L'Embouteillage
Je mappelle Sibylle. Il y a une dizaine d'années, je travaillais à Lille et comme j'habitais 30 kilomètres plus au sud, je prenais la route tous les jours. Je ne sais pas si vous connaissez ce coin mais il n'est pas rare que ça coince. Et, plus d'une fois j'ai été prise dans de fameux embouteillages sur l'A1. A cette époque, je faisais souvent la route avec un collègue de travail. Luc, un gars cool. On co-voiturait à tour de rôle. Mes sentiments pour lui étaient particuliers car il me plaisait bien mais il vivait en couple. Il avait un truc dans son visage qui me faisait fondre. Une sorte de joli minois, de jolie petite gueule. Mais le mot qui me vient à l'esprit c'est « museau ». C'est ça, un joli museau ! Un truc légèrement proéminent dans la bas de son visage, entre son nez et son menton. Sa bouche était fine et bien dessinée avec une lèvre inférieure naturellement boudeuse. Il avait aussi un regard très doux. Mais ce qui me donnait envie de coller ma bouche sur la sienne c'était cette sorte de « museau ». Je ne saurais pas mieux le décrire. Je n'avais pas pu m'empêcher de tester sa fidélité mais j'en était restée pour mes frais. N'empêche, j'avais acquis la conviction que je lui plaisait et qu'il s'interdisait quoi que ce soit avec moi par droiture d'esprit. Paradoxalement, ça faisait de lui un mec bien et ça me donnait encore plus envie de le piquer à sa femme. J'avais déjà rencontré celle-ci. Et même si nous avions sympathisé, je n'en éprouvais pas moins l'envie de lui piquer son mec. Pour parler très franchement, j'étais bien mieux qu'elle. C'était une petite bonne femme rondouillette assez jolie de visage, alors que moi, blonde aux yeux bleue, 1m 70 pour 60 kg, un visage d'ange, j'avais conscience de plaire aux hommes et que je la surclassais allègrement.
Pour le brancher, je m'étais déjà amusée à lui dire que je portais des strings, lui demandant de deviner la couleur ; que s'il devinait juste je le lui montrerais.
Il a fallu que nous soyons pris dans cet embouteillage pour qu'il se passe enfin quelque chose. Je vous plante le décor : On est mi-janvier. Il est 19 heures passées, il fait nuit et il neige. On a quitté le boulot depuis une heure et on a à peine fait cinq kilomètres. On vient de s'engager sur l'autoroute, le trafic s'arrête et on avance pas d'un pouce. Les voitures son cul à cul. J'ai prévenu ma mère de mon retard (et oui à l'époque j'habitais encore chez maman), et Luc, sa femme. On a mis la radio et compris par les infos locales qu'il y a eu un gros carambolage à quelques kilomètres. Nous voici donc coincé dans cette voiture pour un temps indéterminé. A cette époque, j'avais plus ou moins lâché la grappe à Luc et m'était résignée à n'être qu'amie avec lui dautant plus que depuis quelques temps, je sortais avec un mec tous les week-end et, même si ça n'étais pas très sérieux, c'était une relation que je voulais voir se poursuivre. En tout cas, à ce moment là, je n'avais pas la tête à le brancher surtout que quelque chose n'allait pas du tout, mais alors vraiment pas ! J'avais une furieuse envie de pisser
Je ne suis pas du genre à prendre mes précautions avant de partir. Je me fais confiance. Je sais que j'ai une grande capacité à me retenir et d'habitude, le trajet, dans le pire des cas, dure une heure. Mais cet après-midi là, avec Marie-lou, ma collègue, on avait profité que le chef ne soit pas là de la journée pour bosser à la coole multipliant les pauses café-clope. J'avais bien du boire cinq ou six café dans l'après midi. Et ma vessie, malgré sa grande contenance, me faisait endurer le martyre.
J'ai fini par dire à Luc, sur un ton qui se voulait désinvolte :
_ Il faudrait pas que ça dure trop longtemps. J'ai hyper envie de pisser !
Mais il dut percevoir à quel point j'étais embêtée car il me regarda très sérieusement, l'air sincèrement préoccupé, avant de dire :
_ Merde ! Tu pense pouvoir tenir encore longtemps ?
_ Je sais pas. J'ai répondu la voix tremblante.
