Erina (3eme Partie)
Bras dessus, bras dessous, on a quitté le Spilja More Bar et on était de nouveau sur la promenade du front de mer de Dubrovnik. Même si la soirée avançait, même sil faisait désormais nuit, force était de constater quil faisait toujours aussi bon, dehors. Cétait lété: un été qui était beau et qui nen finissait plus, il semblait. Là, cétait une soirée dété. On se rapprochait petit à petit de la nuit. Pour Erina et moi, ça ne faisait que commencer. Main dans la main, on marchait. On sadressait des sourires, on se mangeait des yeux.
Tom
Take me to your hotel. I want to stay the night with you. (Tom
Emmenez-moi à votre hôtel. Je veux passer la nuit avec vous.)
En guise de réponse, jai exercé une petite pression sur sa main.
Il était tard mais la fête continuait de battre son plein à Dubrovnik. Erina et moi, on se prenait par la main et on se baladait tranquillement. On prenait notre temps. Pour ma part, jétais bien. Au contact de la femme, jétais détendu. On se mangeait des yeux. Nous ne pouvions pas nous empêcher de nous regarder puis de nous sourire. Mais je nétais pas dupe pour autant. Jétais de plus en plus persuadé que nous nous attirions, que nous nous plaisions de plus en plus. Néanmoins, je pensais à elle et jessayais dêtre dans sa tête, de me mettre à sa place. Elle avait été trompée par son mec et elle était partie ici pour se changer les idées. Est-ce que moi, je lui plaisais?
Javais me poser des questions
Ça ne mempêchait pas le moins du monde de passer un moment agréable alors que la main de Erina était dans la mienne et que nous quittions le front de mer afin de nous rendre dans le cur de la ville. On se promenait et on passait un bon moment ensemble. Et cétait un moment plaisant, décidément, qui se prolongeait dans le temps et lespace. Force était dadmettre que Erina et moi, petite touche par petite touche, on prolongeait la magie depuis que je lavais abordée sur le sable de la plage un peu plus tôt dans la soirée.
Tom
Ive got to tell you something
(Tom
Je dois vous dire quelque chose
)
(
)
Erina et moi, nous avons ri et nous nous sommes parlés comme si nous étions désormais de vieilles connaissances. La glace était brisée, elle avait fondu. On était assis sur des tabourets hauts, ai comptoir du bar de mon hôtel, le Stari Grad et nous buvions de nouveaux verres. Là, cétait comme au Spilja More Bar, à savoir que nous apprenions à nous connaître. Et plus nous faisions connaissance, plus il me semblait clair, net, précis quon flirtait, Erina et moi. Et jétais définitivement bien en sa compagnie. Par contre, moi ce que jespérais, cétait quELLE, elle le soit tout autant. Erina ma libéré quand elle a agité son doigt entre nous et quelle ma regardé, le sourire aux lèvres.
Tom
I want you
Come to me
(Tom
Jai envie de vous
Venez à moi
)
Ces mots-là, lalbanaise me les a dits à voix basse à moi, son compagnon dun soir.
A lhôtel, bon daccord, ce nétait pas la même ambiance quau Spilja More. Mais
Il y avait en arrière-fond une agréable musique électro dambiance. Cétait apaisant. Relaxant. Au fur et à mesure que nos verres se vidaient, les frontières se brisaient et nexistaient plus et nous baissions sensiblement notre garde. On se sentait bien lun avec lautre et plus lalcool nous désinhibait, plus on se mettait à nu. Ça a été dans ce contexte que Erina a agité son doigt pour me faire signe de me rapprocher delle.
Tom
Come to me
I
I want you
(Tom
Venez
Jai
Jai envie de vous
)
Quand Erina a dit ça, je lai regardée, les yeux dans les yeux, un peu comme si je voulais la confronter à ces paroles quelle venait de prononcer. En guise de réponse, Erina a de nouveau agité son doigt. Ce geste, ça ma rappelé quelque chose: un scène du jeu vidéo Grand Theft Auto: San Andreas où le personnage principal, CJ, a un rendez-vous avec la croupière dun casino de Las Vegas. Il linvite à boire un verre dans un bar classe. Elle passe un bon moment. Elle est heureuse et elle a le sourire aux lèvres. A un moment donné, la croupière agite son doigt entre elle et CJ. CJ se rapproche. Cest alors que la jeune femme, qui sappelle Millie murmure des choses à loreille de lhomme. Là, cétait ce quil se passait entre Erina et moi. Erina me souriait. Son sourire était radieux. Ses yeux brillaient, ils étaient dilatés.
Mmmh yeah, Tom
You make me feel horny right here, right now. But I want to turn you on. I want you, Tom
(Hmmm oui, Tom
Vous me faites me sentir chaude ici, maintenant. Mais jai envie de vous exciter. Jai envie de vous, Tom
)
Les coups de langue de la jeune femme étaient agréables
et dévastateurs à la fois.
