Collection Histoire Courte. Tennis Ballon (1/1)

- Maman, je sais que tu aimais ta maison, mais six pièces sur 4 000 m² de terrain, il t’était impossible d’y rester.
- C’était la maison que nous avions construite avec ton père, c’est comme s’il mourrait une deuxième fois.
- C’est pourquoi nous avons trouvé cette maison de plain-pied, ce sera moins fatigant bien que tu sois encore jeune.
J’aimerais avoir ta prestance à ton âge, papa était très fière de se promener dans le village à ton bras.
- Vous verrez, quand vous aurez 62 ans, c’est la souplesse qui commence à me faire défaut.
- Tu comprends pourquoi il fallait vendre, l’étage aurait fini par te peser, sans compter la tondeuse derrière laquelle Loïc doit déjà courir chaque fois qu’il t’a aidé en la passant.

Quand Pierre était vivant, cette force de la nature faisait tout, du moins dans le jardin et la maison, mais en bricolant.
J’étais institutrice et comme j’ai élevé trois s, j’ai pris ma retraite à 56 ans.
Pierre était garde forestier, en saison nous mangions beaucoup de champignons sans savoir que ça le ait.
Il les connaissait, bolets, chanterelles ou leurs cousins les pieds de moutons qu’il trouvait sous les sapins, crète de coq, trompettes de la mort.
Malgré ce nom, en septembre j’en cuisinais des cocottes entières avec un rôti de porc.
Oui, les coprins chevelus, il en mangeait, moi non, la couleur blanchâtre et la forme m’indisposait.
Bref nous pouvions tous les manger sans aller voir le pharmacien.
Ce dernier l’a appelée certaines fois, des champignons il y en a une multitude et il voulait éviter de se tromper.
C’est sa glande thyroïde qui a commencé à déconner jusqu’à un cancer qui l’a emporté.
Les champignons suite à Tchernobyl avaient eu la peau de cette force de la nature.
Tous dans le village l’appelaient « l’homme des bois » avec sa grosse barbe.

Gladys, une amie un jour a eu une demande plutôt stupéfiante.



- Maryse, dit moi si tu le veux bien, ton homme, vu sa carrure, son sexe est en rapport avec sa taille et sa force.

Comment lui dire que la première fois que je l’ai vu, j’avais juste 18 ans c’était le jour de notre bac, j’ai pris peur et il est reparti penaud ?
Je me suis aperçu de la bêtise que je faisais car mon Pierre je l’aimais.
J’avais eu le coup de foudre deux ans plus tôt lorsqu’il est entré dans notre classe ses parents ayant déménagé.
Nous allions danser et il m’arrivait fréquemment de me coller à lui et de sentir qu’il en avait dans le pantalon.
Mais de là à faire entrer ce morceau dans ma petite chatte, il y avait un monde que j’ai franchi huit jours plus tard le jour de sa majorité.
J’ai eu mal, même très mal, mais après, pour une institutrice, je vais employer un terme inapproprié, « quel pied. »
Lenteur chaque fois que nous nous aimions et charge de cavalerie surtout quand il me prenait en levrette.
Mon dieu, mon dieu, mes pensées me font mouiller pourtant il va falloir m’habi à avoir le vagin sec jusqu’à la fin de ma vie.
C’est dommage qu’il m’ait quitté, quand j’étais jeune, sa tige me défonçant un maximum, je hurlais mon plaisir quand il déchargeait son sperme en moi.
Résultat trois s dans la maison et l’obligation de se taire pour éviter les questions impossibles des s.
Combien de fois, ai-je hurlé, la tête dans mon oreiller, laissant de temps en temps échapper un petit cri sans conséquence pour les s.

- On te laisse, tout est en place, je m’occupe avec Agnès de vider tout ce qui reste dans votre maison et que tu dois laisser, ici c’est plus petit.
Pour la vente, j’irais voir l’agence, Noëlle est une amie, elle viendra l’estimer, soit rassurée, c’est toi qui signeras comme le prévoit la loi et tu pourras refuser.

C’est comme ça que je me retrouve dans ce pavillon et ces deux pièces.
J’ai une terrasse, mes s m’ont mis mon transat ou j’aime me faire bronzer.

Je suis installé quand j’entends les volets roulants de la maison mitoyenne s’ouvrir.
J’ignorais qu’elle était habitée, à ce jour, les volets étaient restés fermés.
Impossible de dire en quelle langue parlent ces deux noires qui se mettent à jouer au foot de chaque côté d’une corde tendu sans me voir, vu le décalage des maisons.
Un ballon leur échappe et finit dans mon timbre-poste de jardin.
Prestement, l’un d’eux saute les 80 centimètres de grillage et viens chercher son ballon.

- Faite comme chez vous jeune homme.

Je sens que je suis désagréable, mais j’ai du mal à m’adapter à cette maison, je suis loin d’être chez moi.
Le garçon se retourne et me vois.

- Pardon madame, nous ignorions que cette maison était habitée.

Il retourne chez eux par le même chemin.
Deux jours, nous sommes samedi, on sonne à ma porte, je vais ouvrir.

