Hébergement D'Urgence (21)
Ce serait r ?
Elle virevoltait. De la cafetière à lévier. Et du frigo au micro-ondes. Entièrement nue. Comme souvent.
Hein ? Ce serait r ?
Quoi donc ?
Que je vous la remette en cage aujourdhui ?
Elle ne ma pas laissé le temps de répondre.
Non, parce que je suis retournée voir sur Internet cette nuit et, à ce quil paraît, ça peut pas être vraiment significatif juste quelques heures comme ça. Et ce que vous mavez dit que vous sentiez, là, que cétait tout votre corps en entier qui devenait du désir à la place de votre queue, eh bien soi-disant que ça le fait de plus en plus si on fait durer un peu. Et que ça devient aussi de plus en plus agréable. Vous pourrez vous rendre vraiment compte comme ça, si je vous la remets. Et moi aussi. Dautant que cette fois, comme ce serait pas la première, vous arriveriez peut-être à tenir le coup et à me rentrer derrière avant davoir giclé.
Oh, toi, tu devrais faire de la politique
Pourquoi vous dites ça ?
Parce que tu sais te montrer très persuasive.
Cest oui alors ? Bougez pas, je vais la chercher
Elle sétait habillée.
Non, parce que je vous connais, si je reste à poil, il va jamais y avoir moyen. Bon, mais allez ! En prison !
Et elle sest évertuée à me ly faire rentrer.
Oui, non, mais arrêtez de bander
Je vais jamais y arriver, moi, sinon. Cest quoi qui vous fait ça ? Que je vous la touche ? Il faut bien. Le moyen de faire autrement ? Mais arrêtez, jvous dis ! Pensez à quelque chose de vraiment pas marrant, jsais pas, moi ! À vos impôts. Ou à la retraite de misère que vous allez toucher. Ah, ben voilà ! Voilà. Vous voyez quavec un peu de bonne volonté
* *
*
En début daprès-midi, elle sest levée dun bond du canapé.
Bon, on se bouge ? On va pas rester tout le dimanche affalés là-dedans comme deux vieux cons.
On est sortis. Et on a commencé par errer un peu au hasard dans les rues.
Vous savez ce que je me demande ? Cest si, parmi tous ces types quon rencontre, il y en a dautres à qui on la aussi emprisonnée, la queue. Oh, sûrement ! Quand on voit tout ce quil sen vend sur Internet de ces cages ! Et de toute sorte. Des avec serrure, comme la vôtre, des avec un cadenas, des qui se cliquent. Faut bien quil y en ait qui les portent. Il y en a. Et beaucoup plus quon ne croit. Suffit de lire les témoignages.
Elle a voulu quon sinstalle à une terrasse de café. Quon regarde passer les promeneurs.
Ça vous ferait quoi à vous, sils savaient les gens autour que vous en avez une ? Vous auriez honte ? Vous aimeriez ? Vous savez pas ? Oui, évidemment que vous pouvez pas savoir. Parce quil y a pas longtemps que vous lavez. Cest tout nouveau. Avec Romaine souvent on en parle de tout ça sur Skype et elle, elle dit quil adore, son patron, quil y ait des gens qui sachent. Et qui sachent aussi que, sil en a une, de cage, cest parce quelle la décidé, elle. Que cest elle qui la gère, sa bite. Comme elle lentend. Comme elle a envie. Ils font des trucs, du coup. Pas ici. Parce que ça jaserait et que ça lui causerait du tort au restaurant, ment. Mais ailleurs. Loin.
Quoi comme trucs ?
Oh, ben, par exemple, en discutant, comme ça, sur Internet, il y a des nanas, elles connaissent pas du tout. Elles en ont jamais entendu parler. Et elles lui posent des tas de questions à Romaine. Tant et si bien quau bout du compte elle propose de leur montrer. Et elle leur amène son patron. Elles peuvent juger sur pièces comme ça. Il y en a avec qui elle a sympathisé à force. Quelle revoit souvent. Il y en a aussi trois ou quatre qui ont décidé de sy mettre, elles aussi. Et ça a fini par faire tout un petit groupe qui organise des soirées où chacune amène son encagé. Et ça délire. Cest trop le top, à ce quil paraît. Il y a aussi dautres projets. Oh, mais elle vous dira. On va y passer ce soir, nimporte comment.
