Retour De Bâton - Partie 2
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite
Partie 2
Pour Sacha, les jours se suivaient et se ressemblaient tristement. Un matin, il se rendit compte quil avait pris ses habitudes au parc Montceau et ne sétait plus rendu sur le pont Alexandre III depuis un certain temps. Il se promit de sy rendre le soir même avant le crépuscule pour voir le coucher de soleil sur la Seine. Vers dix-sept heures, il quitta le par cet se mit en marche pour rejoindre le pont. En sortant du parc, il emprunta lavenue Messine. Place du Pérou il prit la rue de Miromesnil, puis lavenue de Marigny. Il traversa lavenue des Champs-Élysées pour sengager avenue Winston Churchill et enfin atteindre le pont. Il le connaissait bien maintenant et savait où se positionner pour avoir la vue la plus large sur la Seine et, au-dessus, le soleil couchant. Il se plaça près des Nymphes statufiées et attendit tranquillement son heure. Un quart dheure plus tard, le spectacle commença et fut merveilleux. Ce moment magique où le soleil se couche sous lhorizon lui redonna un peu de baume au cur. Le crépuscule tombait sur Paris quand il entendit des pas précipité sur le trottoir. Des talons féminins martelaient le sol. Une femme devait courir rejoindre lautre côté des nymphes, mais arrivait visiblement trop tard. Il se redressa et jeta un il dans la direction doù venaient les pas et naperçut personne. Surpris de ne voir âme qui vive, il fit quelques pas en direction de lautre extrémité des statues et découvrit, horrifié, une jeune femme debout sur la rambarde du pont, une main posée sur le sceptre que la nymphe tenait dans sa main gauche. Il sarrêta net et reconnu la jeune fille qui lavait interpelé le jour où il sétait penché au-dessus du pat.
« Mais vous nallez pas vous suicider devant moi ? »
La jeune fille se tourna doucement, sans retirer sa main par laquelle elle se tenait.
« Vous me reconnaissez ? Je suis lhomme que vous avez empêché de sauter il y a quelque temps. »
« Laissez-moi. »
« Alors ça, il nen est pas question. Vous mavez donné à réfléchir et certainement sauvé la vie. Il mest impossible de ne pas vous rendre la pareille. »
Il monta sur le pat et se tourna délicatement vers elle.
« A quoi ça me servirait de continuer à vivre si celle à qui je dois dêtre encore en vie met fin à la sienne ? Si vous sautez, je saute avec vous. »
« Mais vous êtes fou, vous navez aucune raison de faire ça. »
« Je viens de vous la donner la raison. Allez, soyez raisonnable, remettez à plus tard votre suicide et venez discuter avec moi. »
« Je ne sais pas, laissez-moi. »
« Allons, ne faites pas l, nous allons nous faire remarquer. Donnez-moi la main, je vais vous aider à redescendre. »
Elle hésita encore un peu puis lui donna la main. Ils descendirent et se retrouvèrent face à face. Il lui sourit.
« Voilà, cest plus raisonnable comme ça. Venez, marchons, je connais un endroit où nous pourrons causer tranquillement. »
Ils marchèrent en direction du par cet, en plaisantant, il lui demanda de lui donner le bras, pour plus de sureté. Elle le fit sans commentaire.
« Alors, dites-moi ce qui peut pousser une belle jeune fille comme vous, qui vient au secours des gens, de se jeter dans la Seine ? »
« Je ne sais pas si je peux vous raconter ma vie, je ne vous connais pas et de plus, je ne veux pas que vous vous apitoyiez sur mon sort. »
« Vous avez raison, nous ne nous connaissons pas, mais cest ça qui rend notre rencontre intéressante et donne tout son charme à notre discussion. Quen avez-vous à faire de moi, un pauvre candidat au suicide que vous avez sauvé de ses turpitudes et de ses grotesques envies de mort. Je ne suis rien pour vous, alors quelle importance ? Vous verrez si me parler vous soulage. Et si, daventure, je devenais une oreille bienfaitrice, cela ne pourrait que vous faire du bien.
