Chez Les Bleus -- Episode 2
LE MÊME SOIR -- APPARTEMENT DE FONCTION DE TIMOTHÉ
Lappartement de fonction de Timothé est plutôt moderne et en bon état, ce qui est assez inhabituel dans la police nationale. En même temps, le commissariat venait dêtre construit et avait à peine deux ans. Dans la salle de bains, une belle et spacieuse douche italienne sous laquelle les deux tourtereaux se retrouvent pour se rincer. Après sêtre rapidement savonnés mutuellement, ils restent sous leau chaude et se prennent dans les bras un instant, la tête dAdam posée sur lépaule de Timothé.
- Putain mec, cétait vraiment bien ! Jai kiffé ! lance Adam.
- Pareil, on peut dire que tes un vrai bon coup dis-moi ! dit Timothé en souriant, tandis quAdam relève brièvement la tête de son épaule pour le regarder en souriant.
- Au fait, tu dors où si tas pas de chambre ?
- Oula
répond Timothé en riant. Le mieux cest que tu vois ça toi-même.
Ils sortent tous les deux de la douche, senroulent dans une serviette puis se dirigent vers la chambre. Adam est alors surpris de ny trouver quun tapis de sol avec un duvet et un petit oreiller, à côté dun gros sac à dos militaire contenant quelques affaires et des bouquins.
- Ah ouais effectivement...
- Ouais. Je vais te confier un truc, mais je ne veux pas que ça te fasse flipper ou quoi
- Non non, vas-y.
- Ok, bon je te préviens ça peut paraître un peu cinglé dis comme ça donc vraiment je veux pas que tu me prennes pour un fou
- Mais non tinquiète, dis-moi.
- Et bien en fait je nai pas dormi dans un lit depuis mon retour dAfghanistan.
- Comment ça ?
- Bah jen sais rien, je ne me sens à laise que comme ça. Quand je suis revenu jai commencé à faire des cauchemars assez violents et cest la seule solution que jai trouvée pour dormir correctement.
- Mais ça ne te nique pas le dos ?
- Si
je fais des exercices et du kiné, même si ça ne sert pas à grand chose.
- SPT ?
- Syndrôme post-traumatique.
- Oh, je vois
- Je tai fait flipper là, je le vois dans tes yeux
- Ah non, du tout ! Enfin je veux dire, je pense que tas dû vivre des choses difficiles là-bas et chacun sa façon de gérer, je comprends totalement. Mais tu penses réussir à dormir à nouveau dans un lit un jour ?
- Jen sais rien, jespère. Mon médecin est confiant, il pense que ce nest quune question de temps. Quun déblocage finira par arriver.
Adam vient se loger dans les bras de Timothé et poser à nouveau sa tête sur son épaule Ten fais pas, ça ne me choque pas et jte pense pas fou.
Adam finit par se rhabiller et regagner son appartement pour le peu quil restait de la nuit, en prenant garde de ne croiser aucun collègue en quittant le commissariat. Timothé lui, enfila un boxer et un t-shirt puis vint sallonger sur son tapis de sol. Un bras derrière la tête, il fixait le plafond, pensif. Ce nest pas quil regrettait ce quil venait de se passer, car Adam lui plaisait sincèrement, il ne pouvait en revanche sempêcher de se poser une centaine de questions. Il se demandait surtout sil avait eu raison de céder aussi vite, si tout ça nallait pas être compliqué avec leur taf ; après tout il restait son patron et ça pouvait rapidement devenir compliqué si ce début dhistoire entre eux se passait mal. Il sen voulait aussi quelque part davoir craqué si facilement, lui qui se voulait être un patron exemplaire, qui souhaitait profiter de ce nouveau départ pour ne pas réitérer certaines erreurs, cétait plutôt mal parti. Il faut avouer quil avait toujours eu un peu de mal à faire la part des choses entre le personnel et le privé, ou plutôt quil avait une fâcheuse tendance à privilégier le pro sur le perso. Passionné par son travail, il ne vivait que pour ça, soubliant souvent au détriment de ses fonctions. En sortant décole, il avait choisi un poste difficile pour se mettre à lépreuve, se challenger, mais aussi quelque part pour prouver sa valeur à sa famille, qui malgré sa réussite dans la police, aurait voulu le voir rester militaire et continuait de le voir comme un raté.