_ Tu veux que ?... Merde, je sais pas... Je pourrais...
_ Quoi ?
_ Je sais pas... J'aimerais bien t'aider mais...
_ T'as pas un wc de poche dans ta voiture ? J'ai dit pour rire
_ Non, désolé. Il m'a répondu en souriant.
J'avais senti une hésitation comme si il avait une solution. J'ai fini par dire d'une petite voix :
_ Au pire je sors.
_ Ouais au pire tu fais ça...
_ Putain, je vais me les geler en plus tous le monde va me voir.
_ Il fait nuit... mais avec les phares... c'est vrai que... Sinon, si j'avais une bouteille, tu pourrais essayer.
J'avais une petite bouteille d'eau dans mon sac ! Je sentis l'espoir renaître. J'ai sortit ma bouteille de mon sac à main en disant :
_ J'ai ma petite bouteille d'eau.
Mais faire pipi devant Luc ! Il a sentit ma gène et m'a dit :
_ Je peux sortir m'en griller une en attendant et quand t'as fini tu tape à la vitre.
_ Je suppose que c'est la meilleure solution mais on va attendre encore un peu. Je dois pouvoir tenir. En plus, c'est... c'est... Enfin... Le goulot est vachement petit.
_ Allez, c'est bon Sibylle. Je peux comprendre. T'en fait pas. Tu sais, je peux te promettre que jamais je ne le raconterais à personne.
Je savais que je pouvais lui faire confiance. Luc c'était un mec vraiment bien. Je me suis sentie vachement rassurée. N'empêche que je ne voyait pas comment je pouvais faire pipi dans un trou aussi petit. Je lui ai dit :
_ C'est vraiment la solution de dernier recours mais sérieusement, je vais en foutre partout c'est sûr !
_ Ou alors, on coupe la bouteille ! Tu sais ! On enlève le haut !
_ Ah oui ! Comme ça, ça pourrait aller.
_ Par contre, je crois pas avoir de couteau ou de ciseaux.
_ Ouais, moi non plus.
_ Merde !
_ Retour à la case départ. Allez, je pense que je peux encore tenir mais putain je te jure que ça fait mal !
_ Bon, si je peux faire quoi que ce soit. Je sais pas, n'importe quoi ! Je suis dégoûté pour toi. Vraiment ! Ça me fout les boules d'être là juste à coté de toi, de savoir que t'est mal sans pouvoir rien faire. Ça fait chier te voir aussi mal...
_ T'est gentil Luc ! Il te reste des clopes ? J'en ai plus.
_ Ouais tiens !
Il m'a offert une clope et on a entrouvert les fenêtres. Dehors, le bruit des moteurs ronronnaient doucement. La neige tombait sur le pare brise et les essuies-glace la balayait par intermittence. Je tentais d'éloigner mon esprit de la lancinante douleur qui pesait sur mon bas ventre. Après un long silence, Luc me dit :
_ Sibylle ?
_ Quoi ?
_ Je voudrais dire un truc mais je sais pas comment faire.
_ Qu'est-ce que tu veux dire ?
_ J'ai peut-être une solution mais il faudrait vraiment que je te fasse confiance.
Je l'ai regardé sans comprendre. Il était tout blanc et avait l'air dans tout ces états.
_ Ça va ? J'ai dit
_ Heu oui... Sauf que c'est pas facile à dire. J'aimerais que tu me promette de jamais en parler à personne si j'arrive à te dire ce.
_ Quoi ? Quel truc ?!
_ C'est une solution pour toi, pour ton problème sauf que c'est... c'est un peu bizarre, c'est...
Il est resté comme ça, sans finir sa phrase. J'ai attendu quelques secondes avant de dire :
_ Bordel Luc accouche ! J'ai trop envie de pisser alors tout ce que t'a à proposer m'intéresse !
_ Tu promet !
_ Oui oui ! Tout ce que tu veux ! Mais dis moi ce que t'as derrière la tête.
_ Si tu veux... Tu pourrais... Non c'est trop dingue, oublie ça !
_ Ah non bordel ! Tu me le dis maintenant ! Tu peux pas commencer un truc et me laisser en plan. T'as envie de m'aider ? C'est ça ? Tu me propose de me laisser pisser dans ta voiture même si j'en met partout ? Si c'est ça je suis d'accord. Tan-pis, quand on arrivera chez-moi, je t'aiderais à nettoyer ! Mais putain, je suis tellement mal que je suis prête à tout entendre.
