Histoires De Candaulisme (4)

IL N'EST JAMAIS TROP TARD

Jeunes retraités de l'enseignement, Alice et Kléber avaient choisi d'occuper leur temps libre en s'activant dans une ONG spécialisée dans l'accueil des migrants. Une tache ingrate, mais qu'ils considéraient comme enrichissante. Un afflux soudain d'une population déshéritée avait contraint l'ONG à demander à ses militants d'héberger provisoirement des sans abris. Alice et Kléber s'étaient vu proposer un grand jeune homme malien qui leur plut tout de suite, en particulier à Alice. Elle avait tout de suite apprécié son sourire franc et éclatant, son corps souple finement musclé et son expression très claire, signe qu'il avait fréquenté l'école à un stade avancé. Elle préférait de loin l'héberger plutôt qu'une famille qui aurait encombré leur petit appartement doté d'une seule pièce supplémentaire, celle qu'ils attribuaient au jeune homme prénommé Mamadou.

Cette présence les obligea néanmoins à modifier quelque peu leur mode de vie. Naturistes convaincus, ils avaient l'habitude d'évoluer nus dans leur appartement. Plus question de se laisser aller même si Mamadou, il l'avait signalé, n'était pas prisonnier d'un quelconque tabou religieux. Alice se contenterait donc d'une robe d'intérieur enfilée sur son corps nu, un corps qu'elle soignait toujours pour apparaitre la plus jeune possible. De fait, on lui donnait dix ans de moins que ses soixante ans, que seuls des petits rides au visage et une coiffure de cheveux blancs coupés très court pouvaient rappeler. En revanche, son corps mince, élancé, intégralement bronzé, avec des fesses encore fermes et des seins légèrement tombants mais rebiquant vers le haut (par conviction hygiéniste, elle n'avait pour ainsi dire jamais porté de soutien-gorge, même pendant ses cours au lycée, ce qui faisait fantasmer dur ses élèves) lui attribuaient toujours un fort attrait sexuel, d'autant qu'elle aimait s'habiller court pour mettre ses jambes musclées en valeur.

Elle avait toujours adoré faire l'amour, Kléber l'avait longtemps comblée par sa complicité érotique (combien de fois n'avaient-ils pas copulé dans les dunes sous l'oeil de voyeurs) mais depuis quelque temps, son mari affichait une libido en déclin et ne parvenait plus à répondre suffisamment à sa demande.

Car sa libido, à elle, marchait toujours à plein régime. Il en souffrait sans le lui dire, même si elle se gardait de tout reproche, se contentant de masturbations discrètes dans les toilettes à l'aide d'un gode qu'il lui avait offert, et qu'il tenait parfois lui-même. Toujours est-il que la présence du jeune Malien dans leurs murs ne tarda pas à inspirer le désir d'Alice, d'autant qu'elle l'avait surpris un matin, à travers la porte vitrée à demi opaque de la douche, en train de se masturber. Elle avait été frappée par sa queue en forme de parenthèse, longue et ferme avec une forte excroissance au bout, une queue faite pour donner du plaisir à une femme, un plaisir buccal, génital ou anal, avait-elle conclu, profondément troublée. Le jeune homme n'était pas non plus insensible au balancement de ses seins libres sous la toile de la robe d'intérieur. Alice estimait probable le fait qu'il ait perçu, à un moment ou un autre, son absence de slip et donc son entre-cuisses au pubis foisonnant. De ce petit jeu, Kléber était conscient et il s'en ouvrit un jour à Alice :

