Veillée Funèbre
Ma première nuit de deuil.
Mon mari vient de me quitter en lan de grâce 1872.
Il est enfin libéré après cette longue agonie et des années de souffrance. Il était beaucoup plus âgé que moi mais comme on dit, on avait fait un mariage plus de raison que par amour.
Mais javais appris à laimer malgré ses infirmités et lui ai resté fidèle jusquà son dernier souffle.
Nos amis viennent de me quitter après la veillée funèbre et je me retrouve seule avec lui, ses mains croisés sur son habit du dimanche sur notre immense lit où il parait se perdre.
Jai donné leur soirée à la cuisinière et à la bonne car la journée de demain va être longue. Il ne me reste plus quà congédier Anselme, notre vieux jardinier et garde-chasse.
Je le vois par la fenêtre et lui demande de me rejoindre. Il a passé sa vie de dur labeur au service de la famille de mon mari et il monte me rejoindre dans la chambre où gît mon défunt mari avec un aide.
Je suis soulagée car toute la journée jai reçu les condoléances des amis et voisins.
Anselme retire sa casquette et la tient dans ses mains calleuses, sur le pas de la porte nosant pénétrer dans la chambre du Maître qui nest plus.
Demain, nous allons conduire mon défunt mari à sa dernière demeure. Avec laide de son aide, il porte mon mari pour le mettre en bière dans le cercueil puis libère lapprenti pour saluer une dernière fois mon mari.
Jai un peu de peine mais je vais enfin pouvoir profiter à nouveau de la vie et ne plus être quune garde-malade. Il y a longtemps que mon mari me délaisse et jai appris à me passer de lui dans mon intimité par des gestes tendres mais je nappelle pas ça vivre.
Anselme est un homme rustre, sans histoires, pas très beau mais cest une véritable force de la nature avec ses mains calleuses, épaisses de paysan. Il loge dans une petite dépendance au fond du jardin. Ca lui suffit car il est vieux garçon.
Quelle triste journée dhiver, le feu est en train de séteindre dans la cheminée, jai presque froid.
Anselme savance vers le lit pour se recueillir. Il se signe, me regarde et remarque que je frisonne.
Il grommelle mais je narrive pas à comprendre ses paroles, des prières où des insultes car mon mari na jamais été quelquun de bien prévenant avec ses employés.
Il vient vers moi pour me présenter ses condoléance et me prend les deux mains avant de poser un bras sur mes épaules pour me consoler. Je me laisse faire car finalement, cest la seule personne de la journée qui sait ce que jai supporté toutes ces années et jai un grand respect pour lhumain quil y a en lui.
Sa main descend de mon épaule sur mon bras, il me murmure des mots réconfortants mais il est peu communicatif tellement il est habitué à vivre seul. Je ressens laffection quil a toujours eu à mon égard.
Nous nous faisons quatre bises comme il est de coutume de par chez nous, joue contre joue, les siennes piquent avec sa barbe dun jour mais quand il veut se reculer, cest moi qui le serre contre moi, cela me fait du bien. Je le serre plus que de raison, allez savoir pourquoi ? Peut-être pour me réchauffer le corps et aussi le cur.
-Jai froid Anselme.
Il me repousse et va mettre de grosses bûches dans la cheminée puis vient me reprendre dans ses bras.
Il met sa main droite dans mon dos et me masse doucement des épaules au bas des reins. Cela me réchauffe et je dois dire que cest très agréable, je jencourage à continuer. Ses caresses sont assez rudes avec ses grosses mains sur moi, je lui fais comprendre que japprécie sa sollicitude et arque mon dos, lencourageant peut-être par ma posture à continuer ses caresses dont je suis privé depuis si longtemps.
Mon corps se réchauffe un peu mais je le laisse faire. Anselme commence à comprendre que ce besoin de chaleur, de tendresse nest pas uniquement du à la température de la pièce.
Lui aussi doit manquer de tendresse, je laisse ma tête appuyée dans le creux de son cou. Ses bras menveloppent mais je ne le repousse pas, il me caresse longuement, les bras, les épaules, le dos, la taille, il senhardit timidement sur mes hanches.
Je ne sais pas si cest son intention mais sa main droite passe imperceptiblement de ma hanche à ma fesse, se figeant sur ma robe noire. Je ne sais que penser et le laisse faire.
Curieusement cela me réconforte de ne pas être seule et jappécie la sollicitude de cet homme frustre.
Je sens la rudesse de cette main mais les choses semballent car une pression égale vient équilibrer les forces. Son autre main, cette fois pas par inadvertance vient masser mon autre fesse.
Je suis troublée, je devrais réagir, le repousser
peut-être même le gifler, mais je ne my résous pas.
Je ne sais pas si je lui envoie un signal dencouragement en ne réagissant à ses mains immobiles.
Ce nest pas possible que le vieil Anselme ait envie de moi. Je ne suis plus très jeune et lui doit avoir dépassé la soixantaine.
Et quelle idée de tenter sa chance le premier jour de mon veuvage, libérée de mes devoirs de bonne épouse ? Je suis dans une situation incongrue qui me trouble je lavoue, mais ce serait quand même aller vite en besogne.
Je voudrais le repousser mais ses mains plaquées sur mes fesses me procurent une chaleur qui na rien à voir avec la physique des fluides, jai beau essayé de refuser de les imaginer sur moi, sans la barrière de ma robe, je ne peux y parvenir. Il y a si longtemps que je nen ai plus eu.
Je suis complètement perdue dans mes pensées, mes contradictions et comme je ne réagis toujours pas en le repoussant, sa main droite descend le long de ma robe, retrousse létoffe et entre en contact avec la chair nue entre mes cuisses, sa main gauche vient la rejoindre, encouragée par sa copine que je nai pas repoussée.
Je suis troublée au point que je me laisse faire.
Je ne bouge pas, ne dis rien, jattends la suite. Nayant aucun signe de ma part, il senhardit et me serre un peu plus intimement contre lui, ses mains montent entre mes cuisses, ses doigts, palpent ma chair nue, je ne peux mempêcher de gémir, comment être plus claire !
Il prend son temps me caressant lintérieur des cuisses jusquà ma fourche, jai les jambes qui flageolent. Il marque un temps dhésitation qui me rend folle, il tourne sa main droite, la paume en lair et prend à pleine main ma chatte par dessus ma culotte.
Je suis si surprise que je réagis enfin :
-Mais ! Anselme
que faites-vous ?
A suivre
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