Ayaka
Gris ! Le ciel est gris en cette dernière matinée du mois daoût. Et ça ne fait que commencer. Des nuages dorage descendent à grande vitesse de leur prison montagneuse, comme si un petit malin les avait subitement libérés pour pourrir ma journée.
Seul, sur ma voiturette électrique, je parcours le golf à la recherche des Irlandais monteurs de tours TV. Où se sont-ils cachés ? Je nen sais rien ! Ils sont absents du départ n°5 où jaurais dû les retrouver et tout aussi invisibles à la zone télé, leur QG. Normalement, ils devraient construire les tours dans lordre du terrain. Les fairways un deux trois et quatre étant garnis de leurs constructions en « layer », la tour du cinq sest imposée à mon esprit. Cétait sans compter sur les horripilants desiderata du réalisateur. Je les retrouve à larrivée du sept, lune des extrémités du golf. Cest un endroit paisible que jouxtent quelques maisons bordées de piscines ainsi que la réserve à remorque des jardiniers. Ils sont là, mes Irlandais, planqués derrière la haie à siroter du cidre en grillant une clope. Et me voilà qui vitupère dans un anglais piteux, pour exiger deux un peu plus de respect des règles de sécurité et du travail, françaises. Mon discours ne les émeut pas. Ils se sentent bien plus concernés par la balle qui vient de heurter la barre latérale de leur pick-up et rebondit en me frôlant. Instinctivement, je me tourne vers le dangereux joueur qui nous a pris pour cible et
Je reste coi.
Jupe grise, haut gris moulant son absence de poitrine, natte dune noirceur exceptionnelle qui vient trancher, par-dessus son épaule, la terne couleur de ses vêtements ; un superbe sourire éclaire le visage dune jeune-femme dextrême orient. Est-elle coréenne, japonaise, chinoise
? Peu importe. Sa beauté est hallucinante et les gestes quelle fait traduisent son embarras. Elle est accompagnée de deux jeunes-femmes à la mine renfrognée dont les intonations désapprouvent sans conteste lhumble contrition de la demoiselle grise.
Une fois réglée cette affaire irlandaise, je poursuis mon tour du terrain. Ce qui mintéresse, désormais, cest lavancée de la déco sur les cabines. Les cabines, ce sont des chiottes de chantier, la déco signifie quon les cache pour ne pas meurtrir le décor. Mon job : les rendre invisibles mais accessibles. Tout un programme
Je suis en train de tourner autour de lune delle quand une balle, encore, vient heurter un des panneaux de déco. Décidément, ce nest pas un bon jour et je regrette de nêtre pas casqué. La jeune-femme en gris mabreuve de courbettes que je comprends comme des excuses, tandis que ses amies, cette fois, rient à gorges déployées. Naturellement, je lui souris. Que puis-je faire dautre ? Mais je grimpe tout de même dans la voiturette et menfuis poursuivre mon inspection.
Je trouve mon équipe affairée sous le bosquet darbres du fairway quinze. Ils habillent les cabines à larrière de la tente-bar. Ce nest pas un boulot très compliqué mais il nécessite tout de même une certaine technique : il faut faire solide, agréable à lil et facile à démonter. Trois impératifs quil nest pas toujours aisé de combiner. Comme Benoît est présent, je nai aucun besoin de mattarder. Sans dire un mot des trois jeunes-femmes dont jespère bien croiser de nouveau le chemin, je reprends mon périple vers « le cul du monde ». « Le cul du monde », cest le point du golf le plus éloigné du club house : Arrivée du dix, départ du onze.
Surprise ! La tour du dix est montée. Bien entendu, elle ne lest pas comme je lai demandé mais, jai abandonné cette prétention ce matin, il ny a pas à revenir dessus. Je peux entamer le boisage. À cet effet, jai fait stocker, hier, les tasseaux nécessaires dans un petit chalet inutilisé, situé à une cinquantaine de mètres. Jai passé le début de la matinée à faire ce quimplique mon rang dans lorganisation, je peux bien maccorder un peu de détente en faisant ce que jaime. Je décide donc de matteler à la tâche et, chargeant la botte de tasseaux sur mon épaule, je vaque à mon occupation.
Cest du haut de la tour, alors que je termine de boiser le périmètre supérieur de mon installation, que je vois apparaître, au loin, les trois jolies golfeuses. La petite grise va-t-elle encore me prendre pour cible ? Ce nest pas impossible, je suis juste dans son axe de visée. De fait, sa balle stoppe sa course au pied de la tour. Je la lui indique en souriant tandis que le tonnerre gronde, la faisant sursauter. Je la regarde sapprocher. Elle est vraiment fascinante, féline, gracieuse. Sa démarche frôle le sol plus quelle ne le touche, à limage dun pas de danseuse. Elle moffre un ravissant spectacle. Je ladmire sans vergogne alors que le tonnerre affirme sa présence. Avec de grands gestes, ses compagnes semblent lexhorter à rebrousser chemin. À ses dénégations, je comprends quelle refuse, bien décidée quelle est à poursuivre sa partie. Traînant leurs caddies, ses amies séloignent en direction du club house. Grisette, pour sa part, rejoue sa balle, encore et encore, en la posant à différents endroits du green. Je fais mine de poursuivre mon ouvrage mais je ne la quitte pas des yeux. Elle est décidément adorable. Ses jambes sont fuselées, ses hanches menues sans être étroites, son torse fin et, son petit visage au regard noir et profond, est un véritable régal.