_ Si je te propose un... récipient même si ça te parait super sale... Tu serais prête à faire pipi dedans ?
_ Je sais pas... Ça dépend... Si j'en fout pas partout j'imagine que oui... Tu pense à quoi ?
Dans ma tête ça tournait à toute vitesse. Peut-être qu'il avait un sac ou un truc comme ça ? Comme il ne disait plus rien j'ai fini par m'écrier :
_ Allez ! Tu pense à quoi bordel ?!
_ Si tu veux tu pourrait me le faire... dans la bouche...
Il avait fini sa phrase dans un murmure en baissant les yeux.
_ Quoi?!!
_ Pardon, je savais que c'était débile...
_ Tu me propose de te pisser dans la bouche...
Ma voix c'était éteinte en finissant ma phrase. Au fur et à mesure que j'intégrais cette idée complètement folle. Je sentis le rouge me monter au joues quand je visualisais soudain avec précision la tête de Luc entre mes cuisses, sa bouche contre mon sexe, moi me soulageant. Sa jolie bouche, son petit museau dans lequel il me proposait de faire pipi. C'était à la fois complètement incongru mais aussi extrêmement excitant m'avouais-je honteusement. Luc, la tête basse me jetait des coups dils. Il avait l'air carrément mort de honte. J'ai demandé doucement :
_ Tu ferais ça pour moi ?
Il a remué la tête affirmativement. J'ai poursuivi :
_ Mais tu te rend compte de ce que tu me propose ? C'est... c'est... carrément dégueulasse.
Je pouffais de rire nerveusement et portais la main à ma bouche pour essayer de me retenir.
_ Je sais Sibylle. Mais c'est, comment dire ?... Un fantasme.
Je suis restée quelques instant sans savoir quoi dire puis j'ai demandé :
_ Mais... Tu l'a déjà fait ? Avec ta femme...
_ Non ! Non ! J'ai jamais osé lui avouer un truc pareil. En plus...
_ En plus... Quoi ? Le pressais-je.
_ En plus j'ai pas envie avec elle.
_ Comment ça ?
_ Ben je sais pas... Mais elle est pas trop porté sur le sexe et elle n'aime pas trop la fantaisie de ce coté là. Si je lui demandais de faire un truc pareil, elle pourrait pas rester avec moi, j'en suis sûr. Et puis... Je sais pas exactement l'expliquer mais c'est comme si elle... elle était trop... Je sais pas... comme, un truc un peu comme l'e. Ça fait trop longtemps qu'on est ensemble. Je l'aime mais faire ça avec elle ça me dit rien alors qu'avec toi...
_ Quoi avec moi?
_ Ben... parce que... déjà, je te trouve très belle Sibylle. Tu me plaît, vraiment... je pense tout le temps à toi ! Et puis... de savoir que t'est là à coté de moi avec cette envie, ça me rend dingue. Ça me donne envie de le faire. Alors, je sais que c'est un truc dégueulasse et je sais pas pourquoi j'ai envie de ça mais je me dis que je peux t'aider...
_ Et réaliser ton fantasme par la même occasion ! Concluais-je d'un ton accusateur.
Il m'a regardé, l'air surpris et a baissé les yeux. Je lui avait fait honte et ça me faisait plaisir. C'était peut-être pas sympa de ma part car je savais l'effort qu'il avait du faire pour m'avouer ce qu'il avait de plus inavouable. En même temps, je sentais au plus profond de moi que ce qu'il proposait de faire pour moi avait quelque chose d'autre avoir qu'avec le sexe. Que c'était quelque chose qui avait à voir avec son envie d'être bon pour moi. Mais j'avais ma propre honte à gérer. Ça je l'ai compris ça avec le recul. Mais il faut comprendre que pour moi, c'était un truc complètement tabou. Si je devais faire un truc pareil, il fallait que j'éprouve le moins de culpabilité possible. J'enchaînais :
_ Putain, tu te rend compte à quel point c'est dégueulasse de me faire ça ! Comment tu peux profiter de la situation pour réaliser ton putain de fantasme pervers ?
