La Saga Des Esclaves Au Château Du Marquis D'Evans (Épisode N°1258)
Conte d'Halloween au Château - (suite de l'épisode N°1226) -
C'était fort, extraordinaire, des explosions de jouissances me laminaient délicieusement...
Le soleil était déjà bien haut, quand je me réveillai dans la chambre, (remise à neuf, parfaitement rangée et nettoyée comme par enchantement), allonger sur le lit à baldaquin, où j'étais étendue entièrement nue. J'avais l'impression de me réveiller après trois semaines de coma. Mon corps entier me semblait peser un poids considérable et il me fallut un instant pour me rappeler où j'étais, me demandant si tout ce que j'avais vécu n'avais été qu'un songe. Sauf que les marques encore visibles sur mon corps étaient la preuve que je navais pas rêvé. Instinctivement, je portai ma main vers mon sexe, éprouvant soudainement un long frisson de bien-être me traverser tout le corps. Je n'étais pas une adepte de la masturbation féminine avant mon séjour en ces lieux, mais j'avoue qu'à la lecture des histoires de la bibliothèque du Château, je ne pus m'en empêcher, comme à présent, éprouvant une bouffée de chaleur me traverser les reins, le ventre, la poitrine. Il fallait à tout prix que j'éteigne ce feu en moi qui, au souvenir de ma nuit avec le Marquis, s'était allumé et jembrassais la vision des images que je m'en faisais dans ma tête. De mon corps abandonné totalement soumis et martyrisé qui se tordait de plaisir sous les coups de souffrance des lanières de cuir, puis sous les assauts bestiaux de feu Monsieur le Marquis. Ne me souvenant d'ailleurs plus combien de fois j'étais venu à lorgasme... que celui d'être morte de mille plaisirs !
Tout en frottant avec la frénésie de mes doigts la turgescence de mon clitoris, le souffle haché, les yeux mis clos, je me revis attachée, le Noble devant moi, me le représentant d'après les photos et portrait de Lui que j'avais vus, tantôt en costume noir ou en tenue de Maître ou encore dans mon ressenti de limaginer tout nu en train de me posséder.
Allonger sur le lit, encore sous les effets des endorphines libérées par mes caresses et mon bel orgasme, je réalisais subitement que je n'avais pas pensé à Monsieur le Marquis... Je veux dire à Sa présence, était-Il là à m'observer alors que je me caressais et jouissais ? Avais-je commis une faute en me donnant du plaisir sans Son consentement ? Si oui, allait-Il encore me punir ? À cette seule idée, je sentis pointer une nouvelle bouffée excitatrice, tandis que je me redressais brusquement, tournant la tête de droite à gauche, scrutant la pièce, le cherchant du regard, oubliant un instant que de par sa nature spectrale, je ne pouvais le voir. Me rappelant pourtant cette connexion magique que j'avais eue avec Lui, hier soir. Sauf que là, visiblement Il n'était pas là... où avais-je déjà perdu cette faculté de le pressentir ?... Malgré l'envie plus que fiévreuse que j'éprouvais de fauter une nouvelle fois en m'octroyant un nouvel orgasme, je me fis fureur... m'imaginant celle du Châtelain et Ses sanctions qu'il pourrait décider de m'infliger outre les châtiments corporels, comme celle de l'enfermement ou plus torturante sur la durée du port d'une ceinture de chasteté.
En sortant du lit, je tirai avec moi le couvre-lit, non pas que j'avais froid, pas dans l'immédiat du moins, encore enfiévrée que j'étais par ma jouissance, mais parce que je ne voyais nulle part mes vêtements qui devaient être restés dans le petit salon. De par mon geste pour m'envelopper dans ce qui faisait guise de couette, je fis tomber l'un des tubes de crème qui se trouvait sur la table de chevet. C'était une crème apaisante pour contusion et une autre pour soulagements anaux. Douce attention du Noble, me dis-je. J'en avais certainement besoin, surtout de la deuxième, éprouvant une sourde douleur à lanus, contrecoup de ma défloration anale et de la longue très longue sodomie que Monsieur le Marquis m'avait offert pour son plaisir et finalement le mien, je dois bien lavouer ! Je les pris donc tous les deux et je me dirigeais légèrement claudiquant dans le petit cabinet de bain attenant à la chambre. Saluant avec bonheur la modernité discrète des lieux, qui me permirent de prendre une douche. L'eau était à peine tiède. Mais c'était déjà plus que ce que j'aurais pu espérer dans cette demeure abandonnée depuis des années et magiquement redevenue propre et entretenue depuis quelques heures...
