Médecin Remplaçant Partie 4: Tête À Tête Sous Tension
Après le départ de madame Corbois, je suis resté quelques minutes à mon bureau, laissant aller mes pensées à des désirs inavouables, bien loin de la morale et de la déontologie que je métais fixée en commençant mes études de médecine. Je me promet intérieurement de ne plus me laisser entraîner dans ce genre de pratique avec mes patientes et de rester professionnel sur toute la ligne.
Je sors du bureau et enjoins Alexia, ma charmante secrétaire, de faire entrer le patient suivant. A en juger par le regard en biais quelle me jette, je me rappelle que Mme Corbois avait été plutôt bruyante à la fin sa « consultation » et je crains de mêtre mis à dos une bonne partie de ma patientèle. Heureusement, il nen est rien, et les patients senchaînent jusquà la pause de midi. Je propose à Alexia de venir déjeuner avec moi, histoire denterrer la hache de guerre et de repartir de zéro, mais elle me rétorque quelle a amené son Tupperware et quelle déjeunera au bureau pour ne pas perdre trop de temps.
Je souris devant la défiance de son regard, et me dirige vers le vestiaire pour me changer. Il fait grand soleil dehors, et je vais profiter de ma pause pour aller courir. Je mets donc mes baskets, un shorty noir moulant et un haut en polyester noir et jaune tout aussi moulant, qui galbe parfaitement mes pectoraux saillants et mes abdominaux parfaitement dessinés. Quand je sors du vestiaire, Je vois dans le regard dAlexia un éclair de surprise, et elle en lâche sa cuillère qui tombe sur le sol, à mes pieds. Elle se baisse pour la ramasser, et marque un arrêt quand son visage se retrouve au niveau de mon sexe qui, bien quencore endormi, forme une bosse proéminente sous le tissu moulant du short. Quand elle reprend ses esprits et se rassied sans mot-dire à sa chaise, je me penche sur le bureau et lui chuchote à loreille « je vais aller courir un peu, à tout de suite », faisant vibrer ses boucles blondes. Elle me répond par un regard noir de ses grands yeux bleus sous ses lunettes « Oui docteur ».
Pour un mardi midi, je trouve que la quantité de joggers au bord du lac à cette heure est impressionnante. Trentenaires, quadra et quinquagénaires se partagent la piste cyclable qui fait le tour du lac. Ici, tout le monde fait du sport, et à un plutôt bon rythme, apparemment. A peine me suis-je lancé à mon rythme que je suis dépassé par un groupe de quadras qui discutent en trottinant. Enfin, trottiner, cest un euphémisme, car ils me distancent rapidement. Quelques centaines de mètres plus loin, je repère deux nanas qui courent ensemble dans la même direction que moi. Je ralentis mon rythme pour les mater un peu, et rester derrière elles. Elles sont brunes toutes les deux, pas très grandes, dans les 1m60 pour lune, un peu plus pour lautre, mais leurs fesses sont parfaitement galbées sous leurs leggins, et je sens que je commence à rebander en regardant ainsi leurs culs se balancer de droite et de gauche. En haut, celle de gauche porte un t-shirt noir et jaune comme le mien, mais lautre a seulement une brassière Nike grise, qui semble mouler parfaitement ses seins dune taille plus quacceptable ! Je me décide finalement à les dépasser, et leur demande au passage à quelle distance se trouve Veyrier, la ville la plus proche sur le flanc nord du lac. La brune à brassière me répond quil reste environs 5km. Cest parfait pour moi ! Instinctivement, mon regard plonge dans le décolleté de la fille, et je contemple sa brassière qui, trempée par la sueur, laisse apparaître ses deux tétons érigés, moulés par le tissu. Elle a vraiment de superbes seins et mon short semble se rétrécir encore un peu à mesure que la bête quil contient se gonfle encore. Les deux jeunes filles semblent lavoir remarqué, car je les entends se dire quelque chose alors que je méloigne déjà devant elles, reprenant mon rythme de croisière. Le dérouillage de début de saison est difficile, mais je me sens déjà plus à laise, et je finis par rattr les quadras du début au milieu de la côte de Veyrier.
Courage, vous êtes à la moitié !
Merci, me dit T-shirt noir, essoufflée.
A demain ! me dit lautre avec un clin dil et un regard sur mon entrejambe.
Je suis tellement perturbé par sa remarque que je rate ma foulée et que je manque de peu de me gameller devant elles. Je les entend pouffer alors que je me ratt de justesse.
Je marrête au pied de limmeuble du cabinet à 13h17. Je mets mes mais sur mes hanches pour récupérer un peu, lair frais qui rentre dans mes poumons brule mes bronches encore irritées par leffort. Jai mis 42min, soit une moyenne de 17km/h, ce qui est vraiment bien pour une reprise ! Content de moi, je tape le digicode et me dirige vers lascenseur.