_ Je sais, je sais... Pardon Sibylle. Je suis désolé... Ça a été plus fort que moi. Mais je veux pas t'imposer quoi que ce soit. On le fait juste si tu veux...
_ Tu parles ! Si je veux ? C'est toi qui en a envie ! Et moi ! Tu imagine ce que je peux ressentir ? Putain, je suis normale moi ! Je suis pas ton putain de fantasme !
_ Pardon Sibylle. Excuse-moi. C'était complètement con. T'as raison. Je déconne complètement. On peux en rester là si tu veux... Et faire comme si j'avais rien dit...
_ Tu parles ! C'est facile à dire ! Et mon envie de pisser tu crois qu'elle va disparaître ?
_ Je sais pas quoi dire. Je suis désolé. On va trouver une autre solution mais je veux pas que tu le fasse si ça te dégoûte.
_ Tu crois que j'ai le choix ? Bien sûr que ça me dégoûte ! Putain c'est dégueulasse ! Mais on à déjà fait le tour de toutes les options. Tu sais aussi bien que moi qu'on peux pas faire autrement !
Heureusement qu'on était dans la pénombre parce que j'ai nettement senti le sang affluer vers mon visage. Je devais être rouge pivoine. A ce moment là, j'ai espéré qu'il ne capte pas qu'en fait j'avais vachement envie de lui pisser dans la bouche. J'étais juste incapable de le lui avouer. Je n'étais pas assez dupe pour me mentir à moi-même mais il fallait que je lui donne le change à lui. Mon clitoris me chatouillait délicieusement et mon sexe commençait à être bien humide.
_ Alors tu veux bien ? M'a-t-il demandé piteusement mais j'ai bien senti la note d'espoir dans sa voix.
_ Bien obligé ! Il me faut un chiotte et vite ! Alors ta bouche fera l'affaire !
De lui parler aussi crûment décupla mon excitation.
_ Bon heu... Comment on fait ? A-t-il balbutié.
_ Putain ! J'en sais rien ! C'est ton délire. J'imagine qu'il va falloir que tu te mettes ici. J'ai répondu en désignant l'espace à mes pieds.
J'ai cherché la barre sous le siège pour le faire reculer. Je l'ai soulevé et j'ai poussé sur mes jambes, ramenant brutalement le siège au maximum en arrière. Luc roulait dans une petite berline Allemande. Elle était assez spacieuse et le siège reculé permettait qu'il s'installe au sol devant moi. Il m'avait regardé faire sans esquisser le moindre geste. Il regardait fixement l'espace que je venais de dégager, il était livide. J'ai eu la désagréable impression qu'il allait se dégonfler. Plus que ça, j'en ai eu la certitude absolue et cette idée me fit l'effet d'une pierre sur l'estomac. On allait en rester là et je n'allais pas pouvoir me soulager. En plus, maintenant que mon imaginaire c'était mis en branle, c'est l'idée de me voir privé de ce plaisir inavouable qui m'étais le plus insupportable. Il m'avait allumé ! Il m'avait allumé comme une salope et maintenant, il allait me laisser en plan. Je pensais savoir assez bien ce qu'il ressentait car ça m'était déjà arrivé par le passé. Séduire un homme (comme j'avais tenté de le séduire lui pendant des semaines) et le moment venu, au moment où il fini par céder à mes avances, perdre tout intérêt pour lui. J'avais déjà capté ça chez moi, tirer davantage de plaisir dans la chasse que dans la « mise à mort ». Une fois la proie à ma merci, qu'elle prenne conscience que je l'avais vaincu et la repousser.
Je pensais à tout ça en une fraction de seconde. En même temps, je me révoltais contre cette idée. J'ai décidé de prendre les choses en main.
_ Coupe le moteur !
