Quelles Retrouvaillles !

J’avais passé la soirée chez des amis en collocation, qui avait un loft d’artistes. On avait discuté, rigolé, beaucoup bu et bien mangé. Il se fait tard, Samy était déjà couché et je tombais de fatigue. Joseph me propose sa chambre pour me reposer, je lui dis que je préfère tout de même rentrer. Puis, on sonne à la porte. Joseph part jeter un œil à l’entrée. J’entends la porte s’ouvrir et discuter. Joseph réapparaît dans le salon, suivi de Yann. Il s’écrit en me voyant « Mais non ! » à plusieurs reprises. Je le prends dans mes bras, il m’avait beaucoup manqué. Des frissons me parcourent. Comme si le froid s’était invité à ces retrouvailles. On reste collé l’un à l’autre sur le fauteuil sur lequel j’étais installée depuis plusieurs heures déjà. On parle de tout et de rien et lui propose ce qu’il me reste de Perrier. Joseph nous rejoint, nous échangeons ensemble de nouvelles banalités, quand celui-ci se prend une bière et part rejoindre sa chambre. Yann me dit qu’il est fatigué. Je suis toujours serrée contre lui. Il a sa main dans mes cheveux qu’il caresse doucement. Moi, ce sont ses bras ambrés que j’affectionne. Le contact avec sa peau me fait toujours autant de bien. C’est ce genre de douce chaleur que l’on n’aimerait jamais quitter. Nous n’avions pas eu cette complicité là depuis des mois maintenant. Je suis vraiment heureuse de le retrouver.
Il se dégage lentement de mon emprise pour rejoindre Samy, qui est finalement en train de regarder un film dans sa chambre. Je les entends discuter. On a habité ici, il y a quelques mois en arrière. On a convaincu Joseph de prendre Samy avec un loyer un peu plus bas, car il était en galère. De ce fait, Samy se sent toujours un peu redevable envers nous. Yann et moi faisions chambre commune, en tout bien tout honneur, même si l’idée de lui sauter dessus me venait certains soirs. Yann revient et me dit qu’il va passer la nuit ici, il est trop fatigué pour rentrer. Je lui réponds :
- « Quant à moi, je ne vais pas tarder »
- « Non, reste ! Y a de la place, on pourra se poser pour discuter »
- « Et Samy ? »
- « Il m’a dit qu’il dormirait sur le canapé de l’étage »
J’ai encore quelques minutes d’hésitations
- « Je n’ai rien sur moi, je n’avais pas prévu… »
- « Ne t’en fais pas, on va te trouver un truc »
Yann et Samy commencent à chercher de quoi me mettre sur le dos pour la nuit, ils ont fini de me convaincre.

Ils me laissent me changer dans la chambre de Samy. Je passe un t-shirt et un short à ma taille, dans lequel je me sens bien. Ils rentrent à nouveau dans la chambre et s’amusent de me voir ainsi vêtue. Je ressemble à un footballeur. Il est vrai que je ne suis plus basket jogging depuis quelques années maintenant.
- « Ça te va bien ! » me dit Yann en m’attrapant par la taille. Ca me flatte.
