Aujourd'hui J'Ai Eu Envie De Toi

Aujourd’hui j’ai eu envie de toi.

Ça m’a pris au réveil comme le souvenir d’un rêve qui s’efface lentement. Mon cerveau encore engourdi me renvoie ton odeur, me renvoie le son et la douceur de ton souffle. Les yeux mi-clos fixant le plafond plongé dans l’obscurité, je laisse mon esprit s’emplir de toi. Tous mes sens sont au repos, comme endormis, mais pourtant je te ressens distinctement. Je sens la douceur de ta peau contre la mienne. Je vois le vert si particulier de tes yeux flamber sous ta crinière de jais. J’entends les soupirs et les gémissements dont tu accompagnes mes caresses. J’hume le parfum de ton corps, de ton plaisir et de ta fougue. Et je goûte à tes lèvres, toutes tes lèvres. Ces pensées volatiles, fugaces comme une brise d’été, vont et viennent, caressant mon subconscient, que j’expose à ces doux souvenirs comme on le ferait d’un corps nu sous un timide soleil de printemps. Réchauffé mais frissonnant, le mien commence alors à s’animer, à prendre conscience de son éveil. Les draps encore chauds enveloppent mon corps comme le ferais mes bras au tien. Couché sur le dos, je prends alors conscience que mon cerveau n’a pas été le seul stimulé par cet afflux de pensées et de sensations. Les draps maintiennent tendrement l’expression palpitante de mon désir pour toi plaquée sur mon ventre. Je pourrais m’en saisir, simuler tes caresses et stimuler l’objet de mes envies, mais je préfère rester immobile.
Laisser mon esprit divaguer…

…Ainsi je peux t’imaginer à mes côtés. Je peux voir l’œuvre d’art qu’est ton corps, expression de ta personnalité mise à nue, onduler jusqu’au lit où je suis allongé. Je peux déceler le sourire coquin qui anime tes lèvres avant qu’elles ne se soudent aux miennes. Je sens alors ton souffle se mélanger au mien. Ta langue darder timidement entre mes lèvres, caressante, curieuse et pleine d’envie. Nos mains ne sont pas en reste non plus. À peine nos corps ont été à portée l’un de l’autre qu’elles se sont faites aventureuses et exploratrices.

Se baladant allègrement au grès des courbes de ton corps, elles m’en renvoient tous les détails, me permettant de te voir les yeux clos. Les frissons qui parcourent ton corps sous mes caresses sont comme autant de choc électrique stimulant ma propre excitation. Ces quelques instants d’union font disparaître la perception même du temps. Nos envies communes de l’autre semblent irradier de nos corps, rendant l’air palpable. Enrichies par nos baisers,elles se conjuguent, se multiplient exponentiellement et alimente le brasier de nos passions. Nos gestes sont de plus en plus prononcés, nos caresses plus appuyées. Nos souffles s’accélèrent. Tes doigts me griffent. Mes mains te tiennent, te plaquent contre mon corps. Je sens mon cœur s’accélérer et mon sexe tendu pulser en cadence. Puis nos lèvres se séparent. Nos langues tentent de rester en contact, de voler une dernière fraction de tendresse alors que nos visages s’éloignent l’un de l’autre. Lorsque nos regards se croisent ton regard a changé. Que j’aime ce regard d’où transparaît tant d’envie, tant de désirs. Le mien doit également être devenu le miroir de mes pulsions et tu le soutiens sans sourciller. Tu pinces ta lèvre inférieure entre tes dents de manière tellement érotique que mon appétit pour toi n’en est que plus grand. Bien que mes mains soient toujours accrochées à toi, ton contact me manque déjà. Me redressant en tailleur, je t’attire alors à moi. Tu m’enlaces, refermant tes jambes autour de mon corps comme un cadenas dont toi seule à la clé. Peu m’importe, je pourrais rester des heures dans cette douce prison de chair, nos entre-jambes collés l’un à l’autre,stimulés l’un par l’autre. Alors que nos lèvres s’unissent passionnément, se retrouvent enfin à nouveau, je prends également toute conscience du contact de ton corps. De ton pubis humide ondulant légèrement. De ta fesse douce et musclée dans l’une de mes mains et du relief du tatouage ornant ton dos sous les doigts de l’autre. De tes pieds soudés dans le bas de mon dos et de ta poitrine pressée contre la mienne.
Tes cheveux, animés par nos baisers, dansent autour de nos visages, comme un voile de nuit englobant l’aveuglante passion de notre étreinte…