Effrayée, elle me fait signe de descendre. Elle regrette, désormais, de navoir pas rebroussé chemin avec ses deux compagnes. Dun signe, je la tranquillise et je descends de mon perchoir. Le ciel, qui sassombrit encore laisse toutefois percer un rayon de soleil qui irradie faiblement le chalet. Je le désigne à la jeune-femme pour quelle aille y trouver refuge, je moccupe de son caddy. Mais elle ne bouge pas. Dune main je saisis lobjet, de lautre sa main. Une toute petite main dans ma grosse paluche. Doucement, je lentraîne vers la cahute. Elle est ouverte à tous les vents mais nous y serons protégés de la pluie. Cest déjà ça ! Jaide la jeune-femme à grimper la haute marche qui donne accès à lintérieur. En fait, je la saisis aux hanches et la dépose devant la porte. Elle est légère comme une plume. Contrairement à son sac de clubs qui, lui, pèse des tonnes. Je grimpe à mon tour, la demoiselle grise sest reculée dans un coin de la bicoque. Elle grelotte. Sans un mot, je me précipite à lextérieur : dans la bannette de mon véhicule, il y a un pull et mon imper. Je lui tends le pull quelle prend sans me regarder, les yeux rivés au sol mais quelle enfile de bonne grâce. Dans un anglais pathétique, je lui explique quelle na rien à craindre de lorage qui tonne dehors et quelle devrait enfiler limper pour se protéger du vent qui ne va pas tarder à souffler en bourrasques. Elle le prend et le serre contre elle sans le mettre. Je dois, expliquais-je encore, retourner dehors et vérifier que ses compagnes et mon équipe ont trouvé des refuges. Dun coup de talkie, je massure que cest bien le cas de mes camarades qui me confirment quils sont à labri. Je pars donc à la recherche des deux amies de la grisette. Je nai pas longtemps à chercher, elles ont été prises en charge par un voisin qui les a installées devant un bol de thé.
Le tonnerre gronde de plus en plus fort et la pluie accélère sa cadence, cétait une douche, cest maintenant une cataracte. Quand jarrive au chalet, je suis bon à essorer. La jeune femme, pour sa part, est frigorifiée malgré limper quelle a finalement enfilé. Les trombes deau qui percutent le toit et les éclaboussures qui pénètrent par tous les orifices de la cahute, ont eu raison de la chaleur ambiante. Tant bien que mal, je réussis à fermer les volets dune des deux fenêtres et à coincer ceux de lautre avec un bout de plastique trouvé au fond dune de mes poches. La pénombre saggrave mais au moins, nous ne serons plus inondés que par la porte.
Tant que je me démenais, tout allait bien mais maintenant quil ny a plus rien à faire, le froid menvahit. Mon pantalon et mon T-shirt me collent comme une seconde peau glaciale. Alors, malgré la présence de grisette, je les retire et les essore. Pas que ça me fasse plaisir dexposer mon bide gélatineux sous les yeux de la demoiselle mais cest ça ou attr la mort. Jutilise mon T-shirt comme une serviette et je me bouchonne vigoureusement. Je sais bien que ça ne va pas suffire et que je suis bon pour la crève de lannée mais cest toujours mieux que de ne rien faire. Je nentends pas la demoiselle qui bouge dans mon dos, je ne me rends compte quelle sest approchée que quand elle me prend le T-shirt. Dun geste sur, elle fait vriller le bout de tissu et le projette contre la paroi. « Sécher plus vite » me dit-elle en français. Leau contenue dans les fibres sétale désormais sur le bois du mur. Elle le claque ainsi à plusieurs reprises et je me découvre, rêvant que je suis elle et quelle est devenue le mur
perdu dans mes pensées, je ne réagis pas quand elle arrive dans mon dos, mon T-shirt roulé en boule entre ses mains menues.
« Faire comme pour cheval ! » dit-elle en se mettant à me bouchonner avec énergie. Mais la sensation que jéprouve est plus que désagréable, les replis du tissu coincent ma peau et la pince de la plus détestable façon. Pour ne pas la vexer, je me tortille comme un beau diable mais très vite, ny tenant plus, je saisis sa main et lempêche de poursuivre. Mon geste doit être un peu brusque parce que la jeune-femme recule dans un coin pendant que je messuie à ma manière. Je suis désormais assez sec pour enfiler mon coupe-vent. Lidée nest pas top. Le truc me colle à la peau dès que je lenfile : il est aussi trempé que le reste de mes vêtements. Afin de ne pas rester en caleçon, jenfile mon pantalon après lui avoir fait subir quelques coups bien sentis contre le mur afin de lessorer. À défaut dêtre au chaud, je suis décent.
La jeune-femme, toujours drapée dans mon imper sest recroquevillée dans un coin du chalet. Elle fait grise mine. Selon toute vraisemblance, mon comportement la contrariée et mon refus de ses attentions, vexée. Jai beau lui sourire en avançant vers elle, elle ne semble pas prête à me pardonner. Ma main effleure son bras. Dune voix douce je lui explique ma réaction. Elle se détend, un peu et décroise les bras. Ses mains disparaissent aussitôt dans les manches. Elle est noyée dans cet imper qui lui tombe jusquaux pieds. Je ne distingue plus que la petite tâche ocre de son visage. Comme si cétait possible, cest le moment que choisi lorage pour redoubler dintensité. Un peu comme dans la chanson de Brassens, la foudre la jette dans mes bras.
Je laccueille, lesprit bourré dintentions inavouables. Je nai pas oublié la vision que jai eu en train de la fouetter, son corps se tordant sous les coups. Malgré cela, je la cajole, je la berce tendrement en prenant soin de ne pas la briser tant elle parait fragile. Comme un petit animal craintif, elle niche son visage au creux de mon aisselle. Son nez me chatouille mais je reste stoïque. Ce nest pas le moment de tout gâcher avec une réaction démesurée comme jen serais dordinaire capable. Dautant que, le tonnerre gronde désormais sans discontinuer. Jai même limpression quil se rapproche. Grisette me serre plus fort en frémissant.
« Froid ! » dit-elle dans un souffle. « Chaleur autrement
». Je desserre un peu mon étreinte afin de pouvoir la regarder. La bougresse en profite pour ouvrir prestement limper et menfermer avec elle, dedans. Son corps est chaud contre le mien, sa poitrine, contre mon bedon, palpite. Je navais pas conscience quelle était aussi petite. Je men rends compte, maintenant. Mis à part le courant dair qui sinsuffle encore dans mon dos, mon corps se réchauffe et, de ce fait, sengourdit.
