Rencontre

Frustrée ou seulement tentée par lui, je ne savais pas. Mais l’absence de sexe depuis plusieurs semaine couplée à ce regard noir, chaud et allumeur asséchait ma bouche, humidifiait mon sexe. Il me prenait de haut, me regardait de loin mais paradoxalement ne tentait aucune approche.
Assise au bar avec des amis, je sentais son regard. Cherche-t-il un angle pour voir mon visage, ou se contente-t-il de ma nuque, descendant le long de la colonne directement sur ma chute de rein et mes fesses rebondies ? Un coup d’œil et je croise les siens. Furtivement, il détourne le regard mais le perd dans mon décolleté. Espiègle, mes fossettes révèlent ma convoitise.
Je le sais capturer.
Mes courbes en créent une derrière sa braguette. Un léger renflement. Cette réaction rapide pourrait m’offusquer, elle m’excite.
A mon tour de l’ignorer. Je me dirige avec d’autres sur la piste.
Plus que son regard qui me suit, je crois entendre ses pas malgré les basses qui résonnent. Convoité, mon égo s’engorge, me fait lever la tête, porter fièrement les seins, et remuer des hanches, comme une danse en prélude à l’acte… Sous prétexte de bouger sur la musique, je tourne au sein de mon group et change de position. Il est là, tout près, mais me tourne subitement le dos. Il joue aussi. Qui fera le premier pas ?
J’ai chaud. Excitation, foule, danse et alcool me donnent des bouffées de chaleur. Je relève mes cheveux pour donner accès à l’air sur ma nuque ; ou peut être à ses lèvres ?
Des frôlements, volontaire ou non, de lui, d’amis, de ses amis, d’inconnu…
Ma peau appelle à être touchée, et plus encore. Mes fesses entre en contact avec quelqu’un. Il danse derrière moi. Nous sommes dos à dos. Etrange contacte que nos fessiers se frôlant. Enhardie, je me retourne. Alcool, envies, mes inhibitions sont restées au bar ou ailleurs.
Mes mains remplacent mes fesses, blague ou drague, à lui de choisir. Il se retourne, surpris, mais pas étonné.

