Collection Zone Rouge. Matricule 100 605. Début De La Saison Iii (7/9)
Dans mon récit à Franck le jeune journaliste américain et mon amant voyage avec moi vers Varsovie dans un avion spécial.
Je lui raconte comment avec beaucoup de chance je me retrouve là près de lui alors que dans cette période, jai eu des milliers de fois loccasion de mourir.
Occasions et envie que la mort me rejoigne tellement les abjections de ces hommes étaient à vomir.
- Continu ton récit, tu venais darriver dans ton camp dextermination !
Oui, et cest là que mes seins ont souffert, mais je vais y venir.
Alors quils mavaient fait comprendre en me la montrant que ma vie allait se passer dans cette cellule où nous étions.
Cette cellule était dans linfirmerie de Treblinka petite ville polonaise que les Allemands semblent avoir caché lun de ce que japprendrai plus tard, les camps de la mort.
Cest là que Josef que javais pour mission de séduire pour lui soutirer des renseignements mavait conduite avec Günther son bras droit.
Le bruit courait dans le ghetto que ce genre de camp existait, mais les moutons que nous étions dans ces années-là, a permis à nos envahisseurs de faire tout ce quils ont pu faire.
Cette infirmerie était principalement recouverte de carrelage.
Une table pour les consultations se trouvait sur un côté.
La pièce était borgne et dans un premier temps, le poêle à charbon qui brulait.
Tout dabord, jai cru quil était là simplement pour nous réchauffer, mais par la suite jai su quel vicieux était ce soi-disant médecin.
Pour terminer ce que jai vu, cétait deux chaînes descendant du plafond se terminant par des bracelets de métal.
Ils les ont descendus.
Tu dois savoir que jai eu une vie trépidante aux États-Unis après cette guerre.
Je me suis retrouvée dans des endroits sado-masos où ce genre de portique se finissait par des menottes.
Là lorsque je dis bracelet, cétait deux demi-cercles fermés par des boulons, le modernisme était bien loin.
Là encore, nous en reparlerons.
Ils mont pendu mes pieds à quelques centimètres du sol.
Mes bras, mais surtout mes poignets me faisaient mal, je sentais le métal me rentrer dans les chairs.
Une nouvelle fois, Josef a donné un ordre à Günther qui sest exécuté.
- « Fais lui bander les seins ! »
Impossible pour un cerveau comme le mien de pouvoir comprendre pourquoi Josef a sorti la lame de son sabre.
Günther ma caressé les seins.
Incroyable, un instant jai cru voir de la compassion au fond du regard de cet homme ayant été assez abjecte pour froidement la pauvre femme du tailleur.
Dois-je tavouer que la nature étant ce quelle est, jai rapidement commencé à avoir détranges sensations sous ses mains douces ?
- Tu mouillais !
Cest exact, malgré tout ce que javais subi, mon corps était encore femme et il réagissait comme toute femme le fait quand la main dun homme le sollicite.
Il maurait pris, là, que je suis certaine, jaurais eu un orgasme.
La pointe de mon sein était tétanisée pour mon plus grand malheur.
- « Recule-toi Günther et regarde la précision que je peux atteindre à force de mentrainer sur des catins de lacabit de cette pute juive. »
Une seconde, mes deux pointes étaient bandées à leur maximum.
Comme ci une fraction de seconde, un souffle de vent avait traversé linfirmerie, il a fait tournoyer la lame de son sabre sans que je sente quoi que ce soit.
Une deuxième fois et là jai vu gicler quelque chose.
La douleur à commencer, jai pu voir à deux mètres de moi, un morceau de chair ressemblant à ma fraise.
Il venait de me couper le bout des seins en deux coups de sabre.
- « Doc, comme dhabitude, faites le nécessaire pour quelle évite de se vider de son sang, je suis loin den avoir fini avec elle.
Günther, retournons à Varsovie, je vais continuer à chercher qui ma trahi.
