Bourgeoise Délaissée Et Amours Ancillaires (2)
Ferdinand avait décidé de rejoindre à pieds les dix kilomètres qui séparaient la gare du manoir des de Combourg. Cétait la dernière fois quil effectuait ce parcours car il avait enfin osé parler à sa patronne pour lui signifier sa volonté de quitter son emploi de majordome. En fait le terme « oser », dans ce cas, était extrêmement minimaliste car il aurait préféré pouvoir oser vraiment et déclarer à Vénus de Combourg la flamme qui le consumait. Dés quil était entré à son service il avait été saisi par une fascination aussi irréfléchie que violente pour cette femme inaccessible. Sa timidité maladive, le respect des convenances sociales, la peur du scandale, la crainte dun refus humiliant, le ridicule de son comportement fétichiste à légard de la belle bourgeoise
Tout convergeait pour alimenter une frustration inévitable.
Il avait eu huit ans pour aboutir à cette résolution : il lui fallait partir pour oublier et pour vivre autrement quà travers ce rêve impossible.
En grimpant les escaliers qui menaient à sa petite chambre, langoisse de retrouver cet endroit qui abritait tous les artifices utilisés pour soulager sa passion interdite lenvahissait. Il naurait pas dû revenir au manoir quitte à perdre le bénéfice de ses droits. Il poussa cette porte pour voulait être la dernière fois. Elle était là dans sa statue de cire ! Il se refusa à la regarder. Il alla se rafraîchir dans le coin salle de bains pour ôter cette pellicule obsessionnelle quil avait choisie de fuir. Ses yeux se portèrent sur la bouteille de Chanel numéro cinq quil avait acquis pour une fortune afin de simbiber du parfum de sa patronne. Il eut un instant de faiblesse pour saisir le flacon mais il réagit en le laissant choir sur le lavabo où il se brisa. Lobjectif de cette maladresse volontaire qui était décarter le souvenir de cette femme fatale échoua lamentablement. Le parfum se répandit dans la chambre comme si Vénus de Combourg était entrée.
Une vague de sueur froide lenvahit quand il découvrit que les yeux du mannequin quil sétait toujours refuser à essayer de reproduire étaient devenus vrais ! Il crut être devenu fou. Il avait des visions. Cétait pourtant bien le beau regard noisette de Vénus qui le fixait. Lorsque les cils du mannequin bougèrent, il comprit enfin et devint plus pétrifié que le mannequin.
Vous ne préférez pas loriginal Ferdinand ?
Le mannequin parlait !
La bouche rouge et ourlée se détendait aussi et un léger sourire bienveillant simprima sur le masque qui se révélait bien vivant. Le coeur du majordome battait à rompre. Sa respiration saccadée soulevait son torse imposant. Son corps tremblait comme une feuille sur une branche battue par la tempête. Vénus avait glissé le sien à la place du mannequin et il faisait vivre enfin la guêpière dont les balconnets se soulevaient sous la pression de la poitrine tendue par lexaltation provoquée par laudace de la provocation.
Elle sapprocha de lui en souriant.
Je ne vous en veux pas fit-elle quand elle fut tout près de lui.
Mais, mais
Ma
Madame !
Chut ! Le moment de chasser vos rêves est arrivé.
Voyant son émoi et son incapacité à prendre conscience de ce qui lui arrivait, elle comprit quelle devait le sortir du cocon hermétique à toute réalité quétait devenu sa chambre. Elle lui prit la main et lui commanda de la suivre.
Ferdinand se laissait conduire docilement. La main délicate de Vénus serrait la sienne avec une ferveur qui effrayait le garçon. Il était persuadé que la froideur et la distance avec lesquelles elle lavait toujours considéré était plus une nature forgée par la solitude quune carapace qui aurait pu être brisée.
Une fois entrés dans ce quil considérait comme un sanctuaire inviolable, elle saisit son domestique par les pans de sa veste et le poussa contre le mur de la chambre.