Je restais un long moment sous la pluie bienfaisante de la douche, cascadant sur ma peau qui m'offrait un doux massage, tandis que les yeux fermés, je me mis à analyser ma situation et surtout ce qui s'était passé. Cette nuit m'avait bouleversé, retourné et pour finir propulsé bien au-delà du septième ciel à des hauteurs de plaisirs inimaginables, si intense, qu'il m'est impossible de trouver les mots pour les décrire. Me mettant à nouveau à revivre minute par minute cette nuit irrationnelle, digne dun roman de fiction surnaturelle, paranormale, où je me surpris moi-même par mon côté aventureux... audacieux... libertin et pervers. Comment avais-je pu faire tout cela...? Comment avais-je pu le laisser me fouetter de la sorte ? Comment avais-je pu accepter de souffrir autant pour Lui.
Heureusement, si mon corps portait les marques, on ne peut plus révélatrices des heurts flagellaires que j'avais endurés comme punition, je fus toutefois soulagée de l'avoir été par Monsieur le Marquis qui grand expert, même étant doutre-tombe, dans le maniement de ses accessoires ne m'avaient causé aucune blessure ou marque profonde. Seuls les quelques bleus hématomes naissants persisteraient peut-être un peu plus longtemps que les fines zébrures, avant de disparaître finalement eux aussi.
Finalement, après m'être séchée et appliquée les crèmes apaisantes soigneusement, je revins dans la chambre, me sentent idiote à la vue de mon sac à main et la sacoche contenant mon portable posé sur la commode. Oui idiote de n'avoir pas pensé, en passant chez moi la veille, à prendre aussi des affaires de rechange ou au moins mes pantoufles. Ce n'est pas que marcher pieds nus me dérangeait tant que ça, même si je n'avais rien d'une Indienne d'Amazonie à la peau de la plante des pieds durcie capable de marcher des kilomètres sans chaussures en pleine jungle. Mais j'avais été éduquée dans le fait qu'on risquait plus facilement d'attr un rhume à marcher pieds nus, et puis s'était surtout le fait de me retrouver à nouveau les pieds crasseux noirs de poussière qui m'horripilait. Il fallait que j'aille récupérer mes vêtements et mes chaussures, ainsi que mon portable demeurés à moins que le Noble ne les ait changés de place dans le salon privé. Par acquit de conscience, je regardais quand même s'il ne les avait pas rangés dans l'une des armoires de la chambre... malheureusement, non.
Avant de sortir de la chambre, j'eus le réflexe daller rechercher le couvre-lit que j'avais laissé dans la pièce d'eau à côté, quand je m'arrêtais net dans mon mouvement.
Si cela avait été la scène d'un film ou d'une série paranormale, j'aurais supposé tout un tas d'explication et signification. Seulement, j'avoue que regarder cela chez soi à travers l'écran de télévision ou d'ordinateur, c'est autre chose que de le vivre réellement. Sans compter qu'ils sont rares les films ou séries où l'héroïne se retrouve toute nue de manière consentante à avancer fébrilement et pudiquement dans les couloirs oppressent d'un château abandonné et hanté, où l'aspect des couloirs et pièces change suivant le bon vouloir et les sentiments dudit fantôme des lieux
Je ne sais pourquoi, mais arrivée devant la porte du petit salon, je toquais à celle-ci attendant un peu idiote que quelqu'un m'invite à entrer. Mais bien évidemment rien. Le contraire m'aurait fort surprise et probablement fait fuir. J'hésitais un moment. Avais-je le droit d'entrer à nouveau dans cette pièce qui abritait clairement l'âme ou l'essence de Monsieur le Marquis d'Evans, tel un sanctuaire... Tout cela me fit m'interroger sur le pourquoi de la présence demeurant du Marquis en ces lieux.