Samy rassemble ses affaires pour aller se coucher à l’étage. Je reste avec Yann qui, comme à son habitude, me demande toutes les trois minutes si tout va bien. Je lui réponds à chaque fois positivement. Je suis contente de le retrouver. Je m’allonge sur le canapé lit, je le regarde se déshabiller pour se mettre dans la même tenue que moi. Il est finement musclé, j’ai toujours aimé sa silhouette. Il me dit qu’il est fatigué, qu’il a mal aux pieds…Je sais ce qu’il veut et fais semblant de ne pas comprendre, je suis exténuée aussi, et un peu saoule, il faut le dire. Il me prend dans ses bras, son regard sur moi et celui d’un qui veut demander des bonbons à sa mère. Pour Yann, c’est un massage de pieds dont il a irrémédiablement besoin. Il sait y faire pour me convaincre. Je finis évidemment par céder. Il me passe un échantillon de parfum, en échange. Il sait que j’en adore l’odeur. J’émets une condition :
- « Tu as intérêt à me masser aussi en retour, j’ai le dos en compote. »
- « Oui, bien sûr ! »
Il faut dire que je ne lui donne pas vraiment le choix. Je commence à le masser. Cela me rappelle toutes nos nuits passées, à discuter, peindre, et s’affaler l’un sur l’autre devant des films. Le rituel était toujours à peu près le même que ce soir. Je le massais, il commençait à somnoler, puis je m’allongeais à ses côtés et il me prenait dans ses bras pour finir par s’endormir. Il m’est souvent arriver de penser qu’on finirait par coucher ensemble, ce qui n’est finalement jamais arrivé.
Je continue mon massage, je commence à l’entendre gémir de soulagement.
Je connais ses points de tension, à force. Au bout d’un quart d’heures, je m’arrête et lui dis que c’est son tour. Je retire mon t-shirt et m’allonge sur le ventre. Je n’ai jamais été poitrine nue devant lui. Je l’entends se saisir de la crème, puis il m’en étale sur le dos et commence doucement à me masser. Je me rends compte que c’est la première fois qu’il me masse et la sensation est exquise. Je ferme les yeux. Il me demande si ça va, je lui réponds dans un souffle un grand oui. Ses mains partent de mes omoplates et descendent jusque le creux de mes reins, pour encore remonter jusque ma nuque et redescendre à la base de mes fesses. Il y a un silence apaisant qui règne dans la pièce. Pour être plus à l’aise, il finit par m’enjamber le corps. Les mains sont toujours un détail déterminant dans le fait qu’un homme me plaise ou non. Les siennes sont parfaites : fines mais puissantes, avec certaines veines qui ressortent, qui me rappellent à quel point il peut être colérique quelques fois. Avec moi, il a toujours fait preuve d’une tendresse infinie. Ce que je n’ai jamais vécu auparavant. Il continue ses doux mouvements. Je ne sais pas combien de temps ça dure, mais j’aimerais qu’il répète ses gestes encore et encore. Il insiste de plus en plus sur mes reins, là où ma douleur est la plus forte. Ses attentions me font du bien. Puis, j’entends un bruit que je reconnais vite et qui déclenche en moi un entremêlement d’émotions… Il retire son t-shirt…Le dixième de secondes qui suit, je le sens s’allonger sur mon dos. Je ne veux pas y croire au début. Je pensais que cela faisait partie du massage. Puis, je sens sa bouche m’embrasser délicatement les omoplates, les épaules, la nuque. Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre, plutôt. Et puis, je sens aussi son entrejambe sur mes fesses…Dur… Je me réveille. Ou je plonge, je ne sais pas. Je reste immobile, profitant de chaque caresse. Il passe ses bras sous mon corps, pour m’attr les seins et me les malaxer tendrement. Je sens ma respiration m’échapper.
