Coline (9): De Délaissée À Modèle Vivant
Après ma double rupture, je me sens encore plus triste. Joublie assez rapidement Christophe et même sa magnifique bite mais par contre impossible de me sortir Alice de la tête. Malgré sa demande, je continue de la harceler de messages mais en vain jusquau jour où je reçois un message delle qui me dit:
« Fais-moi signe la prochaine fois que tu rentres, il faut quon parle. »
Cest fou comme quelques mots peuvent changer le goût de la vie dans un sens comme dans lautre. Je me dépêche de prendre un billet de train pour rentrer le week-end suivant.
Sortie de la gare, jenvoie un message à ma belle Alice pour lui dire que jarrive le vendredi soir vers 21 heures. Elle me répond simplement de la retrouver samedi matin à 10 heures dans un café que je connais pas du tout.
Je dors pas de la nuit, jai hâte de la prendre dans mes bras, de sentir son corps contre le mien, ses lèvres contre les miennes
Le samedi matin, jarrive plus dune demi-heure avant notre rendez-vous. Quand je la vois arriver, jen suis déjà à mon troisième café, jai le coeur qui bat la chamade. Je la trouve encore plus belle quavant. Je me lève pour lembrasser mais elle sassoit immédiatement.
Je démarre une nouvelle salve dexcuses mais elle minterrompt aussi tôt. Elle mexplique quelle a demandé quon se voit pour que je comprenne que tout est fini entre elle et moi. Quil faut que je passe à autre chose et que je la laisse tranquille, que je dois aller de lavant et vivre ma vie tout comme elle le fait.
Quand jessaye de protester elle me lance:
« Tu sais, Coline, je me suis jamais sentie aussi trahie. Même si jai encore des sentiments pour toi, je pourrai jamais te pardonner alors ne gâchons pas encore plus notre histoire. »
Elle se lève, dépose un bisou sur mon front et quitte le café. Je fonds en larmes, je crois que jai jamais été aussi triste mais aussi amoureuse dAlice. Je me rends compte que cest vraiment moi la conne et que jai tout gâchée avec la personne que jaime le plus au monde.
Je rentre dans mon appartement parisien, la queue entre les jambes. Je reprends lentement mon rythme détude et maison mais jai raté trop de jours de cours et jai pris beaucoup de retard. Jessaye de rattr tout ça en me plongeant dans les études mais je ne cesse de penser à Alice. Ma vie est morose, je ne sors plus avec mes amis, je fais plus de sports et je console ma peine avec des kilos de chocolat.
Malgré ma décision, je narrive pas à rattr mon retard, alors je baisse complètement les bras. Je continue à aller en cours mais je nécoute pas les profs, jai limpression dêtre un zombie. Des copines essayent de me remonter le moral mais en vain. Des garçons essayent de profiter de mon désespoir mais je cède pas à leurs avances, je me dégoûte toute seule.
Un jour en sortant de la douche, je remarque enfin le carnage que jai fait. Entre le chocolat, le vin et autres alcools, jai bien grossie. Ca se voit surtout au niveau de mon ventre, mes hanches et mon cul qui me semble très gras. Il faut dire que la mal bouffe a aussi fait venir pas mal de bouton sur mon visage.
Mais le désastre ne sarrête pas là. Ma peau est devenu granuleuse et blafarde à force de rester enfermée dans mon petit appartement. Je prends plus du tout soin de moi. Ca fait des semaines que je mets aucune crème et ça se voit. Jai de grosses poches sous les yeux. Mes jambes ressemblent à celles dun yéti et mon entrejambe devient une forêt vierge. Je me trouve repoussante du coup non seulement je pense plus au sexe du coup, depuis ma rupture avec Alice, je nai plus pris de plaisir solitaire.
Pour couronner le tout, jai planté mon année. Mes parents, inquiets de la situation, essayent de me remonter le morale. Mon père me traine de force en vacances sur la côte dazur, sa nouvelle femme et mon frère nous accompagnent. Ils minterrogent sur ma situation, sinquiètent de voir mon corps changé à ce point, me questionnent sur mes projets détudes
Évidemment, ils veulent aussi comprendre ma rupture avec Alice mais heureusement ils ne sont pas au courant de ma liaison avec Christophe, lancien amant de ma mère.
Ils réussissent à me redonner le morale en me disant que belle comme je suis, jaurai aucun mal à retrouver lamour. Ils me rassurent sur mes études en me disant que je suis encore jeune et que cest courant de rater sa première année de fac. Avec toute leur positivité, jai réussi à reprendre le dessus plus rapidement que je lespérais, jai même commencer à maigrir.