Sa main, légèrement tremblante, se déplaça au ralenti vers la clef et coupa le contact. Les essuie-glaces sarrêtèrent et la vitre se couvrit rapidement de neige. Il faisait nuit et les autres automobilistes resteraient bien au chaud dans leur voitures (à faire dieu sait quoi de leur coté). J'ai refermé complètement ma vitre que j'avais laissé entrouverte depuis la cigarette, finie depuis longtemps. Le bruit des moteurs autour de nous s'atténua, nous donnant l'impression d'être isolé du reste du monde. Le plafonnier était resté allumé et je l'ai éteint, nous plongeant dans la pénombre. Luc restait silencieux et je pouvais percevoir presque physiquement sa réticence à passer à l'acte. J'aurais dû lui demander si ça allait, si il était vraiment sûr de vouloir faire ça. Mais je ne voulais pas le laisser exprimer ses réticences. Je savais très bien comment certains mec ne m'avaient pas laisser le temps de réfléchir et de reculer quand c'était moi qui n'avait plus trop envie au dernier moment. Il fallait qu'il se sente au pied du mur. J'ai rapidement défait ma ceinture et déboutonné mon jean. J'ai soulevé mes fesses et saisi fermement le haut de mon pantalon moulant, mais, prise d'une impulsion, j'ai suspendu mon mouvement. J'ai demandé, taquine :
_ A ton avis de quelle couleur il est mon string ?
Il a pouffé de rire avant de répondre :
_ Je sais pas...
_ Allez ! Le perdant a un gage. Si tu perd, je te fais pipi dessus ! A ouais c'est vrai, j'oubliais... c'est ce que tu rêve de faire ! Le chambrais-je avant de poursuivre :
_ Alors si tu perds... tu prend ta bagnole jusqu'à la fin de l'année. C'est toi qui te tape la route et l'essence !
_ Ma femme va trouver ça bizarre.
_ T'auras qu'a lui dire que t'as peur quand c'est moi qui conduit.
_ Bon et si je gagne ?
_ Tu vas perdre. J'ai répondu, taquine.
_ Attend attend... Si je gagne... tu me raconte ton fantasme.
J'ai songé qu'à ce moment précis mon fantasme c'était de lui faire pipi dans la bouche et que j'allais sûrement lui répondre ça si je perdais. Mais en fait mon petit délire à moi c'était d'essayer avec une fille. Mais ça, hors de question de le lui avouer. J'ai fait :
_ Ah ouais... Ok ! Mais... Tu va perdre ! Alors ! Annonce la couleur !
_ Je sais pas... heu... Rouge !
_ Perdu ! M'exclamais-je, moqueuse, en baissant mon pantalon.
Il ralluma le plafonnier et constata par lui même que j'arborais un joli string en dentelle d'une délicieuse couleur lilas. Il sourit piteusement en haussant les épaules et en fixant mon entrejambe. Évidemment, la lueur de concupiscence qui s'alluma dans son regard ne m'échappa pas. Mes craintes sur ses réticences s'évanouirent et mon excitation monta d'un cran. Il avait suffi que je l'allume un petit peu pour le remettre dans son délire. Ça m'a excité d'autant plus que je savais que c'était un mec droit, pas un putain de prédateur. Je savais qu'il devait sacrément culpabiliser à l'idée de céder à son fantasme et tromper sa femme même si techniquement il n'étais pas question de coucher ensemble. Mais il allait faire ce truc avec moi et pas avec elle. Ce truc qui lui trottait dans la tête comme une petite musique dont on arrive jamais vraiment à se débarrasser. Et bien qu'il ai failli reculer au dernier moment, j'avais été assez maline pour vaincre ses résistances. Intimement, je me sentais fière. Puis, sans parler de mon excitation, la pression dans ma vessie était telle que j'aurais été vachement mal physiquement, si il m'avait fait un faux plan au dernier moment.
Pour pouvoir retirer mon jean, j'ai enlevé mes Converses. J'avais pas calculé la météo en partant le matin et je regrettait amèrement de ne pas avoir chaussé mes bottes. Une fois retirées, j'ai posé mes pieds au sol et j'ai senti l'humidité imprégner mes chaussettes. Le sol était détrempé par la neige fondue. Du coup, j'ai rapidement retiré mon fut et mon string et remonté mes pieds sur le siège. Dans cette position, les genoux remontés, presque accroupie, l'envie de pisser c'est encore accentuée. J'ai senti les effluves de mon intimité qui envahissaient l'habitacle. La douche du matin était loin. J'ai eu un peu peur que mon odeur intime ne le dégoûte mais j'ai fait comme si de rien n'était. J'ai dit :
_ Allez ! Dépêche-toi ! Je vais plus pouvoir tenir longtemps.