Cest une curieuse sensation que celle que je ressens. Un peu comme si mon corps était sur pause et mon esprit sur « on », fonctionnant à tout berzingue. Les images quil menvoie sont précises à lextrême, me donnant limpression davoir déjà vécu cet instant. Je sais pourtant quil nen est rien et que ce rêve éveillé nest dû quà la chaleur qui sinsinue de nouveau en moi. Cest le resserrement de son étreinte qui me sort de la torpeur où, lentement, je me laissais glisser. Ce contact rapproché est bien agréable et je ne peux mempêcher de refermer mes bras sur elle. Elle me laisse faire et frotte son museau contre mon torse velu. « Mieux comme ça » murmure-t-elle. Mes doigts, enfin dégourdis, frottent son dos. Ils ne rencontrent aucun obstacle, elle ne porte pas de soutien-gorge. Un rêve
! Cette fille est un rêve dont je vais bientôt être tiré par un réveil brutal. Mais ce nest apparemment pas pour tout de suite. Elle se met à émettre un son de gorge qui a tout du ronronnement. Quelle impulsion me pousse alors à glisser ma main sous son haut ? Je ne sais pas. Elle ne me repousse pas. Au contraire. Elle se frotte contre moi, de tout son corps. Je sens les pointes de ses seins se tendre et rouler contre mon ventre. Lenvie, à laquelle je résiste, de la pincer, me prends. La frustration que je ressens réveille mon bas ventre. Il est impossible quelle ne sen rende pas compte et, pourtant, elle ne men fait pas le reproche. Ses hanches, suivant son torse, dansent tout contre moi. Si je doutais jusquà présent, plus de risque, désormais, de me tromper : les mouvements de son corps sont une invite à laquelle je ne peux que répondre. Dans son dos, mes mains se font plus fermes, mes caresses descendent le long de son échine et frôlent le bas de ses reins puis remontent, lentement, par le même chemin. Elle frissonne mais ni le tonnerre, ni la pluie, ni même le froid, ne sont responsables de cette réaction. Oui ! jai beau être doté dune imagination débordante et prendre souvent mes désirs pour une réalité, je suis certain cette fois que nous sommes sur la même longueur donde et que nos désirs coïncident bel et bien. Mes mains glissent toujours plus bas et ses fesses leur répondent dun slow mémorable. Très lentement, je remonte sa jupe. Elle glisse doucement sur ses collants avec un crissement léger, régulier et, évocateur de plaisirs à venir. Toujours ronronnante, la belle se laisse faire. De plus belle elle frotte son museau contre ma poitrine. Je frissonne de froid et de désirs mêlés. Mes mains, chaudes à souhait, sinsinuent sous le tissu léger du collant. La grisette ne porte rien dessous, sa peau est douce contre celle, calleuse, de mes paluches. Je frotte, avec une certaine vigueur, son fessier. Il rosit sous mes doigts. Je le sens. Il séchauffe. À défaut de pouvoir fesser cette chair fraîche, je la pince, je la malaxe avec la fermeté du boulanger pétrissant sa pâte. La jeune-femme mencourage. Sa main caresse mon bas ventre faisant, à lenvi, grossir encore mon érection. Cest dans cet état que nous échangeons notre premier baiser. De ma main libre je saisis son sein ; je lemprisonne entre mes doigts patauds. Il est si menu que je sens à peine le renflement du globe. Seul son téton impressionne ma paume.
Je ne me soucie plus, désormais, ni du vent ni de la pluie. Le froid lui-même mest indifférent. Je nai en tête quune seule idée : baiser cette grisette de toutes les façons que mon imagination puisse inventer
Déjà, ma bouche saisit son tétin à travers le tissu de son bustier. Je tète et je mordille le petit bout de chair qui durcit sous mes dents. Ma langue virevolte autour de son aréole tandis quelle soulève son haut, donnant ainsi le signe du déshabillage. Nos fringues volent dans tous les sens. En un éclair, nous sommes nus. Son collant na pas résisté aux assauts de mes doigts, il gît, en lambeaux, sur le sol du chalet, à deux pas de limper qui va nous servir de lit.
Délicatement, jallonge la jeune-femme sur le caoutchouc de limper et je prends le temps dadmirer sa nudité. Je salive denvie et ma langue frétille, impatiente de la goûter. Pourtant, je me fais violence tant il est agréable de voir ce petit corps frissonner dans le froid. Son teint cuivré tranche avec bonheur sur le noir de notre tapis improvisé. Un instant, jimagine une peau de bête et une cheminée. Mais je reviens bien vite à la réalité, le désir me reprend. Alors, avec toute la douceur dont je suis capable, jentreprends de dévorer ce délectable pain dépices. Mes lèvres se posent sur son cou. Lentement, je les laisse dériver plus bas. Toujours plus bas. Jusquà sa gorge. Elles happent et pincent son téton droit. Suis-je en train de rêver ou le soupir qui séchappe de sa gorge est-il lannonce dun plaisir à venir ? je ne saurais le dire et, dans le doute je poursuis mon exploration. Ma main effleure la peau de son ventre, mes dents mordillent son téton gauche, ma seconde main capte le droit
Pourtant je nose pas me laisser aller à mes penchants, à mes désirs réels, à mes habitudes de méchant bougre. Je me comporte, presque, comme un homme normal. Pour une fois, je vais accompagner mon repas de vanille
pourtant, je naime pas ça, la vanille. Je trouve ça sirupeux et acre, pour moi, cest un peu le goût de lennui.
