Les Réceptions De M. Le Marquis (Partie Iii)
Notre formation se poursuit et M. Le Marquis nous fait visiter les différentes pièces de sa colossale demeure dans lesquelles se dérouleront les diverses étapes de la soirée. Dans la cuisine, nous nous retrouvons nez à nez avec les traiteurs : il y a deux hommes et une femme, tous trois affairés à la préparation des mets pour la soirée. Nous ne nous attendions pas à voir dautres personnes dans la maison, aussi je suis envahi dun genre de surprise mêlée de honte.
- Eh bien, quattendez-vous les garçons : mettez vous en position, mains dans le dos et saluez les traiteurs. Je vois que vous êtes surpris de les voir ici, vous pensiez que la cuisine allait se faire toute seule ?
Nous les saluons timidement, ce qui ne manque pas de les faire beaucoup rire. Dautant plus quils sont habillés et nous nus, à lexception de notre « uniforme ».
- Nous vous inquiétez pas, ils étaient prévenus de votre venue. Ils ont lhabitude de travailler pour moi. Il faudra vous habi à défiler nus devant eux car vous devrez venir chercher les plats ici pour les amener aux invités. Vous leur devez le même respect quà moi et aux invités, vous êtes prévenus. Je ne tolérerai aucun écart.
Les traiteurs nous regardent de haut en bas avec un sourire en coin. Je suis écarlate. M. ajoute :
- Ils sont ici pour travailler, ils ont le droit de vous toucher mais uniquement si ça ne gêne pas leur travail ou le vôtre. Sil y a un problème sur ce point vous êtes autorisés à venir me trouver. Sachez cependant que toute accusation abusive de votre part entraînera une punition exemplaire.
Comme pour illustrer ses dires, la femme sapproche de Blond, att son collier pour lattirer à lui et lembrasse fougueusement avant de le repousser avec un sourire narquois.
- Bien, suivez-moi nous allons continuer la visite.
Étape suivante : les boudoirs.
Ils sont au nombre de trois, tous équipés de la même manière. Les seules différences entre ces pièces sont la décoration et la disposition des meubles.
Ce qui me frappe dès que nous pénétrons dans le premier boudoir, cest la présence dune table sur laquelle sont disposés un grand nombre dobjets à visée sexuelle.
Godemichés, plugs, laisses, pinces, martinets, fouets, cordes, bougies
Tout lattirail du parfait tortionnaire.
Il y a des dizaines de sex toys, de toutes les tailles et de toutes les formes, tous parfaitement alignés sur la table.
- Je vois que vous appréciez mon outillage. Ne vous en faites pas, vous en profiterez bien assez tôt, me toise M. Le Marquis en voyant mon regard sidéré.
Et comme pour se donner raison, il sempare dune cravache et massène quelques coups bien sentis sur les fesses.
Il rit, repose la cravache exactement comme il lavait trouvée, et pointe son index vers le lit.
- Comme vous pouvez le voir, les lits sont équipés danneaux tout autour de la structure. Inutile de vous faire un dessin pour vous en expliquer la fonction, dites-vous simplement que vous avez des anneaux similaires sur vos bracelets et votre collier duniforme.
M. nous indique une porte et nous explique :
- Chaque boudoir est équipé dune salle de bain individuelle. Les invités pourront vous dire daller vous laver à tout moment. Vous avez à votre disposition un assortiment de savons, et des poires à lavement en cas de besoin. Gardez bien en tête que vous devez toujours être impeccables pour mes invités. Ces salles de bain disposent deau chaude, mais vous naurez pas le droit den profiter, à moins quun invité ne soit avec vous, auquel cas vous devrez veiller à ce que la température soit toujours idéale pour lui. Une erreur de votre part pourra être passible de punition.
La visite se poursuit dans la salle de réception, cest une vaste pièce somptueusement décorée. Là encore, une table dispose de tous les instruments que nous avons pu voir dans les boudoirs.
- Cest ici que se déroulera la majeure partie de la soirée. Les invités seront dabord autour de la table basse qui est là (il indique un petit salon aménagé près des grandes fenêtres) pour lapéritif.
Il nous indique une porte très discrète, camouflée dans le mur.
- Votre entrées et sorties de la pièce devront se faire en toute discrétion. Pour les amuses-gueule, vous faites le tour des invités pour quils se servent sur le plateau. Pour le repas vous amenez les plats sur la table et vous servez les invités avec élégance et distinction. Chacun de vos gestes doit être millimétré. De plus, vous devez veiller pendant toute la soirée à ce que les invités ne manquent de rien. Il y a des cigares dans le tiroir de la table là-bas, et des liqueurs dans la mappemonde. Je compte sur vous pour faire preuve dautonomie et de spontanéité sur ce point, je ne veux pas avoir à vous le rappeler toutes les dix minutes.
Sans crier gare, M. Le Marquis empoigne Brun par les fesses, le serre contre lui et lembrasse longuement.
- Bien, suivez-moi je vais vous montrer le jardin. déclare t-il en sessuyant la bouche dun revers de manche de sa chemise, comme si de rien nétait.
Le jardin est très grand. La maison est encerclée de gravier, le reste du jardin est couvert dun gazon impeccablement taillé. Le jardin est clôturé par dimmenses haies taillées en rectangles.
Il fait bon dehors, aussi nous pouvons rester nus sans problème. De toute manière je ne crois pas que nous ayons réellement le choix. Mais lidée dêtre ainsi exposés aux regards indiscrets ne me rassure pas.
- Ne vous inquiétez pas, il ny a aucun vis à vis, et ces haies sont très épaisses. Les seules personnes qui pourront vous voir sont les passagers des avions !
Il rit à sa blague.
- Il nest pas rare que les invités décident daller prendre lair avec un des garçons de service, alors ne soyez pas étonnés si cela arrive.
Il nous invite à faire le tour de la maison jusquà arriver aux marches du parvis. Je suis très mal à laise car, contrairement au jardin, le parvis de la maison est fermé par une grille qui donne directement sur la rue, et, plus loin, sur un grand immeuble HLM aux centaines de fenêtres. Peut-être même quà ce moment précis, quelquun nous regarde déjà.
Gêné, jessaye de cacher mes parties. M. Le Marquis rigole, et me lance :
- Je ne tai pas autorisé à te cacher. Allez remets tes bras dans ton dos, un peu de discipline, que diable ! Tu auras droit à dix claques sur les fesses par ton camarade le Brun aussitôt que nous serons rentrés.
Je baisse les yeux, remets mes bras dans le dos, et balbutie :
- Pardon Maître.
M. Le Marquis tend loreille et me demande :
- Pardon ? Je nai rien entendu.
- Pardon Maître !
Il sourit, satisfait.
- Bon, jaime mieux ça. Bon, cest ici le parvis de la maison, cest ici que vous accueillerez les invités. Lorsquils sonneront, vous irez ouvrir la grille et reviendrez vous poster en position devant lentrée en attendant quils viennent vous saluer. Comme votre camarade a pu le remarquer, vous êtes ici exposés aux éventuels regards indiscrets, espérez donc que les invités ne décident pas de faire traîner les choses ! Je préfère vous préciser quils sont très intelligents et que sils saperçoivent que vous essayez de presser les choses, ils risquent fort de prendre leur temps. Allez, rentrez vous mettre à labri, votre ami est impatient de recevoir sa punition !
M. Le Marquis nous ouvre la porte et nous invite à entrer.
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