Chez Les Bleus -- Pilote
Bonjour à tous. Suite à lannulation de lhistoire sur Victor, je me lance dans une autre histoire sur la même thématique mais cette fois-ci jai lintention de la travailler davantage et den améliorer la qualité.
Jaime autant prévenir les lecteurs, malgré la nature du site cette histoire comprendra beaucoup plus de récits de situations plutôt que de scènes de sexe. Je veux ici me concentrer davantage sur la relation que sur le côté uniquement charnel.
Je précise enfin que cette histoire est entièrement fictive. Aucun de ces personnages nexiste dans la réalité et toute ressemblance dans les noms ou descriptions serait purement fortuite.
NOUVELLE HISTOIRE -- PREMIER ÉPISODE // TROUVER UN TITRE
Aujourdhui est une journée particulière pour Adam, plus encore quil ne le pense à cet instant. Car même si ce nest pas tous les jours que le ministre de lIntérieur visite votre commissariat, il nimagine pas encore quil sapprête en prime à vivre lun des moments les plus importants de sa vie.
Adam qui, et il insiste, se prononce Adame et non Adan, est un jeune homme métis né dune mère réunionnaise et dun père parisien. Mesurant 1m75 environ pour 75 kg, il est de corpulence athlétique. Il est brun avec des cheveux courts et un dégradé à blanc, toujours impeccable sur les tempes, qui se termine sur une légère barbe complète de moins dun centimètre. Ses yeux sont dun noir profond, son visage a des traits assez droits mais ils sont compensés par un sourire ravageur quil étale à longueur de journée. Dun naturel jovial, il aime se mettre en avant et amuser la galerie, mais quand il sagit de son travail il fait probablement partie des plus sérieux de tous. Il possède aussi un côté plus sombre, comme sil avait en lui une blessure cachée qui ne cessait de , ce qui le rend parfois mélancolique, notamment lorsquil a un peu trop bu.
Cest un garçon qui aime prendre soin de lui, toujours bien coiffé, rasé, habillé sobrement mais avec style, il possède un genre de charme naturel qui le rend beau en toutes circonstances, peu importe ce quil porte.
À tout juste 30 ans, il est sorti décole de police il y a environ cinq ans, après plusieurs années sous contrat en qualité dadjoint de sécurité. Il travaille à la tenue, dans les nouvelles unités de proximité qui sillonnent les quartiers à longueur de journée. Il aime profondément son métier, bien quil se donne parfois des faux airs de jmen foutiste comme pour se légitimer auprès de ses collègues souvent moins impliqués. Il réfléchit même à passer les examens pour monter en grade car il pense que cela pourrait lui plaire.
Aujourdhui, Adam a revêtu sa tenue dhonneur. Il porte fièrement sa chemise blanche impeccablement repassée couverte dune fourragère et sa casquette dhonneur. Il est au garde-à-vous dans la cour du Commissariat central car, comme dit précédemment, cest une journée un peu spéciale pour lui ; le ministre de lIntérieur en personne vient installer dans ses fonctions leur nouveau commissaire, le patron comme on dit couramment chez les flics. Beaucoup de rumeurs ont déjà circulé à son égard. Certains le pensent trop jeune, dautres sinquiètent du fait quil soit introduit par le ministre lui-même, encore un pourri aux bottes des politiques ou un fils à papa qui a des relations. Dautres sétonnent quil arrive à ce poste si vite : soit on ne savait pas où le mettre, soit cest un dégonflé qui noccupe les postes à problèmes que pour gravir les échelons plus vite et se planquer dans un bureau. Car ce nouveau poste est un poste que certains qualifient à risque, très peu de patrons lont occupé plus de deux ans, et pour cause
personne nen veut.
La musique retentit, la marche pour la revue des troupes. Adam regarde au loin, droit devant lui, comme on lui a appris à lécole lorsque lon est au garde-à-vous : Vous regardez lautorité dans les yeux lorsquelle passe devant vous, mais sinon cest le regard à lhorizon. Le ministre commence son passage devant eux, accompagné dun jeune homme lui aussi en tenue dhonneur mais celle-ci est différente. Une vareuse bleu nuit, un placard assez important de médailles sur la poitrine, étrange pour une personne si jeune, des gants blancs, des feuilles de chêne brodées dun fil argenté sur ses pattes dépaule et sur sa casquette : cest lui, le nouveau patron. Arrivé à leur hauteur, il passe en effectuant un salut parfait, comme le font les militaires. Adam le regarde passer, il ne distingue quun morceau de son visage car le soleil léblouit et la casquette en masque une partie. Il finit par réussir à croiser son regard, Putain il na pas lair dégueu en fait
se dit-il.
Car oui, précision importante, Adam est gay. Il a mis énormément de temps à se lavouer et encore davantage à laccepter. À tel point quaujourdhui, même sil a déjà eu des relations avec des garçons, celles-ci ont toujours été très courtes et pas vraiment sérieuses. Soit parce-quil ne sattachait pas, soit parce-quà linverse il commençait à ressentir des choses et cela le faisait paniquer à lidée de devoir assumer une véritable relation avec un homme. Parmi son entourage peu de gens le savent, quelques uns de ses amis les plus proches uniquement, mais sa famille, ses connaissances, ses collègues
pour eux il nest quun hétéro qui peine à trouver chaussure à son pied.
Le ministre prend place derrière son pupitre. Dans les rangs, Adam entend déjà quelques sarcasmes : Il a un peu un balai dans le cul le nouveau patron nan ?, Jen sais rien mais il a lair jeune. Encore un qui sort des bancs de la fac et qui croit tout savoir, Cest quoi son nom déjà ?, De Volé ? De Nolé ?