« Je ne sais pas, et puis ce nest pas si facile à raconter. »
« Commencez par le début et, si vous vous bloquez, je vous poserai les questions qui vous feront rebondir. »
« Bon, vous laurez voulu. Voila, jétais amoureuse dun homme plus âgé que moi. En fait, il sagit de mon professeur de philo. Nous avons eu une aventure ensemble et nous nous sommes rendu compte que nous étions tombés amoureux. Cétait très risqué pour sa carrière, car si cela sapprenait, il risquait la radiation. Jai donc décidé de changer de fac et lui a acheté une moto pour traverser Paris plus vite quen voiture ou en métro et nous avons pu envisager de nous mettre ensemble. Nous avons commencé à chercher un appartement le temps quil règle les derniers détails de son divorce. »
« Ah, il est marié ? »
« Jy viens. Il a quarante cinq ans et est marié depuis vingt-ans. Il a deux s. »
« Eh bien, vous avez tiré le gros lot. »
Il se tut aussitôt, devant les yeux chargés de reproche de la jeune fille. »
« Mon cher monsieur, apprenez que lon ne choisit pas de qui on tombe amoureux. De plus, cela faisait plusieurs années que le torchon brûlait entre eux et que leur mariage ne tenait plus que par les s. Bref, elle ne fut pas du tout surprise quand il lui parla de divorce, ayant elle-même eut plusieurs aventures depuis que leur couple battait de laile. Nous avions trouvé un charmant appart à mi-chemin de nos deux universités quand il eut ce stupide accident. La moto a été percutée par un camion de livraison qui venait en sens inverse alors quil était en train de doubler une semi-remorque. Le choc a été terrible. Il a eu plusieurs fractures et un traumatisme crânien. Il est tombé dans le coma et nen est pas sorti à ce jour. »
« Cela sest passé il y a combien de temps ? »
« Trois mois. »
Sacha se mit aussitôt à penser à son frère mort il y avait trois mois également. Il sarrêta, la regarda dans les yeux et lui tendit la main.
« Je mappelle Sacha, mon frère jumeau est mort il y a exactement quatre-vingt dix jours.
Elle lui serra la main.
« Je mappelle Aurélie, je suis désespérée, jai peur quil ne se réveille jamais et ne sais pas comment continuer à vivre sans lui. »
« Je vais vous proposer un marché. Je vous écoute et vous aide à supporter cette tragique incertitude et, si cela savérait nécessaire, à vous reconstruire si le pire arrivait. Vous, en revanche, vous vous engagez à mécouter et à maider à me redevenir celui que jétais avant la mort de mon frère. »
« Marché conclu. »
Ils échangèrent leur numéro de mobile et se donnèrent rendez-vous chaque soir au crépuscule, après les cours dAurélie, au parc Monceau. Elle habitait un studio au campus Malesherbes de la Sorbonne où elle était en dernière année dagrégation de philosophie.
Cétait une belle jeune fille de vingt-cinq ans, aux cheveux blonds comme les blés et aux yeux presque jaune au-dessus dun petit nez légèrement retroussé ce qui lui donnait un sourire absolument ravageur. De taille moyenne, elle avait une très jolie silhouette avec une petite poitrine en poire.
« Et vous, quest-ce que vous faites dans la vie ? »
« Je suis écrivain. Plus exactement, je suis un écrivain en panne. »
Elle plissa les yeux un instant en le fixant puis les écarquilla en ouvrant la bouche.
« Mais oui, Sacha Saint Farge le romancier, comment ai-je pu ne pas vous reconnaître ? Jai lu votre livre « Au bout du partage », je lai trouvé fascinant. Votre style est génial, presque enchanteur. Vous avez eu le Goncourt des lycéens et un succès planétaire. »
« Cest derrière moi tout ça. Je suis en panne sèche depuis trois mois et je me sens complétement vidé, sans la moindre idée de départ. »
« Effectivement, je crois que nous pouvons nous apporter mutuellement. Vous maiderez en philo et je vous aiderai à trouver linspiration. »
« Marché conclu jeune fille.
Ils déambulèrent encore un bon moment jusquà ce quils décident de se séparer jusquau lendemain.
Sacha rentra chez lui et trouva Agathe couchée et profondément endormie. Depuis quelques temps, elle prenait un tranquillisant pour dormir. La culpabilité davoir trompé lhomme quelle aimait et ses baisses daudience la travaillaient tellement quelle en avait perdu le sommeil. Elle se sentait totalement dépassée et narrivait plus à gérer son quotidien. Elle navait plus reparlé à Franck depuis ce fameux après-midi où elle sétait abandonnée dans ses bras. Marié à la fille du président de la chaîne, il ne risquait pas de la poursuivre, désirant se faire oublier de sa présentatrice vedette. Celle-ci se leva le lendemain avec une idée nouvelle pour redonner du tonus à son émission. Un face à face avec une star montante sur une petite table de bistro. Cela sappellerait le jeu du chat et de la souris et elle mettrait en place un dialogue où tous les coups seraient permis. Elle arriva au studios ce matin-là toute joyeuse. Son assistante, Inaya, belle jeune fille ambitieuse qui idolâtrait sa patronne, sentit que cétait peut-être le moment idéal pour lui parler de ce quelle avait envie de lui demander depuis pas mal de temps.