Et si vous ajoutez à cela son accent albanais
Je ne sais pas vous, mais moi
Plus les choses se passaient comme ça, plus ça déraillait entre Erina et moi. Plus on flirtait, plus on aiguisait une sensualité qui allait nous être propre pour ce quil allait venir. Et plus on mélangeait tous ces ingrédients, plus les événements se précipitaient.
Tom
I feel fine with you. Definitely. Body and mind I am. Your face and your eyes. Your mouth and the sound of your voice
Your body and your strength
The way you are and your charisma
I want you, Tom
(Tom
Je me sens bien avec vous. Nettement. Je suis corps et âme. Votre visage et vos yeux
Votre bouche et le son de votre voix
Votre corps et votre force
Comment vous vous comportez, votre charisme
Jai envie de vous, Tom
)
(
)
Je nai pensé à rien sur le chemin qui nous a mené jusquà ma chambre. Arrivés à mon étage, javais le souffle coupé. Nous avons pris lescalier de secours. Dans le feu de laction, pris dans le feu de la passion, même un peu éméchés, nous navons pas voulu précipiter, gâcher nos premiers préliminaires. Lascenseur aurait été
sexy. Mais
Pour la bienséance
Non! Même pour la rapidité de la montée, nous les aurions bâclés, ces sacro-saints préliminaires. Erina et moi, en réalité, à linstant-t, on se désirait, on jouait lun avec lautre, petite touche par petite touche. Oui, cétait plus long. Mais non, justement, ça nenlevait rien au charme et à la sensualité de nos jeux, de la passion qui prenait possession de nous.
Arrivés à l'étage où se trouve ma chambre, nous avons marqué une pause dans les baisers et le pelotage auquel on avait commencé à s'adonner dans les escaliers. Nous nous sommes regardés et nous ne nous sommes pas quittés des yeux. C'était un duel de regards entre nous et on se mangeait, on se bouffait des yeux. Pour ma part, j'observais Erina, toujours avec la même attention, la même méticulosité et je constatais qu'elle avait autant le souffle coupé que moi. Elle avait des yeux de biche dilatés et sa poitrine se soulevait quand elle respirait. Ça a été la première fois que j'ai braqué mes yeux sur ses seins.
Are you looking at my tits right now, Tom? (Est-ce vous regardez mes seins, là, Tom?)
Je nai répondu. À mes yeux, je nen avais pas besoin. Tout simplement parce que mon regard devait être particulièrement éloquent. Non
Je me suis contenté de braquer mes yeux dans les siens. En parlant déloquence
Le minois de lalbanaise létait, éloquent.
Tom
Remember what I said
I want you. And I turn you on. My tits
Youre looking at them. Lets not be strangers anymore, Tom. (Tom
Souvenez-vous de ce que je vous ai dit
Jai envie de vous. Et je vous excite. Mes seins
Vous les regardez. Ne soyons plus des étrangers, Tom.)
Cette fois, cétait clair. Il ny avait plus aucun doute possible, ni ambiguïté ni promiscuité valable. On se tentait, on se séduisait. Elle était Ève et peut-être que le serpent tentateur, cétait lalcool. Le couloir de létage puis ma chambre, cétaient lÉden. Le péché originel, cétaient les seins de lalbanaise. Quant à moi, jétais
Adam.
Where is your bedroom, Tom? (Où est ta chambre, Tom?)
Right
Right there. (Là
Là-bas.)
Dun geste du doigt, jai indiqué à la secrétaire albanaise lemplacement de ma chambre. Ni une, ni deux, Erina sest rapprochée de moi et a posé ses mains sur mes joues. Là, cétaient à ses lèvres de rentrer sur scène: ses lèvres se sont posées sur les miennes. Erina ma pris au dépourvu et ma coupé le souffle, oui. Mais non, ce nétait pas désagréable.
Les choses étaient devenues sérieuses entre nous. Nous étions dans le vif du sujet. Je ne savais que trop bien ce quil allait se passer avec Erina. Nous allions coucher ensemble. Dans ma tête, lesprit quelque peu embrumé par lalcool, je ne voulais que ça soit
et que ça reste un moment agréable pour Erina. Je prendrais mon temps et je lui donnerais tout ce dont elle aurait envie
Pendant la soirée, javais remarqué le penchant de la secrétaire pour les cocktails et autres petits shots. Elle en raffolait. Et quand on sest embrassés dans le couloir, non seulement lhaleine de Erina était agréablement alcoolisée mais dans le même temps, ses lèvres étaient aussi délicieusement sucrées. Entre deux galoches, un petit coup de langue entre ses lèvres me la confirmé.
On était clairement dans le feu de laction, pris par le feu de la passion et du désir qui nous consumait. Et cette nuit, nous allions dire oui au plaisir. Nous le savions. Nous le voulions.
Tom
Please
I cant wait anymore. Take me to your bedroom. Take me to your bed
(Tom
Sil te plaît
Je ne peux plus attendre. Emmène-moi dans ta chambre. Emmène-moi dans ton lit
)
Là. Les choses étaient dites. Ça ne pouvait pas être plus clair.