Mais quimporte ! Le désir, le plaisir sont là. Rien dautre ne compte. Ma bouche sévade vers lentrecuisse de la jolie grisette quelle dévore allègrement. Mes lèvres, ma langue, sentraînent mutuellement dans une valse folle dont les temps sont marqués par les soupirs de ma camarade de jeux. Jembrasse, avec gloutonnerie, les lèvres de son sexe. Je goûte, à petits coups de langue précis et assassins, la vulve de la dame et le jus quelle sécrète. Sa fente a lodeur du patchouli, sa cyprine un goût du curry et de roses mêlés, le tout est un délice darômes enivrants. Frénétique, ma langue danse une sarabande diabolique dans sa vulve et dans son vagin, quinterrompt, par instant, lunion de mes lèvres et de son clitoris. La mélodie sur laquelle je magite sort tout droit de la gorge de la belle, son corps frissonne à lunisson de mes caresses. Sa voix, tout dabord pâteuse, devient plus rauque à chacun de mes coups de langue et son corps se cabre quand mes doigts la pénètrent. Contorsions, vibrations, mouvements erratiques sont ses réactions quand lorgasme latteint. Ses cuisses, subitement, se referment sur mon visage, mobligeant à poursuivre ma dégustation de ce fruit délicieux aux saveurs si subtiles. Je lèche, je mordille, jaspire lèvres et clitoris. Mes doigts, incontrôlables vont, toujours plus profond, comme sils voulaient visiter le lieu où se forment ses cris. Ses mollets, désormais, sont croisés sur mon dos. Ils me condamnent au plus délicieux des supplices, la faire jouir, encore, encore
Son bassin se soulève, il lance une supplique que ma main libre sempresse de satisfaire. Je glisse un doigt, puis deux, dans le fin orifice qui bée dimpatience. Dun coup, il se contracte, surpris mais enchanté par mon intrusion. Et puis il se relâche, laissant à mes doigts pleine et entière liberté pour le besogner. Ce dont je ne me prive pas. Je tourne, je vrille, je vais et viens. Peu à peu, lanneau serré se détend, souvre, sévase. Mes doigts sy perdent jusquà joindre, à travers la mince couche de chair qui les sépare, ceux qui fouraillent la chatte de lhululante donzelle. Cest un bonheur de lentendre chanter, même si ses cuisses assourdissent le son qui parvient jusquà mes oreilles. Il ny a pas derreur, je suis son prisonnier et, pas question pour moi de faire ce que je veux. Aussi, désormais, je lape, à lents coups de langue, la fente inondée de la belle. Cependant, le jeu commence à me lasser et mes mandibules à fatiguer. Je tente donc de retourner la belle pour me livrer sur elle à dautres amusements dont toute innocence est bannie. La résistance quelle moppose est plutôt symbolique : elle ne se laisse pas tout à fait dicter sa conduite et, elle désire que je le sache. Je prends note du message mais je nen fais pas moins ce que je veux. Après lavoir retournée, je mallonge sur elle, mon sexe sinsère parfaitement dans la raie de ses fesses. Elle reste immobile et silencieuse, elle attend la suite et, peut-être, tout comme moi, sinterroge-t-elle sur ce quelle va être ? Javoue être très hésitant. Parce que ce corps, nu, minspire des centaines de désirs complémentaires ou contradictoires. Sans doute sattend-elle, à ce que je la sodomise. Cest en tout cas limpression quelle me donne en tortillant, sous ma bite érigée, son petit cul irrésistible. Jen partage lenvie et pourtant je ne passe pas à laction. Je la laisse attendre ou espérer tandis quelle se dandine. Elle me masse la queue avec un savoir-faire que je ne soupçonnais pas.
Je profite longtemps. Trop longtemps. Et à force de profiter je sens que la dame se lasse. Il est donc temps que je me remette à luvre. Ce sont mes mains qui travaillent en premier. Jai décidé de la surprendre en la massant à mon tour, dune façon beaucoup moins explicite. Jatt ses épaules et je les fais rouler vigoureusement. Sa peau, sous mes doigts se réchauffe. Je descends dun cran, puis dun autre, je remonte pour vérifier que sa température ne baisse pas trop, je retourne à ses hanches, je glisse jusquà ses cuisses
Bref, je la cajole et la protège bien plus que je ne devrais. Au final, dailleurs, je lenroule dans limper pour quelle y soit définitivement à labri du froid. Jen éprouve une satisfaction dont jignorais être capable. Je ne suis pas du genre protecteur, je suis même plutôt le contraire. Je suis de ceux qui mettent leur compagne sur le fil du rasoir. Pourquoi pas aujourdhui ? Impossible de répondre à cette question. Un excès deau
peut-être
Force mest de constater que ma technique est la bonne puisque la belle sendort.
Tout doucement, du moins aussi doucement que jen suis capable, je mallonge à ses côtés et je létreins pour la maintenir au chaud. Il sera bien temps de la réveiller quand cessera la pluie
La pluie séteint sur le toit du chalet. La récréation est finie. Il est temps dattr mon talkie et de prévenir que je vais rentrer en compagnie des joueuses perdues. Cest avec dinfinies précautions que je réveille la grisette. Je lui murmure quelques mots à loreille et elle sort des limbes, un peu comme Vénus sort de son bain dans le tableau de je-ne-sais-plus-qui, avec langueur.
Tandis quelle dormait, jai pris la précaution de mettre nos vêtements au chaud entre nous deux. Ainsi, elle peut enfiler les siens sans que le froid la gagne instantanément. Elle me sourit, un peu gênée. Curieux ! Après tout, nous navons fait que des choses, somme toute assez banales, elle na pas à en avoir honte. Cest ce que je lui dis mais elle ne répond pas, pire, elle baisse les yeux, refusant de croiser mon regard. Jen suis sincèrement peiné mais je ne métends pas. Dès quelle est habillée, je la recouvre de limper et lentraîne jusquà la golfette. La banquette est trempée, je suis bon pour le cul mouillé. Tant pis. De toute façon, je nai rien à disposition pour essuyer ce siège, il faut donc faire avec. Jappuie à fond sur laccélérateur pour arriver au plus vite chez le voisin qui héberge ses deux compagnes. Dans une demi-heure, une heure, tout au plus, la grisette sortira de ma vie. Jen éprouve une certaine nostalgie que je ne mexplique pas.
Enfin, nous arrivons chez le voisin. Jean, toujours aussi accueillant nous propose du thé. Nous éclatons de rire, lui et moi parce que, sil y a bien une chose quil nest pas dans ses habitudes doffrir, cest bien le thé. En fonction de lheure, cest plutôt café ou pastis, bière, en milieu daprès-midi. Les jeunes femmes sont heureuses de se retrouver et la grisette trépigne de joie devant le radiateur obligeamment mis à sa disposition par le propriétaire des lieux. La générosité de cet homme me semble sans limite aujourdhui. Il offre à la jeune femme des vêtements de son épouse. Face à son refus, il se renfrogne et fais signe à ses deux compagnes de la forcer à accepter avant quil se mette en colère et ne ly oblige. Jai compris le message et jaccepte de revêtir le pantalon et la chemise quil me propose. Ainsi réchauffés et vêtus de sec, nous discutons quelques minutes avant de prendre congés. Il ne cesse de sourire et de me faire des clins dil, concluant son discours dune grande claque dans mon dos. Les deux amies de la grisette ont refusé de rentrer en voiture comme il le leur a proposé. Elles ont préféré lattendre afin de sassurer quelle leur revient en bonne santé. Pour elles, je dois être une sorte dogre, ou de vampire
peu importe, dailleurs puisque je suis persuadé que je ne reverrais plus grisette et quelle moubliera aussitôt que nos chemins se sépareront. Cest-à-dire dans un instant puisque Jean va les voiturer jusquau club house tandis que je retourne à mes affaires sans prendre le temps de repasser aux préfabriqués qui nous servent de QG.
