Collection Anne Ma Muse. Abdoulah Migrant Soudanais (1/2)

Chacun de vous connaît mon attachement à Chris71 qui met par écrit mes envies, mes fantasmes.
C’est dans ce cadre que moi, femme de 58 ans, vivant seule malgré un copain de 70 ans car nous habitons chacun chez nous.
Ce sont principalement les week-ends que nous nous retrouvons soit chez moi, soit chez lui soit chez maman dans le hameau de Chamyrois, sur les coteaux de la côte chalonnaise.

Maison de maman, mais hélas, maison de mes parents décédés à ce jour.
Je dis toujours maison de maman car elle m’a quittée il y a trois ans.
Mon fils faisant ses études à Dijon a vécu chez elle, prenant le train tous les jours, la navette étant pratique et cela nous a évité de lui payer une chambre dans la capitale des Ducs de Bourgogne.
Dans sa maison, il vivait dans son sous-sol aménagé en petit appartement.
Entrée individualisée avec deux pièces.
L’ancienne cave à charbon transformée en chambre avec vasistas quand ils ont fait mettre une chaudière au gaz.
Cuisine avec coin douche pouvant recevoir plusieurs personnes autour de la table.
Sans oublier bien sûr les toilettes dans un coin de la chambre.
Ça peut paraître spartiate, mais quand j’entendais maman se plaindre que mon fils recevait des petites amies qui se faisaient bronzer nues l’été dans le petit jardin à l’abri des regards, l’exiguïté ne le gênait pas.

Je parle de ce logement libre faisant partie d’une association d’aide aux migrants.
Militer c'est bien, prendre des décisions c’est mieux.
Un appel des préfets recherchant des lieux de vie pour ces personnes fuyant, qui une dictature, qui la famine, qui la dictature ayant entraîné la famine m’a fait prendre une initiative.

Dans l’association, nous avons un référent qui s’occupe de recenser ceux qui, comme moi, sont susceptibles de prêter un logement.
Je fais inscrire ce petit logement sur la liste et un migrant venu de Somalie nous est affecté ou attribué, je ne sais pas quel mot choisir.


Bref ce matin, j’attends Abdoulah, 32 ans.
Je sais qu’il parle français, il est déjà venu en France pour ses études jusqu’à l’âge de 24 ans.

À l’appel du maire, j’ai fait le voyage avec ma voiture pour venir le récupérer et l’installer.
Je suis obligée de venir seule, Pierre étant resté chez lui, son fils et ses petits-s étant de passage.
Au moment d’arriver à la mairie, des gens manifestent contre l’arrivée d’un migrant dans la commune, je suis huée d’un côté de la rue.
De l’autre côté de la rue, une contre-manifestation de mes amis d’aide aux migrants est là.
J’ignorais que je pouvais avoir autant d’influence dans ma commune.

C’est le maire qui me reçoit, j’entre dans la salle du conseil, suivie de mes amis, les opposants étant refoulés par notre garde champêtre.
Contrairement à la ville où j’habite, le maire a à sa disposition un fonctionnaire qui s’occupe de la bonne marche de la commune.
Fini le temps où ils jouaient du tambour, ils portent principalement les plis dans nos boîtes aux lettres et assurent la surveillance aux entrées des écoles.
Il a un droit de verbalisation.
Lorsque j’étais jeune conductrice, je m’étais garée devant le foyer rural à la place réservée au bus, le sergent Garcia, m’avait mis une prune.
Sergent Garcia, car il avait le même physique que le personnage faisant l’ordre dans les aventures de Zorro.
Hélas, ce vieil homme a rejoint l'au-delà et est remplacé par un gars plus jeune.

Dans le groupe, c’est tante Odette qui est là plus virulente malgré son grand âge.
C’était la copine de classe de maman, elles avaient fait les quatre cents coups ensemble.
Odette était la sœur du sergent Garcia et un jour où elle était pompette, maman m’a dit que c’était lui qui l’avait dépucelée.
J’ai eu des doutes qu’il soit mon père, elle m’a juré que ce n’était pas lui mon géniteur.
Et puis, il est là, un peu gauche, ce jeune africain, on le serait à moins.

Voir des furies hurler à l’extérieur contre sa venue, et les mêmes à l’intérieur, un peu plus discrètes, le lieu devant y être pour quelque chose.

La première chose que je vois, c’est sa taille, presque, non, pas autant et si, 2 mètres.
Il me fait penser à un homme vu à la télé.
Un homme bleu, un touareg.

- Êtes-vous touareg ?

Son rire venu du fond de son être me ravit, je n’avais jamais entendu rire comme ça.

- Les Touareg sont une peuplade vivante sur plusieurs pays.
Je suis Somalien, j’ai fui mon pays après les événements qui s'y sont produits. J’ai réussi à passer par la Libye, je l'ai traversée alors que plusieurs personnes ont perdu la vie.
Moi-même je suis tombé à l’eau à quelques encablures de la côte de l’île italienne de Lampedusa.
J’ai eu la chance car au moment où je faisais des études en France, j’allais à la piscine chaque semaine.
Il y avait environ cinq kilomètres à parcourir, c’était y arriver ou mourir.
J’ai réussi, crevé, pardon, fatigué et j’ai choisi de venir en France.
Mon statut fait que je suis en attente de la plénitude de mes droits, j’ai même demandé la nationalité française.

Tout le monde applaudit.

