Collection Zone Rouge. Le Squat, Début De La Saison Iii (1/4)
Ma fuite en avant depuis que jai rencontré Muller dans ce squat au bout de notre rue se continue.
Cest à Paris que jatterris seule, pardon avec Brutus le chien de mon amant pour lequel je suis prête à toutes les turpitudes possibles pour quil me garde près de lui.
Pour lui, je nai pas hésité à quitter Sylvain mon mari et plus abjecte encore, aussi mon fils Romain que pourtant jadorais.
Quand le sexe parle, je me rends compte, moi si respectueuse de mon contrat de mariage, quune femme peut devenir léquivalent dune chienne.
Chienne en chaleur il va de soi !
Ne faut-il pas lêtre devenu quand dans le train pris en direction de Paris, jai peu résisté à lattaque de ces trois garçons dans le couloir près des toilettes ayant enfermé Brutus pour quil nattaque pas.
À droite sur les quais je rejoins le Trocadéro, lieu que Muller a prononcé où je devais aller quand il ma croisé encadré par ses gendarmes qui l'emmenaient.
En plus de Trocadéro, il a eu le temps de me donner le nom dun homme dArtagnan que je dois retrouver et qui maidera en attendant sa libération.
Dans un kiosque, je vois un journal de Bourgogne qui me fait comprendre que Muller aurait laissé derrière lui quelques bonshommes mal en point mais par chance encore vivants.
Sur la place, il mest facile de repérer deux cloches qui se chauffent sur une plaque dégout.
Je massieds à leurs côtés.
Ils devraient sétonner quune femme sassoit à côté deux, mais je vois que Brutus est en pays de connaissance.
- Brutus, cest bien Brutus ou alors il lui ressemble comme un frère !
- Cest bien Brutus le chien de mon compagnon.
- Tes avec Muller, tas pas peur, mais quand on voit ta gueule, on comprend vite que toi aussi tu es tombée dans la cloche. Où est Muller ?
Je leur raconte une partie de mes aventures, jignore à qui jai à faire.
- Tu cherches dArtagnan, il est passé il y a une paire dheures, je crois quil avait quelquun à voir près de la Seine et à côté de la morgue, il y a un campement là-bas.
Tiens, bois un coup, tu as un sac qui semble lourd dis-moi.
- Merci pour le coup de gorgeon, ça fait du bien, cest celui de Muller, jignore ce quil y a dedans mais Brutus semble le surveiller de près.
- Si cest à Muller, je ne vais pas y toucher, je tiens à ma vie.
Tiens reprend à boire, ça réchauffe.
Une nouvelle fois je picole, Adrien, lun des deux clodos sort des pommes à moitié pourries dun sac à dos.
- Comment tappelles-tu ma belle si on peut dire ma belle ?
Jai un peu mal aux fesses, les grilles du métro où à tout moment le bruit du passage dun train se fait entendre magressent.
- Mira.
- Jai trouvé ces pommes au marché de Passy ce matin, ten veux une ?
Depuis le sperme dans le train, je suis à jeun.
Jen prends une, jarrive même à manger cette pomme à moitié pourrie.
Chez moi, des pommes comme ça quand jen ramassais dans notre verger, je les coupais pour récupérer le bon morceau et je faisais de la compote pour Sylvain qui en raffolait.
Je recommence à boire, quand je me réveille, je suis allongée sur la grille, on me secoue et on me parle à loreille.
Il fait nuit, la place est vide.
- Tas bu mon pinard fais-moi une gâterie, même sans tes dents, tes lèvres doivent sucer divinement.
Je découvre que les sans-abris ont une sexualité, depuis que je suis avec Muller le nombre de bites que je suce ou qui me défoncent sont légions.
Les pommes sont loin, Brutus me regarde faire.
Il semble blasé de me voir sucer ces hommes venus de nulle part.
- Adrien, tu es aussi pourri que tes pommes, tu aurais pu me réveiller pour que je profite de sa chatte pendant que tu te fais sucer.
Ça fait plus dun an que mon seul plaisir est de me masturber.
Tas pas peur que dArtagnan apprenne que tu as sauté la meuf de son frère, tu sais quil peut être violent.
- Je me fous de ce mec, une chatte reste une chatte et cette salope semble aimer soccuper de nos bites, regarde comme elle me pompe.
Je suis toujours un peu la bourgeoise que jétais avant de voir mon mari monter avec cette pute dOlga.
La verge dAdrien na pas dû voir une savonnette depuis longtemps mais après les pommes pourries une queue pourrie cest du pareil au même.
Ce qui mimporte cest de les satisfaire car il fait soif sur cette bouche dégout et je compte bien boire encore quelques rasades.
