Après Une Longue Journée

Comme chacun de nous, Élodie a parfois de dures journées. Celles passées entièrement à l’institut sont souvent les plus éprouvantes : debout la majeure partie du temps en compagnie de clients plutôt bourgeois pour ne pas dire hautains. Un soir, je l’attendais chez elle lorsque je la vis rentrer, fatiguée et exaspérée. Je ne l’avais jamais vu dans cet état, ayant du mal à lui arracher un de ses sourires que j’affectionne tant. Je lui proposai alors de m’occuper d’elle. Ce n’était que juste retour des choses après une journée passée à s’occuper des autres.

-« Voilà une proposition intéressante ! » dit-elle, visiblement ravie. « Mais je préférerai que cela se fasse dans certaines conditions si tu vois ce que je veux dire ! »

-« Vu ton sourire, oui je vois parfaitement à quoi tu fais allusion ! » répondis-je en riant.

-« Très bien alors dans ce cas, va chercher ton matériel et attends-moi dans ma chambre. Nu ! »

Ce soir-là, je devins son jouet. Et cela est devenu une habitude, notamment après ces fameuses journées ! Systématiquement, je finis rigoureusement ligoté et à sa merci ! Elle s’amuse avec moi, me palpe sous toutes les coutures sachant parfaitement que je ne peux pas me soustraire à ses caresses. Elle se délecte de ma bouche sur ses seins, sur son sexe ou dans son cul mais le reste du temps, inutile de dire que je suis étroitement bâillonné. Mes grognements de frustrations contribuent à son plaisir. Une fois que Madame est comblée, elle me libère.

Le récit qui va suivre se déroule donc un de ces fameux soirs. J’étais allongé sur le lit, face aux oreillers, dans un solide hogtie. Le lien reliant mes chevilles croisées à mes poignets a été sévèrement tendu, à la limite de ma souplesse. Élodie apprend très vite et s’est nettement améliorée en matière de nœud. J’admets que je ne suis pas étranger à cette progression. Un gros bâillon boule noir a pris place dans ma bouche. Je grogne en testant mes liens pendant que madame se fait attendre.

Rien à faire ! Son ligotage est simple mais très bien exécuté, les nœuds sont hors d’atteinte. Et puis, si j’avais pu me libérer aussi facilement je n’y trouverais pas mon compte !

-« J’adore regarder te débattre ! » lança-t-elle depuis le seuil de la porte.

Je ne l’avais pas entendu rentrer et, ne voyant pas l’entrée depuis ma position, j’ignorai depuis combien de temps elle m’observait. Enfin, je pus la voir. Elle s’était changée et avait revêtu une nuisette noire transparente. J’apercevais sans peine sa culotte en satin noire, une de ses préférées. Sa poitrine était nue, je grognai d’admiration et de satisfaction derrière mon bâillon. Elle s’installa confortablement et écarta ses jambes, m’offrant une vue des plus plaisantes. Je désire son sexe, j’aime le voir, j’aime l’avoir en bouche, j’aime y pénétrer. Et elle ne le sait que trop bien. Le sourire aux lèvres, son regard inquisiteur attends ma réaction. Je dois rester impassible, je ne dois pas lui montrer mon désir. Je me contente de lui lancer un haussement de sourcil, intentionnellement provocateur. Sa main gauche descendit alors doucement vers son entrejambe, relevant un peu plus sa nuisette, avant de disparaître sous le sombre tissu qui recouvre ce que je convoite. Ses doigts commencent à agir, ses yeux ne quittaient pas les miens. Ce regard en dit long : je peux très bien me passer de toi pour prendre mon pied. D’ordinaire, ses gémissements m’excitent mais là ils me frustrent plus qu’autre chose ! Je ne tiens plus, j’essaie tant bien que mal de me rapprocher. Il est difficile de se mouvoir dans ma position mais j’y parviens malgré tout, laissant échapper quelques filets de bave au passage. Trop près à son goût, elle plaça un pied sur mon épaule, m’interdisant de m’approcher davantage.

-« Doucement mon lapin, doucement ! Tu es pressé ? »

-« Mmmffphh ! » répondis-je, impatient.

-« Aimerais-tu que je t’enlève ce bâillon ? Que tu puisses me satisfaire ? »

-« Mmmpphh ! » fis-je en faisant oui de la tête.


Elle m’aida à me rapprocher un peu plus avant de m’ôter cette boule de ma bouche. J’en profite pour faire jouer ma mâchoire pendant qu’elle retire sa culotte.

-« Tu m’excuseras si j’ai serré un peu fort. Il faut dire que monsieur devient vite émotif quand on s’occupe de lui ! » dit-elle en souriant.

-« C’est drôle, je ne crois pas t’avoir entendu te plaindre quand tu profites de mes émotions ! » répliquais-je d’un ton moqueur.