Mon père et mon frère se sont occupé de mon moral et ma belle-mère de mon physique. Nous sommes allées chez le coiffeur, mes cheveux étaient trop secs et abimés, du coup je suis ressorti avec une coupe plutôt courte et les cheveux rouges. Nous sommes aussi allées chez lesthéticienne, jen avais plus que besoin pour faire le premier nettoyage. Je crois quelle a fini son stock de cire pour que je puisse ressortir lisse de partout.
Ensuite je me suis occupée de mon bronzage en cherchant des plages naturistes autour de Nice. Une fois la peau plus dorée, jai puisé dans mes économies pour me faire une nouvelle garde-robe, mon père a aussi participé. La Coline belle et séduisante fait enfin son retour et les garçons qui me croisent en profitent. Cest agréable de se sentir désirée. Ca a été les plus belles vacances de ma vie, je suis arrivée comme une clocharde et jai limpression dêtre une reine en repartant.
Avant de rentrer sur Paris, je fais un passage chez ma mère qui est heureuse de me voir « belle comme avant ». Une fois de retour dans la capitale, jai du mal à reprendre mes habitudes. Tout me rappelle Alice. Je quitte la fac et minscris en BTS, jannule mon bail et prends un nouvel appartement plus proche de ma nouvelle école et surtout moins cher.
Cest comme ça que jatterris à Barbes, un quartier chaud de Paris où règne déjà les trafics de drogues, la prostitution, les mauvaise fréquentations
mais aussi très multiculturel, rempli dodeurs, de couleurs, de joies
Même si ma rue est calme, jévite de rentrer trop tard et seule. On stigmatise le quartier Barbes mais il fait bon y vivre, il faut juste pas chercher les emmerdes.
Petit à petit, la vie reprend son cours. De nouveau en première année, je mets toute les chances de mon côté en devenant une étudiante appliquée et sérieuse. Depuis la dernière fois raté avec Christophe, je nai plus eu dorgasmes mais ça me manque pas plus que ça. Même mes jouets ne quittent pas leur tiroir. Je me rabats sur ma nouvelle bande de copain.
Cest vrai que je mentends très bien avec la plupart des autres élèves de ma classe. Nous sortons régulièrement, le week-end comme en semaine. Comme jessaye de descendre régulièrement voir ma famille, ma réserve dargent commence à diminuer. Avant dêtre plus capable de rien payer, je décide de trouver un petit boulot mais étant donnée que jai aucune expérience professionnelle, je ne sais pas trop vers quoi me tourner.
Un soir, alors que nous buvons un verre avec les copains, je leur demande conseil. Les idées fusent mais je me vois pas trop être serveuse ou ce genre de boulot. Cest comme ça que je fais la connaissance de Maxime, cest lami dun ami. Il me dit:
« Avec le corps que tu as, tu pourrais être modèle vivant! »
Je suis flattée, même si je sais pas en quoi ça consiste. Je file au toilette pour regarder ce que cest comme boulot sur mon téléphone.
Quand je retrouve Maxime, je lui explique que jai du mal à mimaginer me mettre complètement nue devant des inconnus, il me répond:
« Tu sais, les hommes et les femmes présents ne vont pas te mater. Leur regard nest pas voyeur mais artistique. »
Je me laisse convaincre et lui demande:
« Ok, tu pourrais maider à trouver des entretiens? »
« Oui avec plaisir »
Cest comme ça que nous échangeons nos numéros.
Cest grâce à lui que jai un rendez-vous dans une école dart. Le professeur que jai rencontré, ma très rapidement mise à laise car nous avons discuté de mes appréhensions. En plus cest un homme très efféminé alors jai pas eu trop de mal à me déshabille devant lui.
En sortant de lécole, je suis surprise de voir Maxime mattendre. Immédiatement, il me demande:
« Alors? »
« Je fais un premier essai dans deux jours. »
Il me fait un grand sourire et rougit en même temps mais se rapproche pas de moi. Je me jette dans ses bras et le remercie pour son aide.
Quand je me décolle de lui, il est encore plus rouge. Il minvite à aller boire un café. Une fois attablés je lui pose des questions sur sa vie. Il a le même âge que moi, lannée dernière il a essayé une année de droit mais ça ne lui a pas plu. En plus de ses études, il fait du bénévolat pour une associations qui vient en aide aux démunis. En plus dêtre intéressant, je bois ses paroles, il est très rigolo et plein dauto-dérision, jadore ça.
Physiquement il est pas très attirant, il est plus petit que moi, shabille comme un vieux. Ses cheveux et son regard son très noir et sombre malgré un visage in recouvert de boutons. Il semble pas poilu, ni tatouage ni piercing, il boit et fume pas, il parait trop propre sur lui. Mais son charme est ailleurs. Cest un garçon très intelligent et bienveillant.