Merde en plus de devenir légale dOlga la pute, je sens que ma déchéance mentraîne vers lalcoolisme.
Je finis par mendormir.
- Salut Paulo, tas pas vu dArtagnan, la petite dame le cherche.
- Non Lucien, javais bien reconnu le chien de Muller, il a dû encore se faire serrer.
Cest au canal quils vont faire la gueule.
- Mira est avec son sac de sport regarde, elle la sous sa tête.
- On regarde.
- Ça ne va pas pour nous faire couper les couilles, très peu pour moi surtout que cette salope nous a fait des gâteries.
Dommage quil fasse jour, tu aurais pu en profiter.
- Elle prend combien cette pute ?
- Elle marche au gros rouge, regarde elle ma presque sifflé toute ma bouteille.
- Jai deux litres et une pièce dun euro quune mémé vient de me donner, tu viens dans ces Sanisettes, elle sera pour toi.
Je me lève, ma robe ressemble à tout sauf à une robe, je suis sûre que cette nuit jai franchi une nouvelle étape vers ma fin.
Le mec est petit et tout maigre, dans la rue, je constate quils sont rarement gras.
Et dire que Sylvain faisait du sport tous les dimanches pour perdre du poids.
Je suis sûre que depuis que jai suivi Muller, jai perdu quelques kilos.
Surtout mes seins qui me semblent moins lourds.
- Brutus garde le sac de ton maître, jai confiance en toi, tu es un bon chien.
Le chien comprend tout ce que je lui dis, il se lève se recouche sa mâchoire surpuissante posée sur le sac de sport.
Je mets au défi quiconque dessayer de sen saisir, je peux faire la cinquantaine de mères sans souci.
Une bouteille, une pipe dans une cabine placée là pour que les touristes se vident les vessies.
Quand je vous dis depuis quelques chapitres que je tombe de plus en plus, vers un vide abyssal, pour une bouteille moi qui étais sobre il y a peu.
Encore une bite qui sent lurine.
Depuis que je suis partie de mon pavillon, jai souvent senti lurine, sur les matelas dans les squats.
Même si je ne lai pas dit, dans le train, une des verges que jai avalées à mon corps défendant un couteau sous la gorge, nétait pas de la première fraîcheur.
Ce qui est bien avec ces mecs qui doivent rarement se trouver des salopes comme je le suis devenue, il décharge en moins de cinq minutes.
Cest une bouteille vite gagnée.
Après avoir moi-même pissée, je rejoins les deux autres sans logis et récupérant mon sac et Brutus, je repars vers la gare de Lyon, tenant compte de ce que ma dit Adrien.
On voit souvent dArtagnan du côté des sans domiciles vers le port de lArsenal et le quai de la Râper où se trouve un campement de ces laisser pour compte dont beaucoup de personnes venues dAfrique qui fuient une misère encore plus grande.
Chez moi quand une chaîne de télé me montrait de tels campements, je zappais sur une chaîne me proposant de la musique en préparant à manger.
En fin de matinée je vois les premières tentes fournies par des associations daide à des gens dans la merde.
Je me rends compte que je suis dans la merde, mais comment me plaindre je lai voulu, non pas quand je cherchais Romain, là javais un motif.
Mais dès le lendemain quand jai remis une tenue de salope pour me retrouver sur ce matelas.
De dos, un instant je crois voir Muller mon mentor, mais les bottes à mi-cuisses, me montrent que jai dArtagnan devant moi.
- Tu es Mira, jai pu avoir mon frère au téléphone par son avocat, il doit encore passer au tribunal.
Tu as Brutus, jespère que vous avez protégé son sac, donne-le-moi.
Le sac semble plus important pour lui que moi et le chien.
Il le pose au sol et louvre.
Sous quelques affaires et surtout le parka jaune, un paquet avec un produit blanc à lintérieur quil soupèse.
- Seulement 300 grammes, mais cest mieux que rien.
Il referme le sac.
Jai eu le temps de voir ce que jai vu dans des films à la télé, je me promène depuis Laroche Migennes avec 300 grammes de ce quils appellent de la coc.
Je découvre une nouvelle facette de Muller et aussi de son frère, le trafic de drogue auquel je me trouve mêlée.
- Cest bien, tes une brave fille, suis-moi, il ma demandé de moccuper de toi.
Nous remontons des tentes, il sarrête devant lune delles.
- Olga test là ?
- Oui, jarrive.
La tente souvre, je mattends à retrouver Olga la pute de mon mari, mais il y a dautres Olga en France ?
La fille qui sort de son trou est dans un état loin dêtre mieux que je le suis.
Que va-t-il encore marriver ?
Corrigé par Anne, merci.
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