Timide mais excité. Il semble se demander comment interpréter ce geste si masculin, souvent inversé et mal venu. Il choisit de profiter. Nos hanches se font face. Les mains se posent d’instinct sur les fessiers, les regards quittent les yeux pour mater son torse et ma poitrine, et il danse en rythme, frottant cette légère protubérance comme pour proposer, et présenter nos corps. Il me parle. Son prénom, le miens, nos sourires. On continu ?
Bien sûr. Changement de rythme musical. Ça ne nous convient pas. Il nous faut désormais le nôtre, et il ne sortira pas des baffes. Nous continuons cette danse un peu lascive, désormais seuls, en décalage avec ces autres que l’on ne voit plus. Ses mains se font plus audacieuses, son regard implore mon accord. Je consens. Sous prétexte d’approcher ma bouche de son oreille, je n’y dépose pas des mots mais de légers baisers. Il ferme les yeux. Son torse se soulève. Vient-il de me respirer la nuque ?
Nous collons. Les boites ne sont clairement pas des lieux où la mise en beauté tient ! Mais ces échanges de chaleur semble sans odeur ni saleté, mais un prémices à l’intimité. Il sourit, s’excuse aussi d’avoir chaud. Sans arrières pensées je crois, il me dit être humide. Je réponds moi aussi.
Et clairement, je ne suis qu’arrière-pensées et second degré lubrique. Il ne sait quoi faire de tant d’appels à la luxure. La facilité fait peur.
Il propose d’aller prendre l’air derrière, je propose de le faire dehors, et non sur la terrasse. Trop de bruit, trop de monde, trop de vêtements, lui soufflais je. Il me prend la main et m’entraine. Il ne s’agit plus de savoir si nous allons nous faire du bien mais où ? Et dans quel délai. Je suis pour le maintenant, n’importe où ! Si ce n’était pas si sale, je l’aurais bien entrainé dans les toilettes. Quand je lui fais la remarque, il me sourit mais me traite d’allumeuse. Pas faux, mais je lui promets de ne rien allumer sans éteindre avant de sortir, mon côté économie d’énergie et pas de gaspillage!
Nous sommes dehors.
Le vent humide nous donne presque froid. Chacun remet sa veste. La magie est passée ? Non, la température n’a pas baissée partout. Et toi, pourras tu me consumer maintenant que je suis allumée ?
Nous partons, les yeux pleins de promesses. Aucun n’a de voiture. On contacte un chauffeur, rapidement arrivé. Quelle adresse donner ? Il me surprend, en demandant à aller sur les quais. Le port, maintenant ? A la sauvette dans un endroit désert ou l’amour en mer ? Les deux me tenteraient plus si la météo était plus clémente.
Les bateaux de plaisances s’entrechoquent. Un badge, une porte qui s’ouvre, une allée flottante, et nous voilà dans le plus petit des bateaux. Pas de cabine, juste une sorte de bateau à moteur, couvert par une toile. "C’est propre et je suis allumé me dit-il. Toujours envie ?" Il veut m’exciter ou me faire peur ? Il me teste ? Très bien.
Je referme derrière nous, finalement, c’est comme une tente qui flotte. Je plaisante sur le mat qui déforme son pantalon et propose de tout libérer. Il me saisit et m’embrasse durement, presque mal. Sa langue veut tout, tout de suite. Mauvaise surprise, la friandise qu’il est est peut-être plus belle que bonne ! Si je veux ressortir satisfaite, je comprends vite qu’il va falloir diriger le feu qui le consume, au risque de ne pas avoir le temps de profiter !
Finalement, je souris, me rappelant m’être étonnée de la vitesse de son érection au début de la rencontre. Frustré aussi surement. Veillons à faire durer la croisière. Je lui écarte le visage et lui murmure que sa langue semble très active, elle pourrait ouvrir d’autres lèvres !
Mon discours de tentatrice le surprend, l’affole. J’en rajoute en levant une jambe pour la poser sur un siège. D’une main je soulève ma jupe, et je n’ai pas le temps de lui montrer qu’il est déjà à genoux. Rapide, très bien, je peux faire avec ! D'une main, il tire sur mon haut pour faire sortir ma poitrine de mes vêtements, de l’autre il écarte ma culotte de ma chatte.
Sa langue est à nouveau incontrôlable. Mais trouve parfois les bons boutons. Mes larges lèvres laissent tout passer et il atteint les plus petites, et mon bouton gonflé déjà d’envie. Je profite de ce moment mais regrette rapidement le manque de technique.
Je l’éloigne à nouveau et me goute sur ses lèvres. Je le pousse légèrement pour qu’il s’allonge par terre. Je frotte mon sexe humide, que ma culotte recouvre à nouveau, contre son jean. Excitée ainsi, je pourrais me masturber jusqu’au plaisir. Je sais déjà qu’il ne sera qu’un jouet, dont je prends le contrôle. Je l’entends haleter et décide d’apaiser son désir, et embrassant l’objet du plaisir. J’ouvre son jean, écarte la braguette, découvre un bout de queue qui dépasse déjà du boxer. Il devait déjà l’avoir mis en accès libre durant sa petite gâterie. Je le prends en bouche goulument, et m’excite de sa réaction. Je pompe une première fois, faisant pression par le vide dans ma bouche et jouant de toute ma langue contre la base du gland. Il apprécie. Je m’autofélicite pour la technique ! En quelques minutes je sais que je pourrais le faire venir ainsi.
Son physique m’excite toujours, mais son attentisme, ses réactions surpris d’inexpérimenté me calme jusqu’à ce que la dominatrice qui sommeille décide qu’il est tant qu’il me serve. "Tu veux que je m’empale ?" "Tu crois que tu m’as assez bien préparé ?" Il pose à nouveau sa main sur mon sexe comme pour résoudre le problème que je viens d’exposer. Il sourit, certain que tant d’humidité sont preuve d’excitation, et il a raison. Ses doigts me touchent, envisage de me visiter mais se promènent sans atteindre les bonnes cibles, sans entrer, peut-être trop polis pour mon envie immédiate. Alors je continu.
Je me relève, retire mon sous vêtement, et par défis lui pose sur le visage, en me rasseyant subitement sur lui à califourchon. Je me réexcite par frottement, sans pénétration, nos sexes se rencontrant qu’en surface. Son bassin remue, il veut me pénétrer.
Mais cela se mérite.
Je poursuis ma caresse égoïste, mais je sens qu’il en profite. Sa queue est humide, de ma salive, de mon désir, peut-être déjà du sien. Je sors un préservatif, me recule et rejoue de la langue avec son gland. J’en profite pour dérouler le préservatif. Je me redresse, mes seins sont toujours sortis au-dessus du soutien-gorge et du top. Je me positionne pour lui offrir une vue sur ma poitrine et me penche. Il tente de les saisir, je lui prend les mains et lui offre à gouter. Il comprend l’invitation et lèche un des tétons.
Pendant qu’il découvre le haut, je m’empale en bas. Il gémit, relâche sa gourmandise et savoure les nouvelles sensations dans ses reins. Il parle peu, assez grossièrement, par onomatopées. Je souris, et continue à mener la danse à coup de hanches. En haut, en bas, avant, arrière, des petits ronds. Nous trouvons notre tempo. Il tente d’improviser quelques pas, mais je sens ses coups de rein trahir une rapidité que je veux maitriser.
J’apaise le rythme, le plaque au sol, vu plongeante sur mes seins qui pointent vers lui, et les yeux dans les yeux, lui enjoins de me faire du bien avant de finir.
La surprise le calme et j’en profite. Toujours plus vite, toujours plus profond, je connais mon corps, j’amène sa queue me caresser là où elle me fait du bien. Je ne tarde pas à sentir le plaisir monter vers un appréciable orgasme. Il arrive, et je me contracte, entrainant la fin de mon jouet dans un râle et une salve bienfaitrice.
Je l’embrasse, l’obligeant des lèvres et de la langue à prendre sans surjouer. Je le remercie de l’amour en mer. La fraicheur nous pousse rapidement à nous rhabiller. Je le laisse satisfait et repart.
Voilà moins d’une heure que j’ai quitté la boite. J’ai peut-être le temps d’y retrouver quelqu’un d’autre ;)

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