Weekend À La Montagne - Épisode 5 - Le Réveil 2

Weekend à la montagne - Épisode 5 - Le réveil 2

Je m’activais du mieux que je pouvais. Après tout, c’est ma survie que je jouais avec ce cunnilingus… sans vouloir en rajouter bien entendu.

Mais si je faisais un job formidable, Pauline oublierait peut-être mon choix (qui n’en était pas un je vous le rappelle) de me retourner contre elle. Elle trouverait au fond d’elle-même la générosité de passer outre cet affront et m’épargnerait pour le reste du weekend.

« Et elle te préparera un bon chocolat chaud avant une petite pipe et un câlin au lit pendant qu’on y est » se permit d’exprimer la petite voix au fond de mon esprit qui me prenait pour un con.

Bon ok j’étais un peu optimiste… mais en même temps je n’avais pas vraiment le choix si ?

Bon j’imagine que vous ne lisez pas ce récit pour entendre en temps réel les voix qui m’habitent… donc revenons à nos moutons.

Ma langue s’agitait intelligemment dans la fente de Pauline et ça lui faisait un effet monstre. Pourquoi intelligemment ? Avec tous nos jeux SM, j’avoue qu’il était devenu rare que j’ai l’occasion de faire un cunnilingus dans des conditions optimales : mains libres, bouche et langue opérationnelles, chatte et cul accessible et à hauteur d’homme… Cet orgasme, ça devait être ma chapelle Sixtine. Ma Mona Lisa, celle qu’on raconterait un jour à nos petits-s. Euh non, peut-être pas non plus. Je m’emporte à nouveau… Qu’est-ce que je racontais déjà ? Ah oui, Cunni, Orgasme, bonnes conditions, toussa toussa.

Rien n’était donc laissés au hasard : ma langue parcourait sans précipitation l’ensemble de son entre-jambe. Elle venait régulièrement darder son œillet, remontait pour s’enfoncer autant que possible dans son vagin, pratiquait de petits cercles concentriques autour de son clitoris, avant de l’aspirer, le suçoter, le laper… etc… Pendant ce temps-là, mes mains étaient toujours là ou ma bouche n’était pas.

Ma langue est dans son vagin ? Mon doigt pratique de petites caresses pas trop intrusive sur son œillet. Elle caresse son clitoris ? Mon doigt vient la caresser de l’autre côté de sa paroi vaginale… etc…

Pauline n’était pas en reste. Elle alternait entre gémissement de plaisir, halètement, supplication d’accélérer. Mais je savais qu’au fond, rien ne valait un orgasme que l’on faisait durer. Donc je faisais durer.

Léa décida finalement de me compliquer la tâche : elle me bandit les yeux et m’attacha les mains dans le dos.

Je souris intérieurement en la laissant faire. Elle devait penser que me bander les yeux m’empêcherait de juger la situation, mais je pilotais à l’oreille. Et pour ce qui est de me limiter les mouvements, je savais qu’un cuni sur Pauline se passait en deux temps : d’abord l’exploration et l’excitation de l’ensemble de ses zones érogènes, puis une concentration uniquement sur son clitoris pour le bouquet final.

Or, je savais être dans les 100 derniers mètres. Je n’avais plus besoin que de 30 secondes environ, une ou deux vagues tout au plus et je lui donnais l’orgasme de sa vie.

Mais soudain, je sentis une main dans mes cheveux me tirer la tête en arrière.

- « Tire la langue »

Hein ?

Une claque sur mon visage. Un grognement frustré de Pauline qui voulait que je reprenne.

- « Je t’ai donné un ordre »

J’obtempérais.

Ce faisant, je réalisais mon erreur. Impossible que Léa se soit fourvoyée à ce point. Y a anguille sous roche, baleine sous gravillon. Merde.

Je sentis 3-4 gouttes me couler sur la langue, puis cette même main qui m’avait tiré en arrière m’enfonça la tête entre les cuisses ouvertes de Pauline.

Par réflexe, je recommençais à lécher. Pauline recommença à gémir. La situation semblait reprendre.

Mais non. En effet c’était trop simple. Trop simple pour Léa, pour son sadisme légendaire, pour l’ambition de notre week-end et la rapidité avec laquelle elle m’avait laissé gagner des points auprès de Pauline.
Le but était encore et toujours de me mettre en porte-à-faux, comme dans la camionnette ou elle m’avait fait jouir, comme quand elle m’avait poussé à passer en rôle de tortionnaire.

La source de toute ces révélations, c’était ma langue. Ou plutôt la sensation de brûlure sur ma langue.
A cet instant j’avais du mal à savoir exactement qui type de liquide c’était mais une chose était sûre : Léa m’avait versé de la sauce piquante pour empêcher (ou parfaire ?) le feu d’artifice de Pauline.

Celle-ci était occupée à demander l’autorisation de jouir à Léa lorsque mes papilles gustatives m’avaient averti du danger. Léa consenti avant de me tirer la tête en arrière en m’arrachant le masque pour me rendre la vue.

Le spectacle dont je fus le témoin signifiait probablement la fin de mes chances d’être épargné dans la suite du week-end. C’était aussi une scène qui me mit à l’étroit dans ma cage comme je ne le pensais même pas possible.

