Collection Adultère. Dans La Cabine De Mon Tracteur (1/2)
Bonjour, du sexe, il y en a dans toutes les professions, qui pourrait penser que dans lagriculture on puisse baiser à des moments et des endroits insolites.
Je mappelle Max, du moins cest le petit nom que me donne mon épouse que jaime plus que tout au monde.
Je laime, car épouser un type qui travaille 14 heures par jour et jusquà 18 en ce moment lorsquil fait beau, il faut de la constance.
Quand je vois la galère pour les copains, je me dis que jai eu de la chance.
Ils disent que le bonheur est dans le pré, ce fut le cas lorsque jai rencontré Louise, ma cadette de deux ans et que je lai couchée sur la prairie alors quelle passait en vélo.
Il était midi et un cagnard pas possible nous frappait depuis des jours.
Il y a vingt ans, nos engins de travail étaient loin dêtre sophistiqués, comparés à ceux que nous possédons à lheure actuelle.
Bien que ce soit cette sophistication qui ait été à lorigine ce qui mest arrivé et que je pratique ladultère.
Il y a vingt ans, donc, lorsque le foin était à faucher, il fallait aller vite et jemmenais ma glacière afin déviter de rentrer et de perdre du temps.
Ce foin, comme tout le monde le sait, sert à nourrir nos vaches que javais en tout petit nombre lorsque je me suis installé en reprenant le fermage dun vieil agriculteur.
Je venais de massoir, mon mouchoir imbibé deau fraiche posé sur ma tête les quatre coins noués, quand je lai vu descendre la légère côte de la fraîche, nom loin de sinventer par cette chaleur.
Il y avait un léger virage avant mon arbre et mon champ.
Elle ma vu a été étonnée et a semblé paniquer.
La première chose que jai vue de Louise, cest sa petite culotte lorsquelle a quitté la route pour partir dans une haie qui par chance était faite de sureaux et non daubépines.
Je me suis précipité et autres chances, plus de peur que de mal, juste un genou écorché avec un peu de sang.
Je lai aidée à se relever et le courant est passé entre nous.
Coup de foudre ou électricité statique lorsque nos doigts ont été proches, la petite décharge que nous avons ressentie ma permis de la faire venir sous mon arbre pour boire un verre deau fraîche.
Louise était en vacances chez sa grand-mère à qui elle avait emprunté ce vélo pour faire une promenade.
Lorsque je parle du bonheur étant dans le pré, la plupart de ces agriculteurs cherchant lâme sur habitent dans des trous perdus.
Ma ferme est en Saône et Loire et de remembrement en remembrement nous avons augmenté nos parcelles à travailler au détriment des haies qui ont permis notre rencontre.
Après avoir bu directement à la bouteille, car ignorant cette rencontre quand jai préparé ma glacière, cétait le seul moyen de partager leau.
Me regardant avec de beaux yeux bleus, Louise ma fait cette réflexion.
- Je connaitrai vos pensées en buvant derrière vous.
Le « vous » nous lavons oublié le lendemain quand elle est venue me rejoindre près du Bois Maudit où je savais que je serais.
Bois Maudit pas pour tout le monde, car cest dans le foin que je venais de former en boudins avant de passer ma lieuse le soir même que nous avions roulé.
Javais déjà emballé des jeunes femmes à la fête du village, mais jétais puceau lorsque sa petite culotte aperçut la veille la quittée, jétais lhomme le plus fort de notre planète.
Fort pendant les quinze jours ou mon sexe est entré en elle sans quà aucun moment je me pose la question si elle avait une contraception.
Cest en septembre au temps des labours quun soir, jai vu une voiture sarrêter.
Notre séparation avait été une déchirure, je lui avais promis de lui acheter une bague pour lété suivant.
De la voiture en est descendue un couple et Louise, qui se tenait tête baissée.
- Monsieur Max, Maxim je suppose !
- Non, Maxence, mais vous pouvez mappeler Max, comme tout le monde.
- Maître Carl et ma femme Clotilde huissier de justice à Paris.
Hormis les quelques dettes que javais faites pour minstaller et un léger retard sur une traite ou deux, pourquoi un huissier de justice surtout venant de Paris se trouvait devant moi ?
La réponse était dans la présence de Louise.
Si du retard, il y en avait, cétait Louise qui avait constaté que nos ébats avaient été fructueux.
Jai éteint lincendie qui aurait pu embraser ma ferme par une omelette que jai préparée avec des ufs frais venus de mon poulailler et un coffre plein de légume que nous avons cueilli dans mon potager.
En prime, jai assommé un beau lapin mal et je lui ai fait sa toilette comme on mavait appris à le faire depuis mon plus jeune âge.
Jai cru que celle que je devais appeler belle-maman aurait besoin de bouche-à-bouche.
En plus, on la compris, le mois suivant, pour la première fois cette année-là, je suis monté à la capitale pour épouser Louise.
Je me suis senti un peu con dans ce costume acheté pour la circonstance.
Il doit toujours être au grenier bouffé par des kyrielles de mites, car ce fut la seule fois que jen ai mis un.
