Collection Anne Ma Muse. Joyeux Noël (6/8)

Je m’appelle Anne, 58 ans, je vivais tranquille avec Pierre mon ami pensant finir ma vie avec lui, bien sûr après une longue retraite, quand mon filleul a débarqué dans notre vie, bouleversant tout sur son passage.

- Joyeux Noël.

Il est 5 heures à ma pendule comtoise, que j’ai devant les yeux, alors que le téléphone sonne et que c'est ma belle-soeur maman de Noël, la femme de mon frère qui est au bout du fil.
C’est incroyable la partie de sexe que nous avons faite en trio avec mes deux hommes, depuis minuit heure française.

- Noël est là, Anne ?
- Attends, je l’appelle, il vient de monter dans sa chambre, n’oublie pas que pour nous il est cinq heures.
- C’est vrai, nous, nous venons de trinquer à sa santé pour ses vingt ans.
- Noël, c’est ta maman.

Nous sommes toujours tous les trois allongés mollement sur ma peau de bête.
Il met sa main devant sa bouche pour parler comme s’il était loin.
Nous manquons d’éclater de rire.
J’ai mis le haut-parleur sur le combiné.

- J’arrive, je descends, je remets mon jean.
- Anne, j’ai bien entendu, il remet son jean ?
- Oui, il était monté avec Pierre mon ami, ils ont dû se caresser un peu.
- Quel horreur, qui c’est ton mec ?

Je prends le premier avion pour venir lui casser la figure.

- Tu marcheras toutes les fois que je parlerais de ton fils, tu es une véritable mère poule.
- Cocorico.

Lui aussi a sa main devant sa bouche.

- C’est quoi ça ?
- C’est Pierre, qui redescend de la chambre de ton fils, ils sont à poil tous les deux et ils bandent encore.
- J’ai compris, tu me fais encore marcher.
- Pas du tout.
Te souviens-tu de notre conversation quand tu m’as annoncé que Noël venait nous voir à Noël ?
Nous avions parlé de la neige.
- Maman, je suis là, tu m’entends ?
- Inutile de crier, j’ai l’impression que tu es à côté de moi.


- Ce matin, pour la première fois, j’ai vu de la neige tomber, c’était féerique surtout la veille de Noël. Je suis sorti et nous avons roulé dedans avec Anne.

J’ai un moment de frayeur.
Va-t-il lui dire que nous étions nus et qu’il m’a baisée ?
Jouer je veux bien mais il y a des limites.

- Papa est là ?
- Bien sûr il attend que je finisse de te parler.
- Passe-le-moi, je vais bientôt aller me coucher, seul, ne t’en fait pas.
Anne est une sacrée déconneuse, je l’adore, vous avez bien fait d’en faire ma marraine.
Pierre aussi, mais lui c’est un homme, je l’ai battu aux échecs, j’ai gagné mon pari.
- Qu’as-tu parié ?
- Un resto demain midi.

Pendant qu’il prononce ces mots, Pierre, par-dessus moi, prend la queue du petit en main.
Parler avec la Martinique en étant allongés nus sur notre peau de bête, je ne l’aurais jamais imaginé.

- Allo fiston, tu es sage, j’espère que tu aides ta tante, tu sais elle est âgée.
- J’entends Jacques, je sais que j’ai huit ans de plus que toi, mais tout de même.
- Tiens, tu perds ton humour.
- Tu as des nouvelles de mon neveu, ton fils ?
J’ai su qu’il ne pouvait pas fêter Noël avec vous ?
- Il m’a appelé il y a deux jours, il lui est impossible de nous téléphoner ce soir, il rentre dans quatre jours, il va me donner un coup de fil.
- Bon fils, quand tu rentreras, tu auras ton cadeau.
Je crois que tu pourras avoir ce que tu espérais. J’en ai trouvé une, je l’ai désossée, le moteur est presque refait.
- Il a fallu que tu lui dises, ce devait être un secret jusqu’à ce qu’il revienne.

Épiphanie et Jacques s’engueulent, c’est marrant de les entendre.

- Les parents, je vous aime, merci papa pour cette coccinelle que tu retapes, nous allons aller nous coucher.
- Bonsoir à tous, faites de beaux rêves, à la tienne mon chéri, je te pardonne.


Un gros « smatch » ponctue notre conversation au moment où la conversation est coupée.
Pendant tout ce temps, Pierre a sucé la verge de Noël !

- Dis-moi chéri, tu m’avais caché cette facette de ta personnalité.
Tu fais des fellations à des hommes depuis longtemps ?
- Souvenir de ma jeunesse, j’ai en des rapports avec un ami.
Quand Noël m’a caressé la verge cet après-midi, comme par inadvertance, tout m’est revenu en mémoire et quand il a sorti ma queue je me suis laissé faire.
- Continuez si vous voulez, laisse-moi passer, je vais me doucher et retourner au lit.
- Noël, nous la suivons, moi aussi je suis fatigué.