…Mon imagination est interrompue par le chant d’un oiseau sur le rebord de ma fenêtre. Le cerveau émergeant du brouillard cotonneux des songes, je prends conscience de ma main sur mon sexe turgescent.
Je ne peux m’empêcher de me caresser, de laisser des frissons de plaisir remonter mon corps au rythme de mes stimulations. Les draps ont glissé de mon corps durant mon demi-sommeil fantasmagorique, laissant mon corps nu. Pourtant je ne ressens aucun froid, aucune gêne. Mes doigts s’activent toujours lentement le long de ma hampe, recueillant parfois le liquide de mes envies pour mieux glisser sur mon gland érigé. Retombant dans une accueillante torpeur, mon esprit divague à imaginer tes lèvres prenant la place de mes doigts…

…Allongé sur le dos je relève la tête pour croiser ton regard. Tu es agenouillée entre mes jambes et tes fesses sont relevées bien en évidence sous mon regard affamé. Ta tête descend alors lentement en direction de ma tige déjà stimulée par une de tes mains. Tu te joues de mon envie. Tu alimentes ma frustration. Tu sais que je me languis de sentir l’humidité et la douceur de ta langue sur mon gland.
De pulser entre tes lèvres gourmandes et ta main caressante. Mais malgré tout mes efforts, tous mes soupirs et gémissement, tu restes volontairement sourde à mes demandes. Tes lèvres font mine de s’approcher de la tour de mes envies pour mieux l’éviter et aller embrasser l’intérieur de mes cuisses.
Tes yeux semblent la scruter, la dévorer comme pour mieux l’apprécier, tandis que ta main continue ses lents mouvements de vas et viens. Tes yeux témoignent du plaisir que tu prends à jouer avec moi.
As-tu vraiment décidé que c’en était assez ou as-tu juste eu pitié de moi ? Il n’empêche qu’enfin tu décides de me prendre en bouche. La sensation me frappe comme une lame de fond.
Ta bouche englobe mon sexe dans une lente étreinte alors que ta langue vient le stimuler, tourner autour. Ma main se perd dans tes cheveux et accompagne tes va et viens, tandis que mes yeux se ferment de plaisir sous la vision de ta bouche montant et descendant comme sur une friandise de chair. Ta gourmandise m’excite au plus haut point. Ta main n’est pas en reste en continue de me stimuler à la cadence de tes lèvres. Mon plaisir augmente lentement mais inlassablement. Tu marques des pauses pour me laisser redescendre. Tu prends petit à petit contrôle de mon plaisir et tu t’en amuses…

…Les rayons du soleil perçants à travers les rideaux entrouverts me frappent de plein fouet. Mes yeux clignent sous ce nouvel assaut et mon corps émerge du monde des songes une fois de plus. Mon sexe est toujours dressé. Une goutte perle à son sommet et créé un filin presque invisible entre mon gland et mon ventre, comme un reste de salive après une fellation profonde et passionnée. Mon corps est enveloppé d’une douce chaleur sous l’ardeur du soleil matinal. Avant de perdre le fil de mes songes je me retourne sur le côté, fuyant l’agression des rayons de lumière pour retrouver l’ivresse de l’obscurité. Mécaniquement je recueille d’un doigt le pré-sperme qui s’échappe de mon méat pour le porter à ma bouche. Le goût un peu salé, cette texture légèrement épaisse, bien que totalement différente, me rappellent pourtant à quel point j’adore goûter à ton fruit défendu…