Je me retourne doucement, je veux croiser son regard, pour être sûr de ce qu’il est en train de se passer. On se regarde quelques secondes, ses yeux sont voilés, mais déterminés. J’approche alors mon visage du sien, et nous nous embrassons passionnément. Je ressens dans tout mon corps comme une libération. Nos langues s’entremêlent, et nos corps aussi. Il repasse sa main sur mes seins, et descend jusque mon entrejambe, encore habillé du short. Nos bouches ne veulent pas se séparer, tout comme nos langues. Les mouvements de Yann sont de plus en plus appuyés. Il remonte sa main dans mes cheveux et me tire d’un coup la tête en arrière, m’immobilisant pour continuer à marquer de ses baisers tout mon corps. Il me retire mon short que je ne supportais plus non plus et pose sa main directement sur mon sexe, qu’il commence à fouiller de ses doigts agiles mais avides. J’en ai le souffle coupé, il desserre son emprise sur mes cheveux, c’est alors à mon tour de me montrer dominante. Je l’enjambe, lui retire son short et son caleçon et me saisit de son pénis, gonflé et gorgé de sang… Je le contemple quelques secondes, regarde à nouveau Yann dans les yeux, et commence à embrasser le bout de son gland avant de le prendre en bouche. Cette fois-ci, c’est Yann qui gémit de plaisir. Je maintiens son torse couché sur le lit, pour l’empêcher de bouger. Puis je l’enjambe, tout en continuant de le lécher. Je lève mes fesses vers son visage, il comprend ce que je veux. Je sens ses mains s’emparer de mes fesses et sa bouche de mes lèvres et de mon clitoris. Il me donne de grands coups de langue. J’essaie de synchroniser les miens sur son pénis. J’ai tout de même du mal à rester concentrée sur ma tâche. Je sens sa langue dans mon vagin, qui me fouille et déclenche en moi des spasmes incontrôlables. Mes mouvements de mains et de langues sur son sexe deviennent presque nerveux. J’ai envie de lui comme jamais je n’ai eu envie de personne. Il me prend par les hanches et me projette en avant. Ses gestes sont devenus sauvages, sa respiration haletante.
Il passe ses mains sous mon ventre, je sens son sexe contre le mien. Il me pénètre d’un coup et facilement, tellement je suis trempée. Je gémis de plaisir. Sans attendre, il me pilonne vivement. Il m’est presque difficile de tenir sur mes bras tant il est puissant. J’adore sa façon de me prendre. Je le sens taper au fond de mon vagin. Ses testicules tapent mes fesses et participent à mon plaisir. Je sens son souffle dans ma nuque, qui se fait de plus en plus brillant. Je veux reprendre le dessus. Je le pousse en arrière et l’enjambe rapidement. En quelques secondes, son sexe est à nouveau en moi. Cette fois-ci, c’est moi qui décide de mon plaisir. Je sais qu’il n’aime ça qu’à moitié, mais ce n’est pas grave. Nous sommes devenus deux bêtes prêtes à tout pour jouir. Mais je sens également notre grande complicité, cette complicité qui nous a amené à vivre ce moment-là. Je monte et descends sur sa tige de chair. Je sens chacun de ses vaisseaux gonflés frotter l’intérieur de mon vagin, mes lèvres et mon clitoris. Perdue dans mon plaisir, je me sens soulevée à nouveau, il me pose sur le lit sur le côté, sans que son sexe ait quitté mon vagin. Encore aujourd’hui, je trouve sa technique redoutable. Ses va et vient redoublent de puissance. Je m’entends gémir de plus en plus fort.
- « Ta chatte est tellement chaude »
- « Elle l’est toujours pour toi »
- « Je te baise enfin »
- « Ne t’arrête jamais… »
Il ne se fait pas prier. Dans le même temps, il ressaisit ma bouche et m’embrasse encore et encore. Sa langue chaude remplit ma bouche, comme elle remplissait mon vagin il y a encore quelques minutes. Je sens encore le goût de ma cyprine dans ses baisers. Il me tient l’un des seins, et son autre main vient titiller mon clitoris. Je n’en peux plus, je sais que je vais jouir sous peu. Et je sais aussi qu’il est en train de tout faire pour que l’on vienne en même temps. Ses gémissements s’intensifient, ses gestes deviennent nerveux. Je ne réponds plus de rien. Il se fige en moi. Au même moment que je sens son sperme envahir mon vagin, des spasmes traversent tout mon corps et font trembler mes jambes. Il me tient toujours le sein. J’ai une main sur ses fesses qui maintient son sexe en moi. Nos corps sont bouillants…
Il nous faut quelques minutes pour nous remettre, avant de se serrer l’un contre l’autre sous la couette et s’endormir paisiblement, pour un repos bien mérité.

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