- Bonjours madame, nous venons nous excuser d’avoir franchi votre clôture sans votre autorisation, on vous apporte ces quelques fleurs et une bouteille de jus de pomme sans alcool.
- Vous êtes musulmans et votre religion vous interdit l’alcool !
- C’est ça, je vous présente mon frère Abdou, moi c’est Bakar, nous sommes jumeaux.
- Entrez, nous allons boire le verre de l’amitié pour aplanir le mauvais départ que ma mauvaise humeur a déclenché entre nous.
Maryse, je m’appelle Maryse.

Ils semblent heureux d’entrée, il devait avoir peur que je ne sois une vieille rombière acariâtre avec laquelle le voisinage deviendrait impossible.

- Asseyez-vous sur mon canapé, c’est la seule chose que j’ai sauvée, par manque de place, les fauteuils sont restés dans mon ancienne maison trop grande pour moi.
- C’est pour ça que vous êtes triste, c’est votre mari sur cette photo, vous l’avez perdu, il y a un ruban noir !
- Hélas, c’est pour ça que je suis ici, ma fille s’occupe de vendre cette maison qui était tout pour moi.


L’atmosphère devient lourde, je suis au bord des larmes, je suis encore sensible quand on me parle de lui.
Est-ce pour détendre l’atmosphère qu’Abdou prenant la photo dans sa main me pose une question comme celle que Gladys m’avait posée.

- Dis-moi, à ce que je vois sur la photo, tu as dû aimer le paquet qu’il nous présente.

La photo, nous l’avions prise avec le déclencheur automatique, nous venions de rigoler car une première photo qu’hélas nous avions détruite, je lui passais ma main sur le pantalon, c’est pourquoi il bandait.

- Ça te manque, tu sais nous aussi nous sommes en attente de nos papiers placés par le maire en attente de nos papiers définitifs qui vont nous permettre de nous installer ici.
Je suis médecin, Bakar est kinésithéute, il a bifurqué vers cette branche étant un peu fêtard, il préférait sortir courir les filles que d’étudier.
Tu dois comprendre que nous sommes en manque de femme depuis des semaines.

La conversation prend une pente glissante surtout que moi aussi la bosse de leur pantalon m’attire.
Et moi qui pensait que ma chatte devait s’habi à rester sèche, moi la maman de deux garçons et une fille, moi la grand-mère de cinq petits bambins de 10 à 5 ans, je mouille.

Abdou devine mon envie et ouvre sa braguette.
Plus long, un peu moins grosse, son frère l’imite, la même en couleur, la même longueur bref une jumelle.
Grands mère indigne, je me laisse déshabiller, leurs doigts sont partout, mes seins commençant à tomber, les malaxer va certainement leur redonner de la vigueur.
Je suis tellement dans un délire que je suis dans l’impossibilité de savoir qui sur la bite d’Abdou ou de Kamar, je me trémousse.
J’avais une bite que j’adorais, j’en ai deux maintenant.
L’institutrice grand-mère de surcroît est une salope, grâce ou à cause de l’une des jumelles que j’ai dans ma bouche mes cris de plaisir sont étouffés.

Grâce à un tennis-ballon, ma vie prend un virage à 360°, on se contentera de 180°, sinon je reviendrais à mon point de départ.

Vu l’attention que Kamar et Abdou me porte, c’est sans problème qu’hier nous avons arraché le panneau « à vendre » sur ma maison.
Notre maison.
J’ai rendez-vous avec des amis pour faire accélérer les dossiers de mes amants.
Je sais, je fais scandale dans un premier temps à vivre avec deux blacks qui lorsque nous nous promenons me montre tellement d’attention qu’il est impossible d’ignorer que la vieille peau que je suis se fait tringler par ces beaux mâles.

Aujourd’hui, le magasin de meubles qui nous livre notre lit 2 sur 2, les vieilles même si elles adorent les doubles dans leur vagin ont besoin de leurs aises.
Refusant pour un temps les doubles pénétrations, un peu peureuse pour mon anus comme je l’ai été pour ma chatte avec Pierre à qui je pense tous les jours, je suis la mémé la plus heureuse.

Ma démarche va aboutir, en plus du lit paquebot, nous avons acheté ce qu’il faut pour faire deux locaux dans le sous-sol.
Un médecin et un kiné dans notre village, je deviens une icône, il y a tellement longtemps que les derniers sont partis.
Nous possédons 4 000 m² de terrain, ils sont végétariens, je deviens végétarienne.
Nous avons acheté tracteur, fraise, petit matériel de jardinage.
En ce moment ils installent notre jardin potager sur 1 000 m², pour une fois, le terrain sera utile à notre vie.

Un seul point noir, non, mes s ils finissent par adorer mes amis.
Non, Christian mon petit-fils de 10 ans, en jouant il a vu le lit de 2 m.

- Mamy, pourquoi vous avez un si grand lit.

La tuile…

- Tu sais, Abdou et Bakar aime jouer au tennis-ballon.

Je sais, c’est con.

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