La fin daprès-midi est bien maussade et je narrive pas vraiment à me concentrer sur mon travail. A dix-huit heures, je nai toujours pas fini dhabiller ma tour. Mon regard est sans cesse attiré par le petit chalet qui nous a abrité. Jen garderai, sans doute, un joli souvenir mais pour linstant, je ne peux mempêcher de revivre et, déjà, dembellir, les précieux instants que nous y avons vécu. Enfin, vers dix-huit heures trente, je pose la dernière agrafe sur le brise-vue. Ma mission du jour est terminée, je rentre. Vraisemblablement, une engueulade mattend puisque depuis deux heures au moins, je ne réponds plus aux appels talkie. Cest ce que me confirme Jean qui mattend tout en binant son potager. Ça ne lempêche pas de me retenir pour un apéro, puis un deuxième verre : « Tu ne vas pas repartir sur une jambe » me dit-il finement.
Il est presque huit heures quand jarrive aux bungalows. Comme de juste, les anciens sont tous là, ils mattendent, goguenards. Le directeur technique me lance son regard furibond qui précède généralement dassez peu lexplosion de sa colère. Elle passe comme un ouragan mais lorage du matin ma suffisamment entraîné pour que je résiste à cette attaque furieuse. Ce quil ne me dit pas, le cachottier, cest que les appels auxquels je nai pas répondu étaient destinés à minformer quune jeune femme mattendait au QG. Lassée, sans doute, elle a fini par me laisser un mot, gribouillé dans le français le plus parfait.
Grisette mannonçait quelle mattendrait, ce soir au restaurant asiatique de la rue de la République, à quelques centaines de mètres, à peine, de lhôtel où je suis hébergé. Naturellement, tous les présents se doutaient de la chose et les mises en boîte se succédèrent à la vitesse de la lumière. La même vitesse que celle que jemploie à me préparer et à filer sans attendre quune voiture soit sur le départ. Je prends tout de même le temps de confier ma voiturette à mon ami Loulou et mes outils à mon fidèle second, Benoît. Mais je le fais tout en courant vers la sortie.
Jarrive au restaurant quelque peu essoufflé et carrément crado de la journée qui vient de sécouler. Madan, la patronne et chef du resto maccueille, comme à son habitude avec deux bises claquées sur mes joues pas rasées. Elle me présente une table en me demandant si les autres arrivent. Mais je la dédaigne en désignant la Grisette qui mattend, vêtue dun splendide Kimono. Jai tout à coup honte des frusques que je porte (qui sont toujours celles que Jean ma prêté) et qui me transforme en un bibendum boursouflé. La jeune femme me sourit tandis que M'dan mengueule de faire attendre une aussi jolie femme. Sans un mot pour excuser mon retard, je prends place en face delle. Elle me tend la main. « Je mappelle Ayaka » dit-elle. Je lui serre la main en lui apprenant mon prénom et je menquière de sa santé. « Je suis reposée, me dit-elle et jai eu tout le temps de me préparer à vous revoir. » Je métonne de la pureté de son français, ce qui déclenche son hilarité. « Jai passé bien plus de temps en France quau Japon. Je suis arrivée ici à lâge de cinq ans et je nai quitté la France que deux ans pour aller étudier dans un pensionnat japonais. Jen ai profité pour faire ma crise dadolescence et enchaîner les fugues. De guerre lasse, mon père a décidé de me faire revenir et, quand il a été nommé au ministère, je suis restée. La vie ici me plaît bien plus que celle que jaurais au Japon. Mais, vous vous demandez pourquoi jai fait semblant de ne connaître que quelques mots de votre jolie langue
Je voulais simplement que limage que vous vous faites des Asiatiques colle avec mon personnage. Et puis, il est très instructif de comprendre ce qui se dit alors quon est sensé ny rien comprendre. Les gens parlent sans se masquer, ils disent ce quils pensent vraiment et jaime savoir ce quon pense de moi. Avec vous, pas de chance, vous parlez peu, vous agissez. Mais vos actes parlent pour vous. Plus besoin, dans ces conditions de vous cacher la réalité
»
Nous avons discuté ainsi jusquà la fermeture. Madan, toujours aux petits soins nous a offert le dessert et javoue avoir apprécié la discrétion de mes amis qui ne se sont pas pointés pour assister à notre entrevue comme à un spectacle. Dehors, la fraîcheur était descendue. Jai proposé à Ayaka de la raccompagner mais elle ma tendrement pris la main en refusant. « Allons plutôt chez vous, nous avons commencé quelque chose que nous navons pas fini tout à lheure. Cest de ma faute, je me suis endormie. Il faut que je me fasse pardonner
»
Que répondre à une telle invitation ? Sans manière, je lui prends le bras et je la guide vers lhôtel. En chemin, je pense à la chambre que joccupe. Fille de diplomate, elle doit avoir lhabitude dun certain luxe, je crains fort quelle ne déchante quand elle entrera dans ma cambuse. Mais non ! le vert pisseux du mobilier semble même lenchanter. Javoue pour ma part ne plus y prêter attention depuis quinze ans que joccupe la même chambre chaque année.