-« Tais-toi et fais-moi jouir ! » lança-t-elle en enfonçant ma tête entre ses jambes.

Enfin ! Je me mets à la tâche avec plaisir ! Son entrejambe est entièrement rasé, j’aimais bien sa petite toison. Je sens son gel douche à la grenaille, il lui va bien. Elle s’allonge entre les coussins, me donnant une nouvelle vue. J’aperçois sa poitrine se soulever à un rythme de plus en plus rapide. Plus il augmente, plus je sens ses mains empoigner mes cheveux. Je m’arrêtai pour souffler doucement sur son sexe, juste avant de mordiller son clitoris. Et je repris de plus belle, jusqu’à l’entendre crier sa jouissance. Je déposais des bisous sur ses cuisses et la titillais du bout de la langue pendant qu’elle reprenait son souffle. M’attendant à ce qu’elle me demande de continuer, je ne la quittais pas du regard mais contre toutes attentes, elle se redressa, introduisit profondément deux doigts dans son sexe avant de me les mettre en bouche.

-« Tu aimes ? » demanda-t-elle d’un air coquin.

Je fis signe que oui de la tête en lui suçant les doigts. Dès que j’eu fini, elle retira sa main et attrapa sa culotte qu’elle roula en boule.

-« Tu vas être un bon garçon et garder ça dans ta bouche en attendant que je revienne. Je sais bien qu’il faut plus que ce bout de tissu pour bâillonner un mâle tel que toi mais je sais que tu aimes avoir quelque chose en bouche hahaha ! »

Je lui lançai un regard noir en la voyant disparaître de mon champ de vision. Je pouvais recracher ce sous-vêtement dès que je le souhaitais mais je ne le ferai pas.
Ce serait un acte de rébellion et j’espérais qu’en obéissant elle s’occuperait de moi une fois pleinement satisfaite. Elle le faisait parfois mais pas systématiquement. Dans un cas comme dans l’autre, je l’aimais tout autant. Il faut dire qu’elle avait le don de me rendre fou ma petite Élodie. Je fus tiré de ma rêverie par un bandeau noir qu’on posait sur mes yeux avant de le nouer fermement derrière ma tête. Il était vraiment sombre et épais, impossible de voir quoique ce soit.

-« Mmmhhh ? » fis-je, surpris.

Voilà qui n’améliorait pas ma situation mais cela m’intriguait. J’entendis la porte se fermer. Était-elle ressortie ou voulait-elle être tranquille ? Une bonne claque sur ma fesse gauche me donna la réponse. Un doigt passa dans ma raie avant qu’une autre claque ne retentisse. Je l’entendis s’installer sur le lit, de nouveau devant moi. La culotte fut retirée de ma bouche, laquelle se retrouva sans plus attendre sur son sexe. Je devais souvent la faire jouir plusieurs fois avant d’être libéré et j’avoue qu’il n’en est pas pour m’en déplaire. Je prenais mon temps, il n’y avait pas de raison que je sois le seul à attendre. Quand ma langue se mit à échauffer son clitoris, je sentis quelques poils au-dessus de celui-ci. Je m’arrêtai net. Il était impossible que je n’eus pas remarqué ces poils plus tôt donc cette femme n’était pas Élodie ! Je n’eus pas le temps de poser la moindre question, elle bloqua ma tête avec ses cuisses et ses mains, la maintenant contre son entrejambe. Je grognai aussi fort que possible.

-« Ferme-là un peu et écoute moi bien ! Tu vas t’occuper de moi comme tu le fais avec ta maîtresse c’est compris ? Tu vas le faire vite et bien ! Si tu refuses, je retourne m’occuper d’elle. Et si tu n’y mets pas du cœur c’est le même prix. Tu ne voudrais pas que je lui fasse mal n’est-ce pas ? » dit-elle d’une voix autoritaire et plus grave que celle d’Élodie.

Je peinais à analyser la situation. Devais-je me soumettre à cette inconnue ? Qu’avait-elle fait de mon amante ? Je ne pouvais m’empêcher d’être légèrement excité par la situation mais je n’arrivais pas à me décider.


-« Fais-le, je sais que tu en meurs d’envie ! » ricana-t-elle en frottant son bassin contre ma bouche. « Pense qu’il n’y a pas que toi que je tienne à ma merci ! »

Cet argument me faisant céder, je m’exécutai donc. Visiblement, je n’étais pas le seul à être excité par la situation : son sexe était très humide ! Elle relâcha enfin ses cuisses mais garda une main dans mes cheveux. Des bruits familiers ne tardèrent pas à se faire entendre et je remarquai qu’ils étaient étouffés comme si elle ne voulait pas qu’on l’entende gémir. Elle m’avait dit vite et bien, elle allait être servi ! Mon rythme rapide la fit jouir rapidement et heureusement car ma langue n’a malheureusement pas une endurance infinie ! Nous reprenions tous les deux notre souffle quand une voix se fit entendre.

