Histoires De Candaulisme (3)
A BON ENTENDEUR
Olivier ne tarda pas à le comprendre : tôt ou tard, Cathy, son épouse, et son copain Sébastien le feraient cocu. Elle avait une manière de lui balader son décolleté sous le nez et lui d'y plonger le nez sans vergogne qui ne trompaient pas. Lorsque Sébastien passait le chercher pour une virée à vélo, elle frôlait le devant de son cuissard avec son fessier rebondi qui provoquait une légère excroissance sur le lycra, témoignage du désir qu'elle lui inspirait. Depuis quelque temps, Cathy devenait de plus en plus sexuelle en mettant ses formes en valeur, en rajeunissant sa coiffure, en laquant ses ongles et en soignant son maquillage. Elle faisait dix ans de moins que ses cinquante ans alors que lui, Olivier, semblait figé sur son âge, dix ans de plus que le fringant Sébastien, son collègue de travail et, pensait-il, ami. Divorcé, il s'invitait de plus en plus fréquemment chez le couple et Cathy ne rechignait jamais à s'investir dans sa cuisine lorsqu'il était annoncé. Sébastien se demandait maintenant s'ils ne se faisaient pas du pied sous la table pendant qu'ils dînaient ensemble.
Mais au lieu de se braquer dans sa dignité de mari, dont il n'avait d'ailleurs aucune preuve qu'elle fut déjà bafouée, il décida de prendre les devants. Lorsque les événements vous dépassent, feignons d'en être l'organisateur, disait Jean Cocteau. Ils avaient envie de baiser ensemble ? Eh bien, qu'ils baisent, mais pas dans son dos. Ils le feraient chez lui, en pleine connaissance de cause et de sa présence dans les murs. Un soir que Sébastien était annoncé, il s'en ouvrit avec franchise à Cathy. D'emblée, celle-ci le prit de haut, du style "dis donc, pour qui me prends-tu ?". Mais plus Olivier argumentait et moins elle résistait et finalement conclut :
- Ce sera à Sébastien d'en décider.
Celui-ci s'invita donc à diner et il apprit la chose à table, au dessert, après avoir sifflé une bonne bouteille de bordeaux.
- En somme, tu me demandes de te faire cocu.
- Non parce que je n'ai pas envie que tu m'enlèves ma femme, je veux juste que tu la baises ici même, en ma présence, pour que vous expulsiez une fois pour toutes vos pulsions réciproques.
- C'est dangereux. Qui te dis qu'elle ne voudra pas ensuite vivre avec moi ?
- Je ne le pense pas car trop de choses nous lient. Et ma démarche témoigne d'une vraie confiance en elle, n'est-ce pas chérie ? Qu'en penses-tu ?
Après un temps de réflexion, Cathy répondit :
- Je suis d'accord pour faire ça ici mais pas devant toi. Tu resteras derrière la porte de la chambre d'amis. Avec interdiction d'entrer.
Olivier vit dans l'attitude de son épouse un reste de pudeur se mariant avec un désir bien réel. Il aurait bien assisté à leurs ébats mais bon, banco, va pour la porte fermée. Et une fois terminé le repas, la femme et son amant provisoire s'enfermèrent dans la chambre. Olivier en fut quitte pour tendre l'oreille et assister auditivement à leurs ébats.
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Connaissant sa femme, et sa tendance marquée à ne pas rester muette dans l'amour, il savait malgré tout qu'il aurait de quoi fantasmer. Car au fond, c'était bien à un fantasme qu'il souscrivait. Même si manquait le visuel. Il colla donc son oreille à la porte car Cathy avait laissé la clé dans la serrure, interdisant de voir à travers. D'emblée, elle se montra très décidée :
- Fais-moi voir un peu cette belle queue que j'ai vu souvent pointer dans ton cuissard. Ah oui, quand même ! Dis donc, la nature t'a bien servi. Cela va me changer de celle de mon mari, bien moyenne (ici, Olivier ne put éviter une moue de dépit derrière sa porte). Tu permets que je te suce un peu ?
S'ensuivit des bruits de succion témoignant de l'abondance de salive de Cathy. L'affaire dura un bon moment et Olivier commençait à trouver le temps long lorsqu'il entendit des bruits froufroutants qui correspondaient à un déshabillage.
- Mets-la moi, maintenant, vite, mets-la moi.
