Hébergement D'Urgence (9)
Je te laisse
Jai deux ou trois courses à faire
Allez-y ! Allez-y ! Je vais assurer
Oui, oh, alors ça, jai pas la moindre inquiétude là-dessus.
Quand je suis revenu, deux heures plus tard, elle était hilare.
Vous savez quoi ? Elle est revenue, lautre. À peine javais ouvert, elle était là. Et alors vous auriez vu ce tableau ! Le mini short bien profondément enfoncé dans la raie, le nombril à lair et le nibard conquérant. Ah, sûr que cest pas sur moi quelle comptait tomber.
Et alors ?
Alors je lai foutue dehors.
Tas pas fait ça ?
Si ! Avec perte et fracas. Mais non, oh ! Faites pas cette tête-là ! Vous me prenez pour une idiote ? Non. Bien sûr que non. Jai engagé la conversation. Dans le registre la fille sympa comme tout. Une bonne petite bavette on sest tapée toutes les deux. Et je sais plein de trucs sur elle, du coup. Quelle a travaillé dans une parfumerie. Quelle est au chômage. Que son mec la larguée il y a trois semaines. Dautres choses aussi. Sans intérêt. Et évidemment, de fil en aiguille, elle a fini, mine de rien, par amener le sujet sur vous. Et par poser, avec mille précautions, après avoir longtemps tourné autour du pot, la question qui lui brûlait les lèvres. Est-ce quentre vous et moi, il y aurait pas, par hasard ? Jai fait semblant de pas comprendre. « Il y aurait pas quoi ? ». « Ben
» Avec un petit sourire complice. « Ah ! » Jai éclaté de rire. Oui, ben alors là, il y avait pas de risques ! Pas le moindre. Parce que vous étiez homo de chez homo. Jusquau blanc des yeux. Une nana, avec vous, elle avait pas le moindre début de commencement de chance de vous mettre dans son lit.
Tu manques pas dair, toi !
Ben, quoi ? Au moins, comme ça, maintenant elle va nous foutre la paix.
Oui, mais enfin
Cest pas complètement faux, nimporte comment. Vous y avez bien mis le nez, un jour, non ?
Oui, mais de là à faire de moi un inconditionnel de la chose
Vous mavez pas vraiment raconté dailleurs.
Raconté quoi ?
Comment ça sétait passé, ce jour-là, avec votre ami. Jadore ça, moi, les histoires de mecs entre eux. Et pas que les histoires, dailleurs. Vous me direz ?
Si tu veux
Si tu y tiens
Mais pas ici. Pas maintenant. Ce soir, quand on aura fermé. Quon sera au calme.
* *
*
Après dîner, elle est allée faire une rapide incursion dans la salle de bains dont elle est revenue vêtue, en tout et pour tout, de sa petite culotte parme festonnée, lune de mes préférées. Et elle sest arrangé, sur le canapé du séjour, un petit nid de coussins au creux duquel elle sest confortablement installée.
Là ! Allez-y ! Je vous écoute
Racontez-moi tout. Bien en détail. En commençant par le début. Cétait qui, cet ami ?
Philibert. Un copain denfance. On avait fait toute notre scolarité ensemble, la fac y comprise. Et puis, chacun avait suivi sa route et on avait plus ou moins fini par se perdre de vue. Jusquà ce quil mappelle, un beau jour de juin, pour me faire part des fantasmes de sa femme. Et me demander si je ne voudrais pas laider à les réaliser.
Vous la connaissiez, elle ?
Javais été invité à leur mariage. Et je lavais, par la suite, rapidement entrevue à deux ou trois reprises. Une petite femme effacée à qui on aurait donné le Bon Dieu sans confession.
Cest les pires, ça, souvent. Les plus dévergondées. Et alors ? Cétait quoi exactement quelle voulait ?
Comme je tai dit
Quon se donne du plaisir lun à lautre devant elle. Sans quelle intervienne en quoi que ce soit. Juste spectatrice.
Comme je la comprends ! Parce que ça, cest un truc, comment ça me branche, moi aussi, deux mecs ensemble ! Bien plus que nimporte quoi dautre. Jaimerais trop ça en voir en vrai un jour. Parce que cest pas mal, les films, oui, mais cest pas vaiment pareil. Bon, mais avant ? Vous aviez déjà fait des trucs ensemble avant, tous les deux, ce Philibert et vous ?
Une fois, oui.
Tant et si bien que vous avez fini par vous prêter mutuellement assistance. Logique
Du coup, cétait pas complètement nouveau pour vous le jour avec sa femme. Ça aide. Bon, mais ça sest passé comment ?
On sest pris dans la bouche.
Ses yeux se sont mis à briller.
Ensemble ou séparément ?
Lun après lautre. Cest comme ça quelle a voulu, sa femme. Lui dabord. Et moi après.
Vous avez avalé ?
Lui, oui. Moi, non.
Elle sest passé la langue sur les lèvres.
Et elle faisait quoi, elle ?
Elle regardait et elle se branlait. Elle était complètement déchaînée. Trois fois, quatre fois, elle a joui. Je sais pas au juste. Jai pas compté.
Et après ?
On a dormi. Tous les trois ensemble. Et au matin on a recommencé.
Toujours dans la bouche ?
Mais en même temps cette fois.
Elle a soupiré.
Comment jaurais aimé être une petite souris
Changé de position.
Et dedans ? Vous vous lêtes pas mise dedans derrière ?
Entre les cuisses, sa petite culotte était mouillée.
Non.
Dommage ! Et comment ça a dû être frustrant pour elle.
Si elle y avait vraiment tenu, elle nous laurait demandé.
Oui ben, je peux vous dire que si ça avait été moi, vous y auriez pas coupé, alors là !
Elle a encore changé de position.
Et vous dites que vous avez aimé ?
Oui. Mais ce que jai surtout aimé, cest de voir dans quel état, ça la mettait, elle !
Ce qui métonne pas de vous.
Elle sest brusquement levée.
Je reviens. Je vais prendre une douche. Parce que comment vous mavez donné chaud avec tous vos souvenirs, là !
* *
*
Au retour, cétait sa culotte blanche, cette fois.
Ça vous dit toujours ?
Quoi donc ?
De me le voir de tout près.
Si ça me disait ? Un peu que ça me disait ! Et comment !
Bon, mais alors, quon soit bien daccord ! Pas touche ! Sinon ça sarrête tout de suite. Et jamais ça recommencera.
Tout ce quelle voulait ! Tout ce quelle voulait ! Du moment que
Eh ben, venez alors !
Je me suis précipitamment approché, agenouillé. Tout près.
Elle a glissé ses deux pouces, un de chaque côté, sous lélastique de la culotte et elle la descendue. Dun petit centimètre, un seul, les yeux fixés sur moi. Elle a laissé passer du temps. Un temps qui ma paru interminable. Et puis un autre centimètre. Un autre encore. Dautres encore, déternité en éternité. Le minuscule échantillon de petit poils clairets quelle conserve précieusement, tout en haut, est enfin apparu.
Il est tout chaud, votre souffle.
Et puis les premiers contreforts de son fendu damour. Avec ses deux petites excroissances ourlées qui pointaient vers lextérieur.
Et comment il va vite !
Et elle la baissée dun coup, sa culotte. Juste le temps den être complètement ébloui, de ne plus savoir où donner du regard, de voir perler un peu de rosée dans ses replis secrets et tout a disparu. Parti. Renfermé dans la petite culotte à fleurs divoire.
Oh, non !
Elle ma doucement repoussé.
Soyez patient ! Demain vous aurez beaucoup plus. Demain vous aurez beaucoup mieux.
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