Au fil des discussions avec lui, je me rends compte quil juge jamais et quil a toujours un mot gentil pour les autres.
Après presque deux heures à être sous le charme de ce jeune homme, qui a aucun point commun avec mes ex, nous nous séparons. Mais nous continuons notre discussions par texto. Le premier jour de mon nouveau boulot, ses messages de motivations font descendre mon stress et maide à me mettre nue sous le peignoir accroché dans la cabine où je me change.
Jentends que la salle dà côté se remplit, les discussions entre élève, la manipulation des tabourets et autres font un gros brouhaha. Rapidement le professeur, efféminé, que jai rencontré en entretien vient me chercher. Quand nous rentrons dans la salle, le silence se fait immédiatement. Il me présente à la classe et leur donne les consignes pour cette exercice. Pendant ce temps, je scrute chaque personne qui va me peindre, ça me rassure quil y ait plus de filles que de garçons.
Puis il se retourne vers moi et me demande de retirer mon peignoir. Je prends une grande inspiration et je fais tomber le tissu par terre pour me retrouver en tenue dEve, devant cette douzaine de paire dyeux. Le professeur me fait prendre la pose et maintenant, je dois rester immobile pendant lheure qui suit. Je vois les regards passer de mes yeux à leurs chevalets. Jentends les crayons et les pinceaux poser leurs traits sur le papier.
Alors que je garde la pose, je me demande ce que pensent de moi les élèves qui me dessinent. Est-ce que les hommes me désirent? Les femmes envient elles ma plastique? Peut-être même que certaines veulent me faire lamour.
Puis je me demande ce quils pensent du but de ma motivation. Est ce quils croient que je le fait pour lamour de lart? Pour lamour de largent? Ou pour le plaisir de mexhiber?
Mes pensées sont interrompues par le professeur qui annonce déjà la fin du cours. Je nai pas vu le temps passer et grâce à mes questions je nétais pas du tout gênée. Il vient me rejoindre et me tend mon peignoir pour que je me couvre, il remercie les élèves qui rangent leur matériel et me propose daller voir les résultats. Curieuse, jaccepte son offre et une fois recouverte, je déambule entre les chevalets.
Cest étrange de se voir à travers leurs yeux de quelquun dautre. Tous les dessins sont similaires et différents à la fois, mais pas à cause de langle de vue mais plus par les coups de pinceaux ou crayons. Mais franchement, ils sont tous réussi et je me trouve plutôt belle. Je complimente certains artistes pour la vision quil ont de moi et eux me remercie du courage que jai eu pour venir poser.
Une fois que je récupère mes sous et que je fixe mon planning pour le mois en cours, je tombe sur Maxime qui fait les cents pas dans le couloir, un bouquet de fleurs à la main. Je cours vers lui et le serre contre moi, il me tend les fleurs et je pose un bisou sur sa joue pour le remercier, il en rougit. Je le prends par le bras et alors que nous sortons, je lui raconte comment ça sest passé.
Même si cest quelquun de très bavard, il sait aussi écouté. Il est heureux de savoir que tout sest bien passé et que je vais être plus tranquillement financièrement. Je linvite à boire un verre pour le remercier et nous restons un long moment à parler. En repartant vers le métro, il sarrête devant un SDF. Il ne lui jette pas une pièce mais saccroupi pour lui donner directement et échange quelques mots avec lui. Je suis encore plus émue par sa façon de se comporter.
Mes séances de pose, se passent très bien. Je passe mon temps à me poser des questions sur les élèves qui me dessinent. Je mamuse aussi à les imaginer eux aussi nus. Cest vrai quil y en a un certain (ou certaine) qui me laisse pas indifférents. Mais le meilleur moment de mon travail cest quand Maxime mattend à la sortie et quensuite nous allons boire un verre ensemble. Cest presque devenu un rituel et quand il peut pas venir, il mappelle ou menvoie des messages, avant comme après la séance.
Plus on passe du temps ensemble, plus je lapprécie. Jai limpression de beaucoup apprendre à ses côtés, Jai envie de faire mienne ses valeurs. Jadore cet esprit dhomme dans ce corps de gamin. Jaime la pureté qui émane de lui, sa beauté intérieur me fait littéralement craquer. On peut pas aller contre la nature et je dois admettre que jai bien plus quun faible pour ce jeunot.
Depuis ma double rupture, je navais plus du tout dappétit sexuel. Cest vrai que mes séances de modèle me font avoir des pensées plus salaces mais je sais que cest Maxime qui a réveiller tout ça. Mais cest un garçon très timide, je suis sûre quil osera jamais faire le premier pas alors il faut que je concocte un plan pour quil éteigne lincendie quil est en train dallumer en moi.
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