« Bonjour ma chérie, comment vas-tu ce matin ? Moi je te tiens une de ces formes, je vais tout déchirer aujourdhui. »
« Bonjour Agathe. Je voulais te demander si tu aurais quelques minutes pour jeter un coup dil à ce projet qui me tient à cur. »
« Mais bien sûr, de quoi sagit-il ? »
« En fait il sagit dun projet de chronique sur linfluence des évènements de la vie sur le talent des artistes. Comment les épreuves de la vie peuvent bouleverser leur art. On ferait une interview en direct dans leur environnement quotidien, pour savoir comment ils ont réussi à surmonter les épreuves et à en ressortir encore plus fort. »
« Mais dis-moi, cest très intéressant, je dirais même plus, cest génial. Laisse-moi ton dossier, je te promets de le regarder au plus tôt. »
« Merci Agathe, je savais que je pourrais compter sur ta bienveillance. »
« Bon allez, au boulot. Je vais monter mon dossier sur lidée qui mest venue cette nuit et aller la présenter à Franck. »
Elle se mit au travail et monta rapidement une maquette avec léquipe technique et alla la présenter à son patron qui la trouva si bonne quil lui donna carte blanche. Si bien que dès le lendemain, elle mis sur pied un calendrier pour recevoir ses invités stars en herbe.
De son côté Sacha passait ses fin daprès-midi et ses soirées avec Aurélie au parc Monceau. Ils apprenaient à se connaître et commençaient à apprécier ces moments privilégiés où ils se livraient sans retenue. Il appris quelle venait de la banlieue nord, dune ville historiquement communiste et que ses parents avaient toujours été engagés et militants. Quils lui avaient enseigné à respecter le travail et largent et à rester simple et modeste. Elle avait rencontré son fiancé à la fête de lHumanité alors quelle avait dix-sept ans, quelle en était tombée follement amoureuse, en dépit du fait quil fût marié et bien plus âgé quelle. Elle était de ces femmes qui se donnent à deux cents pourcents et qui ne trichent, ni avec la vie, ni avec les gens. Avec lui, elle avait découvert lamour et la passion. Il lavait faite femme et elle sétait donnée totalement. Ils avaient décidé quelle changerait duniversité pour ne prendre aucun risque et pouvoir saimer sans aucune crainte. Ils avaient commencé à chercher un appartement à mi-chemin entre leurs deux facs et en avaient visité quelques-uns. La seule chose quelle ne partageait pas avec lui, cétait la passion de la moto. Elle ne vivait plus chaque fois quil prenait ce maudit engin pour traverser la moitié de Paris et venir la rejoindre. De nombreuse fois, elle avait craint le pire lorsquil tardait à lappeler une fois rentré chez lui. Mais ce qui lavait détruite, cest de ne pas pouvoir lui faire ses adieux lors de lenterrement du fait de la présence de sa famille et de son épouse. Cest là que lide den finir avec la vie avait germé dans son esprit.
De son côté Agathe avait lancé sa nouvelle chronique « face à face avec lavenir » et avait rebousté son audience. Elle recevait ce jour-là, un jeune comédien, coqueluche du cinéma français et nouvel entrant à la Comédie Française. Il lui avait fait un rentre-dedans pas possible pendant les répétitions et même sétait permis quelques remarques osées pendant le direct qui lavait visiblement considérablement gênée. Elle narrêtait pas de croiser et décroiser les jambes et sétait trompée plusieurs fois de texte. Une fois terminé la dernière séquence, il linvita à le rejoindre dans sa loge pour débriefer lémission, ce qui était devenu une habitude. Elle rangea ses papiers, salua les techniciens et son assistante qui nignorait rien de ses turpitudes et monta rejoindre le jeune artiste. Sitôt la porte refermée derrière elle, il la pris dans ses bras et tenta de lembrasser. Elle tourna la tête pour échapper à son baiser.