À peine sommes-nous entrés quelle entreprend de me dévêtir. « Il faut que vous preniez un bain » me dit-elle. Je nai pas de baignoire, cela va être difficile de satisfaire son exigence. À défaut de bain, il lui faut accepter que je ne prenne quune douche. Ce que je nai pas prévu, cest quelle me suit dans la salle de bain (dans laquelle je suis déjà à létroit) et quelle décide de jouer la geisha. Mais cest ce quelle fait. Et fort bien je dois dire ! Ses gestes sont nets et précis, comme si elle avait fait cela toute sa vie. Je le lui dis, pour la taquiner. « Jai reçu le début de la formation me répond-elle. Linternat dont je me suis enfuie, cétait ça. Le bain, ou la douche, selon le cas, cest du niveau de première année. Les filles ne sont pas toutes nubiles à douze ans, cest pourquoi on commence par la toilette. Cela permet de se familiariser avec la nudité masculine et de ne pas en avoir peur. Les choses vraiment sérieuses commencent, selon le cas, la deuxième ou la troisième année. Une geisha confirmée fait au moins cinq années détudes. On ny apprend pas que le macramé
»
Tout en parlant, elle continue à dispenser son art sur mon corps. Elle se contente de me savonner mais avec une telle technique que je sens mes muscles se délasser. La façon dont elle dirige le jet deau sur ma peau est aussi un mystère. Moi qui suis hyper sensible à la chaleur, japprécie cette trombe brûlante qui ne frappe que des points précis et sensibles. Tellement sensible que mon sexe sérige alors quelle me touche à peine. La chose ne la dérange pas, elle paraît même satisfaite de leffet que me font ses manipulations. Elle néprouve dailleurs aucune gêne pour me le dire. « Si jétais une vraie geisha, je devrais me taire. Le silence est la toute première chose quon nous apprend à respecter. Mais je nen suis pas une puisque je nai pas terminé la formation, alors, je peux parler. Jai eu peur, ce matin, que vous ne me désiriez pas. Je constate que le désir ne vous a pas quitté et jen suis heureuse. Jai commis, avec vous, plein de bêtises. Je nen suis pas fière mais cétait la meilleure façon dattirer votre attention. Je joue très bien au golf et les balles qui vous ont frôlé ne sont pas le fruit de ma maladresse, cest tout le contraire. Je vous ai vu travailler hier et jai aimé la manière dont vous vous comportiez avec vos employés, la façon dont vous les accompagniez dans leur travail, nhésitant pas à mettre la main à la pâte quand cétait nécessaire. Ça ma plu, jai décidé de voir si vous seriez pareil avec une femme
»
Jéclate de rire au souvenir de mon comportement à son égard et des fantasmes qui mhabitaient pendant que je la lutinais. Si elle savait, la pauvrette, elle naurait sans doute pas provoqué le dîner et ne serait pas, en ce moment, en train de soccuper de moi comme elle le fait. Surprise par mon rire, elle se tait mais je sens bien que son silence est interrogateur et quelle ne comprend pas la raison de mon hilarité. Je nai jamais aimé faire de cachotteries aussi, je lui explique. « Ne te fie pas à ce que tu as vécu avec moi aujourdhui, je suis très loin de me comporter ainsi avec toutes les femmes. La tendresse nest pas mon truc et, si je peux tout dire, javais, ce matin, plus envie de te fesser que de te caresser. Ne sois pas effrayée non plus. Jamais je nai violenté une femme contre son gré. Jamais je nai violé ou battu qui que ce soit. Mais je suis ainsi. Je suis persuadé que la douleur est un élément indispensable du plaisir féminin tout comme la frustration est un élément non négligeable de celui de lhomme. Contrairement à ce que tu pourrais penser, jestime que mon rôle est plus de donner du plaisir que den recevoir. Même si ta façon de faire mest agréable et que jaccepte que tu ty livres sur moi, ce nest pas ce que je préfère. Jaime voir le corps des femmes se tordre, pris entre douleur et plaisir. Jaime le voir onduler, en vague de jouissance. Jaime voir leurs yeux, perdus, ne sachant pas si ce sont mes doigts ou mon fouet qui les ont mises dans cet état
»
Ses doigts, à elle, se sont arrêtés. Il est temps pour moi de sortir de la douche et de la laisser avaler ce que je viens de lui annoncer. Mais elle ne me laisse pas linitiative, elle a déjà saisi la serviette que je visais alors que je nai mis quun seul pied hors de la cabine.
Autant sa façon de me bouchonner, ce matin, ma déplu. Autant la technique quelle emploie ce soir me plaît. Elle fait glisser le tissu éponge le long de mon corps. Il aspire leau, plus par capillarité que par contact. Si ses mains sont moitiés aussi douces que lest cette serviette maniée par ses soins, je vais être un homme comblé.
« Ce soir, confirme-t-elle, cest moi qui vous donnerai du plaisir. Le sexe est un échange et je nen ai pas rempli ma part ce matin. Toute relation, quelle soit brève ou longue, implique un équilibre. Si demain matin vous décidez que notre rencontre sarrête là, au moins, je ne serais pas débitrice du plaisir que vous mavez donné. » Beau discours mais je ne suis pas certain quelle ait bien compris de quelle façon je prends mon plaisir. Je ne suis pas vraiment un baiseur. Jaime pénétrer un con ou un cul, bien sûr. Bien sûr jaime être sucé. Mais ce nest pas ce que je préfère. Mon plaisir, je le trouve surtout dans celui de ma partenaire, dans la surprise quelle ressent darriver à lorgasme par ces moyens inhabituels que sont la chaleur des claques sur la peau ou la violence des assauts.
Mes explications la font sourire. « Javais compris conclue-t-elle. Vous userez de moi comme il vous plaira de le faire. Tant mieux si jy prends du plaisir. Et je sais que jen prendrai. Ma formation de geisha a beau être incomplète, il nen reste pas moins que jen ai reçu une partie et, daprès mes instructeurs, javais dassez bonnes dispositions concernant la soumission et lobéissance. Jespère que vous en serez satisfait. Sur ce, elle sagenouille pour essuyer le bas de mon corps. Ma verge lui fait face et je sais pertinemment comment cela va finir. Jattends même ce moment avec une certaine impatience
Ma patience nest pas mise à rude épreuve. Je suis à peine séché que je sens lhumidité de sa langue agacer mon gland. Je me contrains à ne pas regarder, bien que jen meurs denvie. Je ferme les yeux et jimagine la vision de ce quelle me fait, janticipe ce quelle va me faire, inventant à lavance les caresses de sa langue et la douceur de ses lèvres suçotant mon gland. Mais mon imagination nest pas la sienne et je ressens des caresses inconnues, comme si sa bouche sétait multipliée. Elle suce, aspire, lèche, caresse, avale, tout en même temps. Je sais que, si jouvre les yeux et que je la regarde faire, je ny résisterais pas. Or, sil est une chose que je ne veux pas, cest céder avant davoir pris possession de son corps. Je veux létreindre et la pincer, je veux que son clitoris explose de plaisir au seul contact de mes doigts, je veux quelle quémande sa jouissance, je veux quelle supplie toujours plus. Cest pourquoi, au bout de plusieurs minutes dun plaisir que je ne saurais décrire, je la relève.