Pauline avait les traits du visage figés. La bouche ouverte dans un long cri de plaisir silencieux, les muscles contractés, les vagues de plaisir visibles qui irradiaient de son corps offert. Mais elle réalisa soudain que quelque chose n’allait pas. Sa bouche ne changea absolument pas, mais le reste de ses traits se tirèrent progressivement… son expression de plaisir se converti en une expression d’angoisse, puis de souffrance. Elle commençait à se débattre dans ses liens et à gémir, une larme coulait de son masque. Léa s’installa derrière elle et lui repassa son bâillon. Pauline avait une expression de peur plus que de douleur. Une larme coula de son bandeau, puis une deuxième.

Sur le moment, je me suis demandé si Léa n’était pas allée trop loin. Mais elle lui caressa le dos, les seins, les hanches tout en lui chuchotant à l’oreille :

- « Je sais que ça fait mal… Crois-moi. Je suis si fière de toi. Tu dois tenir. Ça va chauffer comme ça pendant 3-4 minutes. Puis ce sera dégressif sur ¼ d’heure, puis plus rien… Tu dois tenir ma chérie, tu es plus forte que ça.
Je vais être tellement fière de toi… Quand ce sera fini tu seras libre et tu pourras te reposer d’accord ? Tu pourras même te venger de moi un peu plus tard, je serais ta soumise si tu en as besoin… Je suis là, tu vas y arriver… »

Et elle continua comme ça un moment.

Léa m’avait encore torturé, indirectement. En faisant cette magouille non seulement elle avait fait de moi le méchant, mais elle se positionnait maintenant en gentille… Mais je m’en foutais.
Oui, j’allais souffrir. Mais la scène était trop belle. Pauline, dans cette position de souffrance. Léa qui la réconfortait en me jetant des regards à intervalles réguliers. Je réalisais l’ampleur de son sadisme lorsqu’elle me jeta au sol devant moi une petite télécommande. Je compris ce que c’était et tâtonna de mes mains ligotées pour jouer avec : elle avait un œuf vibrant dans la chatte. Elle jouissait au sens propre de sa position de force, s’alimentait de la douleur et de la vulnérabilité de ma compagne ligotée et en souffrance.

Progressivement, par vague, ses traits se libérèrent. Ceux de Léa, par contre, se figèrent dans un moment de plaisir silencieux.

Elle avait continué à murmurer à l’oreille de sa soumise tout au long des vagues de qu’ELLE lui avait imposé et à travers ses propres vagues de plaisir. Moi, de mon côté, j’avais dû rester dans mon coin à être lentement mais surement assimilé au méchant de l’histoire.

Comble de l’escroquerie, je réalisais soudainement que la promesse de libération de la part de Léa si je la suivais dans sa rébellion ne serait jamais honorée… Bref, je m’étais fait avoir.

Après un temps qui me sembla infini, Pauline semblait s’être calmé. Son souffle se stabilisa, elle reposait entièrement contre la poitrine de Léa qui s’était installée derrière elle, une jambe de chaque côté.

Celle-ci attendit encore quelques minutes histoire d’être sûre, puis elle se leva, libéra les genoux de sa futur ex-soumise, lui enleva masque et bâillon et lui détacha les poignets ce qui la fit tomber dans ses bras.
La vue de ses deux femmes nues enlacées était terriblement excitante et me rappela que mon sexe risquait de rester encagé un moment encore.

Pauline se reprit, se leva sur des jambes chancelantes mais avec un air fier sur le visage, presque hautain. Elle se tourna vers moi, si belle avec son maquillage marqué par les larmes, puis vers Léa.

- « Détache-le qu’il aille nous réchauffer le petit dèj »

Et elle partit vers la salle de bain.

30 minutes plus tard, les deux filles vêtues de peignoirs étaient à table pour déguster un festin d’œufs brouillés, de bacon, de fruits, de viennoiseries… etc…

Moi, j’étais à quatre pattes à côté de la table avec les membres entravés et un petit plug pour m’échauffer qui ressortait en queue de chien. Léa s’était amusée en attendant que Pauline sorte de la douche. « Puisque tu prends autant de plaisir à lécher, autant rendre ton statut officiel ! ».

Je grignotais donc mon petit dèj à même le sol, comme le chien que je semblais être dans son esprit torturé.

Les deux filles discutaient de choses et d’autres comme si les évènements de la matinée n’étaient jamais arrivés. Lorsqu’elles furent enfin rassasiées, Pauline se tourna vers moi pour la première fois. Elle me regardait d’un regard mi- glacial, mi- compatissant.

Oui, je sais, ça veut rien dire. Glacial et compatissant, c’est assez opposé comme positionnement. On est d’accord. Bin je sais pas quoi vous dire moi, c’est comme ça que je l’ai ressenti. Comme ces images qui sont une chose, mais dès que l’on adapte ça vision ne serait-ce qu’un tout petit peu, elles en sont une autre complètement différentes sans qu’il soit possible de regarder en arrière.

Donc mi- glacial, mi- compatissant.

Elle me caressait la tête d’un air pensif.

- « Dis donc Léa, on a pas sorti le chien depuis hier si ?
- Non pas à ma connaissance non… il aurait besoin de prendre l’air tu crois pas ?
- Je pense que si justement… »

Puis elle m’adressa directement la parole pour la 1ère fois.

- « Va nous attendre devant la porte, on va faire une promenade »

La menace de la stalactite dans le cul de la veille me revint en mémoire lorsque je m’orientais à 4 pattes vers la porte d’entrée… Avec un peu de chance, elles avaient toutes fondues pendant la nuit.

A suivre…

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