* *
*
La même table.
On a nos petites habitudes ici, maintenant, finalement, hein !
Le patron est venu nous saluer.
Romaine ma dit que
Coralie ne la pas laissé terminer.
Quon vous rejoindrait tout-à-lheure là-haut. Oui, cest prévu.
Il a souri, sest incliné et nous a laissé entre les mains dAlexis.
Eh bien, vieux lâcheur, on te voit plus
Je veux pas mimposer.
Non, mais écoute-le, lautre ! Tu veux pas quon tenvoie des cartons dinvitation aussi tant que tu y es ?
Mais non, mais
Cest quand que tes de repos ?
Demain.
Eh bien on tattend demain soir alors. Sans faute.
Je viendrai. Promis.
Il a pris la commande. Sest éloigné.
Quest-ce que vous croyez que vous sentiriez sil vous venait dedans, comme lautre fois, alors que vous êtes harnaché avec ce truc ? Non, non, répondez pas ! Vous pouvez pas savoir nimporte comment. Un truc quon na pas vécu, on peut pas vraiment en parler. En attendant, en douce quil y en a plein des expériences quon pourrait faire, si on voulait.
Elle a suivi des yeux un couple qui traversait la salle, qui est venu sinstaller à quelques tables de la nôtre.
Vous sentez une différence ? Par rapport à hier ? Vous sentez une différence ?
Un peu.
Cest-à-dire ? Ben, expliquez, quoi !
Hier, cette impression de bien-être sensuel qui se répandait partout en moi, dans tout le corps, au lieu de rester confiné en désir à ma queue, ça marrivait seulement dans les moments où, en temps ordinaire, pour une raison ou une autre, jaurais bandé, tandis que là, aujourdhui, cest permanent. Ça narrête jamais.
Génial ! On avance, là, on avance vraiment
* *
*
Elles se sont embrassées.
Comment ça va ?
Et Romaine sest réjouie.
Alors ça y est ! Tu y es arrivée.
Coralie a fait signe que oui. Elle y était arrivée, oui.
Tu vois, je te lavais dit. Cétait pas si compliqué finalement. Et lui, cétait vraiment pas le genre de type à te poser des problèmes de ce côté-là. Ça se voit tout de suite, ça.
Elle est tranquillement venue déboutonner mon pantalon. La baissé. En même temps que mon boxer.
Sest penchée.
Un excellent modèle de cage. Tauras pas de problème avec celui-là. Daucune sorte.
Redressée.
Bon, mais tu vas pas tarrêter en si bon chemin, hein ! Ce serait dommage. Tu sais ce quon a dit
Elle la prise par le bras.
Viens ! Il faut quon parle.
Sest retournée sur le pas de la porte.
Vous bougez pas, vous ! Vous restez comme ça. On va revenir vous libérer.
Il sest passé une demi-heure. Plus dune demi-heure. Et puis il y a eu des rires à côté. Qui se sont rapprochés. Il y avait le patron avec elles. Et puis une fille. Une jeune. Dune vingtaine dannées. À qui elles ont tendu la clef.
Allez, Ingrid, à toi de jouer
Elle a hésité.
Allez ! Faut bien finir par te lancer
La fille ma jeté un rapide coup dil et a entrepris de me déverrouiller. Ses mains tremblaient. Elle a dû sy reprendre à trois fois pour parvenir à ses fins.
Jai jailli hors de la cage comme un diable de sa boîte. Elle a sursauté, fait un bond en arrière. Elles ont éclaté de rire.
Ça, cest chaque fois, ou pratiquement, quand on leur rend leur liberté. Mais tu ty feras, tu verras. En attendant, soulage-le ! Il la bien mérité.
À doigts légers, mal assurés.
En général, quand on les sort comme ça, il y en a pas pour longtemps.
Jai giclé.
La preuve !
Comments:
No comments!
Please sign up or log in to post a comment!