Hébergement D'Urgence (27)
Emma est arrivée, tout essoufflée, au tout dernier moment. Le cours de gym commençait.
Ben, dis donc, il était temps !
Jétais avec Alexis. On parlait. Ça devrait pas être impossible de la lui mettre en cage finalement. Jai bon espoir. Je vous raconterai.
Elle a jeté un rapide coup dil autour delle.
Il doit être déçu, le Maxime. Il y a quasiment pas de mecs.
Il y en avait quand même, si ! Trois ou quatre. Dont un petit jeune, dune vingtaine dannées, au visage dange.
Elles se sont penchées à mon oreille.
Quarrête pas vous mater en douce, nempêche ! Si, cest vrai, hein ! Vous lui avez tapé dans lil, cest clair !
Maxime va sûrement pas apprécier.
Ah, ça, cest sûr ! Le connaissant
Peut-être quil va lui casser la figure.
Ou bien alors quils vont faire copain-copain tous les trois.
Et nous, on sera aux premières loges, à la fenêtre là-bas.
Dont le rideau navait pas été remis en état. Elles avaient vérifié.
Elles ont voulu rester un peu à la fin.
Oui, parce que la gym, on sen fout finalement. Ce qui nous intéresse, en fait, cest les à-côtés.
Et Coralie ma emmené tailler un bout de bavette avec Maxime.
Que vous fassiez un peu mieux connaissance avec lui quand même !
Tandis quEmma allait se lancer, un peu à lécart, dans une grande conversation avec visage dange.
Histoire de vous préparer le terrain. Je suis mignonne, avouez, non ?
* *
*
Bon, mais allez ! On en parlerait plus tard de la gym, de Maxime et de Lucas, le petit jeune. Ce qui lintéressait, pour le moment, Coralie, cétait Alexis. Ce qui sétait passé entre Emma et Alexis.
Ce qui sest passé ? Cest quil était pas au courant, Alexis, de la réunion à Lille. Et que ça la vexé. Il sest senti laissé pour compte. Dautant que, à ce quil ma dit, il a assisté à plein de trucs entre Romaine et son patron.
Exact ! Je confirme.
Jai vite senti quil y tenait énormément à être là-bas. Quitte à se laisser encager si cétait nécessaire. À lévidence, ça létait. Alors tu penses bien que je me suis dépêchée de me faufiler dans la brèche.
Bien vu !
Le problème, cest que ça risque de nêtre que ponctuel. Et, quune fois cette fameuse réunion passée, il va peut-être bien me filer entre les doigts.
Ça, cest fort possible.
Tu ty prendrais comment, toi, pour que ça continue après ?
Il y a pas de solution miracle. Vu quil y a pas deux mecs pareils.
Évidemment, oui ! Mais quand même, il doit bien y avoir un moyen ! Lui, là, ton patron, tu las bien en mains. Il cherche pas à te fausser compagnie. Alors il y a ment un truc, je sais pas, moi !
Ben, qui dit cage dit privation. Sil laccepte sans trop rechigner, cest quil sent que jadore ça, le priver. Lavoir complètement à ma merci, totalement impuissant. Et cest vrai que cest un plaisir délicieusement subtil. Que ty prends un pied pas possible. Jy trouve mon compte ? Alors lui aussi, il y trouve le sien. Plus ça me comble et plus ça le comble. Mais il y a pas que ça !
Ah, oui ? Il y a quoi dautre ?
Viens ! Viens ! Je vais te dire.
Et elles sont allées senfermer dans sa chambre.
* *
*
Asseyez-vous !
Elles lont fait, elles aussi. Côte à côte. Sur le canapé. En face de moi.
On a discuté toutes les deux.
Ça, je métais rendu compte, oui. Plus de trois heures.
Et vous avez entendu ce quelle a dit, Romaine, hier soir. Que son patron, à elle, il en avait plus vraiment besoin de la cage. Quil se contrôle. Et les cinq autres, cest pareil, si ça tombe. Sûrement même. Et sûrement aussi que, quand on sera là-bas, le 16, elles leur feront mettre à tous la queue à lair devant un truc excitant. Histoire de faire voir de quoi ils sont capables. De quoi elles les ont rendus capables.
Tu sais bien que non.
Cest bien pour ça. Il va impérativement falloir que, dici là, vous y arriviez, que vous fassiez vos preuves. Non ? Vous croyez pas ?
Si !
Et ça va pas être simple. Parce quon na pas beaucoup de temps dici là. Du coup, sûrement quon va pas avoir le choix : quon va devoir utiliser les grands moyens.
Les grands moyens ?
Ben, oui ! Le martinet. Quest-ce vous voulez dautre ? Si on veut obtenir des résultats. Vous y voyez pas dinconvénient, jespère ?
Si ! Enfin non, non ! Si elle estimait que cétait vraiment nécessaire
Oui, ben ça, ça dépend de vous ! Et que de vous ! Bon, mais allez ! Assez discutaillé. Action !
Et elle ma retiré la cage.
Venez !
Dans la salle de bains.
Elles sy sont déshabillées, sont montées dans la baignoire.
Leau a giclé.
Ben, quest-ce que vous fichez ? Restez pas planté là. Venez avec nous !
Avec elles. Qui se sont aspergées et savonnées à qui mieux mieux.
Elles ont constaté.
Il est sage.
Pour le moment.
Emma a posé, pour le laver, un pied sur le rebord de la baignoire.
Et Coralie sest agacée.
Ben, regardez au moins ! Ça vaut pas sinon ! Ça prouve rien.
Jai regardé. Il était entrebâillé, son minou. Elle a levé un peu plus le pied, a écarté la jambe. Il sest ouvert au large.
Eh, mais cest quil ferait des progrès ! Il bande pas.
Elles ont échangé quelques mots à voix basse.
Vous vous rappelez lautre fois ?
Lautre fois ?
Vous lui avez lavé le ventre à Emma.
Ah, oui, oui !
Eh bien, vous allez recommencer ! Mais les seins, ce coup-ci ! Eh ben, allez ! Quest-ce que vous attendez ?
Je me suis emparé dun gant.
Ah, non, non ! À mains nues.
À mains nues.
Avec hésitation dabord. Et puis avec de plus en plus dassurance. De conviction.
Jai savonné. Enveloppé. Cerné. Frotté.
Les pointes sen sont orgueilleusement dressées.
Elle bouge pas, sa queue, on dirait.
Ah, si, si ! Ça y est ! Ça commence.
Et ça fait même plus que commencer. Elle prend carrément son envol, oui ! Non, mais regarde-moi ça !
Je sens que cest pas gagné.
Oh, mais pars pas battue. Il y a ce quon a dit.
Elle a brandi un martinet. Sorti de je ne sais où.
Dix coups ?
Oui. Pour une première fois, ça me paraît bien. Cinq chacune.
Cest Coralie qui commencé.
Cinq coups. Espacés. Pas trop appuyés. Mais assez tout de même.
Emma a pris le relais.
Tu las à peine touché. Tu vas voir, moi !
Jai vu. Senti plutôt.
Ça ma mordu. Ça ma brûlé. Jai hurlé.
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