Tu mas habillée par mannequin interposé, laisse-moi te dévêtir.
Ces mots inconcevables dans cette bouche qui ne lui avait donné que des ordres domestiques le firent trembler. La femme tira sur la veste qui tomba sur la moquette moelleuse de la chambre. Très vite elle saffaira sur les boutons de la chemise pour découvrir le torse imberbe du jeune homme. Elle arracha plus quelle ne défit la cravate et se pressa contre son torse large et généreux. La voracité subite de sa patronne stupéfia Ferdinand qui nosait bouger et la laissait se repaitre du confort de son poitrail dénudé. Il voyait la chevelure quil avait tant eu de peine à reconsti sur le mannequin se nicher sous son menton et sentit la bouche courir sur sa peau. La langue de la bourgeoise senroula sur ses tétons, préparant des succions qui létourdirent. Lui qui navait connu que des relations bâclées avec des prostituées de province, il nimaginait pas quune femme puisse faire cela à un homme.
Les doigts si fins de Vénus descendirent sur ses flans en griffant les bourrelets graisseux de son corps de poupon trop bien nourri. Comment des mains si raffinées pouvaient-elles se montrer aussi effrontément félines ? Tout en lui maquillant le torse de son rouge à lèvres elle caressa ensuite son ventre rond pour venir défaire sa ceinture. Il crut quelle allait se comporter comme les putains en cherchant son sexe mais les doigts agiles glissèrent sous son appendice ventrale pour venir se poser sous ses reins tout en aidant son pantalon à glisser au sol. Elle palpa ses fesses curieusement potelées comme celles dune fille.
Il cherchait à respirer, suffocant aussi bien sous la surprise que sous lardeur de la précision chirurgicale de la dame.
Vénus comprit quelle sétait laissée trop entraîner par sa fougue. Elle avait malheureusement lhabitude de ce genre de désagréments avec son mari
Elle se retira et sourit à Ferdinand.
Viens, tu vas prendre la place de mon époux.
Elle lui prit à nouveau la main pour le conduire au lit conjugal.
Tu ne veux pas membrasser ? Osa-t-elle en levant son visage vers lui.
Elle posa ses mains sur ses épaules nues. Leurs corps sunirent à nouveau mais dans une harmonie tendre cette fois. Il revit ce geste mille fois interprété contre le mannequin et leurs bouches seffleurèrent. Elle se retira un peu pour lui sourire et le rassurer. Létincelle du regard du domestique lencouragea à poser franchement sa bouche sur celle de Ferdinand, timidement attentiste. Elle garda longtemps ce contact sans rien tenter de plus audacieux. Quand elle le sentit plus détendu, elle sortit le bout de sa langue ce qui le fit sursauter car il ignorait tout des délices du baiser, les professionnelles ne lui ayant jamais accordé cette faveur. Il desserra les lèvres et la pointe de leurs langues jouèrent comme celles des adolescents inexpérimentés. Ils se laissèrent entraîner par le tourbillon baveux de ce jeu troublant inédit pour lui et oublié pour elle.
Ce fut Ferdinand qui retrouva la fougue irraisonnée de ses amours avec la Vénus mannequin et la fit basculer sur le lit. Sans quitter le contact de leurs bouches enfiévrées, Vénus se sentit écrasée par la masse imposante du corps du jeune homme.
Allonge-toi mon chéri lui dit-elle en lui faisant une place à ses côtés.
A ces mots tendres il répondit par un sourire amer et cherchait une raison à exprimer pour excuser sa défaillance. Comprenant son désarroi, elle lembrassa tendrement et très longuement. - Ce nest pas grave Ferdinand. Cela me touche même beaucoup que tu ne trouves pas assez dénergie pour me pénétrer. Ça veut dire que tu maimes trop pour profaner ce qui devrait nappartenir quà mon mari. Cest un beau compliment pour moi, tu sais. Tu ma mise sur un piédestal que je ne mérite pas. Je te veux en moi car je suis sure que tu es capable de faire ce que mon époux na jamais réussi à faire.