Jentre dans le cabinet, mon haut collant à ma peau à cause de la sueur, et je vois Alexia qui finis son déjeuner. Je retire mon t-shirt devant elle en prenant bien soin de contracter mes abdominaux au maximum, tandis que mes pectoraux se soulèvent et sabaissent au rythme de ma respiration haletante. Je mets le tissu trempé de sueur sur mon épaule droite, à la manière dun torchon de serveur, et je me dirige vers le bureau de ma secrétaire, qui profite allègrement de la vue de mon torse marqué par leffort. Je me penche en avant sur le bureau et prends nonchalamment une cuillère de sa salade de quinoa. « Mmmm, dis-je, me délectant de la préparation, délicieux ». Elle me fait une mine faussement outrée, et me reprend la cuillère des mains. Je souris, me redresse, et me dirige vers le vestiaire. « je vais à la douche, Alexia. A tout de suite ! »
Alors que je me dirige vers la salle de bain, je sens le regard de ma secrétaire se poser sur mes fesses musclées.
Leau chaude caresse ma peau alors que des nuages de vapeur séchappent en volutes au-dessus de la cabine. Quil est bon de prendre une douche après une séance de sport.
Alexia !
Oui, docteur ? me répond sa voix à travers la porte du vestiaire.
Jai oublié ma serviette, pouvez-vous me lapporter, elle est accrochée à la porte.
Jarrive !
Jentends ses pas séloigner de la porte puis se rapprocher de nouveauelle était bien en train de me mater, la garce ! puis elle entre, faisant claquer ses talons sur le carrelage de la salle de bain. Elle att le carré de tissu blanc quelle me tend dune main, faisant mine de ne pas regarder mon corps nu dans la douche. De mon côté, je ne fais aucun effort pour cacher ma nudité, et je tente daccrocher son regard.
La serviette est vraiment petite, et si jarrive à cacher mon sexe, elle sarrête à mi-cuisses, dévoilant une grande partie de ma nudité à ma secrétaire. Je lobserve attentivement, qui sautorise désormais à examiner avec insistance chaque portion de mon corps taillé par des années de water-polo à Belgrade. Voyant quelle nest pas décidée à partir, je commence à me sécher le torse, passant la serviette sous mes bras et sur mon visage, alors que le regard dAlexia plonge sur mon entrejambe, toujours en demi-molle depuis la douche.
Laprès-midi, justement, se déroule calmement. Je passe une bonne heure à essayer dexaminer Mathieu, un jeune autiste de 13 ans qui selon ses parents se tape la tête contre les murs depuis hier, sans quils arrivent à trouver la source de son problème. Jessaye de créer un lien de confiance avec le garçon, utilisant les années dexpérience acquise au côté de mon petit frère, de 8 ans mon cadet, qui souffre de la même pathologie que Mathieu, et finis par me rendre compte que le jeune adolescent a un bouchon de cérumen dans loreille droite, qui comprime son tympan et lui fait très mal. Je le retire délicatement, et, enfin soulagé, il sourit en balançant son torse davant en arrière, sa manière à lui de me remercier.
18h23. Cest la fin de journée. Jaccroche ma blouse au porte-manteau, récupère mon trench et me tourne vers Alexia. Je lui propose daller boire un verre avant de rentrer chez nous. Elle me dit quelle a son cours de Boxe à 18h30 et quelle ne peut donc pas avant 20h. Je lui propose de la retrouver devant la salle de fitness après sa séance, quitte à diner ensemble pour se découvrir un peu plus étant donné que lon va passer 6 mois ensemble. Elle accepte, se justifiant par le fait quAlexandre aurait un diner daffaire ce soir-là, et quelle est donc libre pour la soirée.
Je rentre chez moi et mallonge sur le canapé, laissant aller mes pensées à Alexia. Je limagine en tenue de sport, ses seins comprimés sous la brassière, frappant avec ardeur dans le sac de boxe, ses jambes se déplaçant délicatement sur le ring, et ses fesses musclées galbées et tendues par leffort. Je suis obligé de prendre une longue douche froide pour calmer mes ardeurs, mais rien ny fait, je suis tendu, excité comme jamais. Alors que je mhabille, mes mains tremblent fébrilement en boutonnant ma chemise, et mon cur bat tellement fort que jai limpression quil va exploser dans ma poitrine. Je pose machinalement mon index et mon majeur sous ma carotide battante pour prendre mon pouls. 180 ! quest-ce quil marrive ? Jai la tête qui tourne, je me sens défaillir, et je mallonge finalement sur mon lit pour reprendre mon souffle, le regard vide, fixé sur le plafond, la respiration haletante. Quelque chose chez Alexia mattire énormément, pas uniquement physiquement, mais aussi dans son attitude, dans sa voix, et surtout dans sa manière de me regarder.