Luc s'est contorsionné et j'ai du me tasser contre la portière pour qu'il finisse par se glisser devant mon siège. J'ai soulevé la jambe pour pouvoir remettre mon pied gauche de l'autre coté de sa tête. C'était marrant de le voir à genoux devant moi. Sa tête dépassant entre mes cuisses, dans la pénombre, je distinguait la mine ahurie qu'il arborait. Comme si il n'y croyait pas vraiment et qu'il se demandait comment diable avait-il atterrit ici. Qu'est-ce qu'il avait l'air con dans cette posture ! Il se plaignit d'avoir les genoux mouillés, et moi, ça m'a fait plaisir. Bien fait ! Qu'il se salisse dans la boue de mes chaussures ! J'avais envie d'être salope avec lui, ça m'excitait. J'allais lui pisser dessus et l'idée de souiller son petit museau, son joli petit museau, était encore plus excitante en étant un peu salope. Je me suis mis à ricaner :
_ C'est froid ? Tu vas avoir quelque chose de chaud bientôt !
_ Allez c'est bon...
_ Quoi ? On a plus le droit de rigoler ? Tu peut supporter un peu d'humour. Tu te rend compte de ce que tu me fais faire ? Quelle honte ! Et moi qui te prenait pour un mec bien, un mec normal. T'est un tordu de première. Aimer se faire pisser dessus ! Faut vraiment que tu soit à la masse. J'y crois pas que tu vas me faire faire un truc pareil ! Quelle horreur ! Et de savoir en plus que ça te fais kiffer. Ça me file la gerbe ! J'espère que tu te rend compte que je le fais parce que je suis obligé. Putain tu mériterais que je te pisse à la gueule, que j'en foute partout.
_ Non s'il-te-plaît ! Pas ça !
_ Alors prépare toi parce que je vais pisser maintenant !
Luc avança son visage entre mes cuisses et je sentis sa bouche se coller sur ma vulve. Sa langue glissa entre mes lèvres. Je poussais un cri de surprise et de plaisir. J'avais failli jouir et aujourd'hui encore, je me demande comment je suis arrivé à ne pas exploser en 2/2. Peut-être parce ce qu'il c'est vivement reculé en demandant :
_ Ça va ?
_ Remet ta bouche ! Vite !
Il s'exécuta sans discuter et j'ai enfin relâchée ma vessie. Décrire ce que j'ai vécu ces quelques secondes est un truc auquel j'ai beaucoup réfléchi. Ce qui est particulier c'est que le soulagement et le plaisir sexuel s'entremêlent dans des proportions difficiles à définir. Ces quelques secondes dans toutes mon existence comptent énormément. Elles sont gravés au fer rouge dans ma mémoire comme un souvenir de ce que peut être la pure extase. Pourtant, je n'ai pas le souvenir d'avoir poussé le moindre cri de plaisir, le moindre gémissement, comme si ce plaisir là était tellement intense qu'il avait scellé mes lèvres. Vous connaissez la sensation dans votre ventre quand vous prenez l'ascenseur, quand il s'arrête et qu'il démarre. Imaginez cette sensation en beaucoup plus intense et se prolongeant délicieusement. Sensation qui court le long des nerf pour irradier, tout le bas ventre, l'anus, les fesses et qui descend le long des cuisses et des mollets pour finir dans les orteils. Ces derniers se contractant et s'étirant sous la vague du plaisir brut. Tout le monde connaît cette immense sensation de soulagement quand il a fallu se retenir trop longtemps de pisser. Alors, imaginez cette délicieuse sensation de délivrance couplée à la présence d'une bouche chaude et douce sur votre sexe avide de plaisir, le tout décuplé par la sensation intime de faire quelque chose de sale, quelque chose de tabou. De prendre un plaisir malsain, un plaisir interdit en ayant une conscience aiguë d'agir de manière parfaitement immorale. A ce moment là, ce qui importait c'était de souiller Luc, de le pourrir, de lui injecter mon venin comme si j'étais une guêpe, et lui, un petit papillon butineur sans défense. Quel plaisir, quelle délectation que d'expulser mon urine, mes excréments liquides, dans cette bouche, dans ce gosier, dans ce joli petit museau. Luc ! Le gentil Luc, droit et serviable ! Comme je le méprisais à ce moment là ! Il voulait me servir de cabinet ! Qu'il avale donc ma pisse cet imbécile !
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