Hébergement D'Urgence (12)
Elle a poussé la porte de ma chambre, du bout du pied. Puis du genou.
Premier service !
Et est venue déposer, avec mille précautions, un plateau de petit déjeuner sur mon lit.
En quel honneur cette délicate attention ?
Oh, pour rien ! Comme ça. Cest juste que javais envie. Mais il y a quand même une condition : je déjeune avec vous. Allez, faites-moi une petite place
Elle sest faufilée entre les draps. A calé le plateau entre nous deux.
Là ! Bon appétit !
Oh, mais cest quil y a même des croissants !
Ben, tiens, tant quà faire
On a savouré, quelques instants, en silence.
Vous savez, pour ce que je vous ai dit hier, Maxime, Hugo, la gym, tout ça
Eh bien, jen avais jamais parlé à personne avant.
Elle a terminé sa tartine, les yeux fixés sur sa tasse.
Cest que cest pas pareil avec vous. Je me sens pas jugée. Parce que les mecs, en général, quand tu fais des trucs qui sortent un peu de lordinaire avec eux, ils en profitent, ça, évidemment ! Ils se privent pas. Seulement tu sens bien que, même sils le disent pas, ils ont une sale opinion de toi par derrière. Et ça aide pas. Ça te donne pas vraiment envie de te laisser aller. De leur dire des trucs. Tandis quavec vous
Et même pour les faire, ça na rien à voir du coup. Je me sens pas bridée à lintérieur avec vous. Comme avec eux.
Elle a jeté un coup dil réveil.
Bon, mais va peut-être falloir y aller. Se lever. Sinon, on va ouvrir en retard.
* *
*
Elle est revenue vers la caisse en soupirant.
Non, mais cest pas possible, ça ! Elles te foutent un de ces bordels dans les fringues, certaines
Cest quand même pas si compliqué de remettre les choses à leur place, non ?
Ténerve pas !
Non, mais cest vrai, quoi ! Cest tous les jours pareil
Son portable a sonné.
Quest-ce cest que ça ? Si cest lautre abruti de Baptiste, il va être reçu.
Une cliente est entrée. Elle est allée se réfugier en réserve.
Et en est ressortie, dix minutes plus tard, un large sourire aux lèvres.
Vous savez qui cétait ? Je vous le donne en mille. Le copain de Baptiste. Celui avec qui il avait été question quon fasse des trucs, là.
Et il voulait quoi ?
Devinez ! Un plan cul, tiens, pardi ! Avec moi et, accessoirement, avec vous.
Et tu as accepté ?
Non, mais ça va pas ? Cest cousu de fil blanc. Il y a Baptiste derrière. Qui veut essayer de recoller les morceaux. Et qui lenvoie en éclaireur. Comment il aurait eu mon numéro, sinon, ce type ? Et puis, de toute façon, quand bien même ce serait pas un coup monté, on le connaît pas. On la jamais vu. On sait pas à quoi il ressemble. Il nous plairait pas du tout, si ça tombe. Tandis que notre petit blond, là. À ce propos, vous mavez toujours pas répondu dailleurs. On se lance avec lui ou pas ?
On se lance
Mais il vous va au moins ? Cest pas juste parce que moi, je le kiffe ? Non, parce quon peut en choisir un autre, hein, si vous préférez.
Non, non ! Il ira très bien celui-là.
Surtout quelle est pas trop épaisse en plus, sa queue, quand il bande. Vous avez vu sur les photos ? Ça forcera pas, comme ça, si jamais il vous vient dedans. Ce sera mieux pour vous. Surtout pour une première fois.
On verra. On nen est pas là.
Oui, oh, à mon avis, cest tout vu. Et on va vite en être là.
Pourquoi tu souris ?
Parce que
Parce que je repense au jour où je suis venue me présenter ici pour la place de vendeuse. Comment jétais dans mes petits souliers ! Si javais su quun jour, pas si lointain, on en serait à se choisir un mec ensemble
Il y a eu cinq ou six clientes. Coup sur coup.
Cest toujours comme ça ! Faut quelles arrivent toutes en même temps. À croire quelles se donnent le mot. Mais enfin là, on va pas se plaindre.