Je vais à la salle de bain, me met de leau fraîche sur le visage ce qui a pour effet de me calmer un peu, puis passe la main dans mes cheveux rebelles. Je renonce à les coiffer et laisse le tube de gel presque vide sur létagère. Je pulvérise un pschitt de parfum derrière chacune de mes oreilles, un à la base de mon cou et le dernier sur mes poignets, que je frotte lun contre lautre, et lodeur de Terre dHermès enivre mes narines. Pantalon bleu marine, chaussures à pointes assorties et chemise blanche, je pose ma veste de costume dans les mêmes tons sur mon épaule et je sors de lappartement. Il est 19h46.
La salle de Fitness est à 5 minutes de chez moi, face au lac, et je tire quelques bouffées sur ma cigarette électronique en attendant Alexia. Elle sort à 20h pile, sans avoir pris le temps de se changer. Elle est habillée comme dans mon fantasme, avec un leggins gris et une brassière identique à celle de la joggeuse de ce midi, avec par-dessus, un débardeur blanc plutôt large, propre, et sentant la fraîcheur dune lessive à la lavande.
Lets go ? me dit-elle avec un accent anglais parfait.
All right, lui réponds-je dans un sourire, mon accent caractéristique trahissant mes origines.
Nous marchons côte à côte dans la rue, et mon cur se remet à tambouriner dans ma poitrine. Je la laisse me guider dans cette ville quelle connaît bien mieux que moi, et elle opte pour un petit bar dansant en plein centre-ville. Ils passent du jazz et lambiance est tamisée. Je remarque quelques couples attablés, ainsi que des groupes damis autour dun verre. Elle me guide vers une alcôve de pierre où sont disposés des coussins autour dune table basse. Lendroit est plutôt cosy, et nous nous installons tous les deux de ¾, elle assise sur les coussins du fond, et moi sur un côté, afin de pouvoir discuter et de se voir sans pour autant être face à face. Je sens que je commence à perdre mes moyens, et que le petit jeu qui sest instauré entre nous depuis le premier jour semble tourner à lavantage dAlexia. Justement, elle enlève ses baskets pour replier ses pieds sous elle sur les coussins rouges, et lève ses bras au-dessus de sa tête pour dénouer lélastique qui attache ses cheveux en une queue de cheval que jai envie dattr dune main ferme. La manuvre a pour effet de faire remonter ses seins et de les comprimer un peu plus entre ses avant-bras, et je plonge mon regard dans sa superbe poitrine, que jestime à un bon 85C. Elle laisse retomber sa chevelure blonde en cascade sur ses épaules, ses boucles formant des anglaises si parfaites quon la dirait sortie de chez le coiffeur après des heures de brushing, alors quelle sort dune journée de boulot et dune heure trente de boxe, sans même les avoir lavé. Je lui fais remarquer que ses cheveux sont magnifique et lui demande ce quelle leur fait pour leur donner ce reflet brillant, cette souplesse, cette ondulation et cette texture soyeuse. Elle me dit que ce sont ses cheveux naturels, puis rigole en me racontant les heures de supplice que sa mère passait à les lui coiffer, gamine. Le serveur arrive, je commande une caïpirinha et Alexia une coupe de champagne. La conversation soriente sur mon enfance en Serbie et comment jai fini par atterrir en France.
Mes parents ont toujours été attirés par la culture française, et jai été baigné dans les lectures de Zola et Balzac depuis ma plus tendre enfance. Jai toujours voulu vivre à Paris un jour, et me balader dans le Montmartre de Toulouse-Lautrec ou dHemingway. Cest aujourdhui un rêve devenu réalité.
Le vieil homme et la mer est mon livre favori, me répond Alexia. Il ne quitte jamais ma table de chevet, cest un peu comme un totem, pour moi.
Puis, changeant de sujet, elle me dit :
Mais sinon, à Belgrade, tu courrais déjà comme ici ?
Le retour au tutoiement me soulage, et me conforte dans le fait que ma provocation de la veille est oubliée.
Non, enfin si, mais ce nétait pas mon sport de prédilection, jai fait du water-polo pendant toute mon enfance, on est même allé en finale du championnat du monde junior avec mon équipe nationale. Malheureusement, on a perdu contre les croates.
Le water-polo ! Dit-elle, pensive, je comprends mieux la manière dont tu es taillée, maintenant.
Elle plisse le coin de lil en un sourire qui en dit long sur la manière dont elle ma maté ce midi, pendant la douche, et je suis à deux doigts de défaillir. Je reprends de ma superbe et lui lance une pique.