Dans la chambre où je lai guidée, je me vautre sur le lit en attendant quAyaka se dénude. Le kimono, cest beau, cest certainement très agréable à porter mais cest dun compliqué à retirer et à plier
Si bien que le strip-tease que jespérais sest rapidement transformé en pensum. Ce qui mamuse, cest quelle rougit, non pas de sa nudité dévoilée mais du temps quelle met à se dévêtir et du manque dintérêt que jy porte. Ma passion se mesurant à laune de mon érection, il nest pas difficile de voir que je mennuie. Me remettre dans la course devient, pour elle, plus difficile à chaque minute qui passe dautant que mes yeux, peu à peu, se mettent à papillonner.
Ayaka est blottie contre moi, nue, tout comme je le suis. Il est cinq heures et je suis en pleine forme, preuve que jai dû mendormir comme une masse tandis quelle se déshabillait. Je méclipse du lit, la laissant à ses rêves.
Le café contenu dans la bouteille thermos a le même goût que dhabitude, la douche nest ni plus chaude ni plus froide quà lordinaire. Cest une journée normale qui commence. A six heures moins le quart, je quitte la chambre pour ma baignade matinale dans le lac. Comme chaque matin, je prends une serviette et un caleçon de rechange. Rien ne change, décidément, quels que soient les événements qui jalonnent nos vies. Une demi-heure de marche, une demi-heure de nage, une demi-heure de marche et retour à lhôtel, juste pour louverture du petit-dèj. Je prends à part notre hôte pour linformer de la présence de la jeune femme dans ma chambre. Face à son refus de me facturer cette nuitée supplémentaire, je linforme que ce ne sera peut-être pas la seule. Dun geste négligeant, il balaye lhistoire. « Pas grave, me dit-il. On sen occupera si le cas se présente, pour linstant cest cadeau. »
Jai, avec les gens, une chance insolente. Je me demande ce que ça cache, si ce nest un manque flagrant de réussite dans mes aventures sexuelles
Petit déjeuner, matinée de travail, deux verres de coca en guise de déjeuner et la fin de journée qui arrive bien vite. Je nai pas envie de traîner et jatt la première voiture qui descend. Je nai quune envie, me doucher, passer quelques coups de fil, dîner et me coucher. Le sourire que me lance lhôtelier présage la contrariété dans mes plans. De fait, Ayaka maccueille dès la porte de ma chambre passée.
« Je nai pas rempli mon rôle hier me dit-elle en souriant, si tu veux encore de moi, ce sera pour ce soir
» Je nai ni le courage ni lenvie de refuser. Laurais-je voulu, dailleurs, que cela meut été impossible : sa tenue est irrésistible !
Vêtue dun body gris perle, elle est allongée sur le lit dans une posture extrêmement excitante quelle modifie en un instant pour se retrouver à quatre pattes, les fesses langoureusement tournées vers moi, à une demie allonge de ma main droite. Ma main vole et atterrit successivement sur ses deux fesses. Ayaka encaisse les coups sans broncher et ne laisse échapper quun vague soupir quand je la caresse pour calmer le feu que je viens dallumer sur sa peau. Quelques secondes de douceur, puis, aussitôt, nouvelles claques. Cette fois, Ayaka a droit à une double dose. Percutée à grande vitesse, la peau de la jeune femme rougit presque instantanément : le soleil rouge du Japon est en train de prendre naissance sur son fessier
Comme je suis malheureusement démuni des crèmes et onguents que jutilise dhabitude pour calmer les brûlures provoquées par une fessée prolongée, je nose pas trop insister. Jalterne donc, claques et instants de douceur de façon beaucoup plus fréquente quà lordinaire. Néanmoins, jarrive à arracher à Ayaka son premier cri. Certes, il est étouffé, la belle a sa dignité, mais il nen est pas moins réel. Sa peau brille désormais dune lumière rouge qui contraste merveilleusement avec lor pâle du reste de son corps. Cest le moment que je choisis pour vérifier leffet qua sur elle, la fessée que je lui inflige. Je ne suis pas déçu. Le tissu de son body, sur lequel je tire sans ménagement, sinsinue dans son sexe, humide de rosée. Il souvre ensuite sous mes doigts comme la corolle dune fleur. Ma main sy installe, fouillant et besognant cette chatte accueillante. De soupirs en gémissements, les hanches dAyaka commencent à rouler. Dune claque leste, je lui interdis de bouger. Je la veux immobile, moi seul ayant le droit daccélérer ou de ralentir la venue de son plaisir. Et jai bien lintention de la faire languir
Du pouce, je fais rouler son bouton pendant que mes doigts besognent son vagin avec une vigueur croissante. De ma main libre, je caresse ou je fesse son cul, au gré de ma fantaisie mais toujours en prenant soin de ne pas pousser trop loin le supplice. Certes, Ayaka ma affirmé hier avoir été formée et avoir déjà enduré cette sorte de traitement, je ne tiens pas à la meurtrir plus quelle ne pourrait en supporter. Le corps a beau se souvenir de ce quil a vécu, il perd lhabitude et ne réagit plus comme il le faisait une fois la régularité disparue. Cest pourquoi, malgré la rudesse de mes coups, je mefforce de les dispenser avec parcimonie et dans le seul but de tenir la belle en éveil. Ce sont mes doigts, qui fouaillent sa chatte, qui font désormais le plus gros de louvrage.
