Candaulisme Pratique 1
Oui, j'ai dit " peser les différents aspects de ton projet fou." Car pour moi, jusqu'à présent , j'ai toujours considéré qu'il faut être dérangé même taré ou fou pour se livrer à certaines pratiques sexuelles, dont le partage d'une partenaire avec d'autres hommes, ou le candaulisme qui consiste à offrir son épouse à un autre homme pour jouir en voyeur du spectacle des jeux sexuels ou des accouplements de sa femme avec un étranger. La simple évocation de ces faits me hérissait. Qui en parlait me voyait hausser les épaules et m'éloigner avec une mine dégoûtée.
Alors, que Greg, mon mari, décide de me soumettre à un jeu pareil, propose à un autre homme de me combler sexuellement et en sa présence et me demande de me prêter à cette forme de délégation de pouvoir marital, me fait l'effet d'un coup de massue. Lui ai-je déplu, Greg veut-il me punir, m'humilier ou a-t-il si peu de considération pour moi ? Pourquoi moi, pourquoi ça ? Comment un mari peut-il demander à sa femme de se livrer devant lui à un autre homme, de s'unir à UN INCONNU pour en tirer un plaisir épanouissant. Enfin et surtout, pourquoi pressentir comme exécutant principal de cette farce sexuelle, non un quelconque complice mais mon premier mari, un homme qui n'a plus voulu de moi à partir du moment où j'ai eu la franchise de lui avouer que je venais de le tromper.
Un autre pourrait se réjouir d'avoir l'occasion de tringler régulièrement une bourgeoise mariée à un homme influent et sans doute "bonne". Un autre, fou d'obtenir la possibilité de se payer physiquement une femme mature et, ( excusez mon manque de modestie), encore fort plaisante à regarder, vraisemblablement fort agréable à baiser ,se précipiterait sur moi et ne se ferait pas prier pour me culbuter. Greg en aurait tout son soul de sensations fortes. Il aurait à satiété ses images de cunnilingus ou de fellations interminables, il se gaverait de scènes de pénétrations profondes, d'unions ardentes , il boirait avec délices les images des éjaculations débordantes et serait assourdi par mes râles de femelle ravagée par la gamme complète des orgasmes clitoridiens ou vaginaux.
Or, de ces autres baiseurs si faciles à recruter, Greg n'en veut pas. Il en a choisi un. Celui qu'il sera difficile sinon impossible d'amener à entrer dans ce jeu indigne. Il veut qu'un homme me possède et me fasse connaître la jouissance. Il se méfie peut-être du danger que présenterait un mâle trop séduisant, encore mieux monté que lui et en pleine possession de ses moyens, capable de me révéler au cours de rapports exceptionnels des sensations amoureuses encore inconnues d'une femme pourtant aimée de deux hommes déjà : prudent, Greg exclut la nouveauté, les mauvaises surprises. En bon stratège il a deviné que je refuserais de m'unir à un inconnu mais encore plus à une connaissance.
Greg s'est donc adressé à Jean. Il sait pourtant que Jean a juré de ne plus m'aimer, de ne plus me faire l'amour. Jean est l'homme auquel Greg m'a enlevée, l'époux qui n'a pas su me mettre à l'abri de la tentation, le mari cocu incapable de conserver sa dulcinée. Si, par impossible, Jean retombait amoureux d'Elvire, Greg se dit que ce qu'il a réussi il y a quelques années, il pourra le refaire si nécessaire . Je suis surprise par la demande brutale mais Greg a mûri son projet depuis les mises en garde des médecins. Il a longuement réfléchi, monté un projet dément, insensé ! Les défaillances corporelles qui l'accablent lui ont fait oublier ses valeurs. Une sorte d'obsession a brouillé sa conscience sans atténuer ses facultés de stratégie et de calcul.
Ses calculs devaient me coucher dans un lit avec Jean. Ni plus, ni moins ! C'est plus que fou. Selon ses calculs, je dois vouloir apporter mon soutien à ce qui rendra mon mari heureux. Greg sait combien je l'aime,combien je lui suis fidèle et combien je veux offrir à notre petite Linda une vie heureuse dans un foyer uni. Il est persuadé que je plierai comme le roseau en cas de tempête, que, malgré mes répugnances, je voudrai assurer son bonheur et la pérennité de notre couple. Il a vécu mon premier divorce, il sait que ce premier divorce m'a rendue très malheureuse.
Je marche dans le soir, sans but précis, toute à mes pensées. Mes pas m'ont guidée devant mon ancienne demeure. Il y a de la lumière chez Jean. C'est lui qui détient la clé du problème. Je peux, dès ce soir, couler le bateau de Greg. Par politesse, Jean a promis de réfléchir à la question. Réfléchir : La réponse est habile lorsqu'on ne veut pas blesser un ami ou un client potentiel par un refus abrupt. Je ne peux pas envisager une réponse positive de Jean. Il n'a rien fait pour me garder, il ne va pas tout à coup mollir pour faire plaisir à Greg. Tout laisse à penser au contraire que Jean laisse mijoter le voleur de femme dans ses illusions avant de se venger par un refus tardif et sans appel. Il a dû bien rire en écoutant l'exposé des motifs fait par Greg et penser :
- Mon pauvre vieux, tu as eu les yeux plus gros que la queue : toi habituellement si prévoyant, tu aurais dû calculer que la différence d'âge entre toi et Elvire se manifesterait un jour de façon cruelle. Voilà, tu y es, tu ne peux plus, elle est désirable, pleine de vie et d'envie et tu n'es plus capable d'assurer les services d'un mari digne de ce nom. Tu n''as plus le droit de baiser comme tout bon mâle. Tu dois te contenter de jeux, tu mettrais ta vie en danger si tu te laissais aller a vouloir donner à ta trop jeune femme les orgasmes nécessaires à son épanouissement. Oui, il aurait fallu y penser avant de te lancer dans la séduction. Trop tard, démerde-toi tout seul ou vend la à ceux qui en voudront.
Puisque je suis à sa porte, pourquoi ne pas en profiter pour encourager le refus de Jean. Je frappe. Carole m'ouvre vêtue d'un corset et d'un string qu'on devine plus qu'on ne le voit, nichons à l'air. Elle me dévisage, grimace un bonsoir et crie en courant vers sa chambre :
- Jeannot, tu as de la visite.
Que penser de la tenue de cette cochonne chez un célibataire. Jean arrive, voit mon regard tourné vers la chambre où a disparu sa comptable.
- Bonsoir. Qu'est-ce qui te rend perplexe ? La tenue de Carole ? Elle aimerait tellement. Mais je suis de nature fidèle. Je suis habitué à ses excentricités vestimentaires. Au moins n'était-elle pas toute nue ? Ne te scandalise pas, nous ne couchons pas.Que puis-je pour toi ?
- Pouvons-nous avoir un entretien ? Greg vient de m'apprendre qu'il avait passé un marché avec toi. Il m'en a révélé le contenu et attend ta réponse. Comme je crois connaître ta décision, je viens te demander de lui opposer un refus clair et définitif. N'aie pas peur de me froisser en rejetant sa proposition indécente. Ton refus me tirera d'embarras. Donc vas-y sans crainte.Fais-lui comprendre qu'un mari n'offre pas sa femme à d'autres hommes, que c'est contraire aux bonnes moeurs et que tu comprends que je m'indigne de ses idées libertines. Pourquoi ne serais-je pas heureuse en me contentant de ce qu'il peut encore m'offrir ? C'est simple, puis-je compter sur ton aide pour l'amener à renoncer à sa folie?
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