LE LENDEMAIN -- COMMISSARIAT
Plutôt du genre matinal, il est tout juste six heures trente du matin lorsque Timothé descend les escaliers qui mènent de son appartement au dernier étage du commissariat où se trouve son bureau. Létage est encore désert, la plupart des administratifs qui y travaillent ne commencent quà huit heures. Mais Timothé aime ce bref instant de solitude, être seul dans les bureaux, ce calme, ça lui permet de se recentrer avant dattaquer. La journée étant aujourdhui consacrée au travail administratif et à la rencontre avec différents partenaires, il a revêtu une tenue de bureau qui est légèrement différente : il porte une chemise blanche duniforme à manches longues avec une cravate marine-noire, maintenue par une pince à cravate supportant le logo de la police, et un pantalon dhonneur style pantalon de costume, lui aussi bleu marine. Sur ses épaules, des pattes noires revêtues des feuilles de chêne brodées argent représentatives du grade de commissaire, sur sa poitrine gauche les agrafes de ses médailles et sur lautre la pucelle de sa direction.
Il rejoint son bureau, se verse une tasse de thé vert, puis soccupe de régler ses premiers dossiers dans lattente de larrivée du reste du personnel. Mais il a du mal à se concentrer, il ne peut sempêcher de repenser à la nuit de la veille, au plaisir quil a partagé mais aussi à langoisse que tout cela lui fait ressentir. Il ressent déjà lenvie de lui écrire pour lui demander comment il va, mais il saperçoit alors quAdam et lui nont même pas échangé leurs numéros de téléphone.
Vers 9 heures 30, cest au tour dAdam de franchir les portes du commissariat. Il guette les regards des collègues dans sa direction : quelquun la-t-il aperçu ? Une rumeur a-t-elle déjà circulée ? Il ne semble pas. Lui aussi voulait prendre des nouvelles de Timothé, mais sans numéro cétait compliqué. Et comment le croiser dans la journée sans éveiller les soupçons du reste du personnel ? Adam se change dans son vestiaire, la journée étant plus fraîche que la veille, il remplace son polo par une combinaison bleu marine autour de laquelle il vient sangler son ceinturon. Il est aujourdhui encore plus ailleurs que dhabitude, attablé à boire un café avec ses collègues il nécoute même pas leur conversation, totalement perdu dans ses pensées. Lui aussi repense à cette soirée avec plaisir, il ne peut sempêcher de déjà se faire des films ; il se voit en couple avec Timothé, imagine déjà lévolution que pourrait avoir leur histoire. Lui qui, il y a encore quelques heures, paniquait à lidée de se mettre en couple avec un homme, semblait soudain loin de toutes ces considérations. Il na pas les mêmes considérations professionnelles que son amant, lui ny voit aucun problème, faisant totalement la part des choses entre le boulot et le privé. La seule chose qui l'effraie, cest dimaginer le commissariat au courant de leur histoire, et les conséquences que cela impliquerait.
Tandis quil descend vers le parking avec son équipage du jour pour prendre en compte leur véhicule, Adam aperçoit au loin Timothé au détour dun couloir, en train de discuter avec la major dune des sections de roulement. Il ne peut sempêcher de simmobiliser et de le regarder, Putain quest-ce quil est sexy dans cette tenue ! se dit-il.
- Tu fais quoi Adam, tu viens ? demande ses équipiers.
- Ouais
ouais jarrive, dit-il, reprenant ses esprits.
- Ça va ? Tu as lair ailleurs aujourdhui
lui demande Julie.
Julie était probablement la collègue de son groupe avec laquelle il sentendait le mieux. Bien que discrète, dans le civil elle était très drôle mais surtout dune gentillesse folle. Elle avait le coeur sur la main et le soucis de faire plaisir. Adam avait déjà envisagé de se confier à elle sur sa vie privée, notamment sentimentale, mais il sétait toujours ravisé, préférant rester discret.
