ses jambes se sont ouvertes un peu plus au large encore.
Tu me rends folle !
Elle la lui a résolument sortie. Toute droite. Toute tendue. Toute palpitante.
Et sest tournée vers moi.
Comment vous la trouvez ? Je vous avais pas menti, hein !
Elle la lui a décalottée. Bien à fond. La gratifiée de deux ou trois allers et retours pour la lui faire durcir un peu plus encore.
Attends !
Elle a changé de position, sest bien calée sur lui, une jambe passée de chaque côté de ses hanches. Et elle la enfourné en elle avec un petit grondement de béatitude.
Comment tu me remplis bien la chatte, cest de la folie !
Les mains sur ses épaules, les yeux dans ses yeux, elle la chevauché,. À grands coups de reins éperdus.
Sous la table, je me suis impatiemment mis à nu, et, les yeux rivés à elle, la queue braquée vers elle, vers ses fesses qui montaient, qui descendaient, qui se crispaient, qui se tendaient, je me suis furieusement élancé, moi aussi, à la conquête de mon plaisir.
Quest-ce vous faites ça en égoïste dans votre coin, vous !
Sans se retourner. Sans même sinterrompre.
Venez ici, à côté, avec nous. Vous verrez mieux. Vous en profiterez mieux. Et nous aussi !
Je ne me le suis pas fait répéter deux fois. Je me suis approché. Tout près. Debout. À côté deux. Tourné vers eux.
Elle ma jeté un rapide coup dil en bas. A accéléré le rythme. Un autre, plus appuyé. Ça sest emballé. Moi aussi. Elle ma gardé dans son regard. Ses seins qui cahotent.
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