Alors, l'oreille non du voyeur mais de l'écouteur se remplit de râles féminins mélangés avec les grincements du lit à l'évidence très chahuté. Elle perçut même les "floc floc" correspondant à l'action du pénis dans l'antre humide de son épouse, qui encourageait son baiseur de manière de plus en plus explicite :
- Oui, oui, vas-y, encore, plus fort, j'aime ça, c'est bon. Tu es gros, tu me remplis bien, allez, allez...
Le coït devint intense et Olivier se surprit à bander. Il dégagea sa queue et commença à l'astiquer tout en poursuivant son écoute. Apparemment, le couple avait changé de position puisque Sébastien déclara :
- Mets-toi sur moi, oui, comme ça, j'ai envie de voir ton beau cul remuer.
Nouveaux bruits humides, nouveaux chocs de peaux. Olivier imagina Cathy sur ses pieds en train de s'empaler, une position qu'elle affectionnait, très excitante pour lui. Elle devait l'être aussi pour Sébastien puisqu'il s'exclama :
- Arrête, je vais jouir !
Olivier ne réussit pas à percevoir quelle position ils avaient dès lors adoptée. Il supposa qu'elle le chevauchait cette fois de face puisqu'elle souffla :
- J'aime quand tu me caresses les seins comme ça.
Puis quelques minutes plus tard :
- Prends-moi par derrière maintenant, j'adore ça, sentir tes grosses couilles remuer.
"Ses grosses couilles", ça, Olivier ne l'avait jamais entendu dans la bouche de son épouse. A se demander si c'était la même femme qui se lâchait ainsi. Sébastien devait en être surexcité car le "flac flac" de la peau de son ventre en contact avec celle des fesses de Cathy était particulièrement sonore et celle-ci se mit à piailler au point qu'Olivier se demanda si les voisins n'allaient pas l'entendre.
Mais ce n'était encore rien à côté de ce qu'il perçut ensuite, une fois que l'intensité eut atteint son paroxysme :
- Encule-moi maintenant, jouis dans mon cul.
Demander à se faire "enculer", voilà qui était encore très surprenant pour Olivier. Quand il tentait de la prendre par le petit trou, elle regimbait souvent, prétextant qu'il s'y prenait mal, ou que c'était sale. Il regrettait plus que jamais de ne pas être présent dans la chambre pour voir comment son pote s'y prenait pour mettre dans de telles transes sa chère et tendre. Après cette surprenante revendication, s'ensuivit une petite période transitoire où, à l'évidence, l'homme pénétrait lentement l'entre-fesses de Cathy qui l'incitait à "y aller doucement" avant de s'exclamer :
- C'est bon maintenant, vas-y, à fond, ah oui, comme ça, encore, je sens tes couilles contre ma chatte, ouiiiii...
Olivier bandait maintenant comme il n'avait pas bandé depuis longtemps. Entendre sa femme prendre son pied avec un autre l'excitait encore plus qu'avec lui, ô paradoxe. Le lit grinça tellement que l'écouteur se demanda s'il n'allait pas craquer et tambouriner à la porte afin d'entrer. Pour la première fois, il entendit Sébastien gémir puis carrément grogner alors que Cathy couinait. Tous deux avaient atteint l'extase. Des soupirs de plaisir atteignirent l'oreille d'Olivier qui gicla de concert sur la moquette. Et le silence se fit à nouveau dans la pièce, à peine rompue par quelques brefs commentaires du genre "c'était bon", "tu m'as fait jouir comme une reine", "tu es un coup en or". Olivier se retira dans la salle de bain pour s'essuyer avant qu'elle ne fût occupée par les deux amants. Ceux-ci le rejoignirent très vite, à poil, sans la moindre gêne, et il leur laissa la douche. Quand ils ressortirent, Cathy, une serviette nouée autour de son torse, embrassa son mari à pleine bouche et lui dit :
- Ah merci chéri de m'avoir permis de vivre un aussi bon moment.
- Merci de me le confirmer. Maintenant, tu m'excuseras mais je vais me coucher, de vous entendre m'a vanné.
Cathy éclata de rire, embrassa Sébastien qui s'était rhabillé et courut rejoindre son mari en tenue d'Eve. Il aurait droit, demain matin, à un réveil dont il se souviendrait...
(A suivre).
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