- Oui oui, ne ten fais pas tinquiète ! Je suis juste un peu fatigué, je nai pas beaucoup dormi cette nuit.
- Oh oh
répond Julie avec un petit sourire en coin.
- Ahah, non juste mal dormi, ne temballe pas.
Adam ne parvenait plus à senlever cette vision de Timothé de lesprit, cette tenue le rendait tellement canon. Arrivé à la voiture, au moment de charger le matériel, il sexclame : Eh merde ! Jai oublié mon sac au bureau
jarrive !
- Tinquiète vas-y on a le temps ! lance Julie, je vais me reprendre un café à la machine, tu viens Nico ?
Adam remonte quatre à quatre les escaliers, tête baissée, lorsquil tombe nez à nez avec Timothé en train de descendre, manquant de le percuter.
- Oh ! Désolé
commissaire, dit-il après avoir marqué un temps avant de dire commissaire.
- Ce nest pas grave, répond Timothé, un peu gêné par la situation. Enfin bonjour ! dit-il en lui tendant la main, quAdam serre en le regardant droit dans les yeux.
La situation est un peu étrange, ils ne savent plus trop comment se parler après ce quil sest passé la veille.
Timothé regarde brièvement derrière lui puis derrière Adam, et ajoute :
- Ecoute, je nai pas trop le temps de te parler là, je suis attendu en réunion. Mais je peux te filer mon numéro si tu veux ? On a oublié de les échanger hier.
- Euh oui
enfin oui ! Jallais te le demander justement.
Timothé lui dicte son numéro quAdam sempresse denregistrer sur son téléphone. Il lui envoie un texto pour lui donner le sien, puis Timothé reprend son chemin, après avoir lâché à voix basse avec un sourire ravageur à Adam Très sympa cette combinaison !, le faisant fondre littéralement sur place. À regarder son amant séloigner dans cette tenue, observant son petit cul parfaitement moulé dans ce pantalon de ville cintré, il sentait déjà une bosse se former sous sa combinaison, heureusement cachée par son ceinturon.
Les deux compagnons séchangèrent plusieurs textos tout au long de la journée. Adam, qui sétait mis volontairement à larrière de la voiture, était plus concentré sur son téléphone que sur ses équipiers ou son travail, affichant un sourire bête à chaque nouveau message qui arrivait de Timothé. Ce dernier, en réunion, cachait son téléphone sous la table pour répondre, faisant semblant découter les discours interminables des différents partenaires présents ce jour-là, jusquà être interrompu par une question à laquelle il eut du mal à répondre, ne sachant plus très bien de quoi on parlait. Puis, le travail reprenant finalement le dessus, ils décidèrent de parler à nouveau une fois la journée terminée.
Comme la veille, Adam sort de son vestiaire aux alentours de 21h, après sa séance de sport et sa douche. Sans attendre, il grimpe jusquau deuxième étage, sassure quil est désert, puis se dirige vers le bureau du patron. Une fois encore, il trouve la porte ouverte et y aperçoit Timothé derrière son ordinateur, en train de rédiger. Il donne quelques coups sur la porte, Timothé se tourne dans sa direction et sourit, Entre, vas-y.
Adam entre, pose son sac puis attend sans trop savoir quoi faire, tandis que Timothé continue de taper.
- Tu peux tasseoir tu sais.
- Ah oui, pardon...
- Je dois juste finir un truc rapide, dit-il en souriant à nouveau. Ça sest bien passé ta journée ?
- Ouais, rien dexceptionnel et toi ?
- Paperasse et débats sans fin... une pure journée de commissaire quoi.
Adam profite de cet instant de concentration de Timothé sur son ordinateur pour lobserver. Il porte toujours sa chemise et sa cravate, cet uniforme le met vraiment en valeur, encore plus que son polo bleu. Adam saperçoit aussi quil a ce léger tic de caresser sa barbe lorsquil sarrête un instant pour réfléchir, ainsi que celui de replacer régulièrement ses cheveux à larrière.