- De Launay, répond Adam, déjà agacé par les commentaires de ses collègues.
- Ouais, encore un mec qui vient dune famille noble, bête de concours tout ça
pas ce quil nous faut ici quoi, lui répond le major, chef de son groupe.
Adam ne répondait pas. Parce-que même si dhabitude il était le premier à faire des blagues et à se montrer moqueur, ce genre de commentaires lagaçait profondément. Il naimait pas que lon catégorise les gens de cette façon et avait du mal avec cette tradition, bien ancrée chez les gardiens de la paix, de critiquer systématiquement la hiérarchie juste pour leur grade et non pour ce quils sont. Il sattarda donc sur la silhouette du nouveau patron, bien quil soit à une quinzaine de mètres de lui. Sa casquette était fièrement vissée sur sa tête de telle sorte que sa visière cachait une bonne partie de son visage, de là où il était Adam ne distinguait que sa barbe, similaire à la sienne cest-à-dire complète et dà peine un centimètre. Il semblait mesurer un bon mètre quatre-vingt et avait lair davoir une corpulence assez athlétique, car la plupart des officiers ou des commissaires flottent dans leur uniforme mais ça nétait pas son cas, bien au contraire. Son visage avait des traits assez anguleux et stricts, il dégageait une impression de rigueur, le genre de mec quon croise et dont on sait instantanément quils ne sont pas là pour se faire des amis.
Adam nécoutait même pas le discours du ministre, il navait que le fond sonore tant il était occupé à tenter de déceler le visage de ce nouveau patron encore inconnu. Chers policiers, je laisse donc la parole à votre nouveau patron, le Commissaire de police Timothé de Launay, encore félicitations et je vous souhaite beaucoup de courage et de chance dans la tâche qui est désormais la vôtre ! termina le ministre en lui serrant vigoureusement la main.
- Et allez, encore des belles paroles
lâcha un collègue dans les rangs.
- Ta gueule, jécoute ! ne put sempêcher de répondre Adam, à la surprise de plusieurs de ses collègues car il naccordait pas spécialement dimportance à ce genre d'événements dhabitude.
- Ça va mec, calme-toi...
Et le patron de finir : ...En revanche, sachez aussi que je nagis quen contrepartie dun comportement irréprochable de mes policiers. Je ne tolérerai aucun comportement qui porterait atteinte à lhonneur de notre maison et de cet uniforme que nous portons tous avec fierté. Cela étant dit, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, avec ce soleil votre position ne doit pas être des plus confortables. Retenez simplement que jai hâte de me mettre au travail avec vous.
Le commissaire quitta son pupitre, les rangs s'éparpillèrent petit à petit et chacun vint se placer à lentrée du garage principal, où des tables avaient été dressées à la va-vite pour un apéritif de bienvenue. Adam ôta sa casquette et se plaça dans un coin du parking avec quelques-uns de ses collègues et leur major, après être passé se servir un verre au buffet. Tandis que ses collègues bavardaient entre eux, Adam semblait pour une fois absent. Lui qui se mettait toujours en avant pour faire le clown était aujourdhui plus en retrait, occupé à chercher du regard le nouveau patron pour lobserver davantage. Et le voilà, sa casquette enlevée a laissé apparaître une coupe de cheveux assez moderne, un genre dundercut : des cheveux assez longs sur le dessus coiffés à larrière et parfaitement dégradés sur les côtés. Il serre des mains en souriant, sa casquette sous le bras. Son sourire est vraiment magnifique et presque contagieux, car en le regardant Adam se met à sourire lui aussi. Il ne peut le nier, il a un petit coup de coeur pour ce nouveau patron. Alors quil le fixe, celui-ci, sétant probablement senti observé, se tourne vers lui. Adam se ravise alors rapidement et se tourne en direction de ses collègues. Mais trop tard
le patron se dirige déjà dans leur direction.
- Mesdames, messieurs, bonjour, dit-il en arrivant et en tendant la main vers ses collègues, qui tous la serrent à tour de rôle en se fendant dun Mes respects Monsieur le commissaire, Bonjour major ajoute-t-il en serrant la main du chef du groupe, avant de finir par Adam à qui il adresse un Bonjour Monsieur un peu plus long que les autres en le regardant fixement dans les yeux.
- Monsieur le commissaire, je vous présente les fonctionnaires de la nouvelle brigade de proximité.
- Daccord, et bien enchanté cest un plaisir. Je suis très attentif à cette nouvelle brigade, vous nêtes pas sans savoir que vous êtes lunité à la mode en ce moment avec la police de sécurité du quotidien.
Le commissaire et le major se lancèrent dans une conversation tandis que tous les autres collègues les observaient, silencieux mais néanmoins attentifs, impatients de savoir à quelle sauce ils allaient être mangés par le nouveau patron. Adam lui, le dévisageait littéralement. Cétait un très beau garçon mais il avait surtout un charme assez naturel, du charisme ou plutôt une sorte de magnétisme. Et il faut bien lavouer, sa tenue et ses galons faisaient aussi leur effet. Il ne quitta ses pensées que lorsquil entendit le commissaire ajouter De toute façon on se verra rapidement, je pense venir patrouiller avec vous dans les jours à venir.
- Très bien, termina le major.
Le commissaire reprit sa tournée des groupes après les avoir salué dun signe de tête. Le major se tourna aussitôt vers ses hommes :
- Super, à peine arrivé on va déjà lavoir sur le dos.
- Moi je trouve ça plutôt cool quil vienne patrouiller avec nous, répondit Adam.
- Mais quest-ce quil tarrive toi ? Tes fan ou quoi ?