-« Sonya ? Sonya, tu es là ? »

Je reconnus la voix d’Élodie et appris par la même occasion le prénom de cette inconnue. Me coupant net dans ce que j’allais faire, c’est-à-dire appeler Élodie, Sonya me plaqua une main sur la bouche et sauta à califourchon sur mon dos. Retirant sa main et profitant de mes tentatives de protestations, elle m’enfonça sans ménagement la culotte en satin dans la bouche. Mes yeux furent délivrés et je pus apercevoir ses mains en train de rouler le bandeau sur lui-même. Sa peau était de couleur chocolat, agréable à regarder. Je me ressaisis immédiatement mais trop tard ! Elle m’enfonçait le bandeau entre les dents avant de le nouer solidement derrière ma nuque. Quel idiot, il était trop tard pour recracher maintenant !

-« Sonya mais où es-tu ? »

-« Je suis dans ta chambre ! » répondit l’intéressée en se rhabillant à toute vitesse.

Elle sortit de mon champ de vision et alla ouvrir la porte.

-« Ah tu es là ! Pardonne-moi, mon coup de fil a duré plus longtemps que prévu. Que faisais-tu dans ma chambre ? » demanda Élodie, une pointe d’inquiétude dans la voix.

-« Je t’avoue que tu as suscité ma curiosité, avec toutes ses choses dont tu m’as parlé. J’étais venu voir si je trouvais ton matériel, je ne m’attendais pas à ça en ouvrant la porte … » répondit Sonya, d’un ton faussement honteux.

-« Et donc ? Tu aimes ce que tu vois ? »

-« Oui beaucoup … J’ignorais que voir un homme ainsi attaché me ferait cet effet-là … Je l’ai bâillonné du mieux que j’ai pu, à sa demande. J’espère que tu ne m’en veux pas … » continua Sonya sur le même ton.

-« MMMMGNGHHHFHH ! MMMFFPHHHH ! GNHMMHH ! » criais-je, outré par ce que je venais d’entendre.

-« Il t’a demandé de le bâillonner ?! Mais quel coquin ! Il est incorrigible ! »

-« J’avais peur que tu m’en veuilles d’avoir touché à ton homme … »

-« Non, tu as bien fait ! Il me hâte de m’occuper de lui, il ne perd rien pour attendre crois-moi ! Il se fait tard, je te raccompagne à ta voiture ! »

-« Avec plaisir ! Passe mes compliments à ton homme, tu as de la chance de l’avoir ! »

Ignorants mes cris, elles s’éloignèrent en discutant. Élodie serait bientôt de retour, j’attendis alors en essayant de me détendre. Quelle actrice cette Sonya ! Je me jurai alors de lui faire payer si ses actions venaient à impacter mon couple. En réalité, même dans le cas contraire, je lui ferai payer mais sans méchanceté disons.

-« À nous deux ! » me lança Élodie, visiblement furieuse. « Alors comme ça, tu t’amuses dans mon dos ? » poursuivit-elle m’enlevant mon bâillon. « Tu es à moi ! Rien qu’à moi ! Si quelqu’un doit intervenir dans nos jeux, j’ai mon mot à dire compris ? »

-« Détache-moi. Immédiatement. »

Mon ton froid et sans appel lui fit comprendre que quelque chose n’allait pas. Une fois libéré, je remis un boxer avant de revenir m’assoir en face d’elle sur le lit.

-« J’ignore si tu avais prévu sa venue ou non mais ce n’est pas malin de ta part de m’avoir laissé dans cette position. Ta copine, qui d’ailleurs t’a menti, en a bien profité. »

Je lui expliquai alors ce qui s’était passé.

-« Tu lui as fait un cuni ?! » s’exclama-t-elle, furieuse.

-« J’ignorai tout de cette femme et elle m’a menacé de, je cite, retourner s’occuper de toi. Qu’aurais-tu fait à ma place ? » répondis-je calmement.

-« Quelle salope ! Je suis désolé, c’est ma faute … Elle est passée à l’improviste, je pensais qu’elle partirait rapidement et j’ai trouvé ça excitant que tu sois là à m’attendre à son insu. Je pensais revenir rapidement te voir mais mon père m’a appelé. C’est une fille que je masse régulièrement, on est devenue amie. Je lui ai parlé de certaines choses de ma vie privée mais je ne pensais pas que cela l’intéressait à ce point … Elle s’est bien foutue de moi … »
Content de voir qu’elle ne m’en voulait pas, nous planifiâmes une vengeance. Si Sonya pensait s’en tirer à bon compte, c’était mal nous connaître.

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