En effet, j'ai découvert, plus tard du fait de recherches approfondies, qu'il existe deux catégories de spectres : Les fantômes et les revenants. Les experts en phénomènes paranormaux s'accordent à dire que l'esprit d'un fantôme demeurent ancré sur terre et refuse de gagner les cieux du fait quil doit accomplir une dernière chose quil na pas eu le temps de faire à cause dune mort prématurée, quil revient pour prévenir lun des siens dun danger imminent ou pour tenir une promesse faite de son vivant... ou parce qu'il naccepte pas lidée de quitter ceux quil aime ou son trésor... Tandis que le revenant, lui, a eu une mort injuste, souvent violente et tragique, une mort indigne. Avide de vengeance, il revient hanter les vivants jusquà ce que son assassin ou autre personne paie pour son crime. Dans mes recherches sur le château, j'ai découvert que le dernier propriétaire, Monsieur le Marquis Edouard d'Evans en l'occurrence, était décédé bien heureux et très âgé dans son lit à 98 ans, d'après la coupure de presse, donc d'une belle mort. Il ne s'agissait donc pas d'un revenant, mais bel et bien d'un fantôme. Et le seul moyen pour un fantôme de résoudre son problème, est de se faire aider par un vivant. Malheureusement, en général, ils ne sont nullement enclins à communiquer avec les vivants qui pour ceux-ci, la peur aidant, ne les acceptent que très rarement et inversement. De par leur nature seule, ils effraient les vivants qui veulent les chasser. Difficile dans ces conditions daccomplir leur ultime tâche. J'imagine mal, Monsieur le Marquis gardant tel un spectre son trésor, me dis-je avec un grand sourire. Sourire qui disparut aussitôt après, affichant une mine triste. Malheureusement, j'ignore toujours à ce jour, la raison du pourquoi qu'il demeure en ces lieux à les hanter
Me retrouvant, déchirée par le désir de l'aider, et celui égoïstement de ne rien faire, afin qu'il reste à jamais ici avec moi... . (À ces paroles, elle ne put retenir une larme, à l'idée de perdre celui qu'elle aime. Après un instant de silence, Carole reprit son récit : )
J'étais donc là, toute nue, devant cette porte du salon, décidant de m'atteler à la découverte de ce mystère plus tard ... Pour l'heure, je n'allais pas rester là à attendre je ne sais quoi... et donc jouvris tout doucement la porte, comme si j'avais peur d'y voir et d'y déranger Monsieur le Marquis d'Evans. Je fus toute autant surprise et stupéfaite de découvrir la pièce transmutée en cave sombre, plongée dans le noir. Même le feu dans la cheminée semblait avoir rendu l'âme. N'apercevant que le guéridon au centre de la pièce éclairée de manière surnaturelle par un seul chandelier à deux bougies coniques, en suspension dans le vide, offrant une lugubre lumière juste au-dessus dudit guéridon. Sur cette petite table ronde, il y avait une boîte rouge posée dessus. J'avais l'impression d'être une aventurière telle "Lara Croft" découvrant la salle d'un trésor avec un piédestal où se tient royalement un joyau précieux.
Cette mise en scène et cette boîte m'était-elle destinée ? Assurément, du moins c'est ce que je me dis. M'avançant précautionneusement, comme-ci j'avais peur de déclencher un piège ou de voir surgir brusquement de la pénombre un animal ou un homme, gardiens du précieux trésor que refermait ce coffret. Si la contenue valait le décorum, cela ne pouvait être qu'un cadeau magnifique. Certains pensent que l'accès au cur d'une femme passe par l'offrande de bijoux. Ma foi même si nous aimons comme tout autre personne recevoir des cadeaux, toutes les femmes ne sont pas vénal pour autant, certaines aiment juste le romantisme, ne demandant que de la tendresse et un peu d'attention... pour ma part j'étais de ses femmes là, même si je n'avais rien contre recevoir et porter de beaux bijoux.
La boîte en elle-même n'avait rien de spéciale, si ce n'est sa taille et son toucher en velours. Avec un mouvement lent et hésitant, je mapprochais et tendis les mains de part et d'autre de cette boîte et je l'ouvris, tel un coffret, plus doucement encore que la porte. Assurément une autre femme ignorante ou adepte du monde du bdsm, aurait certainement été fort déçue, désappointée et furieuse s'attendent à découvrir une belle parure de pierres précieuses ou de perles ou un beau pendentif d'argent et d'or, au lieu d'un simple collier sans valeur en vieux cuir noir muni de trois anneaux et d'une médaille d'orée avec graver dessus les Initiales en majuscule "MDE" qui signifiaient Marquis d'Évans et en dessous la lettre "e" en minuscule signifiant probablement "esclave" suivie de deux points avec à côté le prénom de "Romis"... Romis ? Cétait qui celle-là ? me demandais-je aussitôt, sentant une bouffée de jalousie montée en moi...
A suivre...
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