Bien quelle garde sa position avec une rigueur étonnante, ses gémissements se multiplient. Je naurai pas grand-chose à faire pour quils se muent en râles. Très doucement, je fais pression sur son dos pour quelle le cambre toujours plus. La belle saffale, coudes pliés, elle étouffe dans la couverture un gémissement plus fort que les autres. Son dos se creuse et sa croupe remonte. Sa raie sécarte pour moffrir son anneau dilaté de désir. Jy plonge un pouce inquisiteur que je ne lubrifie pas avant de lintroduire. Il rentre avec une délicieuse facilité et entre aussitôt en contact avec mes doigts à travers la fine membrane qui sépare les deux orifices. Le souffle dAyaka sinterrompt, elle suffoque de surprise et de plaisir aussi, jespère. Jinsiste en massant toujours plus vite la fine membrane. Elle ne va plus tenir longtemps. Déjà, son anus se referme sur mon pouce avec une puissance inimaginable tandis que son vagin sagite de spasmes annonciateurs de lorgasme. De la voix, je lencourage à se laisser aller. De la main gauche, je saisis sa crinière. Je la tire en arrière pour que son cri séchappe plus fort. Son ventre se crispe une fois encore et, enfin, libère la jouissance. La vague qui monte en elle commence comme une houle. Son corps ondule. Je la laisse prendre ses aises et sallonger complètement sur le ventre mais je profite de sa nouvelle position pour lempêcher de trop bouger. Je veux quelle sente monter le plaisir au point de ne plus pouvoir se maîtriser. Je veux quelle explose littéralement. Mes doigts continuent de fourailler dans son anus et dans sa chatte pour la pousser toujours plus loin dans le plaisir. Elle hurle, le visage enfoui dans la couverture tandis que, malgré mes efforts, son dos se cabre et son cul se soulève. La tempête dhier matin nétait quune petite pluie dautomne comparée à celle quelle est en train de vivre. Fasciné, je regarde son corps se tordre et se disloquer. Je ne la touche plus et, pourtant, son bassin tangue comme sil voulait conserver et enfoncer plus profondément mes doigts, désormais imaginaires. Il faut du temps pour que la tempête se calme et que les soubresauts qui la secouent encore longtemps après, cessent totalement. La belle alors, soupire en japonais des mots que je ne comprends pas mais dont la chanson est assez tendre à mes oreilles. Tout doucement, je la cajole et je la berce pour accompagner son retour.
Un sourire répond aux caresses de mes mains sur son visage et sa toison. Il y a dans le regard dAyaka une petite flamme dont je sais quelle ne séteindra jamais tout à fait. Elle a goûté à un plaisir quelle noubliera pas de sitôt et quelle cherchera désormais, jen ai en tous cas lespoir, dans toutes ses relations à venir. En attendant, elle niche son petit visage dans mon aisselle comme elle le fit hier. Je navais pas saisi le sens de ce geste, je le comprends beaucoup mieux ce soir. En agissant ainsi, Ayaka exprime son désir et son abandon, elle soffre à moi et, dune certaine façon, se met sous ma protection. Comme je nai aucun doute sur la fin prochaine de notre relation, je nhésite pas à accepter cette charge. Jenlace tendrement la petite qui, lentement, se laisse glisser sur mon ventre. Elle y fait sa place comme un chaton qui rechercherait la chaleur et la tranquillité. Féline et douillette, elle frotte sa joue contre loreiller que forme mon abdomen pendant que sa main descend entre mes cuisses. Bien quau repos, cette partie de mon corps fourmille de désir et de frustration. Elle ne tarde pas à sortir de sa léthargie. Ayaka la à peine effleurée. Quand ses doigts se referment sur ma hampe gonflée, je sais, à linstant même que je ne tiendrais pas longtemps. Ayaka a la même intuition et, délaissant lusage de sa main pour celui de sa bouche, elle me gratifie de la plus merveilleuse des pipes. Ses lèvres aspirent très lentement mon gland quelle suçote savamment avant de le guider doucement vers sa gorge. Ma tige coulisse maintenant sur sa langue mais cest sa bouche, épousant ma queue, qui retient toute mon attention. Cette vision me fascine. Le visage dAyaka monte et descend sur ma bite, lavalant entièrement mais gardant toujours mon gland prisonnier de sa bouche. À chaque descente, sa langue darde sur la naissance de mes couilles. Un instant, elle sinterrompt pour les lécher puis reprends son doux va et vient. Je ferme les yeux et me laisse envahir par la quiétude dans laquelle me plongent ses caresses. Elle me suce sans omettre aucun des points sensibles de mon sexe, mais elle ninsiste pas, jamais, elle augmente mon plaisir mais retient ma jouissance. Ma queue est raide, dure comme jamais, je crois, elle ne la été, prête à exploser. Mais cest Ayaka qui détient le détonateur et elle ne semble pas disposée à sen servir, pour mon plus grand contentement. Sa fellation dure et dure encore, sans jamais me lasser. Ses caresses sont légions et toutes différentes, elle fait, avec sa langue, des figures de danse qui me sont inconnues et marrachent des cris dont je me pensais incapable. Ses lèvres menserrent ou me relâchent, vrillent sur ma tige ou lavalent tout droit, ses doigts massent mes boules, je suis à un cheveu de lextase
Quelle ne me laisse pas atteindre. Si ce que je vis nétait pas aussi bon, sans doute songerais-je à reprendre la direction des opérations mais la grisette ma anesthésié et mon cerveau nest plus quune gigantesque bite qui bande sous leffet de sa pipe.
Jébauche un mouvement du bassin quelle calme aussitôt dun frôlement de main. Tout comme moi tout à lheure, elle veut que je noublie plus jamais la façon dont elle maura sucé
jai peur, à ce compte-là, de trouver toutes les autres fades et ennuyeuses. Autant dire que cela me fait réagir dune manière plutôt vive. Saisissant sa crinière, joblige la grisette à avaler ma queue jusquà la garde et à me pomper jusquà ce que mort sensuive. Et jéprouve autant de plaisir à inonder sa bouche quà maintenir son visage contre mon pubis jusquà ce quelle ait englouti la totalité de mon foutre.
Lorsque je la libère, il subsiste, dans le regard dAyaka, un soupçon de colère qui disparaît quand elle croise le mien. Jai limpression davoir fumé trois pétards de suite sans prendre le temps de respirer tellement je me sens détendu, les yeux dans le vague. Aussitôt elle replonge son petit visage dans le creux de mon épaule. Je la soupçonne dy cacher la joie de sa victoire.
Je la laisse savourer. Je nai pas le courage de faire quoi que ce soit, dailleurs. Je me laisse porter par les sensations qui résonnent encore dans mon corps et par le souvenir de cette bouche extraordinaire que, sans doute, je ne goûterais plus jamais. Peu à peu, le sommeil menveloppe. Je vais passer ma deuxième nuit à côté dun corps étranger. Je ne le fais jamais : une sourde colère contre moi-même va habiter ma nuit.
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