Jai regardé Erina quand elle a dit ça. Son accent albanais rendait ses paroles et son anglais excitants. Et moi aussi, javais envie de la secrétaire de Tirana dans ma chambre
dans mon lit
Pourtant, même avec lesprit embrumé par lalcool, javais quand même encore un peu les idées claires. Oui, cétait désormais évident pour moi : je mourais denvie de faire lamour avec Erina. Mais non, je ne voulais pas faire offense à la bienséance et aux bonnes murs. Oui, je voulais déshabiller lalbanaise: javais hâte de découvrir son corps nu, ses formes et ses courbes. Mais non, nos baisers et nos caresses
nos préliminaires
nos ébats devaient rester entre les murs dune chambre. De ma chambre.
Plus on était dans le couloir à se regarder, moins je résistais à lenvie de prendre Erina dans mes bras et de la serrer fort contre moi. Plus cétait comme ça entre nous, moins mes idées étaient claires. Javais envie de la plaquer contre un mur et de me coller contre elle afin de lui faire sentir le désir que javais pour elle. Car oui, par contre, il ny avait aucune doute possible: je bandais. Néanmoins, ça a été la voix de la raison qui la emporté. Jai alors pris tout doucement les mains de Erina et je les ai serrées dans les miennes. Elles étaient chaudes. Jai regardé la jeune femme. La jeune femme ma regardé. Elle ma souri.
Did you hear me? I cant wait. I cant wait! (Tu mas entendue, Tom? Je peux plus attendre. Je peux plus!)
Moi, cétait pareil: je ne voulais plus perdre de temps. Jai alors mis la main sur ma sacoche et jai tiré la fermeture éclair de la poche principale. Jai plongé le bout de mes doigts à lintérieur de la poche. Je savais que la carte-clé y était. Là. Je men suis saisi.
À mes côtés, même si jétais concentré pour récupérer la carte de ma chambre, je parvenais à comprendre plus ou moins que Erina trépignait dimpatience. Je nétais pas idiot. Je nétais pas dupe. Jétais tout sauf ça. Je ne connaissais Erina depuis quelques heures. Oui
Mais
Entre aborder une inconnue, la consoler parce quelle pleure
et se trouver dans le couloir dun hôtel à se chauffer avec elle et à faire frotti-frotta. Cétaient deux poids, deux mesures. Mais là, la proximité de Erina
Je devais mattendre à tout
et surtout
à nimporte quoi.
Plus on avançait dans le temps, plus Erina se révélait. Plus on était proches et intimes, plus Erina se dévoilait. Elle me plaisait, cette albanaise. Pas besoin de me faire un dessin. Je bandais et je la dévorais des yeux. Erina, elle, me chauffait et elle savait ce quelle voulait. Bledar, il lavait trompée. Oui. Alors
Bledar, il était loin là-as, à Tirana. Là, un «frenchy» était venu lui parler. Erina, aussi coquette et classe était-elle, avait besoin dun bouche, de bras
dun corps sur elle. Dun sexe en elle. Moi, je nétais pas dans sa tête à linstant-t.
Tom
What are you waiting for? (Tom
Quest-ce que tu attends?)
Houla! Oulalala! Erina qui se faisait pressante, exigeante! Cétait la première fois que ça allait marriver, pour tout dire. Oui, jaimais les femmes, lérotisme, la sensualité, le sexe. Mais là, non, je ne devais pas être étonné. Et pourtant
Tom
Did you hear me? (Tom
Tu mas entendue?)
Je nai rien pu faire. Je me suis retrouvé le dos collé au mur. Erina my avait plaqué et à priori, je navais au-cune issue de secours. Erina pressait ses lèvres sur les miennes. Cen était fait de moi
Tom
Now listen
Clearly
You belong to me. You are mine. Do you hear? Do you hear me? (Tom
Écoute-moi à présent clairement
Tu m'appartiens. Tu es à moi. Tu entends? Tu m'as comprise?)
Je n'ai pas répondu. Les choses étaient claires pour moi. Il n'y avait plus aucun doute possible. Erina et moi, nous allions coucher ensemble. Et plaqué comme ça contre le mur du couloir, j'étais sous l'emprise de Erina. Ça ne me dérangeait pas le moins du monde. Parce qu'en fait
J'aime les femmes qui prennent des initiatives, qui prennent le dessus. Eh oui, je sais
Mais je suis comme ça. Je me laissais faire, tout simplement. Ça me plaisait que Erina me révèle cette facette d'elle. Et pour tout dire
Ça m'excitait. Je me laissais faire, je me laissais aller. Être la chasse gardée d'une femme qui se dévoilait
et qui me disait de but en blanc qu'elle avait envie de moi autant que moi, je voulais baiser avec elle
Oui, ça rendait Erina de plus en plus sexy à mes yeux. Ses vêtements et son maquillage étaient sobres, qui plus est. La tension était éprouvante. Je n'étais pas dans la tête de la secrétaire du cabinet huppé d'avocats de Tirana. Néanmoins, je sentais qu'on était sur le fil du rasoir. Nous nous sommes regardés. J'ai hoché la tête. Erina en a fait de même. Nous allions définitivement céder à la tentation, cette nuit, à Dubrovnik...
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