- Ce jeune garçon plein de vie, il doit avoir envie de faire l'amour. Il faudrait lui trouver quelqu'un. Qu'en penses-tu ?
- Tu veux dire une prostituée ? Quelle idée !
- Pas ment. Il doit bien y avoir des femmes libres aimant les peaux noires dans le secteur.
- Et tu penses à qui ?
- Eh bien... à toi.
- Quoi ? Moi ? Mais je ne suis pas une femme libre, je suis mariée avec toi !
- Tu es libre dans ta tête, tu l'as toujours été. Et dois-je te rappeler nos vacances en Grèce avec la rencontre de ce couple hollandais échangiste ? Tu t'étais bien éclatée avec Peter.
- Et toi avec Marianne. Bon, c'est vrai, mais c'était exceptionnel. Et quel rapport avec Mamadou ?
- Il est que je ne verrais pas d'inconvénient au fait que tu fasses l'amour avec lui. Enfin, baiser serait plus juste. Mais ici, chez nous, en ma présence, pas en cachette. De toute façon, tôt ou tard, vous allez baiser ensemble, tu en as autant envie que lui. Je ne suis pas fou, je ne suis plus aussi viril qu'autrefois et tu es encore très chaude. Il est plus à même que moi de te satisfaire et je ne demande que ton bonheur.
Alice était restée muette. Kléber lui offrait une sacrée preuve d'amour. Si sa tête regimbait, son corps criait oui oui oui. Elle ressentait une furieuse envie de cette bite courbée qui la ferait rajeunir. Et c'est ainsi qu'un soir, après le dîner, Kléber invita Mamadou à se rendre dans la chambre du couple. Le Malien découvrit Alice allongée à plat ventre sur le lit, entièrement nue, cuisses ouvertes sur une chatte charnue, le regard pétillant de malice. Elle lui dit simplement : "tu viens ?"
*********
Serge n'avait pas tort de penser que le jeune Malien était en manque de femme. Sa pénible odyssée l'ayant conduit de son pays natal à la France avait relégué loin toute velléité de copuler, la survie étant son but principal. Mais une fois arrivé au but et recouvré des forces, ses hormones mâles avaient repris le dessus et le voisinage fréquent de cette femme certes beaucoup plus âgée que lui mais encore très attrayante et souvent peu vêtue avait ravivé son appétit sexuel. Il s'était vite rendu compte que son hôtesse le déshabillait des yeux. Son regard s'attardait souvent en dessous de sa ceinture, comme si elle essayait de deviner ce que recelait son pantalon. Aussi ne fut-il pas très surpris de la découvrir nue sur le lit, en attente. Il le fut davantage par l'attitude du mari. Il voyait plutôt les mâles européens jaloux de leurs prérogatives conjugales et très éloignés du polygamisme africain. Or, non seulement il le guidait vers son épouse mais il se déshabillait à son tour, comme s'il voulait participer à leurs ébats. Son propos fut sans ambiguité :
- Allez, baise-la, fuck her.
Et de poser sur la table de nuit un préservatif.

Mamadou s'assit sur le lit, lui caressa les fesses, glissa un doigt entre ses cuisses et Alice gémit légèrement. Il constata une légère humidité et Serge lui tendit un tube de gel :
- Prépare-la, lui dit-il.
Il la masturba, elle ondula et au bout d'un moment, elle se releva et ordonna :
- Déshabille-toi maintenant, montre-moi ta queue.
Il s'exécuta et délivra un pénis qui stupéfia Serge et le rendit presque honteux du sien, à peine érigé sous sa bedaine. Alice, assise sur le lit, saisit l'objet de son désir entre deux doigts, presque avec précaution tant il lui paraissait précieux, et le porta à ses lèvres pour une succion légère, comme si elle goûtait au gland et en appréciait le volume. Puis elle l'emboucha franchement et entreprit une véritable fellation tout en palpant les couilles, lourdes de sperme. Elle se remplissait la bouche avec des bruits de gorge tout en se caressant le clitoris pour entretenir son humidité et ainsi préparer l'introduction, qu'elle pressentait massive.

Ce fut Serge qui donna le signa en tendant la capote à Mamadou. Celui-ci s'en coiffa avec l'aide d'Alice, qui le guida ensuite vers sa cible, à la fois pour l'aider et se protéger d'une pénétration trop douloureuse. De fait, celle-ci fut progressive mais l'attente était telle qu'il fut vite totalement engagé et la cavalcade tant désirée commença, faisant couiner le lit chahuté. Mains sur le lit, bloqué par les talons d'Alice, le jeune homme creusa la femelle qui lui faisait face, les yeux dans les siens mais aussi fixés sur son torse splendide. Elle se régalait de son damier en mouvement et n'en revenait pas d'être honorée par un aussi beau mâle. Elle avait toujours fantasmé sur les peaux noires et grâce à son mari, ce fantasme devenait une réalité concrète. Mamadou sentit une caresse sur ses couilles balottantes : c'était la main de Serge qui l'encourageait ainsi dans son travail de sape. Le jeune Africain labourait donc de sa queue en forme de parenthèse, allant chercher très loin la source de joie de sa partenaire, qui ne tarda pas à lui décerner des compliments sonores pour la manière dont il l'honorait. La pression de ses talons devenait de plus en plus forte, comme si elle craignait qu'il ne s'échappe et rompe le plaisir intense qu'il lui procurait. Prenant appui sur ses reins avec ses pieds, elle se levait à sa rencontre, faisant de ses hanches une houle maritime, impression rene par le clapot de leur union.