- Tu as quelque chose de prévu ce soir ? demande Timothé tout en continuant de taper sur son clavier.
- Pas spécialement non, je venais te voir pour discuter un peu et après je pensais rentrer dormir.
- Daccord, répond Timothé sans vraiment prêter attention, avant dajouter quelques minutes plus tard Désolé
jai fini voilà ! Tu veux discuter de quelque chose en particulier ou juste comme ça ?
- Bah un peu les deux en fait
je pense quil faudrait peut-être quon se pose deux secondes pour savoir ce quon fait après ce quil sest passé hier soir.
- Oui tu as raison. Qui se lance en premier ?
- Bah vas-y, commence.
- Ok. Bon
jai bien réfléchi pendant ma pause déjeuner. Jai tenté de peser les pour et les contre. Dun côté tu me plais vraiment, je ne peux pas cacher que jai un peu flashé sur toi dès le départ et que jaime beaucoup ta personnalité. De lautre, il y a notre situation professionnelle qui est un peu compliquée, je suis ton supérieur et en plus de ça on est deux mecs, donc les risques sont un peu grands. Du coup je suis un peu partagé.
- Tas eu le temps de penser à tout ça pendant ta pause déj ?
- Ouais je me pose un peu beaucoup de questions, je dois lavouer, répond Timothé en souriant. Et toi, ten penses quoi alors ?
- Jai les mêmes appréhensions que toi, mais je pense quon peut réussir à faire la part des choses entre perso et pro. Et puis même si tes mon supérieur, tes pas mon supérieur direct, tes pas amené à me diriger tous les jours, enfin on ne travaille pas ensemble au quotidien quoi
- Et si je dois prendre une décision te concernant ? Pour te donner un poste, te changer de service ou même prendre une sanction ?
- Bah tu prendras ta décision en tant que patron et je laccepterai en tant que flic, cest que du professionnel.
- Tu penses vraiment que ça peut être aussi simple ?
- Je pense que moi aussi jai eu un crush sur toi. Et même si cest récent, jveux pas passer à côté de ça pour une simple question de taf. Dans le pire des cas, si ça fonctionne entre nous mais que ça pose un problème pro, je muterai dans le commissariat dà côté
- Oui et puis moi je ne compte pas faire ma carrière ici non plus
- Bah voilà ! Pour linstant je pense quon devrait pas trop se prendre la tête, surtout au départ. On se voit et on regarde où ça nous mène
- Ouais tu as raison, conclut Timothé tout en tapant ses dossiers sur le bureau pour les aligner avant de les poser sur un coin puis de se lever. Tu veux venir passer la soirée avec moi là-haut ?
- Carrément ! répond Adam en souriant.
Timothé vient placer ses mains sur sa taille puis lembrasse tendrement : Jattendais ça depuis ce matin. Allez on monte !
Ils montent alors tous les deux dans lappartement de fonction de Timothé. Une fois entrés, Timothé enlève sa cravate et déboutonne sa chemise, en lançant à Adam Installe-toi, vas-y, jarrive., avant de disparaître dans la chambre.
Adam pose son sac à lentrée puis en profite pour jeter un il dans le séjour. Dans le fond de la pièce, une pile de cartons de déménagement dont certains sont ouverts. Une grande baie vitrée donne sur une terrasse sur le toit du Commissariat dont il ignorait même lexistence malgré ces années passées ici. Posée sur le dessus dun carton, une photo encadrée montre Timothé en tenue dhonneur de commissaire, posant à côté dune jeune fille, Probablement sa cérémonie de sortie se dit Adam. Mais rien dautre de personnel ne semble apparaître dans cet appartement, qui semble clairement squatté et non habité.
- Je rêve ou cest une perquisition illégale ? lance Timothé, revenu en boxer noir, posant dans lencadrement de la porte de sa chambre.
- Hein ? Euh non
je regardais juste, désolé, répond Adam après avoir sursauté et visiblement gêné.
- Haha, je rigole, détends-toi !
Timothé sapproche et saisit la photo quAdam venait de regarder : Cest ma sur, la seule qui soit venue à ma cérémonie dailleurs.