- Nan ! Cest juste quon est toujours en train de dire quils ne sortent pas de leur bureau et ne connaissent pas notre travail
lui il fait cet effort.
Mais il faut surtout avouer quAdam avait hâte de croiser à nouveau ce patron et de passer du temps avec lui, voire de fureter pour en savoir un peu plus.
QUELQUES JOURS PLUS TARD -- BUREAU DE LA POLICE DE PROXIMITÉ
Comme une semaine sur deux, Adam prend son service à 10 heures. Il aime arriver en avance pour avoir le temps de se préparer sans pression. Ses collègues et lui se changent dans un vestiaire qui leur est réservé. Il a retrouvé son entrain et est déjà au milieu de la pièce en train de se chamailler avec un collègue lorsque leur major pousse la porte. Bonjour major ! lancent-ils tous ensemble.
- Salut les gars, bon mettez-vous une pile parce-quaujourdhui le patron vient patrouiller avec nous. Donc je compte sur vous, pas de conneries, on bosse propre et on lui montre du pays.
- Il va tourner avec qui ? demande Nicolas, un collègue dAdam.
- Avec toi, Julie et Issam.
- Sérieux ? Mais à chaque fois cest pour moi sérieux.
- Écoute Nico, tes le seul gradé aujourdhui donc cest comme ça.
- Moi ça ne me dérange pas de patrouiller avec lui, lance Adam, à la surprise générale.
- Euh Adam, si cest pour lui faire tes conneries habituelles cest pas la peine !
- Nan je suis sérieux, moi ça ne me fait pas peur.
- Bon bah le patron ira avec Adam alors. Julie et Issam ça vous va ?
- Pas de problème ! disent-ils en coeur, et Julie dajouter Moi ça me va, il est plutôt beau gosse en plus le nouveau patron ! et les autres de rire.
Adam finit denfiler son uniforme. Avec le beau temps il se contente dun polo bleu à manches courtes, qui met en valeur ses bras développés. Quant à son pantalon bleu marine, il moule à la perfection ses fesses musclées et galbées de métis, sur lesquelles bavent un nombre incalculable de filles du commissariat. À cela il ajoute son ceinturon puis son gilet tactique. Son équipage et lui préparent le matériel et le véhicule, puis prennent quelques minutes avant de partir pour lire leurs mails et boire un café tous ensemble. Cest alors que le patron passe la porte.
- Bonjour tout le monde, lance-t-il.
Aussitôt, tous se lèvent de leur chaise et se dirigent vers lui pour le saluer puis lui serrer la main. Adam attend son tour pour passer une fois encore en dernier, après lavoir observé en détails. Il ne lavait pas revu depuis la cérémonie si bien quil avait presque du mal à se souvenir des contours de son visage, mais en le revoyant tout était revenu. Ce petit frisson quil avait ressenti. Il porte la même tenue que lui, un polo bleu à manches courtes et un pantalon marine, mais il a un ceinturon différent du réglementaire, son holster est accroché à une plaque de hanche sanglée autour de sa cuisse. Il porte lui aussi un gilet tactique mais qui ressemble davantage à un modèle militaire, un genre de porte-plaque sur lequel il na que quelques poches, un micro pour sa radio et un galon de commissaire noir et gris flanqué dune feuille de chêne scratché sur la poitrine. Une tenue pour le moins inhabituelle pour un patron, qui sont en général peu attachés à leur équipement, pour le peu quils le portent. Adam peut apprécier davantage sa carrure, car le polo est plus moulant que la tenue dhonneur et son diagnostic était le bon : il est (vraiment) athlétique.
- Alors, dites-moi major, avec qui je patrouille aujourdhui ?
- Avec Julie, répond le major en la désignant de la main, Issam en faisant de même et Adam.
Le commissaire marque un temps en regardant Adam dans les yeux, esquisse un léger sourire puis répond Parfait.
Rapidement, l'équipage se dirige vers le parking pour prendre en compte le véhicule. Dans les escaliers, le commissaire descend côte à côte avec Adam.
- Ça fait longtemps que vous êtes ici ? demande-t-il
- Qui ça, moi ? demande Adam
- Et bien oui, souvent quand une personne parle à une autre en regardant dans sa direction cest quelle sadresse à elle, ironise le patron en souriant.
- Cest vrai, cest vrai ! répond Adam en souriant bêtement, gêné par la situation. Je suis arrivé ici il y a cinq ans, en sortie décole. Jai commencé en bureau de police puis jai bougé en police-secours. Et comme je voulais faire quelque chose de différent jai sauté sur lappel à volontaires des proxis quand le télégramme est sorti.
- Daccord, un flic de terrain quoi.
- Cest ça. Et vous patron ?
- Moi ?
- Bah ya pas dautre patron, répond Adam en souriant à son tour, comme pour se venger de la pique précédente. Ses collègues qui marchaient devant se retournèrent brièvement, surpris de voir un gardien taquiner un commissaire et attendant de voir comment il allait réagir.
- Ahah, cest vrai aussi ! dit-il en rigolant. Cest mon premier poste, je sors décole. Avant ça jétais militaire.
- Vous venez du terrain aussi alors ?
- En quelque sorte.
- Cest pour ça que vous sortez avec nous ? Pour vous rappeler le bon vieux temps.
- Cest une des raisons oui, répond le patron en regardant Adam, toujours avec son sourire charmeur.
- Une des raisons, il y en a dautres ?
- Vous le saurez bien assez tôt, répond le commissaire avec un large sourire.
Adam sort sa radio et annonce : TN, sortie de Prox Alpha, véhicule immatriculé (...), 4 fonctionnaires dont un féminin. Nous serons accompagnés de TI 120. ; Cest reçu Prox Alpha, bonne vacation.