Neuf mois plus tard, elle mapportait le bonheur de ma vie lorsquà la maternité de lhôpital des hospices de Beaune, je coupais le cordon de mon fils Sylvain.
Il a été suivi de Livia et de Jeanne, nos jumelles nous permettant de fermer la porte à toutes maternités, une ferme et trois s suffisant à notre bonheur.
Seize ans plus tard, je suis dans mon tracteur de la dernière génération, avec GPS incorporé.
Il me permet presque de dormir à lintérieur climatisé de sa cabine en faisant des bottes de foin rondes.
Je travaille sur la parcelle au bas de la côte de fraîche, source de mon bonheur, dont la superficie a triplé et où les haies dont celle de sureaux ont disparu.
Jai déjà mis en bottes la moitié de la parcelle lorsque jarrête mon tracteur entendant un grand bruit.
Rapidement je constate que cest une salade au niveau du cardan reliant le tracteur à la lieuse qui en est la cause.
Modernisme, car dans le temps jaurais dû rentrer à la ferme laissant la lieuse sur place alors que là, jai mon portable.
- Allo, « Méca Service », pouvez-vous me dépanner ?
La secrétaire de la société où jai un contrat de dépannage en tout lieu et à toute heure me dit quun technicien va venir.
Je pense que lon va menvoyer Jacques, celui qui vient généralement.
Grâce aux coordonnées de mon GPS, il va me rejoindre le plus tôt possible.
Comme je lai dit, ma parcelle est plus du triple que celle que je travaillais lorsque jai vu Louise pour la première fois.
Une heure plus tard, une heure qui va peut-être se retrouver primordial suivant la durée de lintervention, car le ciel est en train de sobscurcir de plus en plus rapidement.
Un orage se prépare venant de la côte chalonnaise.
Je vois une voiture descendre la côte et stopper près de larbre toujours là.
Hélas la vie va vite et depuis bien longtemps jai oublié de sortir ma glacière.
Dans ma cabine, jai un petit frigo et la clim, je mange frais sans marrêter, le Tupperware que Louise ma préparé avec amour.
À midi, des lentilles en salade avec des petits morceaux de Morteau et une grosse part de baba au rhum quelle réussit comme toutes ses pâtisseries.
Sans oublier un morceau de chèvre fraie, quelle fait après avoir trait nos vingt biquettes quelle a voulu que je lui achète, les s grandissants, elle avait tendance à sennuyer.
Je sais depuis 16 ans, jai pris un peu de bide à lapproche de la quarantaine malgré le travail physique que je pratique.
« Méca Service », à 500 mètres je suis trop loin pour pouvoir lire, mais ce sont les couleurs du logo que japerçois.
Je mattends à voir Jacques descendre, mais jai limpression que cest une autre personne que lon ma envoyée.
Dans sa côte bleue, vêtement de travail que Jacques porte chaque fois quil vient principalement faire un travail préventif de mon matériel.
Côte, oui, mais magnifique crinière rousse, celle dune jeune femme inconnue.
Je vais au-devant delle, elle porte un masque dû à la pandémie.
- Bonjour, Mélanie, vous êtes Max !
Jacques ma parlé de vous, je viens de lavoir au téléphone pendant que je venais.
Il est mon cas contact et est à lisolement sept jours depuis hier.
- Votre cas contact, avez-vous attrapé cette saloperie ?
- Oui, je suis loin den être fière, jai accepté de me rendre dans une soirée avec des jeunes de mon âge et nous avons fait un cluster.
Mais tout va bien, je suis tranquille, je viens de finir mon isolement, cest pour vous que je porte mon masque.
Vingt ans tout au plus ou vingt-deux maxi, mais à part sa magnifique crinière rousse dans sa côte fermée par deux fermetures à glissière, permettant de lôter rapidement, rien de féminin en elle.
Je suis de mauvaise foi, ses yeux dun vert profond comme la mer que jai vu lhiver dernier quand le temps me permettait de regarder la télé.
- Je suis en stage de formation à Méca Service, je suis lyonnaise et je suis venue voir ce qui vous arrive.
- Dépêchons, je crois que lon va ramasser.
Nous approchons, elle regarde.
- Je vois, cest le croisillon qui a cassé, jen ai dans ma voiture, je vais aller en chercher un neuf.
Par contre, jai aussi un nouveau modèle quon installe bien plus robuste et garantie dix ans.
À ce moment, un éclair zèbre le ciel et le tonnerre arrive deux secondes après.
La pluie commence à tomber, de plus en plus drue.
- Je vais à ma voiture, je remonterai quand lorage sera passé.
- Surtout pas, ces 500 mètres pourraient vous être fatals, vous seriez à découvert, on ignore où la foudre va frapper.
Montons dans ma cabine, grâce aux pneus, nous serons isolés.
Elle referme sa trousse de travail quelle avait amené avec elle de sa voiture.
Lorsquelle monte près de moi, elle est trempée.
Un éclair, le tonnerre, un halo vert nous entoure, nous venons dêtre foudroyé !
Elle me tombe dans les bras.
- Jai peur, on va mourir...
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