- Elle est très jolie en uniforme. Militaire aussi à ce que je vois ?
- Oui, elle est officier elle aussi. Heureusement elle na pas la même mentalité que le reste de la famille.
Adam ne peut sempêcher de se délecter de la vision de Timothé torse-nu à ses côtés, son torse musclé et dessiné lattirant particulièrement.
- Cest donc de famille dêtre aussi canon ? lance-t-il en souriant.
Timothé ne peut sempêcher de rire puis de répondre Si tu le dis !
Il pose ses mains sur les hanches dAdam puis ils sembrassent langoureusement.
- Tu comptes laménager ton appartement ? Ou il va rester comme ça ?
- Je nen sais rien. Tu sais je me contente de peu, tant que jai un lieu pour dormir, le reste
cest du superflu.
- Je trouve ça dommage
avec le taf taurais bien besoin dun endroit à toi, où tu te sens bien.
- Pour linstant, cest là que je me sens bien, répond-il en prenant Adam dans ses bras et posant sa tête sur son épaule.
Adam sourit, cette attention lui fait plaisir. Mais il ne sait pas trop comment composer avec ces nouvelles sensations, ces sentiments qui semblent naître en lui.
- Je pue
lance Timothé en souriant, il faut que je prenne une douche.
- Ahah vas-y, répond Adam.
Timothé pose un dernier baiser sur ses lèvres, puis entre dans la chambre. Aussitôt, sa tête apparaît à nouveau dans lencadrement de la porte et il lance à Adam : Tu viens avec moi ?
Ils se retrouvent alors nus, dans les bras lun de lautre, à sembrasser tendrement sous le filet deau chaude de la douche italienne.
Tandis quil replace ses cheveux mouillés à larrière, Timothé lance Tes vraiment sexy tu sais
tu provoques un truc chez moi, je ne sais pas trop dire ce que cest mais
Adam, en souriant, baisse son regard vers l'entrejambe de son compagnon, puis répond Oh si, moi je vois très bien ce que ça provoque justement.
Il commence alors par embrasser le torse de Timothé, ses baisers se posent sur ses pectoraux, sarrêtent un temps sur son téton, puis sa langue glisse sur les traces de ses abdominaux pour venir sarrêter sur le haut de sa cuisse, dans son pli inguinal. Il att le sexe de Timothé dans sa main et commence à le masturber lentement, tandis que sa langue continue ses dessins tout en se rapprochant de ses bourses. Elle vient ensuite sinsinuer le long de sa queue, remonte lentement, jusquà ce quil se décide à avaler entièrement la tige de son mec. Il commence alors de longs mouvements de succion, sa langue tourne autour de son gland, il alterne tantôt entre des succions du bout du gland puis de son membre entier. Timothé lui, est en extase. Son dos appuyé contre le carrelage, ses deux mains tiennent la tête dAdam et caressent lentement ses cheveux mouillés. Il ne peut se retenir de lâcher quelques râles de plaisir, sa respiration est forte et bruyante. Les yeux fermés, il sen mord les lèvres. Puis il les ouvre à nouveau, pour les poser sur son compagnon et lobserver en train de lui faire plaisir. Adam finit par lever lui aussi les yeux et soutenir le regard de Timothé, ce qui achève de le faire décoller. Il annonce : Ah, retire-toi mec, je vais venir là !. Mais Adam nen fait quà sa tête, il continue et intensifie ses mouvements, son regard toujours plongé dans celui de Timothé, jusquà ce que ce dernier, dans un râle de plaisir, lâche dans sa bouche de longs jets de semence chaude, quil sempresse davaler.