…Mes lèvres sont en train de terminer la descente exploratrice de ton corps. Après s’être aventurées dans le creux de ton cou frissonnant. Après s’être longuement arrêtées sur chacun de tes tétons fièrement érigés par l’excitation. Après donc une sûre et lente descente ponctuée de baiser sur chaque parcelle de peau de ton ventre, ma bouche arrive à hauteur de ton pubis. Je dirige mon souffle sur l’objet de ma convoitise, ce petit bout de chair ornant cette délicieuse friandise brillante de ton envie. Je ne sais pas qui je frustre le plus de nous deux lorsque j’éloigne ma bouche et redirige mon attention sur tes jambes.
Mes doigts précèdent ma langue le long des formes de ton tatouage, ils glissent et dansent ensemble le long de tes cuisses, descendant inexorablement jusqu’à tes pieds que j’embrasse et caresse tendrement, espérant provoquer chez toi des vagues de frissons. Alors que j’entame lentement ma frustrante remontée le long de tes jambes, je sens tes mains saisir ma tête. Tu attires ma bouche vers le centre de ton plaisir. Ton pied vient se poser sur ma nuque pour accompagner le mouvement, alors que j’embrasse enfin tes lèvres intimes. Ma langue goûte cette saveur que je me tardais de sentir. La douceur de ton parfum enivre mes sens, tes soupirs alimentent mon envie et tes mains toujours dans mes cheveux boostent mon ardeur. Ma langue entame sa valse autour de ton clitoris. Toute mon attention est centrée sur ce bouton de plaisir, mais ma langue joueuse a toujours soif de découverte. Elle se glisse entre tes lèvres, les caresse, plonge le plus loin qu’elle le peut au cœur de ta grotte de plaisir. Parfois elle s’aventure même plus bas et, aidée de mes mains qui tiennent ton bassin surélevé, elle caresse, chatouille et darde doucement les pourtours de ta rosette avant de revenir irrémédiablement se concentrer sur son objectif principal, trempé de ton excitation et de ta frustration. Je varie les rythmes, je tente de me faire maître de ton plaisir alors que chacun de tes soupirs est comme un souffle sur le feu qui brûle dans mon bas ventre. Chacun de tes gémissements l’alimente en combustible et mon envie se fait encore plus dévorante.
D’un simple ordre murmuré entre deux coups de langue, je t’invite à te mêler à la chorégraphie. Tu ne te fais pas prier et tes doigts se mêlent à ma langue pour un slow langoureux sur le rythme de ton plaisir grandissant. Je les suce avidement pour les humidifier et te faire ressentir mon envie de te manger, de te dévorer avec passion. Puis je te laisse les glisser de ton bouton de plaisir à ton antre maintenant luisant de cyprine puis à ma bouche gourmande. S’engage alors une véritable course de relais jusqu’à ton plaisir. Mes doigts se mêlent également au bal et te pénètrent passionnément.
La fièvre s’empare de ton corps. Je le sens onduler sous mes coups de langue et ta voix se fait plus forte. Finalement ton sexe se crispe et enserre mes doigts lorsque l’orgasme te heurte comme un raz de marée…

…J’ai la gorge sèche. Cette sensation me tire hors de mon imagination, tandis que la soif se fait sentir. Tout mon corps n’est que sensibilité. Mes tétons sont durcis par mon excitation. Les draps portent la marque de ma frustration et presque tout mon corps est parcouru de frissons. Le sexe toujours au garde à vous, j’avale difficilement ma salive. Elle a ton goût, ta saveur et ça ne fait que me rappeler l’excitation qui animait mon subconscient quelques instants auparavant. D’un geste mécanique je tend la main pour me saisir de la bouteille d’eau à côté de mon lit et la porte à mes lèvres. Tandis que la sensation de cette eau fraîche me revigore et apaise ma soif, je te perds à
mesure que mon esprit se réveil. Je ne sais toujours pas l’heure qu’il est mais ça ne m’importe pas.
J’ai envie de toi voilà tout ce qui compte en cet instant. Le soleil a tourné, il n’éclaire plus mon visage directement lorsque je me mets sur le dos. J’en profite alors pour reprendre cette position et, sans même noter que ma main a repris le contrôle de mon sexe, je fais tous les efforts possibles pour me relaxer et replonger au pays des songes, auprès de toi…

