Lecture Matinale
C. est sur mon lit, mon tout petit lit sur lequel on tient à peine à deux lorsquil vient dormir chez moi. Je suis allée chercher des croissants au café den bas. Je pensais quil dormirait, mais il est en train de lire, allongé sur mon tout petit lit. Il a profité de mon absence pour étendre tout son corps sous les draps, qui ont glissé jusquà sa taille nue. Je sais quil ma entendue entrer, mais il semble plongé dans sa lecture et ne daigne pas lever les yeux vers moi.
Je massois à genoux sur le lit, entre ses jambes, et enlève les quelques vêtements que javais enfilés rapidement pour descendre chercher le petit-déjeuner. Toujours aucune réaction. Je sais quil le fait exprès. Ça a le don de mexaspérer, mais ça attise aussi une douce chaleur au creux de mon ventre. Je crois quil le sait. Sans quitter son livre des yeux, il relève le bras avec lequel il le tient derrière sa tête, mettant en valeur son torse à la musculature à peine dessinée. Jai toujours apprécié le corps généralement imberbe des asiatiques, mais lombre discrète que je peux désormais apercevoir sous son aisselle nest pas pour me déplaire. De sa main libre il caresse négligemment son ventre avec une nonchalance terriblement sexy. Je nai plus quune seule idée en tête : lui faire lâcher son livre.
Ça ne serait pas du jeu dessayer de le faire de force, et de toute façon, qui suis-je pour minterposer entre un homme et sa lecture ? Je me contenterai simplement de jouer avec son corps, puisque son esprit semble voguer dans des sphères intellectuelles trop éloignées de la bassesse de mon désir. Je retire dun geste sec la couverture, et, oh, surprise ! Son excitation nest pas quabstraite et littéraire. Une érection déjà de belle taille sest emparée de son sexe, que je regarde à présent avec gourmandise. Puisquil ne me regarde pas, je nai aucune raison dêtre gênée par quoi que ce soit, et peut laisser libre cours à mes envies. Mon corps glisse sur le sien dans un mouvement félin, et un frisson le parcoure là où le bout de mes seins a touché sa peau.
Je massois à califourchon sur son bassin, son sexe est plaqué contre mes fesses. Je sais que cest ce quil préfère chez moi. Je commence à les frotter lentement contre sa verge. Pas sûr quil puisse résister longtemps. Une goutte perle au bout de son gland, jen sens lhumidité. A moins que ce ne soit moi qui mouille ? Je passe une main sur mes lèvres pour en juger. Je sais aussi quil est terriblement excité lorsquil peut mobserver me masturber. Je ferme les yeux un instant, mabandonnant au plaisir qui commence à naître au creux de mes cuisses tandis que je continue à me frotter lascivement contre son sexe comme une chienne en chaleur. Jaimerais quil me regarde maintenant, je veux sentir ses yeux parcourir mon corps. Je lentends gémir doucement, mais ça ne me suffit pas. Quand jouvre à nouveau les yeux son regard est toujours fixé sur le livre. (Ai-je déjà autant détesté un bouquin ? Peut-être LÊtre et le Néant de Sartre, qui est si difficile à comprendre, mais cest une haine purement intellectuelle). Il est obstinément fixé sur lui, sans même bouger les yeux, je suis quasiment sûre quil ne lit plus mais il sentête à ne pas participer.
Je me lève pour attr un préservatif. Puisquil ne veut pas me baiser, je me débrouillerai toute seule. Je lenfile sur sa verge dressée, et, lui tournant le dos, je mempale sur lobjet de ma convoitise avec un soupir de soulagement. Je reste un instant immobile, savourant la sensation brûlante de son sexe planté dans le mien.
Je reste un instant étendue sur le ventre contre lui, mon sexe encore palpitant. Mon regard sarrête soudain sur le livre, resté par terre. Maintenant que mon mon désir a été assouvi, je suis curieuse de savoir le titre. Bien entendu, il sagit de lÊtre et le Néant.
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