Collection Étrange Phénomène. Les Fantômes Libertins (1/5)
Je viens dépouser le Comte Edgar de la Motte, devenant par la même Anne Comtesse de la Motte, je viens davoir 20 ans.
Cest lors dune soirée à la préfecture de Vendée que je lai rencontré.
Sans être noble, je fais partie de ce que nous pourrions appeler la haute société de la région.
Papa est magistrat et maman a toujours été lépouse dévouée que lécole en Angleterre quelle a fréquentée lavait préparé.
Moi, cest en Suisse quils mont envoyé jusquà il y a quelques semaines où mes études des langues, mais surtout des bonnes manières ont fait de moi une future épouse parfaite pour mon futur mari.
Edgar, cest ce soir que je le rencontre, il a presque trente ans, mais est très bel homme.
Je connais tout de lui, non pas de sa vie, mais de son anatomie. Dans lécole où jétais, Miss Agathe nous donnait des cours déducation sexuelle.
Il ne faut pas se méprendre, pas de cours nous disant comment le sexe doit être pratiqué, mais sur « le grand chauve et les deux orphelines ».
Cétait ma meilleure amie Suzanne, fille de professeur de la fac de Bordeaux, qui gardait secrètement un petit appareil denregistrement où elle avait enregistré des chansons populaires.
À lécole toute forme dappareils était proscrite, nous devions nous concentrer sur lapprentissage des bonnes manières et sur létude des grands auteurs aussi bien en littérature qu'en musique.
Hugo, Mozart, Lamartine dont nous apprenions les poèmes ou encore Beethoven qui était sourd.
Alors, Pierre Perret ne faisait pas partie du Panthéon de Miss Olga, polonaise dorigine, comme Chopin quinexorablement nous devions écouter en début et fin de cours.
Javais horreur des cours sur les peintres de toutes générations ou époques, je navais pas un il pouvant les comprendre.
Cependant, jétais championne pour la cuisine que lon apprenait afin de préparer de bons petits plats à nos maris.
La cuisine, jignore si je la pratiquerais après notre mariage avec Edgar, il habite un château centenaire dans notre Vendée et japprends vite que jaurais plusieurs serviteurs.
Propriétaire terrien, il exploite son domaine et la fortune de ses parents hérités de la chouannerie.
Quand je le rencontre dans cette soirée, il est un peu lattraction, tout le monde parle de ce beau ténébreux qui doit choisir une épouse ce soir.
Nous sommes plusieurs jeunes filles, mais aucune de notre école autre que moi.
Cest vers moi quil vient, maman à mes côtés semble ravie.
Jai limpression quelle a amené sa vache au marché pour quun maquignon vienne lui flatter la croupe.
Mais ce premier sentiment négatif passé, je suis fière dêtre le point de mire de toutes ces femmes qui auraient certainement aimé emmener le comte dans leur lit.
Dans les semaines suivantes, il mépouse dans notre château, une fête qui fera date dans la région comme chaque fois que le seul descendant par génération de sa famille épouse une jeune fille de bonne famille.
Je suis vierge quand je mapprête à vivre ma nuit de noces après cette journée épuisante.
Mes affaires ont été apportées sans que je naie rien eu à faire, jhérite dune des nombreuses chambres du château.
Je comprends vite que le Comte fera chambre à part quand je le vois franchir la porte le menant dans celle voisine.
Ce soir cest dans ma chambre quil mamène dans ses bras viriles, avant de môter ma robe blanche, dont je peux dire quelle est immaculée, il ne ma pas touché avant ce moment.
Jen fais de même pour lui, découvrant le grand chauve, pas si chauve que ça dailleurs car avec ma main quand je le présente à mon vagin, je sens nettement ses poils et les miens.
À lécole, nous avions des cours de maintien et d'hygiène corporelle.
Miss Adam propriétaire de notre école nous faisait une toilette intime, nous taillant le tablier comme elle disait.
Elle sen cachait, mais la nuit nous entendions Chopin dans sa chambre mitoyenne à son bureau, lui-même ayant une porte donnant sur la chambre de Miss Olga.
Certaines de mes amies, élèves comme moi, disaient que les nuits où nous entendions Chopin, Miss Adam venait brouter le gazon de Miss Olga.
Cela était fréquent, elle devait aimer la brouter.
Avec nous, aucun geste déplacé, juste le rasoir à lancienne avec un manche en ivoire quelle maniait avec dextérité après nous avoir badigeonné de crème à raser.
Hier à quelques heures de mon mariage, maman ma conduit à son institut de beauté où là, cest une professionnelle qui me la fait, avant de me faire un massage qui ma échauffé le sang.
- Êtes vous prête à devenir femme, vous mavez dit que jétais le premier et malgré les murs de notre époque je vous crois.
De toute façon, jai reçu le certificat de Miss Adam, me certifiant que vous étiez bien vierge.
Je comprends mieux la visite que le docteur nous faisait passer régulièrement, il devait contrôler que malgré nos corps qui séveillaient à la vie nous commencions à être émoustillées avec le risque de faire une bêtise.
Je comprends mieux pourquoi Suzanne était partie du jour au lendemain, ainsi que Miss Agathe.
