Collection Histoire Courte. Libre (1/1)

- Monsieur Madame, je vous souhaite de reconstruire votre vie, je suis contente d’avoir clos votre dossier avec l’aide de vos avocats même si un divorce est en soi un échec.

Je sors du Palais de Justice escorté de mon avocate.
On se sert la main, avec elle, même si elle a une grande prestance, nous en restons là.
Lorsqu’elle s’éloigne, j’admire la femme qu’elle est, je veux lui ressembler surtout qu’elle a enlevé sa robe noire et qu’elle est superbement habillée.
Attention, pas d’amalgame, j’aimais mon mari, les femmes sont hors de mon chant d’investigation.

Je m’appelle Gaby, pour mon mari, pardons mon ex depuis quelques minutes.
J’ai 28 ans, 12 ans de mariage, j’ai épousé David avec dispense car j’avais 16 ans.
16 ans, aucun homme dans ma vie, ni avant ni après.
Je suis toujours restée fidèle, c’est normal avec l’éducation que j’ai eu mon père est officier de gendarmerie et dirigeait sa maison comme il le faisait avec ses hommes et ses femmes en tenue.

C’est certainement pour cela que lorsque j’ai rencontré David que rapidement je me suis retrouvé chez lui pour le fuir.
Il a dix ans de plus que moi, il me croyait plus vieille et tout est entré dans l’ordre, mon mariage étant accepté par mon père, il sauvait la face.

Depuis ce jour, je suis la parfaite femme au foyer, mon mari gagnant assez d’argent je restais chez nous.
Il y a quelques mois, j’ai reçu un coup de fil qui m’a interpellé, une femme disait qu’elle allait prendre ma place près de mon homme.
Mon homme, oui c’est le mot qu’elle a employé.
C’était plus qu’une provocation car le soir j’ai interrogé David qui au pied du mur, m’a confirmé qu’il en avait rencontré une autre qui baisait mieux que moi.
Je l’ai pris en pleine poire, chaque fois qu’il voulait de moi, je me donnais à lui.

Mon avocate m’a dit que mon dossier était en béton et qu’il reconnaissait sa faute, il allait me payer une pension pour moi et ma fille.


C’est vrai, j’ai omis de dire que je suis maman depuis cinq ans.
Il était tellement fou d’elle.
Jamais je n’aurais pensé qu’il m’aurait fait un si mauvais coup.
Je manque à tous mes devoirs, mon père a connu ma mère lorsqu’il était en poste à Pointe à Pitre et quand mon frère est né il l’a épousé étant Guadeloupéenne bon teint.
Je suis métisse et ma fille est plus noire que moi, bien que David soit bien blanc.

Le soleil me tombant dessus à la sortie du palais me revigore.
Ma fille est chez mes parents, après la Guadeloupe, mon père nous a trimbalé de caserne de gendarmerie en caserne de gendarmerie avant que je fasse mon trou dans notre appartement avec David.
Cet appartement je l’ai quitté, il faisait partie du divorce en consentement mutuel à régler avant d’arriver à cette phrase que vient de prononcer le juge.

Soleil et envie de changer de peau.
Près du palais, rue piétonne, une boutique, je change mes fringues de bourgeoise ce que j’étais devenue et je me sape de façon plutôt provocante.
Pas pute, mais comme l’avocate, fringue mettant mon cul en valeur.
C’est le seul compliment que me faisait David.

- Tu as un cul de rêve.

Après notre séparation et pour pouvoir vendre, il a rejoint sa pouffiasse et moi mes deux pièces au-dessous des toits dans de vieilles chambres de bonne.
Revenir sous ce toit avec cette chaleur, une fois habillé, je rentre dans un bar où j’ai vu des hommes entrer.
Je m’installe au bar.

- Whisky s’il vous plait.
- Puis-je vous offrir votre verre ?
- On peut boire tranquille.
- Mal baisé !

L’homme sort un billet et quitte le bar, vite remplacé par un autre.

- Tu prends combien.
- Pardon !
- Pour baiser, tu prends combien ?

As ce moment, je prends conscience que ma liberté entièrement retrouvée et la manière dont je me suis fringuée laissant dans la boutique ma vieille peau de femme de 28 ans, je suis une marchandise mise sur le marché.


- Je vous répondrais bien que les tarifs qu’une pute prend je les ignore et que si tu veux baiser dit moi ou l’on va, si tu crèches autre part que chez mémère.
- J’ai un studio à deux pas, excuse de t’avoir pris pour une travailleuse du sexe.