Mais Timothé na pas dit son dernier mot. Il relève Adam, lembrasse, puis le retourne brusquement pour le plaquer contre la paroi vitrée de la douche. Il dépose alors des baisers le long de son dos, jusquà descendre au niveau de son trou, où il insère alors sa langue. Adam lâche immédiatement un premier cri de plaisir, puis ses deux mains viennent écarter ses fesses bombées de réunionnais pour faciliter le passage de Timothé, dont la langue experte commence dès lors à lui procurer un plaisir immense. Il commence à se masturber doucement, mais le plaisir que lui procure son amant est si intense quil occulte tout le reste. Après de longues minutes, Timothé se relève, se colle dans le dos dAdam et commence à embrasser langoureusement son cou, tandis que sa main sest saisie de son sexe et le masturbe lentement. Adam bascule la tête en arrière, pousse de légers gémissements
son amant le fait littéralement décoller. Leau chaude qui coule sur lui intensifie son plaisir. La sensualité de ce moment lexcite encore davantage. Il jette sa main en arrière pour saisir la nuque de Timothé et le coller dans son cou. Les baisers de celui-ci remonte de sa nuque jusque sa joue puis sa bouche, dans une ultime contorsion. Sentant quAdam est sur le point de venir, ses gémissements gagnant toujours en intensité, Timothé accélère le mouvement de sa main jusquà sentir le sperme chaud de son amant couler le long de celle-ci, tandis quAdam pousse un dernier râle de plaisir.
Sortis de la douche, ils se retrouvent dans le séjour où ils sallongent lun contre lautre dans le canapé du salon, heureusement assez large pour les accueillir tous les deux. Front contre front, ils se caressent mutuellement du bout des doigts, échangent quelques baisers
Timothé semble obsédé par le tatouage dAdam, sur lequel il sattarde à chaque fois. Cest comme si, en leffleurant avec ses doigts, il cherchait à provoquer une réaction chez ce loup magnifique : le calmer ou lexciter. Adam lui, peine à détacher son regard de Timothé. Bien quil profite de linstant présent dans les bras de son compagnon, dans sa tête les questions saccélèrent et peu à peu, la panique sinstalle. Comment va-t-il gérer ces sentiments quil sent naître en lui ? Lui qui na jamais été amoureux auparavant. Et surtout, sera-t-il à la hauteur ? Car dans le cas contraire, le fait que Timothé soit son patron langoisse, en raison des répercussions que cela pourrait engendrer. Il ne peut également sempêcher de penser au reste du Commissariat, aux bruits de couloirs, à ce quil se passerait si on venait à découvrir leur relation. Mais malgré toutes ces interrogations, malgré tous ces doutes, chaque fois que le regard de Timothé croise le sien, il ne peut sempêcher de lembrasser et de sentir une vague de chaleur envahir son corps tout entier. Ce mec là
il na pas envie de le laisser partir si facilement.
- Tu mexpliqueras un jour ? demande Timothé
- Texpliquer quoi ? répond Adam
- Ton tatouage, sa signification.
- Je te lexpliquerai, oui. Et toi, aucun tatouage ?
- Aucun, non.
- Plutôt rare, pour un ancien militaire.
- Je ne suis pas sûr que ça maille, le style tatoué mauvais garçon tu vois.
- Ah bon, jai lair dun mauvais garçon moi ?
- Un peu ouais
mais ça me plait.
- Et toi, tas rien qui fasse mauvais garçon ? Le vrai petit homme parfait ? demande Adam avec un léger sourire.
- Jai ça ! dit Timothé en montrant une cicatrice impressionnante au niveau de son épaule, plus précisément sur larrière, au niveau de lomoplate, imposante mais qui avait pourtant échappé à Adam jusquici. Une cicatrice circulaire et légèrement profonde, avec quelques traces de peau déformée aux alentours.
- Quoi ? Mais je ne lavais jamais vu ! Comment jai pu rater ça ?
- Tu avais sûrement la tête ailleurs ! répond Timothé légèrement gêné.
- Cest
ce que je pense ?
- Ça dépend ce que tu penses ! répond-il en souriant
- Nan mais sérieux
- Oui cest une balle
quand jai été blessé en Afgha.
- Je ne savais pas
- Et bien tu vois, tu as encore beaucoup de choses à découvrir sur moi, répond Timothé avec un large sourire.
Les deux se mettent à sourire puis sembrassent. Ils finissent par se blottir lun contre lautre et par sendormir.
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