« Allons ma belle, je sais que je te plait. Tu crois que je nai pas vu cette petite étincelle dans tes yeux tout laprès-midi ? »
« Laisse-moi, je suis venu pour travailler, pas pour flirter. »
Il lui saisit le menton dune main et la força à lembrasser. Elle sentit sa langue essayer de séparer ses dents et sen amusa un temps, puis finit par ouvrir la bouche et lui rendit son baiser. La langue du jeune homme allait à vive allure et son haleine était fraîche, presque mentholée. Sa main lâcha son menton et descendit lui caresser un sein par-dessus son corsage. Il défit un à un les boutons et atteignit la chair nue. De son autre main, il lui sortit le corsage de la jupe et glissa dessous pour atteindre et défaire le soutien-gorge. Il lécarta et put empaumer sa poitrine. Une main descendit encore et se glissa sous la jupe pour venir se poser sur son mont de vénus. Il écarta la culotte et chercha son clitoris. Il le trouva et son index se mit à tournoyer sur son bouton lui arrachant ses premiers gémissements. Il accentua son baiser et entra son majeur en elle. Il le fit aller et venir quelques secondes, puis entra un second doigt. Elle ouvrit un peu plus la bouche et haleta légèrement. Il accéléra son mouvement et elle sentit son plaisir commencer à monter. Il lentraina sur le divan et la coucha sur le dos. Il lui enleva fébrilement sa culotte, ouvrit sa braguette et sortit son sexe tendu. Il sapprêtait à la prendre quand elle larrêta avec sa main.
« Attend, ne sois pas si pressé. »
Elle le saisit par le col de sa chemise.
« Viens, je vais tapprendre comment faire jouir une femme. »
Agathe, en dépit de ses errances amoureuses dues à labsence dun mari aimé et chéri, exultait car, non seulement elle avait repris les rênes de sa carrière, mais aussi se confortait dans sa recherche dun homme disparu en vérifiant à chaque fois quelle avait conservé intact son pouvoir de séduction. Elle avait repris à son compte lidée géniale de son assistante et lavait proposée à Franck qui avait applaudi des deux mains. Elle saisit le tête de son fougueux amants et la guida entre ses jambes après avoir retiré sa culotte.
« Vas-y, lèche-moi et cherche mon bouton. Là, tu las trouvé. Tourne autour et mordille-le un peu, mais pas trop fort. Maintenant, glisse ta langue à lintérieur et fait quelques cercles lent et appuyés sur les parois de mon vagin. Prends ton doigt et agace mon clito. Oui, comme ça, cest bien. Cest comme ça que tu excites mes sens. »
Elle desserra létreinte de ses jambes et le pris par le cou pour le remonter jusquà elle. Elle lembrassa fougueusement en lui déboutonnant sa chemise. Puis elle sattaqua au pantalon quelle enleva et jeta au pied du canapé. Elle massa la bosse de son sexe avec la paume de sa main.
« Tu bandes fort mon petit étalon, tu vas bien me faire jouir. »
Elle se glissa sous lui et le prit en bouche sauvagement. Il remua des hanches, cherchant à senfoncer le plus loin possible. Elle se dégagea.
« Non, ne me force pas, laisse-moi faire et contente-toi dapprécier. Par contre, arrête-moi avant de venir, je veux que tu me baises. »
Elle continua encore quelques instants puis le libéra et remonta à sa hauteur en lencerclant de ses jambes.
« Vas-y, entre en deux-trois poussées, sans forcer. Je suis tellement lubrifiée que ça devrait entrer tout seul. Il se logea au fond de son vagin et stoppa ses mouvements.
« Attend que mes parois se ressèrent autour de ta queue. Quand tu me sens bien, commence à aller-venir, mais lentement. Il faut que mon sexe shabitue au tien. »
Il imprima un rythme soutenu qui commença rapidement à faire son effet.
« Oui, je te sens bien. Accélère un peu, pais garde toujours le contrôle. On doit sentir monter notre plaisir ensemble. »
Elle le regardait droit dans les yeux, une lueur de défi dans le regard. Cétait elle la maîtresse du jeu, cétait elle qui, les deux mains en appui sur ses fesses fermes, imprimait le rythme du rapport.
« Maintenant accélère, toujours en allant profond. Oui, cest bon, je sens que je vais venir. Continue. »
Elle appuya plus fortement sue les fesses du jeune homme et le poussa à accélérer encore.
« Oui, cest bon, je viens, je viens, Ouiiiiii. »
Il se vida en elle et sécroula sur son corps, ivre de plaisir et de fatigue.
« Elle se dégagea, se leva et se retourna vers son jeune amant.
« Tu mas bien fait jouir, cétait merveilleusement bon. Tu peux me laisser maintenant. »
« Jai vraiment aimé. Tu es une amante merveilleuse. Tu bas largement toutes celles avec qui jai baisé. On va se revoir ? »
« Non, on ne baisera plus jamais mon petit amant fougueux. Hors de mon couple, je ne baise quune fois. Cétait bon, mais cela ne se reproduira plus. Pars maintenant. »
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!