- Messieurs dames, merci d’être venus accueillir Abdoulah, notre nouveau concitoyen.
- Merci à toi Anne d’avoir proposé un hébergement à notre ami.
Retourne tranquillement chez toi, je passerai personnellement tous les jours voir si notre ami a le moindre souci.
- Merci monsieur le maire, mais c’est à tous mes amis ici présents que vous devez de pouvoir le recevoir.
Merci tante Odette, après maman que tu as veillée jusqu’à son dernier souffle, tu t'es naturellement proposée pour lui préparer à manger.
- Anne, j’ignorais le beau gosse que l’on nous demanderait d’héberger.
Quand je l’ai vu, je ne regrette pas de t’avoir proposé de m’occuper de lui.


Tante Odette avoisine les 90 ans, je reconnais là son humour, elle marche avec une canne, ayant de vieilles douleurs dues à de l'arthrose aiguë.
Nous quittons la mairie, j’arrive sur le perron, les opposants au maire, dont le quincaillier qui brigue la mairie depuis vingt ans, me crient des slogans hostiles entourés de rombières toutes autant vindicatives.

« Va te faire mettre par ce Papou. »
« J’espère pour toi qu’il a une grosse bite. »
« Laisse-toi enculer, les noirs ça aime faire ça avec des… »

Je ferme mes oreilles devant tant d’insanités, je connais toutes ces personnes principalement Gaspard le quincailler.
Le début des histoires dans ce village date du jour où Benoît le maire lui a piqué sa femme Églantine.
Il était lui-même marié avec Arlette, grosse femme pas très sympathique.
Il voulait être maire, étant déjà premier adjoint, mais il savait que sa femme aurait tous fait pour le faire échouer.
En changeant de femme, il se facilitait la vie et son élection.
Quelques semaines après son écrasante victoire, il y avait un nouveau scrutin pour les Européennes.
Il présidait le dépouillement et le quincaillier est venu lui écraser un pot de yaourt sur la tête.
Pourquoi un pot de yaourt, nul ne le sait sauf lui et depuis c’est la guerre, toujours gagnée par Benoît.
Le village où maman est décédée s’apparente au village de Clochemerle.
Dans le roman, le maire se coltine avec l’instituteur pour l’installation de pissotières dans le centre du village.
Je connais le village qui a servi de support à Gabriel Chevalier, c’est dans le Beaujolais à quelques encablures du hameau de Chamyrois.
Ici, donc c’est la chatte d'Églantine qui a déclenché le bordel.
Je passe entre les rangs des manifestants, sans un regard pour quiconque.

Ah si, pour Juliette, la dernière près de ma voiture, c’est vrai, nous sommes bien à Clochemerle, j’ai eu une aventure avec elle.

Pas physiquement bien qu’en ce temps-là, la jolie blonde que j’étais aurait pu l’intéresser comme elle intéressait Olive, la gouine trentenaire du village.
Cette grande brune aurait très bien été avec Abdoulah, ne serait-ce que par la taille.
Longiligne, presque anorexique, un visage de garçon accentué par une coupe de cheveux sans équivoque sur le sexe qu’elle aurait voulu avoir.
Sans oublier ses œufs sur le plat, je pourrais dire son absence de seins, seuls ses mamelons sortant de sa poitrine.
Deux véritables petites bites.
Non, Juliette, c’est mon copain Christian, que tous appelaient Chris Chris d’amour sur lequel elle a posé son dévolu.
Chris Chris qui m’avait dépucelé huit jours plus tôt au bord de l’étang en haut de la colline entre les vignes.
Il ne faisait pas très beau, les jeunes du village avaient l’habitude de se réunir là et de se baigner lorsqu’il faisait chaud.
Une averse venait de passer, faisant trembler les viticulteurs redoutant la grêle qui en quelques secondes peut vous faire perdre un an de récolte.
Il a ôté sa veste de survêtement pour la mettre au sol.
Le soleil était revenu et recommençait à chauffer.
J’ai enlevé ma petite veste, j’étais en blouse ample cachant mes seins, comme toute jeune fille d’une vingtaine d’années.
Je refusais de voir pousser aussi vite et aussi développer ces seins qui font ma fierté à 58 ans car ils restent bien ronds et bien fermes. Ils ont bien grossi, gonflé de depuis.
Ce n’était pas la première fois que la langue d’un garçon venait dans ma bouche, celle de Christian y est venue naturellement.
Il y avait une grande différence avec les séances de touche-pipi que j’avais pratiquée à ce jour, là, je sentais que le moment tant redouté était là.
Qui a renversé l’autre, qui a écarté ses cuisses pour que dans un premier temps, sa main vienne caresser ma fente ?
Qui l’a laissé la tirer vers les bas pendant que sa bouche suçait ce sein qui pour la première fois servait à quelque chose ?
Comment la verge de Chris Chris s’est retrouvée quelques secondes dans ma main, objet tout chaud et que je caressais sans m’en rendre compte ?
Comment se fait-il que ce soit moi qui l’ai placée à l’entrée de mon vagin afin qu’il donne un grand coup en avant déchirant entièrement mon hymen et ainsi me déflorant ?
Comment j’ai crié regardant les derniers nuages traverser le ciel ?

Mais surtout, comment j’ai aussi hurlé quand deux jours plus tard, je l’ai vu en faire de même dans la grange des parents de Juliette ?
Je venais de connaître grâce à elle, ce que Clochemerle avait de perversion…

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