Doc tatouez là, quelle sache jusquà ce que je décide de sa mort quelle est pute et youpin »
Je sentais du liquide chaud tomber sur mes pieds, cétait le début dun autre calvaire.
- 100 605, cest là quils tont tatoué !
Oui, mais avant jai subi une autre punition, mes seins.
Le poêle, outre servant à chauffer la pièce à servi, jai vu le doc prendre un tisonnier, ouvrir la trappe et le planter dans les flammes.
Dès quil a été rougi, il la sorti et avant que jaie eu le temps de comprendre, jai ressenti une douleur insupportable avant de tourner de lil.
Jai repris conscience dans ma cellule, il mavait détaché, mais mes seins me faisaient atrocement mal.
Dans les jours qui ont suivi jai pu constater que la lumière était constamment allumée.
Jétais sur le dos, jai pu voir quavec le tisonnier ce fumier avait cautérisé mes plaies avec le tisonnier sans rien de plus.
Javais des douleurs dans le bas du ventre, il avait dû se soulager en moi.
- Tu veux dire que tes seins tes pointes ont été enlevés !
Là encore, pendant des mois jai été amputé de mes attributs féminins, cest plus tard que jai pu remettre tout en ordre.
Là encore nous en reparlerons.
Que fais-tu ?
- Je les regarde et je vais leur rendre hommage, sils ont été coupés, celui qui ta rendu ta féminité est un artiste.
Il est vrai que je suis fière de mes seins, et quand Franck les sort de leur écrin, je me laisse faire, est-ce lamputation ou les brûlures, ils ont toujours été très sensibles.
Bon tu as fini, jaime, mais le temps avance, je continue, tout en amputant une partie de mon récit.
Dans cette cellule, ce que le doc ma fait subir, jai préféré loublier tellement sétait abject.
Des films ont été consacrés à ce genre de malade, la seule chose dont je peux parler, ce sont les nuits que je voyais par la petite fenêtre trop haute pour voir à lextérieur.
Le plus dur, cétait les aboiements de chiens, il y en avait plusieurs et neuf fois sur dix, lorsque lun deux se faisait entendre un tir ou des tirs sensuivaient.
Nul besoin de voir pour comprendre que des prisonniers voulant séchapper se faisaient abattre.
Jen ai eu la confirmation par Rachel, la fille préposée aux cuisines et qui mamenait à manger.
La bouffe était immangeable, mais il fallait bien survivre.
Chaque fois quelle venait et que le doc était absent, elle me tenait compagnie.
Elle était de Varsovie, mais avait été incarcérée dès que les Allemands avaient construit le ghetto.
Ce sont ses yeux bleus qui lavaient sauvé, brune et bleus, très rare en Pologne pourtant ses parents étaient de longues lignées de juifs polonais.
Si moi je servais à des expériences infâmes, elle en plus dêtre aux cuisines, le soir elle servait de pute aux officiers allemands étant privée de leurs femmes.
Chacune de nous avait ses vicissitudes.
Cest Rachel qui, lorsque javais entendu des tirs dans la nuit, me faisait le décompte des prisonniers descendus.
Un jour, cest une autre jeune femme qui est venue.
Rachel était polonaise et nous avions la même langue, Anna jignore encore doù elle était, mais sa peau noire me montrait quelle venait dailleurs.
- Avec Rachel, tu as été proche longtemps !
Plusieurs semaines, avant que je comprenne que les tirs comme jamais entendus dans la nuit précédente cétait Rachel qui les avait subis avec dautres.
Après la guerre, jai su que les prisonniers du camp de Treblinka sétaient soulevés avant quelque temps plus tard ceux de Sobibor.
Rachel, avait-elle fini au fond dune fosse commune je lignore, personne pour me dire si elle sen était sortie.
Cest deux jours plus tard que quelque chose dimprobable sest produit.
- Tu mintrigues Aleksandra !...
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