Couac De Couettes + Autre Épisode

"Dialogues Interdits" : une série de mini-nouvelles sans narration, uniquement faite de dialogues. Confessions crues, drôles et surprenantes entre amis...



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### Couac de couettes ###
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— Manu me dit que j’intellectualise trop.
— Quand on couche avec une enseignante, paraît qu’il faut s’y attendre.
— Lui aussi il enseigne. Pourtant quand il a voulu faire du sexe à la sauvage, j’ai pas fait ma mijaurée, j’ai dit oui. De quoi se plaint-il ?
— C’est la question que je me pose. Il t’a précisé ?
— Plus ou moins. Je crois que c’était au moment où il me tringlait bien brutalement, et qu’il s’est mis à me dire des tas d’idioties.
— Du genre…
— « Il est chaud ton petit cul hein salope ? », « T’aimes ça hein, t’aimes ça ? », « Ça te plaît de te faire défoncer ? », « Tu mouilles bien comme il faut ? ».
— Classique.
— Tant que ça ?
— Disons que ça arrive de temps en temps dans la vie d’une fille, pas de quoi s’émouvoir. Ça t’a choqué ?
— Pas vraiment. Le truc, c’est que je répondais.
— Tu répondais… tu répondais quoi !?
— Ben, ce qui me plaisait et ce qui me plaisait moins, si mon cul était chaud ou tiède, si ma mouille était classique ou plus abondante que d’habitude. Enfin, voilà je répondais à ses questions quoi.
— Quand un élève te rend une feuille blanche et que tu lui dis « C’est quoi cette copie ? » tu attends à ce qu’il te réponde ?
— Non évidemment.
— Donc tu vois bien qu’il y a des formules qui sont faites pour ne pas recevoir de réponse.
— Mon dieu ! Il s’agissait d’affirmations interrogatives ! En tant que maîtresse j’aurais dû le savoir…
— Rien de grave, voyons : simple malentendu grammatical. Tu me le copieras cent fois pour demain.



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### Protège-moi ! ###
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— J’ai fait un songe super étrange : j’ai rêvé qu’on me violait.

— Ça arrive. Plutôt rêve, ou plutôt cauchemar ?
— Cauchemar. Et pourtant au réveil j’étais toute humide. Le pire, c’est qu’il y avait mon copain.
— T’as rêvé qu’il abusait de toi ?
— Non, deux autres hommes. Ils me poursuivaient, me capturaient. Puis m’arrachaient les vêtements, me tenaient de force… Le tout sous ses yeux. Pendant ce temps je m’adressais à lui, je hurlais « protège-moi, protège-moi ! ». Et il n’en faisait rien.
— Il a maté pendant toute la durée du viol ?
— En fait, avant que ça commence il s’est rué sur les mecs et les a jetés à terre.
— Bah alors, pourquoi tu dis que c’est un cauchemar ?
— Parce qu’il leur a dit : « C’est vrai, il faut la protéger. Mettez un préservatif ». Il leur a tendu une boîte et ils m’ont violé avec capote. Pourquoi tu ris ?! Ce n’est pas drôle !