Javais cru que cétait à cause de lenregistreur que Miss Adam avait dû découvrir, mais rapidement le bruit à couru que les deux jeunes femmes avaient les mêmes rapports que notre directrice avec Chopin.
Cest à cette occasion que jai appris quil existait des godes, que nous pouvions nous faire pénétrer dans la chatte alors que jusquà ce jour je connaissais le mot de vagin appris dans ces mêmes cours de Miss Agathe.
Je sens que mon sexe souvre, je sens quil avance régulièrement en moi, jai un peu mal.
Jai horriblement mal quand après un blocage, il pousse et que je sens que je mouvre.
Je ne vais pas être rabat-joie, mais je sais grâce aux cours déducation sexuelle que le Comte vient de franchir mon hymen.
Je sais quil va me remplir de sa semence et que si tout marche bien, mes règles disparaîtront jusquà la naissance de notre premier fils.
Sa semence en moi, il se lève et quitte ma chambre rejoignant ses appartements.
Dans les jours qui suivent, je suis une bonne épouse comme on ma appris à lêtre dans mon école pour femelle reproductrice.
Chaque fois que mon mari veut me mettre sa semence, je soulève ma chemise de nuit et il recommence ce que nous avons fait dès le premier soir.
Je suis anxieuse, je suis réglée comme du papier à musique. Vais-je pouvoir annoncer au Comte que sa semence a été efficace et que dans neuf mois nous serons trois ?
- Ma mie, soulevez votre chemise, jai envie de vous honorer.
- Edgar, je vais vous contrarier, mon sang coule, pour lavenir de notre famille, il nous faudra recommencer,
Pendant trois mois, chaque fois que jai mes règles, je vois le visage de mon époux de plus en plus se fermer.
Il me demande même que jaille consulter mon gynécologue.
En bonne épouse, je my soumets, verdict, bonne pour avoir un .
À lénoncé du verdict, sur le rapport quil fait parvenir au Comte, une certaine tension sétablit dans notre couple.
Ce rapport sous-tendait que c'était mon mari qui aurait des problèmes.
Dans notre milieu, cétait reconnaître quil nétait pas un homme, mais il a recommencé à mhonorer.
Ce soir comme il le fait régulièrement il ma rejoint mais il ne ma pas baisée.
Je dis baisée car la jeune vierge sortante de son école a évolué dans la vie et je sens que lamour ce nest pas ça.
Quelle heure est-il quand jentends du bruit et même de la musique dans le bas de notre château ?
Edgar pour la première fois depuis ma nuit de noce est resté près de moi. Je le secoue, il rechigne à se réveiller, il grogne et se retourne.
Je réessaye, sans plus de succès.
Prenant mon courage à deux mains, je me lève.
Qui de nos serviteurs peut avoir eu loutrecuidance de démarrer la radio dont nous nous servons que très rarement ?
Le comte et moi préférons lire les livres de notre grande bibliothèque où les plus grands auteurs ont leur place.
Une fois levée, je mets mes mules et je sors de ma chambre, la musique me parvient plus forte, je nai pas rêvé, cest une valse qui est jouée.
Je descends lescalier majestueux à double colonne, je passe devant les portraits de tous les ancêtres mâles de mon mari.
Au rez-de-chaussée, une jeune femme sort des commodités, nue comme moi quand je prends mes bains.
Je linterpelle, mais elle ne me répond pas.
Je la suis dans notre grande salle où avec mon mari, il est prévu que nous ferons de grandes réceptions.
La porte franchie, ce que je vois est impensable pour une jeune femme de notre époque.
Des dizaines dhommes et de femmes nus.
La jeune femme qui me précédait vient sagenouiller au pied d'un vieux monsieur avachi dans le fauteuil où jaime à me reposer et lire.
Depuis mon mariage, à part donner des ordres au personnel, la lecture et ma baignoire sont mes seuls centres dintérêt.
Une jeune femme sapproche de moi, grande, les seins en forme de poire, sa chatte brune bien entretenue, taillée en triangle.
Va-t-elle au même institut que maman ?
Mais quand elle sapproche, je reconnais Miss Adam.
Que fait-elle chez moi ?
- Vous voilà chère , la seule chose que jignore cest de quelle époque vous venez.
Je suis étonnée de cette question, mais je lui réponds, pressée de savoir ce que tout ceci veut dire.
- 2018, madame.
- Je vois, vous vous demandez comment la directrice de lécole qui vous a formé pour devenir lépouse du Comte de la Motte se retrouve devant vous. Comment ses parents lont appelé ?
Je ny comprends rien, mais je réponds.
- Edgar, Miss Adam.
Elle éclate de rire.
- Je comprends votre confusion, Miss Adam est lune de mes descendantes, nous sommes en 1602, le roi Henri IV dirige notre pays.
Que marrive-t-il, que veut dire ce qui se passe, pourtant devant moi, des musiciens sur une estrade qui nétait pas dans notre salle quand je suis montée me coucher, jouent habillés, les yeux fixes, il me semble quils sont aveugles.
Que veulent dire ces hommes et ces femmes qui sont vautrés dans nos différents divans, fauteuils et même notre table immense où une grande rousse se fait pénétrer par un homme au sexe démentiel
Merci à Anne pour ses corrections.
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