Issam prend le volant avec Julie comme passagère, tandis quAdam et le commissaire montent à larrière du véhicule.
- Vous ne voulez pas monter devant patron ? demande Julie
- Non non allez-y, je suis là en observateur je serai bien à larrière. Ne changez rien à vos habitudes !
Timothé de Launay est un garçon denviron 1m80, athlétique et dessiné mais sans être énorme, il pèse environ 75 kg. Il est châtain, les cheveux coupés en undercut assez longs sur le dessus, avec une barbe dure et fournie de plusieurs jours. Bien que son visage soit assez strict, ce qui lui donne un air naturel assez froid et distant, son sourire, certes très rare, illumine à lui seul une journée tant il est charmeur et communicatif. Ses yeux oscillent entre le marron et le vert, sans quon parvienne réellement à déterminer leur couleur. Il a un côté très rigide et sérieux, sûrement à cause de sa posture assez droite, qui peut sexpliquer par son passé de militaire ; il a dailleurs souvent tendance à joindre ses mains dans son dos tel un soldat en position de repos.
Il est lui aussi très soigneux quant à son apparence : barbe, cheveux, tenue, tout doit toujours être impeccable ; là encore, un souvenir de son passé de recrue. Il attache un intérêt particulier au port de luniforme qui pour lui est un véritable honneur et mérite donc quon le respecte.
Dans le privé en revanche, il est totalement différent, beaucoup plus jovial, toujours prêt à faire rire son entourage. Il est malgré tout assez solitaire ; il na que peu damis mais cela lui convient très bien. Ils lui reprochent dailleurs souvent son côté asocial et renfermé, tout comme son côté psychorigide. Il vit son métier comme une véritable passion et on le trouve régulièrement le nez fourré dans des bouquins, des rapports, des vidéos
tout ce qui passe et concerne son domaine de compétence, il sy intéresse et lingurgite presque instantanément.
Il ne pouvait nier avoir également repéré Adam dès le jour de son arrivée, lorsquil sétait senti observé et avait remarqué ce beau mec qui le dévisageait littéralement, dans un coin du parking. En le voyant de près, lui serrant la main, il navait pu sempêcher de marquer un petit temps, instantanément séduit par son regard noir, son sourire mais aussi sa carrure et sa démarche, en bref son charme. Même sil se voulait de ces patrons qui mouillent la chemise sur le terrain, ce nest pas innocemment quil avait souhaité patrouiller avec les proxi aujourdhui et il était heureux que ce soit avec Adam, qui plus est à ses côtés dans le véhicule. Régulièrement son regard se perdait dans sa direction, observant ses bras musclés serrés dans les manches de son polo, le profil de son visage, son sourire.
La patrouille avançait assez calmement, Timothé était parvenu à détendre ses collègues, plus ou moins bloqués par le fait de patrouiller avec leur commissaire. Adam se laissait aller également, plus souriant et retrouvant son côté jovial, pour le plus grand plaisir de Timothé qui le découvrait sous un autre angle qui lui plaisait encore davantage.
Le patron se prêtait au jeu : il participait voire initiait les contrôles de personnes comme de voitures, laissant entrevoir un côté un peu chasseur. Il était à laise dans cet élément, on voyait quil avait connu le terrain. Il avait une façon assez peu commune de sadresser aux gens, il leur parlait avec énormément de respect, vouvoyant de jeunes ados de treize ou quatorze ans. Cétait son côté un peu psychorigide mais ça nétait pas pour déplaire à Adam, surpris de voir un flic différent de ces cow-boys tutoyant tout le monde et parlant avec condescendance voire mépris.
- Vous ne fouillez pas le véhicule ? demande Timothé à Adam, lors dun contrôle sur un véhicule suspecté dêtre impliqué dans le trafic local de stupéfiants.
- Bah non, jsuis pas OPJ, répond Adam qui pourtant en général, qualification ou pas, ne sen privait pas.
- Bah et moi, je suis quoi ? répond Timothé en souriant.
- Ah bah oui, cest vrai
Les individus sont palpés, le véhicule fouillé, pour un résultat de quelques grammes de beuh quAdam leur laisse, plus par dépit quautre chose, décidé à ne pas encombrer les services de procédure pour rien.
La patrouille reprend quand soudain ça tombe à la radio : demande de renforts de la BAC pour une rixe impliquant un individu armé dune hache devant un supermarché, dans un secteur assez sensible. Léquipage se rend sur place sirène hurlante, dautres patrouilles sont également sur les lieux et rapidement ça grouille de bleus. Les badauds sont eux aussi présents, créant des attroupements un peu partout, plus dune centaine de personnes sont amassées et observent la scène : un homme blessé à la tête gesticule dans tous les sens en sadressant aux policiers, un autre est assis au sol, contre un véhicule de police, se tenant le bras lui aussi en sang.
Rapidement les réflexes de Timothé reviennent : De TI 120 sur place, aux effectifs engagés : mise en place dun périmètre de sécurité, dispersion de la foule. Les PS alpha et bravo, vous réalisez un blocage du supermarché pour stopper entrée et sortie.
Timothé se dirige vers les policiers au contact des blessés, suivi de près par Adam, tandis que Julie et Issam aident au bouclage du périmètre.
