Hébergement D'Urgence (11)
Cest devenu une habitude maintenant, hein, pour vous, de prendre votre douche pendant que je me maquille
Ça tennuie ?
Elle sest jeté un dernier coup dil dans la glace.
Oh, non, non ! Alors là, pas du tout, non ! Au contraire.
Elle sest retournée, est allée semparer, sur le tabouret où elle lavait déposée, soigneusement pliée, de sa petite culotte grise. Quelle a enfilée. Ajustée sur le ventre.
En attendant, vous mavez très agréablement surprise, hier soir, javoue ! Je mattendais franchement pas à ce que vous soyez aussi doué, côté cunni.
Faudra recommencer alors
Oh, ça, cest sûr ! Mais pas tout de suite. Faut pas r des bonnes choses. Jamais.
Le soutien-gorge assorti. Quelle a agrafé devant, sous sa poitrine, fait tourner. Dans les bonnets duquel elle a enfoui ses seins, lun après lautre.
Non, ce soir, cest moi qui moccuperai de vous. Chacun son tour.
Délicieuse perspective. Et je dois mattendre à quoi au juste ?
Vous verrez bien
Je peux pas avoir au moins un petit indice ?
Elle na pas répondu. Elle est entrée dans son jean le plus moulant, celui qui lui épouse les formes au plus près, a revêtu un petit haut blanc qui laissait nue une large bande de chair entre sa lisière et la ceinture.
Comment vous me trouvez ?
Ravissante. Comme dhabitude.
Ça fait pas trop tenue de chasse ?
Pas du tout, non.
Bon, ben je vais y aller alors !
Où ça ?
Essayer de mettre la main, et plus si affinités, sur notre petit serveur blond dhier soir. Faut battre le fer tant quil est chaud.
Et elle sest enfuie avec un petit signe de la main.
* *
*
Elle nest revenue quen tout début daprès-midi.
Alors ? Tu las vu ?
Non. Il bosse que le soir. Mais jai quand même traîné un peu au bar. Et discuté avec un serveur. Qui le connaît bien. Ils sont copains.
Serveur à qui tas tiré les vers du nez, je suis sûr.
Il est tout jeune marié, notre blondinet. Et amoureux.
Ah ! Oui, bon, ben cest alors, quoi !
Probable quil va sans doute falloir quon aille jeter nos filets ailleurs.
Oui, mais où ?
Je peux bien partir draguer. Ça, ça me pose pas de problème. Seulement il va se passer quoi ? Le mec, je vais pas lui balancer dentrée de jeu : « Dis-moi, ça te brancherait pas de faire aussi des trucs avec mon patron ? » Va falloir que je le voie plusieurs fois avant, que je tâte le terrain, que je lance des ballons dessai. Et pour rien la plupart du temps. Parce quil y en a pas des pelletées, finalement, des mecs que ça attire, ce truc-là. Et cest peut-être au bout du dixième seulement que je dénicherai enfin la perle rare. On va perdre un temps fou. Alors non. Non. Faut quon trouve une autre solution. Mais ça, jai ma petite idée.
* *
*
Elle sest assise au bord de son lit, lordinateur sur les genoux.
Venez là ! À côté de moi.
Flanc contre flanc.
Jai déjà opéré une première sélection. Tenez, regardez !
Des hommes. Jeunes. Souriants. Nus. De dos. De face. En pied. En gros plan.
Tu sors tout ça doù ?
Ben, du site, là
Et ceux-là, au moins, on est sûrs quils seront partants. Ils laffirment haut et fort quils sont bi.
Il y en avait six en tout.
Je les ai pris en fonction de mes goûts, mais il y en a dautres, hein, si vous préférez !
Plus il y en aura et moins on arrivera à se décider
Ah, ça, cest sûr ! Lequel vous préférez, vous ?
Elle les a fait défiler et redéfiler. En me surveillant du coin de lil.
Alors ?
Choisis, toi !
Oh, si cétait que de moi, ce serait celui-là. Sans la moindre hésitation.
Tu fais une fixation sur les blonds, on dirait
Oui, mais ça, cest parce que
Faut que je vous raconte. Parce que je vous ai dit lautre jour quil y avait quelque chose quavait tout déclenché, mais je vous ai pas dit quoi.
Et je suppose que le mercredi suivant
Ben, tiens ! Tous les mercredis, vous pensez bien ! Jétais rôdée : jallais planquer ma voiture un peu plus bas, dans un petit chemin désert, et je me dépêchais de revenir.
Et quest-ce que tu préférais ?
Oh, Hugo ! Et de loin. Je sais pas trop au juste pourquoi. Sûrement parce que cétait le plus jeune. Et que le plus jeune dans le plus âgé, moi
Mais cétait pas toujours comme ça que ça se passait. Dautres fois, ils se prenaient dans la bouche. Ensemble ou à tour de rôle. On bien encore ils se branlaient lun lautre. Jaimais bien aussi. Parce que je voyais sortir leur jus. Jaimais tout nimporte comment avec eux. Ça me mettait dans de ces états ! Et jarrivais pas toujours à attendre dêtre sur mon parking en-dessous. Souvent il fallait que ce soit là, tout de suite, en les regardant. Ce qui ne mempêchait pas de recommencer, une fois rentrée chez moi, plus posément, plus tranquillement. En faisant revenir les images de ce que je venais de voir. Ou bien dautres des fois davant.
Ils ne se sont jamais rendu compte de rien ?
Jamais, non ! Et ça, justement, pendant les cours, quand je les regardais ou que je leur parlais, jadorais me le dire, me le répéter encore et encore que je savais. Et quils savaient pas que je savais. Que je les avais vus. Et que je les verrais encore. Pas plus tard quà la fin du cours. Bon, mais cest pas tout ça. Je vous avais pas promis quelque chose ce matin ?
Oh, si ! Si !
Bon, ben déshabillez-vous alors ! Et mettez-vous sur le ventre. Je reviens.
* *
*
Elle ma posé une main au creux des reins, ly a doucement promenée, en caresses de bout des doigts. Longtemps.
Et puis plus bas. Une fesse. Quelle a descendue. Remontée. Lentement apprise. Lautre. En prenant tout son temps. Et puis le sillon entre elles. De plus en plus profondément creusé. Elle sest approchée de mes replis froncés, en a patiemment sollicité les pourtours.
Cest pas ma salive. Cest ma mouille.
Et elle a doucement . Dun doigt qui sest aventuré, enfoncé, qui a habité, tournoyé. Un deuxième ly a bientôt rejoint.
Vous aimez ?
Je nai pas répondu. Je me suis hissé sur les genoux. Je lui ai tendu ma croupe.
Oh, oui, que vous aimez ! Oui.
Elle a respiré plus vite. Plus fort.
Moi aussi, jaime
Le lit a vibré. Elle a haleté. Gémi.
Je me suis empoigné.
Et nos plaisirs sont venus. En même temps.
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