Mais quoi donc Madame ?
Me faire jouir et
Et puis ?
Je ne sais si je dois te lavouer mais promets-moi de me faire lamour quand même lorsque tu sauras.
Que devrais-je savoir Madame?
Je suis dans mon quatorzième jour.
Ça veut dire quoi Madame ?
Dabord appelle-moi Vénus maintenant. Cela veut dire que je peux tomber enceinte.
Vous accepteriez davoir un de moi? Cest cela Madame Vénus.
Oui mais cela devra rester un lourd secret entre nous deux.
Oui sans hésiter je le veux
Vénus chérie.
Alors laisse-moi te préparer, mon amour.
Madame de Combourg se redressa dans le lit et vint sagenouiller entre les cuisses de son domestique. Ferdinand se régalait de voir les seins gonflés échapper aux baleines de la guêpière. Son chignon était à moitié défait et lui donnait une air de sauvageonne lubrique. Ce quelle confirma en se penchant sur la queue recroquevillée de son amant. Elle la mit dans sa main et commença à la branler avec une douceur lascive quelle activa progressivement. La bite de Ferdinand reprenait une vigueur respectable quelle recueillit dans sa bouche avec une gourmandise qui lui rappela sa jeunesse offerte aux notables du village. Madame de Combourg pompa la queue de Ferdinand avec une ardeur folle jusquà ce quelle se rendit compte que son amant était prêt à éjaculer. Alors elle lenjamba pour venir se poser sur le gland et se laissa tomber dans un cri de plaisir auquel le majordome répondit par un mugissement aussi inconsidéré que triomphal. La belle partit pour une chevauchée diabolique qui vida très vite les couilles du valet qui explosa dans le vagin bouillonnant. Elle comprima ses chairs pour bien garder la semence quelle espérait fructueuse.
Elle sallongea sur le corps confortable de Ferdinand et un baiser interminable les garda unis dans la couche jusque-là inféconde.
La nuit fut trop courte pour que les amants puissent dormir. Après chaque assaut ils restaient collés lun dans lautre attendant que le désir revienne. Les contractions volontaires des parois vaginales de Vénus faisaient des miracles et la queue de Ferdinand renaissait aussitôt pour ensemencer lépouse délaissée quil remplit de foutre une bonne dizaine de fois.
Au petit matin, un taxi les emporta. Il laissa Ferdinand à la gare. Vénus laccompagna néanmoins sur le quai et le train ayant quelques minutes de retard, ils purent soffrir une dernière copulation dans les toilettes du buffet de la gare en signe dadieu et surtout de reconnaissance mutuelle.
En revenant de laéroport où elle avait récupéré Monsieur de Combourg, Vénus lui demanda demprunter un petit chemin forestier. Celui qui conduisait à la clairière où elle avait perdu son innocence avec son beau-père le Comte de Combourg. Vêtue comme ce jour-là en tenue de cavalière elle avait demander à son mari de lhonorer car elle était en période dovulation. Surpris, ce dernier se laissa convaincre sans enthousiasme car il ne croyait guère aux arguments de son épouse lui signifiant quil navait jamais fait lamour que dans le lit conjugal et que cétait peut-être la cause de leurs échecs. Appuyée sur le tronc dun énorme chêne, elle baissa sa culotte de cheval et son string en offrant sa croupe au Vicomte qui retrouva, grâce à lexotisme inédit de la pose de sa femme qui de plus lui permettait déviter daffronter son regard, une vigueur suffisante pour déposer quelques gouttes de sperme noble dans le vagin de son épouse tel un grain de sel apportant la diversion nécessaire pour rendre vraisemblable la supercherie.
Le poupon qui vint au monde neuf mois plus tard avec de curieux cheveux blond bouclés, inédits dans larbre généalogique des de Combourg fut prénommé Ferdinand Sylvestre, lun pour lendroit où il aurait été conçu et lautre, seule Vénus le savait
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