Adam ne peut sempêcher de lobserver donner ses directives, sur leur circonscription cest rare davoir un commissaire sur le terrain dans ce genre de situations, mais sa présence est en fait à la fois rassurante et efficace : il maîtrise son sujet, donne ses ordres
cest presque sexy. Il est calme, réfléchi, direct, il ne tergiverse pas, bref
il commande. La décision est prise pour la BAC bravo et lui dinvestir le supermarché où lauteur serait probablement retranché. Tandis que Timothé se dirige au coffre du véhicule pour récupérer ses gants et un porte-plaque, Adam ne peut sempêcher dintervenir : Patron, vous êtes sûr de vouloir entrer avec eux ? Le mec se balade avec une hache quand même, on a besoin de vous pour commander, on peut y aller nous.
- Je suis sûr, oui. Tu viens ? demande Timothé, tout en ajustant une oreillette radio dans son oreille.
Adam, surpris du tutoiement soudain du commissaire à son égard, marque un temps avant daccepter et denfiler à son tour un porte-plaque : Allez, ouais !
- Super ! répond Timothé en souriant et lui tapant sur lépaule.
Timothé et Adam se mettent en binôme, accompagnés des quatres autres fonctionnaires de la BAC qui eux aussi se mettent deux par deux. Larme à la main, Timothé dirige la phase dinvestigation, il donne ses consignes pour les placements, exécute avec précision les techniques de progression. Adam est de plus en plus surpris par ce commissaire vraiment pas comme les autres. Mais surtout, étant son binôme contact, Timothé est vraiment collé à lui dans son dos, sa main posée sur son épaule. Il sent sa respiration, son odeur, son parfum léger, la pression tantôt faible tantôt forte de sa main sur son épaule. Timothé lui, de son côté, est trop absorbé par la situation pour prêter réellement attention à son binôme, même sil ressent tout de même une étrange sensation à son contact, quil attribue dans un premier temps à ladrénaline. Et il ne peut sempêcher, dans un moment dégarement, de poser ses yeux sur le magnifique fessier dAdam devant lui, parfaitement moulé dans son pantalon dintervention.
Au détour dun rayon, les fonctionnaires de la BAC et notre binôme tombent nez à nez avec lindividu, recroquevillé au sol, une machette encore dans sa main droite.
- Monsieur ? Vous mentendez ? demande Timothé calmement, tout en le tenant en joug.
Lindividu, au comportement visiblement altéré, hoche la tête sans quitter sa position.
- Monsieur, je suis le commissaire de Launay. Je suis là pour vous aider, daccord ? Je peux vous apporter ce dont vous avez besoin, on peut soccuper de vous. Mais pour ça, il va falloir que vous fassiez quelque chose pour moi, en échange. Vous êtes daccord ?
Lindividu se tourne vers le commissaire, puis se relève, ce qui suscite immédiatement une tension des autres fonctionnaires qui relèvent leurs armes et le mettent en joug.
- Doucement, doucement ! lance Timothé tout en savançant, Baissez vos armes ! ajoute-t-il, tout en rengainant son pistolet. Comment vous appelez-vous Monsieur ?
- Tony.
- Ok Tony, écoutez je ne veux pas vous faire de mal, mes collègues non plus. Ils sont juste un peu inquiets, à cause de la situation, ça peut se comprendre non ? Et ça les aiderait, ça maiderait moi aussi, si vous pouviez simplement poser ce couteau au sol. Comme ça on pourra discuter calmement de ce qui vous arrive et de ce que je peux faire pour vous. Daccord ?
Lindividu, un peu hagard, observe les policiers un court instant puis finit par lâcher sa machette qui tombe au sol en claquant sur le carrelage, cest à ce moment que Timothé lui saute dessus et par un moyen de contrôle lamène au sol et le menotte, tandis quAdam sempresse décarter larme blanche avec son pied puis de venir au soutien de son commissaire. Rapidement, les fonctionnaires de la BAC interviennent et prennent en charge lauteur pour le transporter au commissariat.
Lintervention terminée, Adam retrouve Timothé au coffre du véhicule tandis que ce dernier est occupé à ranger son matériel. Il lobserve avec un brin dadmiration après cet épisode, mais il se délecte aussi de ses formes parfaitement mises en valeur par la tenue. La tension en train de se relâcher se perçoit chez lui, il est légèrement transpirant, la respiration encore un peu haletante
ce qui le rend vraiment sexy.
- Ah vous êtes là, ça va ? demande Timothé après sêtre aperçu de sa présence.
- Oui oui et vous patron ?
- Je redescends un peu là, ça va. Cest dans ce genre de moment que je me sens vivant ! lance-t-il en souriant, tout en buvant une lampée deau dans sa gourde.
- Vous nêtes pas un patron comme les autres... je nai pas beaucoup dannées de police mais je pense pas voir souvent ce genre de trucs dans ma carrière.
Timothé se met à rire, gêné : Je le prends comme un compliment.
- Cen est un.
- En tout cas merci pour votre aide, jétais heureux de faire ça avec vous aujourdhui, lance Timothé en tendant sa main à Adam, qui sempresse de la serrer. Allez, maintenant on rentre, la procédure nous attend !.
De retour au central, le patron sinstalle avec ses collègues en salle de rédaction pour rédiger le procès-verbal, il fait même livrer des pizzas. Beaucoup de flics qui passent à côté de la salle marquent un temps devant la porte en voyant ce nouveau commissaire, sur lordinateur, une part de pizza dans la main, tapant ses PV avec Adam, en train de rigoler comme à son habitude, assis sur le rebord du bureau. Même le major est assez surpris de la situation.
Finalement le commissaire finit par séclipser, non sans avoir salué et remercié personnellement les membres de son équipage : Il est temps que je retourne menfermer dans mon bureau ! lance-t-il ironique en regardant le major avec un léger sourire.
À nouveau seul, le major sempresse daller questionner Adam : Alors cette journée avec le patron ?