Elle est allée remettre en place des pantalons abandonnés dans une cabine.
Elle était à laise, la fille qua essayé là-dedans, nempêche ! Vous avez vu ça ?
Ça, pour être à laise, elle était à laise.
Il y en a quand même pas mal, finalement, qui se tracassent pas trop de savoir si on les voit en petite tenue. Ou même carrément à poil. Cest pas que, moi, ça me dérange, hein, je serais mal placée pour y trouver à redire, mais je peux pas mempêcher de me demander, chaque fois, si cest quelles sont nature ou si cest que ça les excite de se montrer. Remarquez, ça change pas grand-chose pour vous, au bout du compte. Dans un cas comme dans lautre, vous pouvez vous rincer lil. Et vous vous en privez pas dailleurs
Son portable a sonné. Elle y a jeté un coup dil. La éteint.
Je peux vous poser une question ?
Même si je te dis non, tu la poseras quand même.
Vous vous lêtes déjà fait ici, au magasin, quand il y avait des clientes dans les cabines ou à tourner entre les portants ?
Tes bien curieuse.
Non, parce que cest possible, hein ! Si vous avancez bien votre chaise sous la caisse, personne peut se rendre compte. À condition que vous restiez discret, évidemment ! Que vous agitiez pas le bras comme un forcené.
Sauf que si je suis obligé de me lever brusquement parce quune cliente fait appel à moi ou quil se passe quoi que ce soit dautre
Ah, sûr que vous pouvez pas surgir la queue à lair et en lair. Oui, mais ça, cétait avant, quand vous étiez tout seul, que vous naviez pas de vendeuse. Je suis là maintenant. Je peux intervenir, si nécessaire, vous servir de garde-fou. Suffira juste que vous me fassiez signe que vous vous mettez en mode action.
* *
*
Il a répondu, le type de lannonce.
Déjà ! Ça a pas boîté, dis donc !
Il est daccord pour une rencontre. À cent pour cent.
Ce qui peut se comprendre
Bon, ben allez alors !
Elle a fait quelques clichés de moi et puis elle est restée le smartphone en lair.
Cest bien beau votre tronche, mais il y a sûrement pas que ça qui lintéresse.
Évidemment, oui, évidemment. Et je me suis désapé. Elle ma mitraillé.
Vous allez sûrement me trouver chiante, mais il en faudrait quand même une ou deux où on vous voit bander.
Ce à quoi je me suis employé.
Cest tout ? Jai connu mieux. Beaucoup mieux.
Oui, mais sur commande, comme ça, sans support
Si cest quune question de support
Et elle a retiré son pyjama. Le haut. Le bas.
Ah, ben voilà ! Voilà ! Vous voyez quand vous voulez
On a fait notre sélection, assis côte à côte sur le bord de son lit. Quatre de moi. Et quatre delle. Quelle avait prises auparavant elle-même.
Là ! Et sil est pas content avec ça, à moi la peur
Elle a brusquement relevé la tête.
Et si ? Si on lui faisait une vidéo ?
De quoi ?
Ben, de nous, tiens ! De vous en train de faire des mamours, avec votre bouche, à mon minou. Il devrait aimer.
Oh, ça, sûrement quil allait aimer ! Sûrement !
Le temps dinstaller le smartphone, de le cadrer, de le lancer et on sest retrouvés sur le lit tête-bêche.
Que moi aussi je moccupe de vous ! Comment ça devrait le motiver !
Elle ma très doucement enserré les couilles, en a caressé la peau du bout des doigts, les a longuement fait rouler tandis que, la tête entre ses cuisses, je ciselais amoureusement, de la pointe de la langue, ses dentelures soyeuses.
Elle a doucement gémi
Cest trop bon
Et ma délicatement enfoui la queue dans la chaleur de sa bouche où elle ma enveloppé, tété. Je lai lapée, mordillée, suçotée. Jai agacé son bourgeon. Et puis je suis descendu. À petits coups de langue précipités.
Oh, encore ! Encore ! Encore !
Nos mains se sont rencontrées à lentrée de sa caverne damour. Nos doigts sy sont introduits. Ensemble. Un à elle et un à moi.
Je me suis déversé dans sa gorge. Son bonheur a palpité sur nos doigts.
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