Je sens que Noël aurait voulu que Pierre le finisse, mais il se lève, la flamme au vent et m’aide à me relever.

- Merci pour cette bonne journée, je commence à voir plus clair en moi.

Pour la première fois, nous prenons notre douche à trois dans ma baignoire chacun savonnant l’autre.
Je suis au milieu et j’ai droit à leur quatre mains partout sur mon corps.
Mais je suis crevée alors je les aide à me sécher.
La seule concession, nous allons tous les trois dormir ensemble, dans le grand lit.

Un mouvement près de moi me réveille, il fait chaud dans ma chambre, mais moins que devant la cheminée.
Nous sommes blottis sous les couvertures.
Non, pas de baise ce matin, seulement un peu la gueule de bois. Le champagne ça assèche la bouche.
J’arrive à sortir du lit sans les réveiller et je descends dans ma cuisine.
Je prépare le café, je bois une tasse ce qui me revigore.
J’ai mis mon peignoir qu’il va falloir que je pense à changer.
Noël m’a fait prendre conscience du nombre d’années que je le porte, surtout en hiver.
Mes hommes ont dû sentir l’odeur du café, ils arrivent.

- Pierre, regarde il fait beau.
Et si nous allions montrer à Noël la citadelle avec son zoo ?
- Bonne idée, nous habitons au pied, il y a bien vingt ans que je n’y suis pas monté.


Nous nous promenons entre les divers animaux, souvent au chaud dans leurs cages. Contrairement à nous, ils n’ont pas de cheminée comme nous hier au soir.
Nous croisons deux jeunes filles, une blonde et une brune.
Un instant j’ai l’impression de les avoir déjà vues.

- Je reviens, vous avez vu les deux jeunes filles, ce sont celles qui étaient au Mac Do.

Il les ratt, se met à leur parler avant de revenir vers nous.
Elles semblent l’attendre.

- Anne, Lucie la petite bonde est seule ce soir, je peux l’inviter à venir dîner ? Je préparerais le repas.
Vous pourrez me déposer au supermarché à côté de chez vous ?
- Bien sûr Noël, la petite blonde comme tu dis, si tu souhaites qu’elle passe la soirée chez nous, elle est la bienvenue.
Mais dis-moi, tu es un rapide pour draguer.
- Arrêtez, vous allez me faire rougir, je vais les voir.

Il retourne auprès des filles.
Je vois que la blonde, pas si petite que ça, est habillée comme une jeune fille de son âge, avec un manteau matelassé jaune comme on les fait actuellement, faisant ressembler celles qui les portent au bibendum de mon enfance, avec tous ses bourlets.
Il revient vers nous.

- Lucie n’est pas d’ici et a peur de se perdre, elle veut m’accompagner au supermarché et m’aider à préparer le repas.

Sans se poser plus de questions, comme tout jeune vivant d’insouciance, il nous plante.
Heureusement, nous arrivions au bout du zoo et c’est la main dans la main que nous retrouvons notre cheminée que Pierre se dépêche de redémarrer.
Je pourrais dire qu’en attendant les jeunes nous en profitons pour un moment d’intimité, mais je me vois mal accueillir Lucie, à quatre pattes sur ma peau de bête.

De toute façon, Pierre a beaucoup donné depuis l’arrivée de Noël dans notre quiétude familiale.
Noël va nous quitter demain matin.
Même si Pierre est devenu plus pantouflard qu’au moment où je l’ai rencontré, je veux lui éviter l’infarctus et je le ménage.


Les jeunes arrivent.

- Madame merci de m’inviter chez vous, votre neveu est un garçon charmant. Mon amie avait un rendez-vous ce soir et je me retrouvais seule.
Auriez-vous un tablier que je puisse aider Noël, il semble vouloir nous concocter un repas venu des îles, j’en ai moi-même l’eau à la bouche.

Je lui prête celui dans la cuisine, lui aussi offert par mon fils et faisant de moi une chef cuistot, comme il est imprimé dessus.

Je m’installe dans mon fauteuil, Pierre démarre la chaîne.
Mozart rempli l’espace autour de nous.
Rapidement mon pantouflard s’endort.
Je vais voir s’ils s’en sortent, j’avance doucement jusqu’à la porte qui est poussée mais non fermée.
Noël coupe des légumes Lucie les prend et les fait revenir dans une poêle.
À chaque action, les s s’embrassent.
Pardon, ces deux grands s s’embrassent…

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