J’éclate de rire, nous parcourons 200 mètres et il me fait entrer dans un immeuble moderne.
Même si j’ai refusé de me faire payer, quand nous montons, dans l’ascenseur j’ai de nouveau l’impression d’en être une qui vient de lever un pigeon.
Surtout quand il me plaque contre la cloison et qu’il me roule une pelle.
Un moment je suis à deux doigts de comparer avec ce que David faisait avec ma bouche, mais l’habitude et peut-être l’autre pute, faisait que ses baisers étaient rares.

Une fois arrivé et descendu, il ouvre la porte me fait entrer et avant que j’aie le temps de comprendre, il sort sa queue et m’appuie pour que je descende à l’étage inférieur.
Je sais que les fellations existent, mais quand mon mari, pardon mon ex, me baisait, c’était toujours dans notre lit la lumière éteinte sentant simplement son sexe entrer en moi.
Comment m’avait-il dit, à oui, sa salope baisait mieux que moi.
Je m’applique et je suis à deux doigts de récupérer le fruit de mon travail, il sort de ma bouche, je suis fière je viens de faire ma première fellation.

- Viens !

Non, pas le lit qui est dans cette pièce, pas comme chez papa.
Papa, oui David aimait que je l’appelle papa.
Merde évité de ramener tout à lui.
Non, il a une peau de bête devant une cheminée éteinte, c’est normal on est en juillet.
Il me déshabille s’attaquant à chacun de mes seins qu’il semble apprécier comme eux apprécient aussi, dans les plants missionnaires de David, ils étaient des quantités négligeables.

Il se met nu lui aussi, jean et chemise blanche sont vite à nos pieds.
L’impensable pour moi se produit, il m’allonge, approche sa tête de ma fourche et se met à me lécher le clitoris.

Quand la verge de.
Merde, il me lâche ce mal baiser, la verge de Justin, c’est comme ça que nous nous sommes présentés, Justin, Gaby, Justin.
La verge de Justin fini par venir en moi, j’entoure ses reins de mes jambes de gazelle.
Sa poitrine écrasant mes 90 C me donne l’impression qu’ils sont à l’aube d’une nouvelle vie, vie de liberté que si j’analyse m’a toujours été refusée.
Les grands coups de queue qu’il me donne me font rapidement partir.
Au plus loin que je remonte, au moins la naissance de ma fille, c’est la première fois qu’il m’est inutile de feindre ma jouissance.
Il décharge en même temps que le magnifique orgasme qui me submerge.

Quand je me réveille il fait nuit, je regarde mon portable une heure du matin.
Pendant tout ce temps, mon amant a remis le couvert deux fois, la deuxième, je m’étais mise en levrette.
La troisième celle qui nous a laissés pantelant de jouissance et de fatigue, a duré de manière interminable mais me faisant démarrer deux fois encore.
J’ignorais que l’on pouvait avoir autant d’orgasme.

- Ou vas-tu ?
- Je rentre chez moi !
J’ai appelé un Hubert, il sera là dans cinq minutes.
- Tu aurais pu dormir là !
- Sûrement pas, je suis une fille libre et si je restais jusqu’au matin, j’aurais l’impression de retrouver ma vie de femme mariée que je viens définitivement de quitter cette après-midi.

Sur ces paroles, je l’ai quitté sans regret, même si c’était un bon coup.

- Bonjour Alice, Ambre est couchée, vous là surveillée bien de temps en temps, je pense rentrer comme l’autre fois vers 1 à 2 heures du matin.
- Bonne soirée madame, amusé vous bien.

Aucun problème, ça fait six mois que le juge m’a confirmé mon divorce.
Ça fait six mois que chaque samedi soir, j’enfile mes fringues qui plaisent tellement aux hommes et que j’en rencontre un nouveau.
Six mois que je paye une jeune étudiante pour garder ma fille pendant que je trouve des bites à honorer.

La vie de femme célibataire me va comme un gant, je suis assez grande pour m’assumer sans avoir à entretenir un homme qui finit toujours à faire de vous sa bonne oubliant que vous êtes aussi une femme avec un corps qui aiment jouir.

- Bonjours Maître, si je m’attendais à vous rencontrer surtout ici.
- Appelle moi Fanny, Gaby, tu vois je me souviens de ton prénom depuis le jour de ton divorce.
Comment vas-tu ?

Parenthèse dans ma course au sexe masculin, ce soir, Fanny va m’apprendre les amours féminins, j’avais bien vu dans son regard au tribunal que j’étais loin de lui être indifférente sans penser qu’elle était lesbienne.
Je crois que cette nuit, je vais attendre demain matin qu’elle m’amène mon petit déjeuner au lit.

Portable, SMS à Alice.

« Rentrerais au matin, Ambre prend des céréales avec du lait au petit déjeuner, je vous payerais en heures supplémentaires. »

- On va chez toi ou chez moi.
- Chez toi !
- C’est parti Gaby.

Dans son ascenseur nos bouches se rejoignent.

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