Oui, je vois que tu ne tes pas privée pour en profiter dailleurs !
Me dit lhomme qui plongeait son regard dans mon décolleté il y a quelques minutes à peine, répond-elle du tac-au-tac.
La conversation continue sur le sujet, et nous nous échangeons des piques, rigolant de plus en plus fort à mesure que lalcool fait effet. Nos verres enfin vides, elle se penche vers moi et me regarde de ses yeux bleus électriques. Elle est appuyée sur ses bras tendus qui viennent serrer ses seins lun contre lautre, sous mes yeux.
Bon, on se reprend une tournée ? Je prendrais bien une assiette de tapas, parce que la boxe, ça ma creusé. Ils font des tortillas délicieuses !
Banco !
Jen avais oublié mon propre estomac qui criait famine lui aussi. En effet, la simple cuillère de quinoa de ce midi était loin de suffire à me rassasier après le footing et cette journée de boulot. Pas étonnant que je manque de mévanouir toutes les cinq minutes. Nous commandons et nous partageons la tortilla, Alexia presque allongée sur les coussins vient placer sa tête à côté de mon épaule, enivrant mes narines de son parfum qui se mélange délicieusement à sa sueur, et me demandant sur un ton provocateur de lui mettre les bouchées domelette dans la bouche. Je nourris ainsi ma secrétaire, qui me sourit malicieusement et se laisse faire. Le rôle dingénue quelle a décidé de jouer me déstabilise profondément, car il contraste énormément avec lattitude provocatrice de la veille, et je dois me concentrer énormément pour éviter de lembrasser, alors quelle est là, à quelques centimètres de mon visage, à se mordre innocemment la lèvre inférieure, cette lèvre charnue que jai envie dembrasser langoureusement. Mais notre petit jeu est une sorte de défi mutuel, moi jouant de mes muscles et de mes regards sensuels, elle se tortillant dans des attitudes provocatrices, mettant en avant ses formes voluptueuses et faisant danser ses boucles blondes pour mhypnotiser, et nous savons pertinemment que le premier à craquer aura perdu le défi.
Une fois le deuxième verre terminé, elle fait glisser sa main sur ma cuisse, ce qui me fait bander immédiatement et me dit :
Bon, il se fait tard, et je voudrais rentrer avant Alexandre. On va payer ?
Laisse, je tinvite, ça tobligera à me rendre la pareille, dis-je en un sourire.
Mais cest que la présence de sa secrétaire semble plaire au Docteur Karadjordjevic, on dirait ! rétorque-elle.
Cest que la secrétaire est de bonne compagnie, mais il me semble quelle nest pas ennuyée elle non plus par ce docteur étranger.
Cet échange à la troisième personne nous fait éclater de rire, puis nous nous dirigeons vers la sortie du bar.
La prochaine fois, il faudra que lon aille danser ! dis-je.
Dans ce cas, je mhabillerai en conséquence, répond-elle avec un clin dil.
Je te ramène ?
Avec plaisir.
Nous sortons et nous somme saisis par le froid. Novembre est enfin arrivé, et lalcool ne suffit pas à nous protéger du vent glacé. Je donne ma veste à Alexia qui grelotte, et nous nous hâtons de rejoindre le hall de son immeuble. Une fois au chaud, elle me rend ma veste et nous restons face à face de longues minutes, sans savoir vraiment quoi faire lun et lautre, partagés entre le désir qui nous attire lun vers lautre et la volonté de ne pas craquer dans le bras de fer mental qui se joue entre nous.
Finalement, jatt Alexia par les hanches et vient la plaquer contre moi, elle me regarde avec envie, et je sens son souffle haletant contre ma poitrine. Japproche ma main de son oreille, fait glisser sa mèche de cheveux derrière son lobe pour la dégager, et termine mon geste en caressant sa joue. Je sens la respiration de la jeune femme se couper en attendant que je lembrasse, et son corps entier est tendu du désir quelle a pour moi. Mais je penche ma tête vers sa gauche, et dépose un tendre baiser à la base de sa joue, à la limite avec son oreille qui rougit au contact de mes lèvres brûlantes. Elle frissonne alors que je méloigne et lui dit.
Jai passé une excellente soirée. A demain, Alexia.
Jinsiste sur son prénom et ajoute une teinte de sensualité dans la façon dont je le prononce. Elle reprend son souffle et respire bruyamment alors que je méloigne déjà, faisant face au vent froid du nord.
En sortant, à une cinquantaine de mètre de son immeuble, je croise Alexandre qui rentre de son diner daffaire. Je le salue et il me sourit en retour, visiblement heureux de me voir, puis je continue ma route. Je le sens se retourner dans mon dos quand il comprend que je sors à linstant de son immeuble.
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