- Franchement major, je pense que des patrons comme ça il ny en a pas beaucoup. Il est simple, humble, il connait son taf
non franchement faut pas semballer, mais ça devrait le faire.
- Ouais
moi je me méfie quand même. Et puis cest pas bon de trop copiner comme ça.
- En attendant pour une fois on avait un supérieur sur place et qui gérait en plus, cétait pas le bordel comme dhabitude, ajoute alors Julie, elle pourtant si discrète.
PLUS TARD DANS LA SOIRÉE -- TOUJOURS AU COMMISSARIAT
Il est 21 heures lorsque Adam sort de son vestiaire, son sac de sport à la main. Il porte un simple t-shirt gris, un jean noir et des baskets blanches. Il décide de faire un petit détour inhabituel par le deuxième étage pour passer nonchalamment devant le bureau du patron. Il saperçoit alors que la porte est ouverte et la lumière encore allumée. Il passe devant comme si de rien nétait tout en jetant un il à lintérieur. Il voit alors Timothé, toujours en uniforme, derrière son ordinateur, concentré à taper sur son clavier tout en lisant des notes posées devant lui.
Pour une raison quil ne sexplique pas encore aujourdhui, un coup de sang le pousse à sapprocher et à frapper à la porte. Timothé relève alors la tête en lançant un Oui ?.
- Encore là patron ?
- Et oui, passer sa journée dehors à un prix, du retard à rattr dans la paperasse.
- Cest votre femme qui doit nous en vouloir, lance Adam pour savoir ce quil en est de la situation de son nouveau crush.
- Ahah, je nai pas de femme, répond Timothé tout en continuant de taper à lordi. Donc rester ici ne dérange personne, et puis
Adam regarde Timothé en attendant la suite de sa phrase. Celui-ci tourne la tête dans sa direction puis termine Non, rien. Et vous alors, fini ?
- Oui ça y est. En tout cas je voulais vous remercier pour cette journée patron, cétait vraiment sympa de tourner avec vous.
- Plaisir partagé Monsieur Garnier, répond Timothé avec un sourire encore plus prononcé que dhabitude.
- Bonne soirée alors, lance Adam tout en se dirigeant vers la porte, avant de se raviser puis de se retourner à nouveau Je peux vous demander quelque chose ?
- Oui ? répond Timothé, relevant à nouveau la tête de sa paperasse
- Non, laissez tomber.
- Non non, allez-y, insiste Timothé en se levant de son fauteuil pour venir sasseoir sur le coin de son bureau.
Adam pose son sac, se gratte un peu la tête puis se lance, non sans appréhension : Cest moi ou
enfin jai limpression que
non laissez tomber, cest déplacé ce que je vais dire.
- Vous allez la cracher votre question oui ! lance Timothé en rigolant.
- Je ne sais pas, jai eu limpression quil y avait eu un truc entre nous aujourdhui. Enfin je ne veux rien présager de vos
enfin de votre vie privée, cest juste que je ne sais pas, jai eu comme une sensation de
putain je suis ridicule, oubliez ce que jai dit ! lance Adam en reprenant son sac.
- Oui.
- Pardon ?
- Vous voulez savoir si moi aussi jai apprécié cette journée avec vous pour une autre raison que le travail ? La réponse est oui.
Adam se tourne alors vers Timothé, surpris de sa réponse.
- Et du coup
vous, enfin ça vous dirait de boire un verre un dces quatre ? Enfin je suis pas sûr davoir le droit de demander ça à un commissaire.
- Ça dépend, vous le demandez à lhomme ou au commissaire ? Parce-que le premier en a envie et va vous répondre oui, le deuxième pense effectivement que cest déplacé et réfléchit déjà à quelle sanction disciplinaire il va demander.
- Nan je le demande à vous ! se ravise Adam, Enfin je veux dire à vous personnellement quoi
pas professionnellement parlant, enfin je veux dire...
Timothé se met à rire devant la gêne dAdam, Détendez-vous je plaisante, cest marrant comme un simple grade peut déstabiliser. Ma réponse est oui, et si vous ne faites rien ce soir je peux aller me changer rapidement là-haut dans mon appart de fonction et vous rejoindre.
- Avec plaisir ! lance Adam, surpris mais surtout soulagé.
Timothé redescend quelques instants plus tard, habillé en civil. Il porte un t-shirt blanc sous une surchemise en jean kaki, un jean brut et des bottines camel. Adam le regarde descendre les escaliers avec un léger sourire, séduit par ce beau mec. Cétait étrange de le voir comme ça, dans sa vie normale et non en tant que patron.
- Vous voulez aller quelque part en particulier ? demande Adam
- On va peut-être se tutoyer non ? Ce sera moins
bizarre.
- Euh oui, si tu veux
enfin je ne suis pas sûr dy arriver tout de suite mais je vais faire un effort.
- Cest uniquement pour lextra-professionnel, on est daccord. Au travail ça doit rester professionnel entre nous, enfin je veux dire
- Oui, en dehors du travail on se tutoie et au travail je te vouvoie et je tappelle commissaire ?
- Oui, voilà. Tu comprends, vis-à-vis du reste du personnel je dois garder une certaine impartialité...
- Je comprends ten fais pas. Cest même mieux comme ça !
- Tant mieux alors ! répond Timothé en souriant. Au fait, je mappelle Timothé
- Ten fais pas, javais mémorisé, répond Adam en souriant à son tour.