…Tes ongles griffent mon dos tandis que je me glisse lentement en toi. Nos lèvres soudées dans un baiser passionné assourdissent tes gémissements alors que j’entame de lents et profond vas et viens.
Nos corps ondulent de concert et nos souffles s’accordent alors que commence cette longue course au plaisir. Je me redresse sur mes bras pour mieux profiter du spectacle de notre union : Ton corps brille sous le soleil et tes seins semblent appeler les caresses de ma bouche par leur tétons érigés. Ta chevelure éparpillée autour de ta tête encadre la beauté naturelle de ton visage. Je plonge mon regard dans tes yeux, qui se ferment de plaisir lorsque je m’enfonce en toi. J’accentue encore ma pénétration, profitant de l’angle créé par nos corps pour entrer encore plus profondément en toi. Les yeux fermés, tu jettes ta tête en arrière. Tu ne contrôle plus tes cris. Ils emplissent la pièce à la cadence imposée par nos sexes unis. L’excitation monte en moi. Je tente d’en garder le contrôle, de faire durer ce moment suspendu dans l’infini, ce présent de tous les instants. Je reste profondément fiché en toi lorsque je viens t’embrasser à nouveau. Une de mes mains agrippe la tienne et la tient
fermement au-dessus de ta tête, tandis que la seconde vient caresser ta gorge et tes seins. par ton baiser, enivré par le mélange de nos langues qui dansent un ballet langoureux, j’accélère le rythme de mes coups de reins. Ma douceur se transforme en passion alors que mon sexe va et viens de plus en plus rapidement en toi. De plus en plus fort aussi. De plus en plus profondément. Vite et loin. Fort et doux à la fois. Passionné et fougueux. La tête dans le creux de ton épaule je gémis le plaisir qui commence à m’envahir. On se serre l’un l’autre comme si rien autour de nous n’avait de substance, comme plongés dans un vide de sensations. Tes bras et tes jambes me verrouillent en toi, s’accrochent à ce que tu peux sentir. Plus rien d’autre n’a de sens pour moi. Mes oreilles s’emplissent de tes cris et deviennent sourdes à tout le reste. Mes mains, ma peau ne sentent plus l’air qui nous entoure ou la douceur de tes draps, seulement la chaleur de ta peau. Mon envie, ma passion laissent alors la place à un vide infini de plaisir lorsque l’orgasme nous envahit…

… Mes yeux s’ouvrent subitement sous la vague de plaisir qui m’envahit tandis que les derniers jets de sperme s’écrasent sur mon torse et ma main, toujours soudées mon sexe palpitant. J’ai perdu toute notion du temps et de la réalité. Le cerveau pourtant clairement stimulé par le plaisir soudain n’en est rendu que plus amorphe par la redescente de l’orgasme. Mon corps semble s’enfoncer dans mon matelas alors que mon subconscient retourne lentement dans les bras accueillant de Morphée…

…Irradiés de frissons nos corps restent soudés pendant quelques minutes semblant interminables. Nos souffles retrouvent lentement leur calme entre deux doux baisers. Je libère la main que je tenais au-dessus de ta tête et tu l’utilises pour accen nos embrassades, pour guider ma bouche dans ton cou ou sur ton épaule rendus encore plus sensibles par l’orgasme. Les pieds toujours joints dans le bas de mon dos, tu me glisses à l’oreille à quel point tu aimes que je te fasse l’amour. Tu lèches et mordilles tendrement mon cou et mon oreille, déclenchant ainsi des vagues de frissons qui irradient dans tout mon corps. Une de mes mains caresse ton corps en en suivant les courbes délicates, tandis que de l’autre je libère doucement ton visage des cheveux qui y étaient collés par la fougue de notre union. Après de longs et tendres baisers, les yeux clos, je me laisse aller à une douce somnolence, niché au creux de ton cou, sous les caresses de tes mains dans mes cheveux…

… Aujourd’hui j’ai eu envie de toi.

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