Tout près du couple, Serge se régalait du spectacle érotique que ce duo inédit lui offrait. Il prit une initiative qui enthousiasma son épouse. Un miroir rectangulaire à la main, il le dirigea vers les deux sexes joints et Alice put observer tout à loisir le travail de la bite dans son tréfonds, ses sorties et ses entrées rythmées, ses coups de boutoir qui lui procuraient tant de sensations intimes. Elle devenait la voyeuse d'elle-même et cette vision la fit couiner d'extase. Elle n'en revenait pas que, devenue sexagénaire, une excroissance de chair masculine bien raide et légèrement courbée pût lui procurer autant de félicité, rien qu'en allant et venant profondément dans son sexe, beaucoup plus profondément d'ailleurs qu'elle n'en croyait son corps capable :
- Tu baises, hein ? Il te baise bien, le garçon, lui dit Serge.

Elle fit oui de la tête, lâchant encore quelques onomatopées qui donnèrent naissance à un orgasme très violent, à tel point que Mamadou prit peur et se retira.
Elle mit quelques minutes pour reprendre ses esprits mais ne tarda pas à se ruer à nouveau sur le membre toujours tendu de son jeune amant. Elle lui arracha le préservatif et le goba jusqu'à la gorge, comme si elle voulait le dévorer. Mamadou gémit. Il n'aurait jamais imaginé qu'une femme blanche pût être aussi passionnée que ses anciennes maîtresses africaines. Serge crut bon alors d'intervenir.
- Doucement chérie, tu vas le faire éjaculer trop tôt. Mets-toi à quatre pattes sur le lit, il va te prendre par derrière, je sais que tu adores ça.
Alice s'exécuta tandis que Serge tendait un autre préservatif à Mamadou. Il la pénétra cette fois sans difficulté et reprit son forage intime en la tenant fermement par les hanches. Il eut la surprise de voir Serge offrir sa queue désormais bien érigée à son épouse pour qu'il la suce en même temps qu'elle se faisait prendre en levrette. Le duo se mua en trio avec Alice au centre, pénétrée aux deux bouts de son corps. La scène était d'un érotisme si puissant que Serge ne tint pas le choc et éjacula rapidement dans la bouche de son épouse. Mamadou s'interrompit, laissant le couple légitime profiter de l'instant.
- Quel pied ! souffla l'homme, cependant pas décidé à voir l'union bicolore s'interrompre.
Il ordonna à Mamadou :
- Lèche-lui le petit trou et encule-la.

Le jeune malien s'exécuta sans rechigner. Une de ses anciennes "fiancées" était friande de la sodomie qu'il avait déjà beaucoup pratiquée. Serge s'interposa pour enduire l'anus d'Alice de gel tout en la doigtant, préparant ainsi l'introduction massive. Et Mamadou la pénétra sans grande difficulté. Envahie jusqu'aux entrailles, Alice cria un grand coup. Le jeune homme crut lui avoir fait mal mais elle se mit à remuer les hanches avait frénésie, ce qui le rassura pleinement. Il la fouilla donc avec résolution tandis qu'elle se retournait vers lui pour l'encourager à la conduire vers un nouvel orgasme.
- Allez, vas-y, continue comme ça, plus fort ! Jusqu'aux couilles !
Devant tant d'enthousiasme, Mamadou eut le plus grand mal à ne pas gicler dans sa capote. Mais une rotation des hanches d'Alice, comme pour l'essorer, eut raison de sa résistance, et il se vida d'un coup de tout le sperme accumulé pendant des lustres. Prestement, elle se retourna pour lui arracher le latex et essuyer de ses lèvres les dernières gouttes avant de s'effondrer sur le lit, anéantie de plaisir. Mamadou, en nage, lui sourit de toutes ses dents éclatantes.
- Tu es très belle, lui souffla-t-il.
- Merci, tu es gentil, et toi un amant prodigieux. J'ai joui comme jamais.
Serge encaissa le compliment sans broncher. Alice avait la mémoire courte car il l'avait souvent fait jouir lui aussi, mais elle était encore sous le charme puissant du moment. D'ailleurs, elle lui tendit ses lèvres et murmura :
- Merci à toi aussi.
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Alice mit un peu de temps à récupérer, les chairs endolories par la fougue du jeune Malien. Une autre partie à trois eut néanmoins lieu quelques jours plus tard, tout aussi intense. Elle eut même droit à une double pénétration anale-vaginale à l'initiative de Serge, qui la sodomisa pendant que Mamadou ruait sous elle. Alice se sentait rajeunir de vingt ans. Hélas, un événement vint abréger leur ménage à trois. La présence en France de Mamadou ayant été finalement légalisée, l'ONG lui proposa un emploi éloigné du domicile du couple de retraités. Il l'accepta et les quitta, non sans regret, avec promesse de les revoir rapidement. Mais Alice et Serge n'entendirent plus parler de lui. Il leur resta le souvenir d'une expérience érotique qu'il n'aurait jamais cru avoir à vivre et qu'ils espérèrent revivre un jour, tant elle les avait enthousiasmés et rajeunis.
(A suivre)