- Ah bah parfait alors ! Je viens darriver et je tavoue que je ne connais pas encore les endroits pour sortir, donc je te suis
Adam était assez perturbé de sortir avec son patron, mais cela lui permettait aussi de le voir sous un autre angle. Timothé de son côté appréhendait un peu de sortir avec un de ses subordonnés, notamment à cause des complications que cela pouvait engendrer si la situation dégénérait. Mais dun autre côté, il avait tellement flashé sur Adam quil ne parvenait pas à refuser la proposition, il était même content que celui-ci ait sauté le pas aussi facilement. La journée quils avaient passé à patrouiller ensemble avait bien aidé, ils sétaient vraiment rapprochés pendant cette intervention ainsi que pendant la procédure, à tel point quinconsciemment ils sétaient isolés à deux, comme si le reste de léquipage nexistait pas et quune complicité sétait déjà créée.
FIN DE SOIRÉE -- COMMISSARIAT
De retour au commissariat, Timothé entra en premier puis, regardant que personne nobservait à laccueil, fit signe à Adam dentrer. Ils se dépêchèrent dappeler lascenseur et de sengouffrer dedans, pour ne pas se faire repérer par les quelques collègues de nuit qui trainaient au central. Les rumeurs de la célèbre Radio Police étant toutes plus folles les unes que les autres et se diffusant à vitesse grand V, si un seul collègue les avait aperçu ensemble ils auraient été grillés davance.
Ils arrivent alors au dernier étage où se trouve lappartement de fonction du patron. Timothé installe Adam dans le sofa et lui propose un dernier verre, quil accepte, puis vient sasseoir à côté de lui. Ils sont là tous les deux, tournés lun vers lautre, accoudés sur le dos du canapé. Après avoir continué quelques temps leur conversation sur des sujets assez classiques, Adam finit par se lancer :
- Je peux te poser une question plus personnelle ?
- On est là pour ça non ?
- Ton nom de famille, tes genre noble ?
Timothé se met à rire, Putain, si javais touché 10 balles à chaque fois quon mavait posé cette question.
- Bah en même temps, cest tentant ! répond Adam en souriant
- Oui je suis noble, je crois que je suis comte ou quelque chose comme ça. Mon père fait attention à ce genre de trucs, moi pas vraiment. Je ne vais pas te mentir, je suis un peu le vilain petit canard
- Comment ça ?
- Ma famille est une grande lignée de militaires, lun de mes ancêtres était un grand maréchal qui a gagné je ne sais plus quelle bataille et depuis ses descendants sont presque tous devenus officiers supérieurs dans larmée. Mon grand-père est un général à la retraite, mon père est général dans létat major du gouvernement, mon frère aîné est colonel, enfin voilà
- Et toi tu nas pas suivi cette voie ?
- Non. Je voulais faire mon apprentissage sur le terrain à la dure, pas dans une école. Jai intégré larmée à ma sortie de Saint-Cyr. Mais ça ne me plaisait pas, je suis parti en Afgha, au Mali, au Sahel... et jai adoré mais à mon retour, opérationnellement parlant, je mennuyais un peu. Et puis jai toujours voulu être policier, depuis mon plus jeune âge... je suis allé dans larmée pour faire plaisir à mon père. Jai donc tout plaqué, réussi le concours de commissaire. Et me voilà
- Tant mieux pour moi, répond Adam en souriant.
Timothé, gêné par cette remarque, sourit timidement en baissant les yeux, ce qui est encore plus craquant chez un patron. Et toi alors, comment tes arrivé ici ?
- Jpense pas quon ait eu la même enfance tu sais. Je suis né à La Réunion, javais quatre ans quand mes parents sont revenus en métropole. Jai grandi en banlieue parisienne, en HLM
cétait pas facile tous les jours. Jétais pas un gros bosseur au lycée, jai commencé à avoir quelques mauvaises fréquentations et jai failli basculer du mauvais côté de la ligne
Et puis un jour ya un flic quest venu au lycée pour parler de son taf à un truc des métiers tu vois ? Et je sais pas, il avait lair tellement passionné par ce quil faisait
je suis allé le voir à la fin du cours et on a discuté un petit moment. Il ma parlé des contrats dADS. Jai fait ça quelques temps, jai kiffé, donc jai passé le concours GPX et me voilà.
- Pour mon plus grand plaisir, répond à son tour Timothé en souriant. Je dois tavouer que je ne mattendais pas à faire une rencontre comme la tienne en arrivant ici.
- Une rencontre comment ? demande Adam en regardant Timothé droit dans les yeux.
- Disons aussi
intéressante, répond Timothé en souriant. Je mapprête à faire un truc qui va peut-être te déplaire
- Je pense pas
- Quoiquil en soit, il ne faudra pas dire que cest du harcèlement de la part dun supérieur, daccord ?
- Ya pas harcèlement quand ya consentement, répond Adam en se mordant légèrement la lèvre.
Timothé sapproche doucement dAdam, il prend sa main dans la sienne puis relève la tête et le regarde dans les yeux. Ils sobservent un court instant, puis Timothé approche ses lèvres de celles dAdam et ils sembrassent, dabord timidement puis plus tendrement. Timothé vient placer sa main derrière la tête de son crush puis continue de lembrasser, cette fois avec plus dinsistance. Leurs langues commencent déjà à s'entremêler tandis quune tension sexuelle se fait de plus en plus ressentir. Les respirations sintensifient.
Cest Adam qui le premier vient placer sa main sur la cuisse de Timothé, tandis que celui-ci glisse la sienne sous son t-shirt pour remonter le long de son dos, sentir ses omoplates et ses dorsaux développés. Adam vient se placer à califourchon sur son boss, les mains tenant sa tête tandis quils continuent de sembrasser. Puis, sa main quitte la joue de Timothé pour glisser le long de son torse et glisser sous son t-shirt. Elle est froide et lui provoque un léger frisson qui le fait sourire. Sa main continue le long de son abdomen pour arriver sur ses pectoraux, emmenant son t-shirt au passage. Se dévoile alors le torse développé de Timothé, musclé sans être dans lexcès, des pectoraux carrés et saillants, des abdos assez visibles.
Ce dernier quant à lui, aventure ses mains sur les fesses dAdam, quil caresse à travers son jean. Elles passent sous son t-shirt puis remontent pour à leur tour lui ôter. Adam est vraiment bien développé lui aussi, encore plus massif que Timothé bien que moins sec que lui. Il a quelques poils sur les pectoraux et dautres sur le trajet menant de laine au nombril. Sur son pectoral gauche, un magnifique tatouage de loup, moitié réaliste moitié polygone. Timothé sattarde quelques instants sur ce tatouage quil caresse du bout des doigts tout en levant les yeux vers Adam, qui le regarde en se mordillant les lèvres.
- Il est joli ton tatouage
- Je te remercie, répond Adam en souriant, Cest moi qui l'ai dessiné.
- Il a une signification particulière ?
- Je te lexpliquerai peut-être un jour si tes sage, pour linstant je suis trop distrait.
- Ah oui ? répond Timothé en levant à nouveau les yeux vers Adam avec un grand sourire.
- Ouais là jai juste envie de toi.
Adam prend les mains de Timothé et vient les placer sur ses fesses, puis il replace les siennes sur ses joues tandis quils sembrassent à nouveau. Après quelques minutes,
ses mains commencent à vouloir détacher la ceinture de Timothé et déboutonner son jean qui rapidement se retrouve à ses pieds. Toujours à califourchon sur lui, sa main saventure sous son boxer et vient se poser sur sa queue quil découvre assez bien montée et quil commence à masturber lentement. Au tour de Timothé de commencer à dégrafer le jean dAdam, qui se retrouve desserré juste assez pour quil puisse glisser ses mains sous son boxer et caresser ses fesses directement. Devant lui, moulé dans le tissu du boxer de couleur orange, un membre lui aussi bien proportionné qui ne demande quà exploser. Timothé le fait donc sortir puis vient rapidement linsérer dans sa bouche et lavaler presque entièrement avant de démarrer une fellation langoureuse. Adam toujours à califourchon sur-lui, pousse ses premiers gémissements, il apprécie visiblement le traitement quon lui inflige. Ses mains viennent se placer dans les cheveux de Timothé, quil caresse lentement tandis que ce dernier continue de le sucer avec tendresse.
Adam finit par se relever pour finir de se déshabiller puis de déshabiller son partenaire. Ils senlacent, sembrassent, puis Adam demande à Timothé : On va dans ta chambre ?
- Alors euh
jai pas vraiment de chambre, répond-il en souriant, Enfin pas encore.
- Alors on reste là ! dit Adam avec un sourire coquin.
Il vient sasseoir sur le sofa et tire Timothé à lui pour se retrouver pile à hauteur de sa queue quil engloutit entièrement tandis que ce dernier bascule la tête en laissant échapper un râle de plaisir. Il suce drôlement bien
sa langue est magique quand elle tourne autour de son gland. Il vient ensuite sattarder un moment sur ses boules avant de remonter tout du long de sa tige, son regard plongé dans le sien, puis de lavaler à nouveau pour une longue séance de succion. Après de longues minutes durant lesquelles Timothé prend un pied pas possible, il finit par se retirer pour faire comprendre à son date quil est temps de passer aux choses sérieuses.
Adam, réceptif, vient alors se placer dos à lui sur le sofa, accoudé sur le dossier, tendant ses jolies fesses bombées de réunionnais vers lui. Timothé sagenouille et vient placer sa langue sur son petit trou autour duquel il commence à saffairer, tantôt en tournant autour, tantôt en le piquant ou lembrassant. Ses mains écartent fermement les fesses dAdam et les malaxe en même temps. Adam lui, se remet à gémir, satisfait du traitement qui lui est infligé. Il en vient même à enfouir sa tête dans ses bras croisés sur le dossier pour ses râles, devant rester discret.
Timothé enfile alors un préservatif puis, sans changer de position, commence à sintroduire dans son partenaire qui le guide pour ne pas aller trop vite. Lentement, il le pénètre centimètre par centimètre jusquà la garde, où il marque un léger temps de pause. Adam se retourne puis lui lance Vas-y. Timothé commence alors ses va-et-viens dabord langoureux, ses mains placées sur ses hanches, lune delle remontant parfois le long de son dos jusquà saisir son épaule pour aider à asseoir ses coups de rein. Adam lui ne retient plus ses gémissements, il laisse aller ses râles de plaisir et nhésite pas à en demander davantage Hmmm, vas-y oui, hmmm ah ouais
. ouais
. tandis que Timothé accélère le rythme.
Adam se relève, son dos collé contre le torse de Timothé toujours en lui, qui continue de le pénétrer. Il passe son bras derrière la nuque de son boss et tourne sa tête pour lembrasser tandis quil continue de le prendre avec vigueur. Puis Timothé fait remonter sa main droite sur le torse dAdam pour caresser ses abdominaux, saisir son pectoral jusquà venir autour de son cou, sans serrer, orientant à nouveau son visage en direction du sien pour reprendre leur baiser.
Adam, qui se masturbe maintenant au rythme des assauts de son amant, annonce quil ne va pas tarder à jouir. Timothé accélère donc ses coups de rein jusquà jouir de concert avec Adam, lui remplissant la capote tandis que ce dernier parvient à contenir son sperme sur son torse et sa main. Essoufflés, ils sembrassent langoureusement une dernière fois avant de filer se rincer à la salle de bains.
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